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RDC: attaque contre un convoi de l’ONU, un Casque bleu tué

mai 8, 2013
RDC: attaque contre un convoi de l'ONU, un Casque bleu tué RDC: attaque contre un convoi de l’ONU, un Casque bleu tué © AFP

Un Casque bleu pakistanais a été tué mardi dans une attaque contre un convoi de la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco), a annoncé l’ONU.

L’attaque a été « menée par des éléments armés non-identifiés » dans le sud-Kivu (est de la RDC), a indiqué sans autres précisions le porte-parole de l’ONU Martin Nesirky.

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a « condamné dans les termes les plus forts » cette attaque et a « rappelé que les attaques contre les casques bleus constituent un crime de guerre passible de poursuites devant la Cour pénale internationale ».

M. Ban « demande au gouvernement de la RDC de de traduire les auteurs de ce crime en justice », a ajouté M. Nesirky.

La Monusco a immédiatement ouvert une enquête sur cette attaque.

L’ONU doit renforcer la Monusco en déployant d’ici quelques semaines une brigade d’intervention de 3. 000 sud-africains, tanzaniens et malawites pour combattre les groupes armés de l’Est congolais, dont le mouvement rebelle M23.

Jeuneafrique.com avec AFP

RDC : Quatre disparus dans l’accident d’hélicoptère de l’ONU

mars 10, 2013

KINSHASA – Les quatre membres d’équipage d’un hélicoptère des Nations unies qui s’est écrasé samedi après-midi près de Bukavu au Sud-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), sont portés disparus, a-t-on appris dimanche soir de source officielle onusienne à Kinshasa.

L’épave de l’appareil a été repérée mais aucun sauveteur n’a pu encore s’en approcher.

Cet appareil de type MI24 s’est écrasé sur le flanc d’une colline prés de Bukavu, la capitale régionale du Sud-Kivu, dans l’est du pays, a expliqué à l’AFP le colonel Prosper Basse, porte-parole militaire de la mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO).

Faute d’avoir reconnu les corps des disparus on doit les considérer comme tels alors que les premières reconnaissances effectuées par hélicoptère dimanche n’ont permis d’apercevoir aucun signe de vie dans la carlingue de l’appareil accrochée à un arbre, a précisé l’officier.

En raison du mauvais temps une équipe de secours est en train de s’approcher par voie terrestre de l’appareil, a-t-il indiqué. Les membres de l’équipage étaient de nationalité russe, a-t-il précisé.

Cet appareil revenait à Bukavu après une mission à Shabunda à l’ouest de la capitale régionale. Les recherches ont été lancées dès samedi soir. Interrompues quelque temps en raison du mauvais temps, elles ont repris dimanche matin, a-t-il poursuivi.

Romandie.com avec (©AFP / 10 mars 2013 22h43)

RDC: une nouvelle coalition de rebelles veut renverser Kabila

février 3, 2013
RDC: une nouvelle coalition de rebelles veut renverser Kabila RDC: une nouvelle coalition de rebelles veut renverser Kabila © AFP

Une nouvelle coalition de groupes armés majoritairement basés au Sud-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé dimanche sa création, avec pour objectif de renverser le régime du président Joseph Kabila, réélu fin 2011 au terme d’élections contestées.

Dans une note rendue publique à Kinshasa, l’Union des Forces Révolutionnaires du Congo (UFRC) a annoncé sa formation mi-janvier, en se définissant comme un mouvement « politico-militaire ». Elle est basée à Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu.

L’UFRC demande des « poursuites judiciaires (. . . ) pour haute trahison » contre Joseph Kabila », écrit Gustave Bagayamukwe Tadji, président du comité de coordination de la coalition, dans cette note datée du 25 janvier et envoyée au secrétaire général de l’ONU, Ban ki-Moon. Elle reproche notamment au président Kabila d’avoir été mal réélu lors des élections contestées du 28 novembre 2011.

Avec l’aide de l’ONU, l’UFRC souhaite l’organisation d' »élections démocratiques et l’instauration rapide d’un ordre politique nouveau, capable d’alléger les misères du peuple congolais et placer les fondements d’une vraie république et d’une démocratie véritablement participative » dans ce pays.

