Les porte-paroles et communicateurs du groupe Quartier Latin et du « Bureau Ovale» en République Démocratique du Congo (RDC) de l’artiste musicien Koffi Olomide ont été suspendus ce mercredi 7 juin.
L’annonce a été faite cet après-midi par Koffi Olomide via son compte officiel : « À dater de ce jour, je suspends jusqu’à nouvel ordre les porte-paroles et communicateurs parlant en mon nom, celui du Quartier Latin et du bureau Ovale en RDC. »
Par conséquent, le patron de l’orchestre Quartier Latin et du Bureau Ovale « invite tout chroniqueur ou journaliste désireux de faire une émission ou prestation avec un quelconque membre du Quartier Latin, de prendre attache avec moi. »
Cette annonce intervient alors que Koffi Olomide est lynché sur les réseaux. Pour cause, son sosie, Koffi De Brazza était interdit d’incarner le personnage de l’artiste musicien par le Bureau Ovale, au risque des poursuites judiciaires.
« Ensemble avec Koffi Central et le Bureau Ovale, nous mettons en garde le Monsieur qui s’autoproclame Koffi De Brazza. Ton dossier se trouve déjà au niveau du conseil juridique du Bureau Ovale. On ne l’a pas interdit de faire ses comédies, il peut le faire avec tout le monde, mais il ne peut pas se baser sur Koffi », déclarait Eddy Diakanua, directeur Marketing et commercial, chargé de mission de Koffi Olomide.
Le porte-parole du gouvernement burkinabè a accusé la chaîne d’information française d’ »offrir un espace de légitimation des actions terroristes » après une interview du chef d’Aqmi.
Le 26 mars, la junte au pouvoir au Burkina Faso a ordonné la suspension « sine die » de France 24 sur son territoire, après sa diffusion d’une interview chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) début mars.
« En ouvrant ses antennes au premier responsable d’Aqmi, France 24 ne fait pas seulement office d’agence de communication pour ces terroristes, pire [elle] offre un espace de légitimation des actions terroristes et des discours de haine véhiculés pour assouvir les visées maléfiques de cette organisation sur le Burkina Faso », indique un communiqué signé du porte-parole du gouvernement, Jean-Emmanuel Ouedraogo. « Le gouvernement a donc décidé en toute responsabilité, et au nom de l’intérêt supérieur de la Nation, de la suspension sine die de la diffusion des programmes de France 24 sur l’ensemble du territoire national », ajoute le texte.
Le 6 mars dernier, France 24 avait diffusé des réponses écrites d’Abou Obeida Youssef al-Annabi, le chef d’Aqmi, à une quinzaine de questions posées par le journaliste de la chaîne française et spécialiste des questions jihadistes, Wassim Nasr.
« Mégaphones »
Début décembre, les autorités de Ouagadougou avaient déjà suspendu la diffusion de Radio France Internationale (RFI), membre du groupe France Médias Monde comme France 24. RFI était notamment accusée d’avoir relayé « un message d’intimidation » attribué à un « chef terroriste ». RFI et France 24 sont également suspendues au Mali, autre pays gouverné par une junte militaire, depuis un an.
« Dans le noble combat engagé pour libérer notre pays de la barbarie des hordes terroristes et des bandits armés, le gouvernement prévient qu’il demeurera intransigeant dans la défense des intérêts vitaux de notre peuple contre tous ceux qui joueraient les mégaphones dans l’amplification des actions terroristes et des discours de haine et de division véhiculés par ces groupes armés », note le gouvernement.
Un communiqué plutôt inhabituel. Le diocèse de Fréjus-Toulon a annoncé la suspension de l’abbé Antoine Coelho qui aurait « l’intention d’épouser et de fonder une famille avec une femme de nationalité espagnole qu’il affirme être ‘l’incarnation’ de l’Esprit Saint », relate Nice-Matin. Prêtre depuis 2008 et issu du « mouvement charismatique », Antoine Coelho est l’un des fondateurs de la « Maison de l’Esprit Saint », une association qui s’était donné pour mission de promouvoir et répandre la foi catholique, notamment dans les rues de Toulon.
