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Pixar, l’autre grande réussite de Steve Jobs

octobre 6, 2011

Steve Jobs, ce n’était pas seulement Apple. C’est aussi Pixar, créé en 1986 et qui a révolutionné le dessin animé.

«Au début de l’aventure Pixar, Steve Jobs, le créateur d’Apple, soulignait que si un ordinateur avait une durée de vie limitée, un bon film était éternel» nous confiait John Lasseter, au Figaro en juillet lors de la sortie de son film Cars 2. Et le réalisateur et producteur ajoutait: « Steve Jobs m’avait alors dit:“Vas-y, fonce, laisse parler ton imagination!” ». «Vers l’infini et au-delà », devise de l’astronaute Buzz l’Eclair dans Toy Story, s’applique parfaitement à Pixar qui s’est appuyé sur un trio fondateur: Steve Jobs, Ed Catmull et John Lasseter. Soit l’alliance parfaite de l’argent, de la technologie et de l’artistique.

Début de la saga en 1986. Steve Jobs rachète la division d’infographie de George Lucas, Lucasfilm Computer Graphics, pour 10 millions de dollars et la baptise Pixar. Il s’entoure d’Ed Catmull, un scientifique qui va développer le logiciel phare RenderMan et de John Lasseter, pur génie créatif, animateur surdoué qui vient d’être viré de chez Disney. Le studio se crée une belle réputation, réalisant en images de synthèse publicités et courts-métrages comme le célèbre Luxo Jr. Pixar passe à la vitesse supérieure avec Toy Story et signe un accord de distribution avec Disney. Succès planétaire. Mais après 1001 Pattes, Toy Story 2, Monstres et Cie, Le Monde de Nemo, Les Indestructibles rien ne va plus entre le Royaume enchanté de Disney gouverné par Michael Eisner et Steve Jobs.

Disney veut imposer sa loi, ses règles que Steve Jobs juge incacceptables. Une partie de bras de fer s’engage alors entre Michael Eisner et Steve Jobs. «Nous n’avons pas obligation de faire de l’art» répète à loisir Michael Eisner comme le rappelle James B. Stewart dans son livre Le Royaume enchanté (Sonatine). Fin 2004, le projet de Carsest annoncé comme la dernière coproduction Disney-Pixar. Après la démission de Michael Eisner, Disney finit par racheter Pixar en 2006 pour 7,4 milliards de dollars. Steve Jobs devient alors administrateur de Disney et détient plus de 6 % du capital, ce qui en fait le premier actionnaire individuel. John Lasseter a, lui, été nommé directeur de la création des deux studios Pixar et Walt Disney Animation.

Lefigaro.fr par Emmanuèle Frois

Steve Jobs, l’homme qui a fait Apple

octobre 6, 2011

PORTRAIT – Fondateur d’Apple, patron charismatique et visionnaire, Steve Jobs a inventé l’informatique moderne. Récit d’un parcours exceptionnel.

Steve Jobs est Apple. Apple est Steve Jobs. «Si vous voulez percevoir ma religion, étudiez mes logiciels, utilisez un Macintosh ou un Apple II. Je suis contenu dedans», avait-il déclaré en 1993, au Figaro.

Paul et Clara Jobs, ses parents, ont adopté Steve, alias Steven Paul, dès sa naissance en février 1955. L’enfant, précoce, grandit dans un milieu modeste. Mais il est déjà doté d’un certain culot. A douze ans, il contacte Bill Hewlett, un des deux fondateurs d’Hewlett-Packard, en trouvant son nom dans l’annuaire. Il lui demande des pièces détachées pour construire un compteur de fréquences. Il obtient les pièces et son premier job d’été. Adolescent, il décide de quitter le lycée, au bout d’une semaine. Ce qui ne l’empêche de fabriquer et vendre des blue-box, des boîtiers électroniques permettent de téléphoner gratuitement dans le monde. C’est l’illimité avant l’heure. Il parvient même à faire réveiller le Pape en prétendant être Kissinger. Deux ans plus tard, en 1974, il devient le quarantième employé d’Atari. En dépit d’une ambiance de travail plutôt décontractée, Steve Jobs peine à s’intégrer. A tel point qu’Al Alcorn, son supérieur de l’époque, finira par lui demander de venir travailler le soir, tard. «Les ingénieurs du labo ne l’aimaient pas. Ils le trouvait arrogant et impétueux», se souvient-il quelques années plus tard. Son salaire dans la poche, Steve Jobs, à peine 20 ans, part en Inde, pour une recherche spirituelle. Une démarche très en vogue à l’époque. Il en revient à l’automne. De ce voyage il garde une habitude : il est végétarien. Il entame une thérapie, se lance à la recherche de se vrais parents, vit quelques temps dans une communauté. Des années plus tard, il reconnaîtra avoir goûté au LSD. De quoi poser les bases d’une carrière de gourou.