« Le moment venu », elle veut aussi assurer la création d' »organes nationaux de la transition et le début de la réforme du système de défense et sécurité à partir de la province du Sud-Kivu « .

L’UFRC assure qu’elle va « diriger prochainement » cette province « en attendant la démission effective du régime actuel ».

Pour atteindre ses objectifs, l’UFRC se dit « ouverte à toutes les forces vives congolaises ». Elle affirme avoir le soutien de représentants de la société civile, d’organisations politiques et de mouvements politico-militaires « du Sud-Kivu et (d’)une partie du Nord-Kivu ».

Les provinces du Nord et du Sud-Kivu, riches en minerais (coltan, cassitérite, or. . . ), sont en proie à des groupes armés locaux et étrangers. Depuis mai, l’armée concentre sa lutte sur le Mouvement du 23 mars (M23) – soutenu selon l’ONU par le Rwanda et l’Ouganda voisins, ce qu’ils nient.

Une force internationale neutre doit être déployée entre la RDC et le Rwanda pour combattre les groupes armés dont le M23. L’UFRC s’est prononcée, sans plus de précision, pour « l’annulation de l’envoi d’une force extérieure, aussi neutre soit-elle, pour garantir la paix dans toute la région ».

La note d’information de la coalition doit être remise lundi à l’Assemblée nationale, au sénat et à « toutes les ambassades concernées » à Kinshasa.

Jeuneafrique.com avec AFP

RDC: scepticisme à Goma sur les négociations de Kampala

décembre 10, 2012
RDC: scepticisme à Goma sur les négociations de Kampala RDC: scepticisme à Goma sur les négociations de Kampala © AFP

Des rebelles à proximité, des médiateurs loin d’être neutres: à Goma, ville clé de l’est de la République démocratique du Congo, le scepticisme domine après l’ouverture entre rebelles et gouvernement de négociations à Kampala qui, dès le deuxième jour, ont été boycottées lundi par la rébellion.

Depuis que les rebelles du M23 se sont retirés de la ville sous forte pression internationale le 1er décembre, après 12 jours d’occupation, la capitale de la riche province minière du Nord-Kivu tente de retrouver une vie normale à portée de tirs de la rébellion.

Les soldats mutins, des Tutsi congolais appuyés par le Rwanda et l’Ouganda selon Kinshasa et l’ONU, ont accepté de se retirer de Goma à la condition qu’un dialogue constructif s’engage avec le pouvoir de Joseph Kabila. Ils devaient reculer sur leurs positions antérieures, à au moins 20 km de Goma. Ils campent à 3 km.

Selon Me Omar Kavota, représentant officiel de la société civile du Nord-Kivu, le M23 s’infiltrerait au nord de la ville, notamment autour de l’aéroport, et envisagerait de couper la route de Sake, à l’ouest, qui mène au Sud-Kivu voisin. « Le M23 prépare la guerre et se passe (ne tient pas compte, ndlr) visiblement des pourparlers qui ont lieu a Kampala », affirme-t-il dans un communiqué.

C’est vrai que les rebelles « ne sont pas loin », a indiqué le porte-parole militaire de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco), le colonel Prosper Basse, interrogé par l’AFP. Dimanche, d’après lui, des reconnaissances aériennes menées par les hélicoptères de la Monusco, dont plus de 6. 000 des 19. 000 hommes sont déployés au Nord-Kivu, ont confirmé que le M23 n’avait pas rejoint ses positions initiales.

Autre avantage des rebelles sur le terrain, la réouverture lundi par l’armée ougandaise du poste-frontière de Bunagana tenu par le M23 entre la RDC et l’Ouganda, qui avait été fermé mi-novembre par Kampala après des plaintes de Kinshasa.

Ce poste, par lequel transite un important flux de marchandises, était tombé entre les mains des rebelles début juillet et le M23 en avait tiré de substantiels revenus, percevant des taxes à chaque passage de marchandises.

Lundi, les rebelles du M23 ont décidé de boycotter le deuxième jour des négociations avec les autorités de RDC organisées à Kampala, reprochant à Kinshasa son agressivité au début des pourparlers.

