Posts Tagged ‘SVPM’

Canada-Québec: La série de fusillades meurtrières se poursuit à Montréal

août 3, 2021

La fusillade sanglante qui a coûté la vie à trois personnes lundi à Montréal s’ajoute à une série d’événements meurtriers impliquant des armes à feu dans la métropole ces dernières semaines.

L’attaque a eu lieu peu avant 19 h dans l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles.

© Mathieu Wagner/Radio-Canada L’attaque a eu lieu peu avant 19 h dans l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles.

Pour Guy Ryan, inspecteur à la retraite du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), cela ne fait pas de doute : Il y a une guerre entre les clans.»

En entrevue à RDI matin, il a souligné que depuis un mois, cela fait une vingtaine d’événements qui impliquent l’utilisation d’armes à feu».

Selon lui, c’est parce qu’ils ne craignent plus les témoins que les auteurs de cette attaque ont agi aussi tôt dans la soirée.

L’attaque, qui a eu lieu peu avant 19 h dans l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, a visé cinq personnes. Trois ont succombé à leurs blessures. Il s’agit d’un homme de 60 ans et de deux jeunes d’une vingtaine d’années.

Quant aux blessés, un homme a été sérieusement atteint, mais on ne craint pas pour sa vie. L’autre serait un mineur qui aurait été légèrement blessé.

Selon les informations recueillies auprès de témoins, les coups de feu ont été tirés à partir de deux véhicules en direction d’un immeuble résidentiel situé à l’angle du boulevard Perras et de la 54e Avenue.

Réactions politiques

Cette attaque résonne jusque dans les QG politiques.

Le premier ministre François Legault a réagi mardi matin sur son compte Twitter en annonçant une enquête déjà en cours.

La mairesse de Montréal a également réagi, se disant choquée». La violence armée doit cesser. La sécurité des Montréalais.es est une priorité inconditionnelle», a-t-elle écrit sur son compte Twitter.

Lundi, la mairesse de l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, Caroline Bourgeois, a tenté elle aussi de rassurer la population. Tous les efforts sont déployés pour ramener le calme dans le secteur, c’est notre priorité», a-t-elle déclaré.

Cette énième fusillade à Montréal inquiète le voisinage.

Je ne me sens pas vraiment en sécurité, je ne comprends pas», lance une dame. Son inquiétude est partagée par un voisin : Il commence à y avoir pas mal de coups de feu. Ça arrive très souvent», assène-t-il.

Dans les dernières semaines, on voit que ça se promène un peu partout à Montréal […] C’est plus inquiétant parce que ça semble être complètement hors de contrôle», dit un autre voisin.

Les policiers du SPVM sur les lieux de la fusillade

© Mathieu Wagner/Radio-Canada Les policiers du SPVM sur les lieux de la fusillade

Le SPVM n’écarte aucune hypothèse quant au contexte entourant cette fusillade.

Assistés des techniciens de l’identité judiciaire, ils [les enquêteurs] vont rencontrer des témoins, des personnes du voisinage et vérifier s’il y avait des caméras de surveillance aux abords de la scène de crime», explique M. Lévesque.

Le SPVM et les autorités municipales ont offert ses condoléances aux proches des victimes et invite les citoyens à partager les informations dont ils disposent via la ligne Info-Crime.  »Chaque arme qui va être saisie représente au moins une victime qui peut être sauvée », a déclaré David Shane, conseiller au cabinet du chef de police du SPVM.

Le corps de police montréalais recevra l’aide de la Sûreté du Québec pour diminuer la circulation d’armes et rétablir l’ordre.

La violence a plusieurs visages et c’est tous ensemble que nous allons régler cette problématique», a ajouté mardi la mairesse de l’arrondissement Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, Caroline Bourgeois.

Par CBC/Radio-Canada avec les informations de Karine Bastien

Canada/Le policier du SPVM accusé d’agression sexuelle insiste: il «voulait juste aider»

juillet 16, 2021

MONTRÉAL — Le policier de Montréal accusé d’avoir agressé sexuellement une femme dans un hôtel après l’avoir rencontrée en détention a été interrogé par le procureur jeudi sur les décisions qu’il a prises cette nuit-là.