Cette communauté a été dissoute par l’évêque dans la foulée de la suspension d’Antoine Coelho. Le prêtre toulonnais a annoncé qu’il allait se marier ce dimanche 19 mars à Cracovie (Pologne). Le diocèse a immédiatement rendu une décision de suspension, où il ajoute que le prêtre a désormais l’interdiction de quitter le territoire et de rencontrer la femme en question.
Des propos étonnants
Antoine Coelho avait également eu des paroles déplacées dans une interview donnée il y a quelques mois, où il appelait à tenir une relation beaucoup plus intime avec Dieu, « de mari à épouse. » « Nous sommes dans une nouvelle ère dans laquelle nous devons vivre notre foi d’une manière différente, avec une relation toujours plus proche et plus intime avec Dieu (…) Selon moi, cette nouvelle ère est marquée par le fait de tomber amoureux (…) Nous sommes appelés à vivre une relation beaucoup plus aimante avec Dieu, de mari à épouse », avait-il indiqué.
Le diocèse a mis à disposition une cellule d’écoute et un soutien psychologique et spirituel. Mais ce n’est pas la première polémique autour du diocèse de Fréjus-Toulon. Des envoyés pontificaux sont intervenus en février en vue d’une mission de restructuration du séminaire. Leur rôle exact n’avait pas été dévoilé, mais le Vatican évoquait des difficultés rencontrées dans le diocèse.
Avec Le Point par Valentin Dechambre pour Le Point
La Banque mondiale a décidé de suspendre « jusqu’à nouvel ordre » son cadre de partenariat avec la Tunisie, jugeant « complètement inacceptables » les propos du président tunisien Kais Saïed qui, en dénonçant fin février des « hordes de migrants clandestins », a attisé selon l’institution financière la violence à leur encontre.
« Les commentaires publics qui attisent la discrimination, les agressions et les violences racistes sont complètement inacceptables », a jugé le président de l’institution, David Malpass, dans un courrier adressé dimanche soir à ses équipes et que l’AFP a pu consulter lundi.
Face à la dégradation et aux agressions rapportées, M. Malpass estime que la Banque mondiale n’est pas en mesure de poursuivre ses missions sur place, « la sécurité et l’inclusion des migrants et des minorités (faisant) partie des valeurs centrales d’inclusion, de respect et d’antiracisme » de la Banque.
« Compte tenu de la situation, la direction a pris la décision de mettre en pause » cet accord de partenariat « et de retirer du calendrier la revue du conseil d’administration » (CA) de la Banque mondiale, prévue initialement le 21 mars et « reportée jusqu’à nouvel ordre ».
Cette décision concerne le cadre de partenariat pays (CPF en anglais), qui sert de base de suivi par le CA de la Banque mondiale afin d’évaluer et accompagner le pays dans ses programmes d’aide.
Concrètement, l’institution, qui ne peut pas lancer de nouveaux programmes de soutien avec le pays tant que le CA ne s’est pas réuni, a décidé de suspendre la tenue de cette réunion sur la Tunisie « jusqu’à nouvel ordre », selon le courrier de M. Malpass.
« Les projets financés restent financés et les projets en cours sont maintenus », précise cependant à l’AFP une source proche de la Banque mondiale.
« Préoccupations profondes »
La Banque mondiale prévient par ailleurs d’un possible ralentissement de ses actions sur place à cause de la mise en oeuvre de mesures de sécurité, en particulier concernant ses employés originaires d’Afrique subsaharienne et leurs familles.
« La Tunisie a une longue tradition d’ouverture et de tolérance qui est encouragée par tant de personnes dans le pays », a insisté David Malpass dans son courrier.
Si les mesures prises récemment par le gouvernement tunisien « afin de protéger et soutenir les migrants et réfugiés dans cette situation très difficile » vont dans « le bon sens », la Banque mondiale assure qu’elle « évaluera et surveillera attentivement leur impact ».
A l’occasion d’un point presse lundi, le porte-parole du département d’Etat américain, Ned Price, a fait part des « préoccupations profondes » des Etats-Unis « concernant les commentaires du président Saïed ». Il a appelé le gouvernement tunisien à « respecter ses obligations au regard du droit international en protégeant les droits de réfugiés, demandeurs d’asile et migrants ».
Le secrétariat général des Nations unies a de son côté condamné « sans réserve tout commentaire xénophobe et raciste ayant pour but de nourrir la haine raciale », a insisté, également lundi, son porte-parole Stéphane Dujarric.