La veille, le chef de la délégation congolaise, Raymond Tshibanda, le ministre des affaires étrangères avait repris la parole après une mise en cause du gouvernement. « Nous sommes ici pour négocier, pas pour écouter la colère du gouvernement » a dit René Abandi, responsable des relations extérieures du M23. Il s’est refusé à dire si les rebelles participeraient aux négociations mardi. « Quand il nous semblera qu’il y a un cadre pour négocier, nous viendrons.  »

A Kinshasa, l’opposition a refusé de participer aux discussions, de même que le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku.

Avocats, syndicalistes, élus: peu croient en ces pourparlers.

Kambale Lwanga Chernozem, le secrétaire provincial de l’Union Nationale des Travailleurs du Congo, « ne (voit) pas ces assises de Kampala réussir ». « Chaque partie va vouloir camper sur sa position » au prix d’un « sacrifice » de la population.

Pour ce syndicaliste, la position du Rwanda et de l’Ouganda est problématique: « Comment peuvent-ils être des médiateurs du conflit qu’ils attisent ? ». Kinshasa, mais aussi des experts de l’ONU accusent ces deux pays de soutenir activement le M23, ce qu’ils démentent.

« Les vraies victimes de la crise ne sont pas impliquées », déplore de son côté l’avocat Jean Paul Lumbulumbu.

La rébellion du M23, qui a lancé il y a huit mois l’offensive ayant abouti à la récente prise de Goma, a suscité la crainte d’un nouveau conflit généralisé dans la région et d’une grave crise humanitaire.

Les différentes organisations de secours présentes sur place estiment qu’environ 138. 000 personnes se sont déplacées pour fuir les affrontements qui se sont produits ces dernières semaines autour de Goma, une ville de plus de 300. 000 habitants.

Dans l’attente d’une normalisation de la situation, les Nations unies ont renforcé leur dispositif à Goma. Des Casques bleus patrouillent « jour et nuit dans la ville en collaboration avec la police nationale congolaise », selon le porte-parole militaire de la Monusco.

Jeuneafrique.com avec AFP

RDC: l’armée congolaise à 20 kms des positions des rebelles

novembre 26, 2012

RDC: l'armée congolaise à 20 kms des positions des rebelles RDC: l’armée congolaise à 20 kms des positions des rebelles © AFP

Le général François Olenga, chef de l’armée de Terre congolaise, a de nouveau inspecté ses troupes lundi à Minova, à une vingtaine de kilomètres des positions des rebelles du M23 à Sake, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a constaté l’AFP.

« Vous êtes à Minova ! », a déclaré le général à l’arrivée de quelques journalistes, en accusant une télévision étrangère d’avoir annoncé que Minova était « tombée ». « Je vous demande de les contredire », a-t-il ajouté.

Le général était déjà présent dimanche dans cette localité où les Forces armées congolaises (FARDC) ont dû se replier jeudi après avoir échoué leur contre-offensive pour reprendre la ville de Sake, située à une vingtaine de kilomètres plus au nord, et toujours aux mains de la rébellion du M23.

« Il y a eu des traîtres (dans les FARDC). Cependant, nous devons faire face à cette agression », a dit le chef de l’armée de Terre, entouré de dizaines de soldats armés de mitrailleuses et de lance-roquettes.

Les rebelles sont des soldats des FARDC qui se sont mutinés en avril avant de créer le Mouvement du 23 mars (M23).

« Nous sommes l’armée nationale, on ne doit pas se comporter ou se mettre sur le même pied d’égalité que le M23 ou bien ceux qui soutiennent nos agresseurs », a ajouté le général.

Les FARDC ont concentré des troupes à Minova pour stopper une éventuelle avancée des rebelles au sud vers Bukavu, la capitale du Sud-Kivu. Des miliciens Maï Maï, alliées au FARDC, étaient postés à quelques kilomètres au nord de Minova, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Des experts de l’ONU accusent le Rwanda et l’Ouganda de soutenir les rebelles du M23. Kigali et Kampala démentent les accusations.