Avec son complice Steve Wozniak, un «vieux» de 25 ans et véritable informaticien du duo, Steve Jobs commence à vendre les ordinateurs que son associé fabrique. Mais Steve Jobs a, déjà, le sens des affaires. Et il parvient à convaincre Wozniak de quitter Hewlett-Packard. Ils fondent Apple en 1976. Les explications quant au choix du nom varient selon les époques: hommage à la maison de disques des Beatles, troisième pomme de la connaissance après celles d’Ève et de Newton ou plus prosaïquement, meilleur moyen d’être en haut dans l’annuaire. «Il propose des micro-ordinateurs de couleur claire, ligne profilée, design. Et surtout d’un emploi aisé. Pas besoin d’être expert pour pianoter un Apple», écrira VSD en 1985. Tout Apple est dit.

Un premier million de dollars gagné à l’âge de 23 ans

A 23 ans, Steve Jobs, qui à l’époque porte costume, cravate et cheveux mi-longs, gagne son premier million de dollars. À 25 ans, 100 millions. L’organisation du travail et des locaux d’Apple de l’époque a servi de modèle aux start-up des années 2000: milk-shake à volonté, pas d’horaires, tables de ping-pong à disposition. Apple est la première start-up de l’histoire. Tandis que les Apple II se vendent encore comme des petits pains, Steve Jobs lance le premier Macintosh en 1984. Inspiré de l’Alto de Xerox, il est doté d’une souris et des premières icônes. Il rencontrera le succès que l’on connaît et change radicalement l’appréhension de l’informatique par le grand public. Mais l’histoire prend un tournant amer quand Steve Jobs se fait littéralement virer de sa propre entreprise en 1985, par John Sculley, de dix-sept ans son aîné et ex-vice -président de Pepsi Cola, qu’il avait débauché deux ans plus tôt pour le seconder. A l’issue d’un petit coup d’État, John Sculley placardise Jobs dans un poste de président honorifique, «trop jeune pour présider». Celui que l’on présente déjà comme le «dieu vivant des jeunes entrepreneurs américains» ne l’entend pas de cette oreille. Il démissionne, donne une conférence de presse, assis en tailleur sur le pelouse de sa villa, pour annoncer la création de sa prochaine société, NeXT. Ce jour là, des proches raconteront «l’avoir vu pleurer». L’autre Steve, Wozniak, est lui parti depuis longtemps. Pendant douze ans, les destins d’Apple et de Jobs vont diverger. Douze ans pendant lesquels Apple ira en s’essoufflant. N’est pas génie qui veut…