Le 21 février, le président tunisien Kais Saïed avait estimé dans un discours que « des mesures urgentes » étaient nécessaires « contre l’immigration clandestine de ressortissants de l’Afrique subsaharienne », parlant notamment de « hordes de migrants clandestins » dont la venue relevait d’une « entreprise criminelle ourdie à l’orée de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie ».
Ces propos ont été vivement critiqués par des ONG et des militants des droits humains.
Ils ont également semé un vent de panique parmi les migrants subsahariens en Tunisie, qui font depuis état d’une recrudescence des agressions les visant et se sont précipités par dizaines vers leurs ambassades pour être rapatriés.
Selon des chiffres officiels cités par l’ONG Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, la Tunisie, qui compte quelque 12 millions d’habitants, abrite plus de 21.000 ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne, en majeure partie en situation irrégulière.
L’ONG Médecins sans frontières a annoncé ce 17 février interrompre l’ensemble de ses activités au Burkina Faso, après que deux de ses employés ont été tués le 8 février lors d’une attaque de jihadistes présumés dans le nord-ouest du pays
« À la suite de l’attaque au cours de laquelle deux employés MSF ont été tués le 8 février dernier dans la région de la Boucle du Mouhoun, nous suspendons l’ensemble de nos activités dans le pays [Burkina Faso] », a annoncé l’ONG Médecins sans frontières dans un communiqué, ce vendredi 17 février. « Dans toutes les localités où MSF appuie et fournit de l’aide médicale et humanitaire, seules les urgences vitales seront assurées pour une durée indéterminée », précise le texte.
Mercredi 8 février, MSF avait annoncé la mort de deux de ses employés burkinabè tués le jour même par des « hommes armés », jihadistes présumés, qui avaient « pris pour cible » un « véhicule de Médecins sans frontières, clairement identifié ». Le véhicule, qui transportait une équipe médicale de quatre personnes, se trouvait sur la route entre Dédougou et Tougan, dans le nord-ouest du pays.
Analyser les risques
« Cette mesure, nécessaire au temps du deuil, est essentielle pour analyser les risques auxquels sont actuellement exposées nos équipes », explique l’ONG. « Il s’agit aussi de réaffirmer la nature inacceptable de cette attaque contre des collègues circulant dans un véhicule MSF clairement identifié dans le cadre de leur mission médicale », ajoute-t-elle. Le 8 février, la présidente de MSF, Isabelle Defourny, avait dénoncé « une attaque délibérée et intentionnelle ».
Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de ses frontières. Jeudi, cinq personnes dont deux soldats ont été tués lors d’une attaque dans la province de la Tapoa (est). Les violences ont fait plus de 12 000 morts – civils et militaires – selon l’ONG Acled, qui recense les victimes de conflits dans le monde. Quelque deux millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays.
Les autorités congolaises ont décidé de suspendre, le 12 janvier, le commerce du riz de marque ‘‘Royal umbrella’’, suite à des images relayées sur les réseaux sociaux mettant en cause la qualité du produit. Ce riz parfumé est soupçonné impropre à la consommation.
Des enquêtes sont en cours, certainement en laboratoire, pour déterminer le stock incriminé de la marque de riz ‘‘Royal umbrella’’, la provenance du produit et les commerçants véreux, d’après la décision conjointe de la Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes commerciales et celle du commerce intérieur.
« En attendant l’aboutissement des investigations ouvertes par la Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes commerciales, la commercialisation du riz de marque ‘‘Royal umbrella’’, importée par la société Regal, est suspendue jusqu’à nouvel ordre, sur l’ensemble du territoire national », précise la décision demandant aux services compétents de renforcer les contrôles dans les marchés.
Les consommateurs congolais sont habitués, depuis quelques années, à ce genre de scandale lié à la vente des produits impropres à la consommation. En octobre 2021, la Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes commerciales avait suspendu temporellement la vente du jus Ceres, après la révélation sur la nocivité d’un stock du même produit. Le jus Ceres était soupçonné de contenir un niveau élevé d’une substance appelée patuline.