© Fournis par La Presse Canadienne

Roger Fréchette, âgé de 56 ans, fait face à un chef d’accusation d’agression sexuelle contre une femme de l’Ontario en visite à Montréal en février 2019. Il a été le premier policier à être accusé à la suite d’une enquête indépendante menée par le Bureau des enquêtes indépendantes.

La victime présumée est une femme dans la quarantaine dont l’identité est protégée par une ordonnance de non-publication.

Elle a témoigné cette semaine que l’agent Fréchette a fait des commentaires sur ses parties intimes alors qu’elle était partiellement nue dans sa cellule et l’a ensuite emmenée dans sa chambre d’hôtel, où il l’aurait pelotée, aurait léché son cou, aurait touché à ses parties génitales et aurait pris la main de la femme pour la mettre sur son entrejambe.

La procureure Andrée-Anne Tremblay a interrogé Roger Fréchette sur ses gestes aux petites heures le 18 février après l’arrestation de la femme pour une présumée intoxication publique.

Interrogé par Me Tremblay sur la raison pour laquelle il a passé autant de temps avec la femme et s’est attardé à l’extérieur de sa cellule alors qu’elle était partiellement nue, l’agent Fréchette a déclaré au tribunal que la femme était agitée, criait et semblait se calmer lorsqu’il était présent. Il a déclaré au tribunal qu’elle ne semblait pas mal à l’aise de sa présence et qu’il n’y avait aucune policière au travail cette nuit-là.

Roger Fréchette a nié avoir fait des commentaires de nature sexuelle ou l’avoir agressée, affirmant au tribunal qu’il essayait seulement d’aider la femme, qui n’avait ni argent ni amis à Montréal, à retourner à son hôtel. Il a dit qu’il n’était pas attiré sexuellement par elle.

Il a soutenu qu’il avait décidé de la conduire dans son véhicule personnel après son quart de travail parce qu’il faisait froid dehors. «J’avais beaucoup de temps libre, je n’étais pas occupé, a déclaré Fréchette au tribunal. Je voulais m’assurer qu’elle allait bien.»

Il l’a suivie dans l’hôtel et a décidé de s’assurer qu’elle rentre dans sa chambre. Alors qu’il était sur le point de partir, Roger Fréchette a affirmé qu’elle l’avait invité dans la pièce pour discuter.

Il a déclaré qu’il a passé au total une quarantaine de minutes dans l’hôtel et que la femme avait essayé de le convaincre de la ramener chez elle ou de payer un billet de train. Lorsqu’il a refusé, Roger Fréchette a témoigné qu’elle l’a léché et lui a attrapé le pénis à travers son pantalon. Il a dit avoir quitté après avoir nettoyé la salive de son visage.

Me Tremblay a demandé à Roger Fréchette pourquoi il n’avait pas adopté une approche différente, comme demander qu’une voiture de patrouille la ramène à l’hôtel ou simplement lui donner des directions.

«Avec le recul, il y avait d’autres solutions. J’aurais pu lui acheter un billet d’autobus ou payer un taxi», a déclaré Roger Fréchette. Mais il a dit qu’il savait qu’elle avait besoin d’aide et qu’il cherchait à passer le temps avant un rendez-vous à l’hôpital ce matin-là.

Un extrait vidéo de six minutes a également été présenté à Roger Fréchette dans lequel on le voit parler à la victime présumée avant qu’elle ne soit relâchée, ce qui coïncidait avec la fin de son quart de travail. Il a dit qu’il vérifiait si elle était suffisamment sobre pour être libérée, mais qu’il ne se souvenait pas des détails de la discussion.

Le policier ayant 34 années de service, qui avait passé une décennie à superviser les cellules d’un centre de détention du centre-ville de Montréal, a déclaré que c’était la première fois qu’il escortait un détenu après son quart de travail. Il est désormais suspendu avec solde.

Le procès reprendra le 18 octobre.

Avec Sidhartha Banerjee, La Presse Canadienne