Tout juste nommé vendredi, le général Olenga remplace le général Gabriel Amisi, suspendu depuis jeudi de ses fonctions après avoir été cité dans un rapport de l’ONU l’accusant d’être impliqué dans un trafic d’armes destinées à divers groupes armés.

Jeuneafrique.com avec AFP 

RDC: émotion à Bukavu après l’agression et le départ du Dr Mukwege

octobre 29, 2012
RDC: émotion à Bukavu après l'agression et le départ du Dr Mukwege RDC: émotion à Bukavu après l’agression et le départ du Dr Mukwege © AFP

Les patients et l’encadrement de l’hôpital Panzi à Bukavu (est de la RD Congo) expriment leur émotion devant la tentative d’assassinat et le départ du Dr Denis Mukwege, pionnier du traitement des femmes victimes de violences sexuelles, mais l’établissement affirme que le service gynécologique va pouvoir fonctionner.

Dans la soirée de jeudi, plusieurs hommes armés se sont introduits chez lui et ont tué un domestique avant de s’enfuir. Le Dr Mukwege, nominé plusieurs fois pour le Prix Nobel de la paix et qui a reçu notamment le prix de l’ONU pour les droits de l’homme, a quitté samedi la RDC pour le Burundi. Marqué par l’épreuve, il pourrait aller se reposer en Belgique, a indiqué dimanche l’agence Belga.

Selon Ephrem Bisimwa, chargé de communication de l’hôpital Panzi, situé à l’extérieur de la ville, « il n’y a pas de problème parce que l’administration est bonne » et « nous avons beaucoup des gynécologues ici qui assurent la continuité ». Mais, dit-il, « tout le personnel souhaite que la sécurité de sa famille soit garantie afin qu’il rentre à son lieu de travail ».

« Nous sommes très affectés par son départ brusque et nous avons espoir que les autorités vont s`impliquer pour son retour rapide en lui garantissant la sécurité, c’est ça notre prière », souligne une cadre de l’hôpital.

Dans la salle d’attente, une petite paillote, plusieurs femmes se pressent et parlent des violences dues notamment à une nouvelle rébellion dans les provinces du Nord et Sud-Kivu, frontalières du Rwanda.

Njabuka Mathy, une patiente, explique : « Mukwege était devenu plus qu’un parent, grâce à lui plusieurs vies humaines ont été sauvées (. . . ) il faut que le gouvernement sécurise la population ».

« C’est vraiment très regrettable », déclare une autre malade, Yvette Nsimire. « Mukwege vient de partir brusquement alors que l’insécurité règne de nouveau dans les territoires ». Chaque année, le service de lutte contre les violences sexuelles, le plus important de l’hôpital Panzi, reçoit 3. 000 femmes.

Denis Mukwege soignait Chouchou Namegabe, qui déplore « une grande perte, parce que là où il va, il ne va pas servir, c’est nous ici qui avons besoin de lui. Nous demandons au gouvernement de le sécuriser et de sécuriser sa famille pour qu’il rentre vite car c’est la communauté congolaise qu’il doit servir. Surtout, il y a des vulnérables qu’il soignait gratuitement et qui ont besoin de lui ».

Une autre de ses patientes, Ridelphine Katabesha, « regrette d’abord qu’il soit parti brusquement ». « Certes il y a d’autres gynécologue à Panzi mais je ne pense pas qu’ils seront aussi efficaces que Mukwege ».

La société civile du Sud-Kivu prépare une journée « ville morte », mercredi, pour protester contre cette agression et l’insécurité à Bukavu où au moins quatre assassinats se sont produits ces derniers jours. Aucun chiffre des viols commis ces dernier mois ou des patientes hospitalisées n’a pu être obtenu mais à Goma, la capitale du Nord Kivu, un autre gynécologue a estimé qu’environ 5. 000 femmes avaient été violées depuis le début de l’année 2012 avec la recrudescence de l’instabilité dans la région.

Le Dr Mukwege est membre fondateur de la « Campagne internationale pour mettre fin aux viols et à la violence fondée sur le genre en situation de conflit » qui, depuis son lancement en mai 2012, a réuni des centaines d’organisations à travers le monde.