La coïncidence avec le récent scandale est que les accusations conduisent vers un même distributeur, la société Regal. Cette entreprise basée à Pointe-Noire est aussi chargée de la distribution du riz parfumé ‘‘Royal umbrella’’, l’objet de la décision de suspension.
Les associations de défense des droits des consommateurs, à l’instar de l’Observatoire congolais des droits des consommateurs, fustigent régulièrement la défaillance des dispositifs des contrôles aux frontières, des douanes, des services du ministère du Commerce.
Nicous D’Andre Spring, qui portait le nom d’artiste Yk Lyrical, était détenu à Bordeaux. Photo : YK Lyrical/Facebook
Un agent des services correctionnels a été relevé temporairement de ses fonctions à la suite du décès d’un détenu après une intervention à l’établissement pénitentiaire de Bordeaux, à Montréal, a indiqué une porte-parole du ministère de la Sécurité publique (MSP).
La porte-parole Marie-Josée Montminy a indiqué par courriel que le ministère prend au sérieux cette situation.
Nicous D’Andre Spring, âgé de 21 ans, a été transporté dans un centre hospitalier samedi après avoir perdu conscience à la suite d’une intervention physique, a précisé le MSP.
Il est mort le lendemain des suites de ses blessures.
Il appartient aux policiers de déterminer si des accusations doivent être déposées à l’issue d’une enquête criminelle, a précisé la porte-parole du MSP. Le ministère n’a toutefois pas voulu confirmer d’autres détails sur l’incident en raison de l’enquête en cours et de la confidentialité du dossier.
Le MSP confirme avoir appliqué des mesures administratives envers certains membres du personnel. Il dit procéder également à une enquête administrative ainsi qu’à une analyse minutieuse de l’intervention.
Une enquête approfondie à venir
La Sûreté du Québec (SQ) et le bureau du coroner enquêtent également pour comprendre le fil des événements. Une autopsie doit notamment avoir lieu pour déterminer les causes et les circonstances entourant le décès, a expliqué mardi le porte-parole de la SQ Nicolas Scholtus.
Le 20 décembre, Nicous D’Andre Spring a été accusé d’agression contre un agent de la paix, de possession d’une arme à des fins dangereuses et de harcèlement criminel.
En mars 2021, il avait été accusé de non-respect d’une condition d’une ordonnance de libération.
Des proches de M. Spring comptent tenir une veillée aux chandelles en son honneur ce vendredi au parc Benny, dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce.
Par Radio-Canada avec les informations de La Presse canadienne et CBC
Le Burkina Faso a ordonné samedi « la suspension immédiate et jusqu’à nouvel ordre » de RFI, lui reprochant notamment d’avoir relayé un « message d’intimidation » attribué à un « chef terroriste », a annoncé le porte-parole du gouvernement burkinabè.
En ayant relayé ce message, RFI « contribue ainsi à une manœuvre désespérée des groupes terroristes en vue de dissuader les milliers de Burkinabè mobilisés pour la défense de la Patrie », indique un communiqué signé du porte-parole, Jean Emmanuel Ouedraogo.
Suspension immédiate
Au début de la semaine, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, affilié à Al-Qaïda), avait diffusé une vidéo dans laquelle l’un de ses chefs au Burkina Faso menaçait de s’attaquer à des villages défendus par des Volontaires de la défense de la patrie (VDP), supplétifs civils de l’armée, qui vient d’en recruter 90 000 en trois semaines pour faire face à la recrudescence des attaques jihadistes.
Le communiqué rappelle que « le 3 novembre dernier, le gouvernement avait déjà exprimé son indignation face à l’attitude tendancieuse des journalistes de ce média (RFI) et leur propension à jeter un discrédit sur la lutte dans laquelle le peuple burkinabè est engagé pour plus de liberté et de dignité ».
« Au regard de tout ce qui précède, le gouvernement a décidé de la suspension immédiate jusqu’à nouvel ordre, de la diffusion des programmes de Radio France Internationale sur toute l’étendue du territoire national », ajoute-t-il.
« Accusations infondées »
La direction de RFI « déplore vivement cette décision et s’élève contre les accusations totalement infondées mettant en cause le professionnalisme de ses antennes », a-t-elle indiqué samedi soir dans un communiqué. « Cette coupure est intervenue sans préavis et sans que ne soient mises en œuvre les procédures prévues par la convention de diffusion de RFI établie par le Conseil supérieur de la communication du Burkina Faso », affirme-elle.