«Mégalomane, impétueux, déstabilisateur et doté d’un égo redoutable»
La vente du cinquième de ses actions Apple lui rapporte 20 millions de dollars. Jobs débauche cinq des collaborateurs les plus talentueux de son ancienne entreprise, déclenchant la fureur de Sculley. Cette même année, Apple confronté à la concurrence d’IBM (Industrial Business Machine qui s’est lancé dans la micro informatique), annonce sa première perte. En 1988, après trois ans d’absence de la scène médiatique, Steve Jobs, 33 ans, signe son grand retour, plus gourou que jamais. Et donne lui même le la: «La résurrection du Christ» d’Olivier Messiaen accompagne sa première apparition publique. «Je vais vous montrer l’objet qui va changer le monde», déclare-t-il. C’est un gros cube doté noir d’un microphone et d’un clavier. Il offre déjà tout ce qui fera le succès d’Apple par la suite: NeXT, c’est son nom, reproduit les sons, communique, il est équipé en standard d’un modem téléphonique (nous sommes en 1988, l’avènement du Minitel en France) il produit des graphiques et des images de synthèses, dispose d’un traitement de texte, d’un dictionnaire, une encyclopédie et des œuvres complètes de Shakespeare (sic). Doté de son propre macro-langage, il permet à n’importe qui ayant de bonnes bases en informatiques de le programmer. Steve Jobs vise le marché universitaire américain… Et Apple.

Cependant, le NeXT ne parvient jamais à s’imposer. En cinq ans, il en vend 50.000. Les critiques se font plus mordantes. On voit alors Steve Jobs être décrit comme «mégalomane, impétueux, déstabilisateur et doté d’un égo redoutable, aimant le Ritz et se nourrissant de pommes et de spaghettis». Son rêve de créer un deuxième Apple n’aboutira jamais. Steve Jobs tente alors de transformer NeXT en un éditeur de logiciels et tente de concurrencer Microsoft.

Après l’aventure NeXT, Steve Jobs rachète Pixar en 1986

Mais chez Steve Jobs, un échec cache un succès. En 1986, il a racheté Pixar à Georges Lucas. Une fois de plus, Steve Jobs a le nez creux. Il anticipe la révolution que l’informatique va entraîner dans le dessin animé. En 1991, tandis que tout le monde -ou presque- semble l’avoir oublié, il signe un contrat avec Disney pour la fabrication de trois films. Toy Story inaugure une nouvelle ère dans l’histoire du film d’animation. Par la suite, le succès ne se démentira pas avec des films tels que Monstres et Cie ou Nemo. Introduite en Bourse en 1995, Pixar séduit les investisseurs. Et Steve Jobs, qui en détient encore 80%, est à la tête d’une fortune potentielle de 600 millions de dollars. En mariant Pixar à Disney, il devient le premier actionnaire de Disney. Lui, le champion de l’informatique, règne aussi sur Hollywood.

Un salaire annuel de 1 dollar

Le développement d’Internet redonne un coup de fouet à NeXT et lui offre de nouveaux débouchés. Trois jours avant Noël 1996, l’entreprise est rachetée pour 400 millions de dollars (dont 50 millions de dettes)… par Apple. Steve Jobs rentre à la maison, par la grande porte. A l’annonce de son retour, c’est l’explosion de joie chez Apple et dans sa communauté de fans. Il devient conseiller du président d’alors, Gil Amelio, voulant garder du temps pour Pixar. Mais l’entreprise est exsangue, Apple ne représente que 7% des ventes de PC, après avoir été numéro deux dans les années 1980. La future version du système d’exploitation Mac OS sera alliée à des technologies de NeXT, dont une des forces est de permettre aux entreprises de mettre facilement leurs données sur le net. L’entrée de Microsoft dans son capital permettra à Apple de regagner la confiance des marchés. Autre avancée significative: Windows peut tourner sous Mac. Chez Apple, Bill Gates n’est plus l’ennemi juré. Et ne le sera plus jamais, contrairement à Microsoft. Le génie sait aussi changer d’avis. Ce n’est que fin 1997 que Steve Jobs redevient PDG «par intérim» de son entreprise. A l’époque, il ne détient plus qu’une action d’Apple et perçoit un salaire annuel symbolique de un dollar. Si le salaire restera inchangé, ce n’est pas le cas des actions. A grand renfort de stock-options, il remet la main sur une partie du capital d’Apple.

Et le gourou devint une légende vivante

Plus gourou que jamais, il intervient sur scène en pantoufles noires et tricot sans manche et organise une course Mac contre NEC… Et c’est le Mac qui gagne ! Ce qui n’empêche pas les observateurs de se poser tous la même question: Steve Jobs n’est-il revenu que pour «débrancher» Apple?