Les membres de ce collectif ont, dans un communiqué, émis la crainte que cette « tentative d’assassinat puisse avoir un lien avec les activités du Dr Mukwege qui, en septembre, avait soutenu le plaidoyer pour la Campagne à l’ONU où il a mis en lumière la montée des viols et de la violence fondée sur le genre dans l’est » de la RDC.

Jeuneafrique.com avec AFP

RDC : onze Casques bleus de la Monusco blessés par balle lors d’une manifestation au Sud-Kivu

mai 15, 2012

Une manifestation de villageois autour d’une base mobile de la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco) dans la province du Sud-Kivu a dégénéré lundi 14 mai. Onze Casques bleus ont été blessés par balle. Les manifestants reprochaient à la Mission de l’ONU sont inaction lors d’une attaque des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). L’identité des tireurs reste indéterminée.

La Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco) a été directement visée lundi 14 mai lors d’une manifestation de villageois autour d’une base mobile de la Monusco à Bunyakiri, à 3 km de Kanamiga dans la province du Sud-Kivu. Onze Casques bleus ont été blessés par balle. La base mobile a également été la cible de jets de pierres. « Dans cette foule qui manifestait, des tirs ont été dirigés vers nos troupes, blessant onze soldats, dont deux gravement et deux sérieusement. Nos troupes n’ont pas retourné le feu parce que cela aurait été un carnage. Elles se sont contrôlées », a déclaré à l’AFP Manodje Mounoubai, porte-parole de la Monusco à Kinshasa.

La Monusco tente actuellement de déterminer l’identité des tireurs. « Nous cherchons à savoir qui, dans cette foule, censée regrouper des civils, était armé pour nous tirer dessus », a indiqué son porte-parole.

Selon un autre acteur de la société civile de Bunyakir, il pourrait s’agir d’éléments des FDLR infiltrés dans la foule qui aurait « attaqué le camp de la Monusco pour se venger que certains d’entre eux aient été attaqués et tués il y a quelques semaines dans le même territoire » de Kalehe.

« Les populations se sentent abandonnées »

Les villageois reprochent à la Monusco de n’avoir « rien fait pour la défendre » lors d’une attaque des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) contre le village de Kanamiga dans la nuit du dimanche 13 avril au lundi 14 avril, rapporte Manodje Mounoubai. Selon lui, six personnes ont été tuées au cours de l’attaque, et le village a été pillé.

« Nos hommes n’ont pas réagi parce que le temps que l’information arrive, les FDLR avaient déjà commis leur forfait, et ils sont partis. Mais pour la population, c’est du pareil au même : elle a été attaquée et veut qu’on soit là immédiatement pour la protéger », a justifié le porte-parole de la Monusco à Kinshasa.

Mais pour un acteur de la société civile, interrogé depuis Bukavu, capitale du Sud-Kivu, « les populations se sentent abandonnées parce que depuis quelques jours plusieurs personnes ont été tuées dans cette localité. C’est cette colère qui a poussé la population à s’attaquer à la base de la Monusco ».

Jeuneafrique.com avec AFP

RDC: l’armée intensifie les frappes contre les mutins ex-rebelles de l’est

mai 12, 2012

L’armée de RDC a intensifié son offensive dans la province instable du Nord-Kivu (est) contre des mutins ex-rebelles qu’elle combat depuis près de deux semaines et qui résistent malgré un premier bombardement aérien de leurs positions samedi.

« Deux avions de guerre (. . . ) de bombarder la colline de Runyonyi et de Chanzu », près de la frontière avec le Rwanda, a déclaré samedi après-midi à l’AFP un colonel loyaliste des Forces armées (FARDC), sans donner plus de précisions.

Me Omar Kavota, vice-président de la société civile du Nord-Kivu, a confirmé à l’AFP le bombardement de Runyonyi, « base » des mutins, Chanzu, ainsi que de Bikenge. « Mais les mutins gardent toujours le contrôle de ces localités » prises jeudi, et ne semblent pas « destabilisés ».

Mais, a-t-il ajouté les mutins ont « échoué » dans leur tentative de prendre la base militaire de Rumangabo depuis la colline stratégique de Mbuzi après avoir été repoussés par les FARDC. Les mutins ont également été chassés de Bunagana, à la frontière avec l’Ouganda, selon des sources militaires.