Elle ajoute que le groupe France médias monde auquel RFI appartient, « explorera toutes les voies pour parvenir au rétablissement de la diffusion de RFI, et rappelle son attachement sans faille à la liberté d’informer comme au travail professionnel de ses journalistes ». Selon la direction de RFI, la radio est suivie chaque semaine au Burkina Faso « par plus de 40% de la population et plus de 70% des leaders d’opinion ».
MUSELER OU PERSÉCUTER LA PRESSE NE TRANSFORME PAS LE MENSONGE EN VÉRITÉ
Le gouvernement a tenu néanmoins « à réaffirmer à l’opinion nationale et internationale son attachement à la liberté de presse et d’opinion » et « au droit du public à l’information », mais « invite cependant au respect des règles et principes édictés en la matière dans notre pays ».
Le Burkina est le deuxième pays de la région à interdire RFI cette année après le Mali, en mars. « Les nerfs sont à vif, cependant museler ou persécuter la presse ne transforme pas le mensonge en vérité », a estimé Newton Ahmed Barry, journaliste et ancien président de la Commission électorale nationale (CEN).
L’accord conclu en juillet avait permis d’exporter des millions de tonnes de céréales coincées dans les ports en Ukraine. Photo: Reuters
La Russie a suspendu samedi l’accord sur les exportations de céréales des ports ukrainiens, vitales pour l’approvisionnement alimentaire mondial, après une attaque de drones ayant visé ses navires en Crimée annexée, que Moscou a imputée à l’Ukraine et à la Grande-Bretagne.
L’Ukraine a dénoncé un faux prétexte et appelé à faire pression pour que la Russie s’engage à nouveau à respecter ses obligations pour cet accord conclu en juillet sous égide de l’ONU et de la Turquie, le seul entre Moscou et Kiev depuis le début du conflit.
L’accord céréalier avait permis l’exportation de plusieurs millions de tonnes de céréales coincées dans les ports ukrainiens depuis le début du conflit en février. Ce blocage avait provoqué une flambée des prix alimentaires, faisant craindre des famines.
L’ONU, garant de l’accord, a appelé à le préserver, soulignant qu’il avait un impact positif pour l’accès à l’alimentation de millions de personnes à travers le monde.
Le président russe Vladimir Poutine a multiplié les critiques envers cet accord ces dernières semaines, soulignant que les exportations de la Russie, autre producteur céréalier majeur, souffraient à cause des sanctions.
Moscou a justifié cette suspension par une attaque de drones massive qui a visé samedi matin des navires militaires et civils de la flotte russe de la mer Noire stationnés dans la baie de Sébastopol, en Crimée annexée.
Compte tenu de l’acte terroriste réalisé par le régime de Kiev avec la participation d’experts britanniques contre des navires de la flotte de la mer Noire et des navires civils impliqués dans la sécurité des couloirs céréaliers, la Russie suspend sa participation à la mise en œuvre de l’accord sur les exportations des produits agricoles des ports ukrainiens, a indiqué sur Telegram le ministère russe de la Défense.
Fausses affirmations pour détourner l’attention, dit Londres
Face à ces accusations, la Défense britannique a réagi en dénonçant de fausses informations destinées à détourner l’attention, tandis qu’un responsable ukrainien a suggéré qu’une manipulation négligente d’explosifs par les forces russes était à l’origine de l’incident.
Selon les autorités russes, l’attaque a eu lieu au petit matin samedi avec neuf véhicules aériens sans pilote et sept drones maritimes autonomes, provoquant des dégâts mineurs sur un navire-dragueur de mines et sur le barrage de confinement de la baie de Sébastopol.
La Crimée, annexée en mars 2014 par la Russie, sert de base arrière logistique pour son offensive en Ukraine. Des installations militaires et civiles y ont été visées à plusieurs reprises ces derniers mois.
« La préparation de cet acte terroriste et la formation du personnel militaire du 73e centre ukrainien des opérations maritimes spéciales ont été menées par des spécialistes britanniques basés à Otchakov, dans la région de Mykolaïv en Ukraine. »— Une citation de Ministère russe de la Défense
Moscou a aussi accusé Londres d’être impliqué dans les explosions ayant endommagé en septembre les gazoducs russes Nord Stream 1 et 2 en mer baltique et a promis de soumettre la question au Conseil de sécurité de l’ONU.