Non. Steve Jobs était un phénomène, il devient une légende vivante. Jamais une entreprise n’aura autant reposé sur un homme. Un téléfilm sur la jeunesse de Jobs, Les pirates de l’informatique, voit le jour en 1999. Steve Jobs aurait bien vu Tom Cruise pour l’incarner. Trop cher. Noah Wyle, un des acteurs d’Urgences aura le rôle.

Mais Steve Jobs préfère s’incarner lui-même. Il transforme ses moindres interventions en véritables shows où tout est minuté, pour le plus grand bonheur d’une salle conquise. Il n’hésite pas à quitter une interview si le journaliste pose une question qui lui déplaît. Le fan des Beatles apprécie. Il déclenche (presque) autant d’hystérie que ses idoles.

Ce n’est qu’un an plus tard qu’Apple prend un nouveau tournant avec l’iMac. L’ordinateur aux couleurs d’un bonbon acidulé est conçu pour surfer sur le Web. C’est un succès commercial et un nouveau tournant pour l’informatique grand public. Apple renoue alors avec les bénéfices, après trois années dans le rouge. C’est le miracle Steve Jobs. En 2000, Apple est une des entreprises les plus rentables de Cupertino. Il faut dire que Steve Jobs s’est attelé à faire oublier sa réputation de piètre manager. L’ex-baba cool se révèle être un redoutable cost-killer, proche de la paranoïa. Le plus grand secret entoure le moindre lancement de produit. Il a la réputation de contrôler chaque mot des communiqués de presse, de tout décider lui-même jusqu’aux menus de la cafétéria, tofu obligatoire, ou presque. Tyrannique, selon certains de ses anciens salariés, il est capable de réveiller un collaborateur en lui téléphonant en pleine nuit… ou d’en renvoyer un autre parce qu’il n’a pas mis la dernière version d’un produit en avant lors d’un campagne de communication.

En 2001, c’est la nouvelle révolution, cette fois dans la musique. En 2002, l’iPod fait un tabac dès son lancement. Deux ans plus tard, c’est au tour du magasin de musique en ligne iTunes de rencontrer un succès immédiat. Faisant même mentir Steve Jobs: il avait prévu que le site vendrait 100 millions de chansons par an. Il en vend 500 millions la première année. Convivial et simple. Steve Jobs ne cesse d’appliquer les mêmes recettes.

Mais à l’été 2004, c’est le coup de tonnerre. Jobs a des ennuis de santé. Dans un e-mail à ses salariés, il les informe qu’il prendra son mois d’août pour récupérer et qu’il reviendra en septembre. Steve Jobs vient de subir une opération, il a un cancer du pancréas. Mais s’emploie à rassurer, il n’en a pas la forme la plus grave. De fait l’homme semble infatigable. On le décrit amaigri et fatigué… Et début 2006, il signe le mariage de Pixar et Disney dont il devient le premier actionnaire. Il serait aussi plus «humain» avec ses collaborateurs depuis son retour. En 2007, nouveau coup de génie de Steve Jobs: l’iPhone. La téléphonie ne sera plus jamais comme avant, le lancement du produit est géré comme celui du dernier opus d’une rock star, avec horde de fans en furie massés devant les magasins pour être «le premier à…»

«La nouvelle de ma mort est très exagérée»

Mais le répit sera de courte durée. L’état de santé du fondateur d’Apple ne cessera plus d’inquiéter tous les observateurs. Bloomberg fera même par erreur, l’annonce de sa mort en 2008. «La nouvelle de ma mort est très exagérée», plaisantera-t-il quelques jours plus tard. En janvier 2009, celui qui croyait sincèrement avoir trompé la mort est contraint de prendre un congé maladie de six mois. Ses ennuis de santé sont «plus graves que prévu». De fait, il subit une greffe de foie. Lors d’une apparition publique en septembre de cette même année, il remercie le jeune donneur, décédé dans un accident de la route, de sa générosité post-mortem.