Les dissidents se réclament du Mouvement du 23 mars (M23), un nouveau mouvement militaire composé d’ex-membres de l’ancienne rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) et dirigé par le colonel Sultani Makenga, un ex-officier du CNDP qui a déserté le 4 mai avec plusieurs dizaines de ses hommes.

Début avril, plus d’une dizaine d’officiers supérieurs de l’ex-CNDP, intégrée dans l’armée en 2009 après des accords de paix avec Kinshasa, ont déserté avec quelques centaines d’hommes dans les provinces instables des Nord et Sud Kivu (est).

Les soldats ex-rebelles, dont la plupart auraient plus tard rejoint leurs unités ou se seraient rendus, sont proches du général Bosco Ntaganda, l’ex-chef d’état-major du CNDP recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour enrôlement d’enfants soldats.

Il est également recherché par Kinshasa pour sa « responsabilité » dans les combats qui ont commencé le 29 avril au Nord-Kivu.

Selon l’armée le général Ntaganda et son « petit groupe » sont traqués « dans le parc des Virunga », où un garde forestier et deux soldats ont récemment été tués dans une embuscade tendue par des miliciens non identifiés.

– « Les défections continuent » –

A Goma, capitale du Nord-Kivu, « il y a eu des perquisitions chez les ex-officiers FARDC qui ont rallié le M23. On continue à trouver des armes dans certaines habitations de quelques officiers », a déclaré à l’AFP le député Jason Luneno, élu dans cette ville.

Samedi dernier, l’armée avait cessé ses opérations et laissé cinq jours aux mutins pour regagner leurs unités, mais les heurts ont continué -principalement dans le territoire de Rutshuru, frontalier du Rwanda et de l’Ouganda- entre les FARDC et les hommes se réclamant du M23 ou du général Ntaganda.

« Lorsque les militaires avaient le dessus sur les ex-CNDP, les militaires CNDP étaient en débandade. Arrêter les opérations a créé une frustration du côté des FARDC. Ils ont exprimé beaucoup de sentiment de déception, et d’autres ont dit qu’ils ne sont plus motivés pour se battre », a souligné M. Luneno.

Il note par ailleurs que si des mutins se sont rendus, les défections continuent et « ce n’est pas à l’avantage de la population », déplacée par dizaines de milliers dans la province ainsi qu’au Rwanda et Ouganda voisins.

Près de 7. 500 personnes se sont réfugiées au Rwanda, selon les autorités du pays, et « environ 3. 000 Congolais » ont trouvé refuge provisoirement en Ouganda, selon l’ONU.

Jeuneafrique.com avec AFP 

RDC : tirs entre armée et mutins à la frontière avec le Rwanda et l’Ouganda

mai 10, 2012

Des tirs ont éclaté jeudi soir entre l’armée et des mutins dans l’est de la République démocratique du Congo, près de la frontière avec le Rwanda et l’Ouganda, où le général en fuite Bosco Ntaganda s’est retranché avec ses hommes, a-t-on appris de sources militaires.

« Des combats entre FARDC (Forces armées) et mutins se passent en ce moment à Runyiony, où il y a des tirs à l’arme lourde », a déclaré à l’AFP vers 22h00 (20h00 GMT) un mutin ex-membre de l’ancienne rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), dont le général Ntaganda était le chef d’état-major.

« Nous suivons de près la situation à Runyiony et les affrontements se poursuivent », a confirmé à l’AFP un colonel des FARDC servant à Goma, la capitale de la province instable du Nord-Kivu, théâtre depuis le 29 avril d’affrontements entre soldats loyalistes et déserteurs ex-CNDP.

Les heurts ont provoqué des déplacements de populations à Bunagana, non loin de Runyiony. « Certaines personnes commençaient à venir à Bunagana, mais là même ceux qui ne voulaient pas quitter leur maison sont partis », a déclaré à l’AFP un habitant de cette localité.

« Nous avons fui Bunagana, nous sommes tous en route pour l’Ouganda », a poursuivi cet homme accompagné de sa femme et de ses enfants, qui entendait des « bombes » tomber au moment où il s’approchait de la frontière.