« La Russie a demandé à plusieurs reprises une enquête conjointe sur les attaques […] Le fait que les pays occidentaux aient refusé cette proposition le confirme : ils ont quelque chose à cacher. »— Une citation de Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe
Le ministère britannique de la Défense a dénoncé une histoire inventée par la Russie pour détourner l’attention de sa gestion désastreuse de l’invasion illégale de l’Ukraine.
Un conseiller du ministre ukrainien de l’Intérieur, Anton Gerachtchenko, a lui assuré sur Telegram que à la suite de la manipulation négligente d’explosifs dans la baie de Sébastopol, quatre navires de guerre de la flotte russe de la mer Noire ont explosé, dont une frégate et un navire de débarquement.
Peu avant l’annonce de la suspension de l’accord céréalier, le ministre russe de l’Agriculture avait une nouvelle fois critiqué le texte à la télévision, accusant les pays de l’UE de s’accaparer les exportations ukrainiennes devant revenir aux pays pauvres. Ces allégations avaient précédemment été démenties par le centre de coordination situé en Turquie.
L’accord sur les céréales, malheureusement, non seulement n’a pas permis de résoudre les problèmes des pays dans le besoin, mais les a même aggravés dans un certain sens, a déclaré Dmitri Patrouchev, promettant de leur livrer gratuitement jusqu’à 500 000 tonnes de céréales russes.
De la fumée autour d’un char ukrainien après un tir d’obus près de la ligne de front dans la région de Donetsk. Photo: Reuters/Clodagh Kilcoyne
Sur le terrain samedi, l’armée ukrainienne a rapporté des combats dans les régions de Lougansk et de Donetsk dans l’est, notamment près de Bakhmout, la seule zone où les troupes russes ont progressé ces dernières semaines, et des bombardements dans plusieurs autres régions.
Les séparatistes prorusses combattant aux côtés de Moscou et Kiev ont annoncé chacun de leur côté un nouvel échange de prisonniers concernant une cinquantaine de personnes de chaque côté.
Un pont détruit sur la rivière Siverskyi-Donets dans la ville de Sviatohirsk, région de Donetsk. Photo: AP/Andriy Andriyenko
Sur le front Sud, des journalistes de l’AFP ont assisté à des combats d’artillerie dans le village de Kobzartsi, la dernière localité côté ukrainien avant la ligne de contact avec les Russes.
Ça peut mal tourner par là. Mais nous savons qu’ils souffrent bien plus de leur côté que du nôtre, a assuré un soldat ukrainien, Oleksiï, la vingtaine.
Les deux camps se préparent dans cette zone pour la bataille pour la ville de Kherson, la capitale régionale, d’où les autorités d’occupation ont évacué des dizaines de milliers de civils, ce que l’Ukraine a qualifié de déportations.
Justin Bieber sur scène à la 64e édition des Grammys, à Las Vegas, en avril 2022 Photo: Getty Images/Rich Fury
Le chanteur canadien Justin Bieber suspend sa tournée mondiale Justice World Tour en raison de problèmes de santé.
Une déclaration sur le compte Instagram officiel de la tournée indique que toutes les dates restantes de la tournée, jusqu’au 25 mars, sont reportées à l’année prochaine.
La vedette de la musique pop avait initialement mis de côté la partie nord-américaine de sa tournée, y compris deux concerts prévus à Toronto, en juin dernier, pour faire face aux conséquences de son diagnostic de syndrome de Ramsay Hunt, qui a laissé la moitié de son visage temporairement paralysé.
Le chanteur de Stratford, en Ontario, est revenu le mois suivant avec un concert en Italie, mais il a affirmé, après six autres prestations qui ont culminé au festival de musique Rock in Rio Brasil au cours du week-end, en ressentir les séquelles.
Justin Bieber a annoncé le mois dernier que 12 autres spectacles seraient annulés en raison de sa santé.
Les organisateurs de la tournée ont indiqué que les détenteurs de billets devaient conserver leurs billets et attendre que de nouvelles dates soient annoncées dans le cadre de cette tournée mondiale, y compris dans de nouvelles villes.