Le temps de signer une nouvelle page de l’histoire de l’informatique, avec le lancement de l’iPad en 2010 et l’incroyable succès que l’on lui connaît, et Steve Jobs s’absente à nouveau. Il annonce à ses salariés prendre un congé maladie de six mois en janvier 2011. Pour se «concentrer sur sa santé», tout en gardant la main sur les décisions stratégiques d’Apple. Peu d’informations filtrent, il a appelé au respect de sa vie privée.

Lui qui aime à dire que «la vie est courte. Nous allons tous mourir bientôt. Si l’on veut agir c’est maintenant», a donc décidé de quitter définitivement Apple. Dans un courrier adressé dans la nuit du 24 au 25 août, aux salairés et à la communauté d’Apple, il s’explique sobrement sa démission: «J’ai toujours dit que si venait le jour où je ne pourrais plus remplir mes devoirs et les attentes en tant que directeur d’Apple, je serais le premier à le faire savoir. Malheureusement, ce jour est venu.»

Lefigaro.fr par Elsa Bembaron

États-Unis – Steve Jobs est mort

octobre 5, 2011

Le cofondateur d’Apple, Steve Jobs, est mort mercredi à 56 ans, a annoncé l’entreprise.

Steve Jobs luttait contre un cancer du pancréas.

Il avait démissionné de son poste de PDG d’Apple en août dernier. Il était en congé de maladie depuis janvier dernier.

Pionnier des nouvelles technologies, Steve Jobs était un des hommes d’affaires les plus respectés dans le monde.

En 1976, avec Steve Wosniak, il a fabriqué son premier ordinateur, le Apple I, dans le garage de ses parents. Ce premier ordinateur sera suivi de l’Apple II, qui se vendra à deux millions d’unités dans le monde. En 1984, Apple lance le célèbre Macintosh.

En 1985, Steve Jobs démissionne de sa propre entreprise. Rappelé 12 ans plus tard à la tête du groupe, il a procédé à son redressement. C’est sous sa gouverne qu’Apple développe et lance le iMac, le iPod et le iPhone.

Radio-Canada

Steve Jobs, très affaibli : l’appel déchirant de son père biologique

août 31, 2011

La planète Geek a tremblé et manqué de tourner de l’oeil : le génial Steve Jobs, 56 ans, créateur de la firme Apple, a décidé de passer la main. Celui qui a fait de la marque à la pomme un état d’esprit (incarné par ses iPhones, iPods et iPads) a annoncé la nouvelle jeudi dernier dans un courrier. C’est son état de santé – il lutte depuis 2004 contre un cancer du pancréas – qui impose sa décision. Steve Jobs a été élu président du conseil d’administration et laisse sa place de directeur général de la firme à son bras droit Tim Cook, qui assurait déjà largement l’intérim ces derniers mois.

Depuis cette annonce, une photo alarmante de Steve Jobs, très affaibli et amaigri, prise à Palo Alto, a été diffusée sur certains sites internet. D’autres ont refusé de la publier. Steve Jobs a toujours dit que s’il était trop faible pour assurer ses fonctions, il passerait la main. Dont acte.

Abandonné bébé, celui qui devait devenir le géant de l’informatique avait été adopté par Paul et Clara Jobs. Un homme qui se présente comme son père biologique lance aujourd’hui un appel alarmant dans les colonnes du Dailymail : « J’ai l’espoir qu’il m’appelle avant que ce ne soit trop tard. » L’histoire racontée par ce père mérite le détour : il s’appelle Abdufattah John Landali. C’est un immigré syrien, vice-président d’un casino dans le Nevada. Dans les années 50, Jandali rencontre Joanne Simpson. Elle tombe enceinte, mais le père de cette dernière refuse que sa fille épouse un Syrien. Le couple se sépare. Joanne part vivre à San Francisco, seule, et abandonne le bébé. Quelques mois plus tard, le père de Joanne décède. Jandali retrouve alors sa promise et l’épouse. Il est malheureusement trop tard pour récupérer leur bébé.