Samedi, l’armée avait laissé cinq jours aux déserteurs pour rentrer dans le rang. « Nous en avons accueilli énormément, des centaines de militaires », avait affirmé plus tôt jeudi à l’AFP le colonel Sylvain Ekenge, porte-parole militaire pour les Nord et Sud Kivu.

« On verra comment on va s’y prendre pour le petit groupe qui reste autour du général Bosco, et qui est confiné dans le parc des Virunga, à la frontière avec le Rwanda », avait-il ajouté, soulignant que la suite des opérations relevait du « secret défense ».

Connu aussi sous le surnom de « Terminator », le général Ntaganda est recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour enrôlement d’enfants soldats, et par le gouvernement congolais qui le juge « responsable » des récents combats dans l’est.

Les ex-CNDP ont été intégrés aux FARDC en 2009 après un accord signé avec Kinshasa.

Jeuneafrique.com avec  AFP

Est de la RDC : affrontements entre l’armée et des soldats proches de Bosco Ntaganda |

avril 30, 2012

Des soldats proches du général Jean-Bosco Ntaganda, qui ont fait défection début avril, affrontent l’armée congolaise dans l’est de la RDC, a confirmé le porte-parole des Forces armées (FARDC).

« De violents affrontements à l’arme lourde sont en cours près de Mweso [province du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC, NDLR] », a déclaré dimanche un commandant des FARDC qui participe aux combats. « Le régiment [des FARDC, NDLR] à Mweso a été attaqué vers 5 heures (3 heures GMT) dimanche matin et a réussi à repousser les assaillants, qui sont venus de Kitshanga, à 17 km. Ils ont attaqué une fois de plus vers 17 heures et on les a bloqués », a déclaré le colonel Sylvain Ekenge, porte-parole militaire des deux Kivu.
« Il y a eu à peu près six morts » chez les ex-rebelles et « on a récupéré six armes individuelles », a-t-il ajouté. « Côté FARDC, nous avons à peu près trois blessés que l’on doit évacuer à Goma. Jusque-là, nous n’avons pas encore d’information sur les décès ».

« Une centaine de personnes ont fui Mweso en direction d’un autre village, Kitshanga, à une vingtaine de kilomètres », a indiqué un officier des FARDC. D’autres déplacés ont fui de Mushaki à Goma, capitale du Nord-Kivu, a constaté le correspondant de l’AFP à Goma. Ces événements font suite à la désertion, début avril, de plus d’une dizaine d’officiers supérieurs, proches du général Jean-Bosco Ntaganda, ex-chef d’état-major du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), avec à leur suite quelques centaines d’hommes, dans les provinces instables du Nord et du Sud-Kivu (Est). 

Visé par la CPI

Depuis, plusieurs de ces officiers ont réintégré leurs unités ou se sont rendus, et seuls quelques-uns étaient traqués par les FARDC, selon un militaire. Le président Joseph Kabila s’est par ailleurs rendu le 12 avril aux Kivu pour rappeler les troupes à l’ordre et menacer de sanctions les soldats indisciplinés.

Habituellement basé à Goma, Jean-Bosco Ntaganda est visé depuis 2006 par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne d’enrôlement d’enfants. Le procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo a annoncé mi-mars qu’il allait demander un nouveau mandat d’arrêt contre lui pour des viols et meurtres commis pendant qu’il était à la tête du CNDP et après son intégration dans l’armée en 2009.

Changement de discours

S’il a toujours refusé de l’arrêter, le président Joseph Kabila a récemment changer de discours. « Cette indiscipline qui s’est manifestée dans l’armée, cette fois-ci je viens régler ça. À la prochaine, que ce soit Bosco Ntaganda ou n’importe quel autre officier, ils seront arrêtés et déférés devant la justice », avait-il mis en garde lors de sa récente visite à Goma.
Une déclaration qui intervenait peu de temps après la condamnation de Thomas Lubanga par la CPI, le 14 mars, pour enrôlement, souscription et utilisation d’enfants-soldats durant la guerre civile en Ituri (RDC) en 2002-2003.

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