Des années plus tard, cet homme essaye de rentrer en contact avec ce fils. Il lui a envoyé quelques mails et contacté sa fille aînée sur Facebook, mais il ne téléphonera pas : « Cela peut sembler étrange, mais je ne suis toujours pas prêt à décrocher mon téléphone pour l’appeler, même si lui ou moi étions sur notre lit de mort. C’est lui qui devra le faire. Ma fierté syrienne m’empêche de l’appeler de peur qu’il croie que j’en ai après sa fortune. »

« Je vous mentirais si je vous disais que je n’étais pas triste de ne pas avoir fait partie de l’incroyable parcours de mon fils. Quel père ne vous le dirait pas ? Et je penserais la même chose même s’il n’était pas devenu le patron de cette grande compagnie. Maintenant, j’espère, avant qu’il ne soit trop tard, qu’il m’appellera. Même si nous ne prenions qu’un café ensemble me rendrait le plus heureux des hommes. »

Obsédé par le secret comme il l’est – au sein d’Apple comme ce qui concerne sa vie privée -, nous n’imaginons pas Steve Jobs prendre la parole sur ce sujet.

Purepeople.com

Le patron d’Apple, Steve Jobs, démissionne

août 25, 2011

En congé maladie depuis janvier dernier, l’emblématique patron du géant informatique sera remplacé par son numéro deux, Tim Cook. Apple perdait plus de 5% après la clôture de la Bourse de New-York.

Steve Jobs n’est plus le patron d’Apple. En congé maladie depuis janvier dernier, le cofondateur du groupe américain d’informatique, âgé de 56 ans, a annoncé mercredi qu’il quittait son poste. Il sera remplacé par le numéro deux du groupe, Tim Cook, qui était déjà chargé des opérations au quotidien.

Il avait créé Apple en 1976 puis avait quitté l’entreprise en 1985. Il en avait repris les commandes en 1997. Frappé par un cancer du pancréas en 2004, il aurait subi cinq ans plus tard une greffe du foie. «J’ai toujours dit que si venait le jour où je ne pourrais plus remplir mes devoirs et les attentes en tant que directeur d’Apple, je serais le premier à le faire savoir, écrit-il dans une lettre adressée au conseil d’administration et à la «communauté Apple». Malheureusement, ce jour est venu. Je démissionne donc en tant que directeur général d’Apple». Il devient toutefois président du conseil d’administration.

Tim Cook.

Apparaissant toujours plus affaibli à chacune des présentations de nouveaux produits d’Apple, Steve Jobs inquiétait les investisseurs, tant le succès de l’entreprise paraîssait lié à son patron.

Chute de l’action

La réaction des marchés financiers n’a d’ailleurs pas tardé à se faire sentir. Le titre perdait plus de 5% dans les échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse de New York. «Je pense qu’Apple va bien s’en sortir, a déclaré à l’AFP l’analyste de Gartner Van Baker, Roberta Cozza. Il y a tellement de gens talentueux là-bas et l’attention de Steve pour chaque détail est imprégnée dans la culture de l’entreprise». Avec une capitalisation boursière de 346 milliards de dollars, la marque à la pomme est temporairement devenue la société la plus riche du monde début août, avant de revenir à la deuxième place derrière le géant pétrolier ExxonMobil.

Cette annonce ne devrait toutefois pas remettre en cause la sortie mi-octobre de l’iPhone 5 et celle de la troisième version de l’iPad, début 2012. Le désormais ex-patron d’Apple se veut rassurant. «Je pense que les jours les plus brillants et les plus innovants d’Apple sont à venir. Et j’attends avec impatience d’observer et de contribuer à ce succès dans un nouveau rôle», a souligné Steve Jobs dans sa lettre.

Le Verbatim de sa lettre de démission :

« Au conseil des directeurs d’Apple et à la communauté Apple. J’ai toujours dit que si jamais je venais à ne plus être en mesure d’assumer mes fonctions et obligations en tant que directeur général d’Apple, je serais le premier à vous le faire savoir. Malheureusement, ce jour est arrivé. Par la présente, je démissionne de mon poste de directeur général d’Apple. J’aimerais servir, si cela convient au conseil, comme président du conseil, directeur et employé d’Apple. Pour ce qui est de mon successeur, je recommande fortement que nous exécutions notre plan de succession et désignions Tim Cook comme directeur général d’Apple. Je crois que les jours les plus brillants et les plus innovants d’Apple sont à venir. Et je suis impatient d’observer et de contribuer à son succès dans un nouveau rôle. Je me suis fait d’excellents amis chez Apple et je vous remercie tous pour toutes les années durant lesquelles il m’a été permis de travailler avec vous. Steve »

Apple devient l’entreprise la plus chère du monde

août 11, 2011

La firme à la pomme bloque la commercialisation en Europe de la Galaxy Tab de Samsung.

Il y a eu General Electric, Exxon et maintenant ­Apple. L’industrie lourde, le pétrole et l’entreprise qui symbolise la diffusion de la micro-informatique dans le grand public. Apple est devenue l’entreprise la plus chère en Bourse.

Après une incursion mardi à la première place, Apple a confirmé mercredi son leadership. Le spécialiste de l’informatique a mieux résisté à la tourmente que le pétrolier à la dérive des marchés, valant jusqu’à 6 milliards de plus que lui. En 2007, année du lancement de l’iPhone, Apple était valorisé 133 milliards de dollars, tandis qu’Exxon valait 500 milliards. Mercredi, les capitalisations des deux entreprises ont évolué dans une zone comprise entre 333 et 341 milliards. Après avoir doublé Microsoft l’année dernière, pour devenir le groupe informatique le plus cher au monde, la firme à la pomme est aujourd’hui sacrée à la première place toutes catégories et tous pays confondus (y compris les mastodontes chinois).

Dans un paysage aussi bousculé, cela confère à Apple un quasi-statut de valeur refuge, témoin de la confiance des marchés en sa capacité à continuer à apporter des produits répondant aux attentes des consommateurs. Les espérances autour du lancement de l’iPhone 5 – attendu pour l’automne – n’y sont pas étrangères. Les prévisions les plus optimistes misent sur la vente de 30 millions d’exemplaires en trois mois. Avec des marges de près de 50 %, ces perspectives ont de quoi séduire les investisseurs. Voire d’effacer, du moins provisoirement, les inquiétudes sur la santé de Steve Jobs et le secret toujours maintenu sur la mise en place d’un plan de succession.

Bataille juridique

La bataille juridique qu’Apple vient de remporter face à Samsung conforte encore le statut de l’américain. Une décision de la cour régionale de Düsseldorf interdit depuis mardi 9 août la vente des Galaxy Tab de Samsung en Europe. Une très mauvaise nouvelle pour le coréen dont la nouvelle tablette, la Galaxy Tab 10.1, a commencé à être commercialisée le 8 août, en France. Mais il profite aussi de ce délai de 24 heures. Les produits qui sont en magasin depuis lundi ne sont donc pas touchés par cette décision, en revanche, les réassorts risquent de ne pas être possibles. Autre point encore flou : Samsung n’est pas en mesure d’établir si toutes ses tablettes sont concernées ou seulement la dernière, la Galaxy Tab 10.1, dont le design serait plus proche de celui de l’iPad. «Samsung a l’intention d’agir immédiatement pour défendre ses droits de propriété intellectuelle», a déclaré une porte-parole du groupe, qui pourrait faire appel.

Cet épisode est le dernier d’une bataille judiciaire commencée en avril et qui oppose les deux rivaux et partenaires commerciaux. Samsung fournit notamment Apple en cartes mémoire. Ce qui n’a pas empêché le coréen de riposter aux assauts de l’américain en l’attaquant pour viol de brevet devant les tribunaux sud-coréen, japonais, allemand et américain.

«Cette bataille commerciale permet à Apple d’acheter des parts de marché à l’iPad», explique un analyste. En retardant le lancement d’un sérieux concurrent, le fabricant de l’iPad préserve la suprématie de son produit qui détient environ 80 % du marché des tablettes en Europe et 70 % aux États-Unis.

Lefigaro.fr par Elsa Bembaron