Posts Tagged ‘syndicat national’

Afrique du Sud: un syndicaliste abattu à la mine de Marikana

juin 3, 2013
Afrique du Sud: un syndicaliste abattu à la mine de Marikana Afrique du Sud: un syndicaliste abattu à la mine de Marikana © AFP

Un responsable du syndicat national des mines (NUM), employé du groupe britannique Lonmin, a été tué en plein jour et un autre blessé lundi par des hommes armés à Marikana, la mine de platine sud-africaine théâtre l’an dernier d’une longue grève meurtrière, a-t-on appris auprès du NUM.

« L’un est mort –il était responsable de puits– et l’autre a été blessé. Il est à l’hôpital. Ils ont été attaqués dans les locaux du syndicat vers 10h30-11h00 locales » (08h30 – 09h00 GMT), a précisé Mxhasi Sithethi, coordinateur régional du NUM dans la province. « Il n’y a pas eu de dispute avant. Ils savaient qui ils cherchaient », a-t-il ajouté à propos des meurtriers.

La première victime a pris deux balles dans la tête, et le blessé a été transporté dans un état critique avec six impacts de balles, selon la même source.

Ni la police, ni Lonmin n’étaient joignables dans un premier temps. Interrogé par l’AFP pour savoir s’il suspectait un syndicat adverse, le secrétaire général du NUM Frans Baleni a répondu: « Je ne veux pas spéculer, mais tout est possible ».

La fusillade a lieu moins d’une semaine après un appel solennel du président sud-africain Jacob Zuma pour éviter un nouvel embrasement social, notamment dans le secteur minier, première source de revenu à l’exportation, alors que l’économie nationale connaît un inquiétant ralentissement.

L’an dernier, l’exaspération salariale dans les mines avait totalement débordé le NUM, syndicat proche du pouvoir, aujourd’hui supplanté par un nouveau syndicat plus radical, Amcu.

Le conflit avait pris un tour très violent, faisant une soixantaine de morts et ruiné l’image de marque de l’Afrique du Sud lorsque la police a ouvert le feu sur des mineurs en grève à Marikana faisant 34 morts le 16 août, la pire fusillade.

Les rivalités syndicales n’ont jamais véritablement cessé, alors qu’une commission d’enquête est toujours en cours pour faire la lumière sur les violences de l’an dernier.

Il y a eu trois meurtres le week-end du 11 et 12 mai dans la région de Marikana, dont une figure locale d’Amcu.

Chez Lonmin, Amcu est désormais le syndicat majoritaire et a supplanté le NUM mais ce dernier n’accepte pas de se laisser évincer, allant jusqu’à truquer des dizaines de cartes de membres selon la presse de ce week-end.

Jeuneafrique.com avec AFP

Un journaliste somalien tué par balle à Mogadiscio

avril 21, 2013

MOGADISCIO – Un journaliste somalien a été tué par des hommes armés près de son domicile à Mogadiscio dimanche soir, portant à quatre le nombre de professionnel des médias somaliens tués par balle ou dans un attentat depuis le début de l’année, a dénoncé le syndicat national des journalistes somaliens.

Le syndicat national des journalistes somaliens condamne dans les termes les plus fermes le meurtre du journaliste somalien, tué par des agresseurs armés près de sa maison dans le district de Dharkenley de Mogadiscio dimanche soir, a-t-il affirmé dans un communiqué.

La victime, Mohamed Ibrahim Rageh, travaillait pour la télévision nationale somalienne et Radio Mogadiscio.

Il venait de revenir en Somalie, après s’être exilé en 2009 au Kenya puis en Ouganda pour des raisons de sécurité, a encore indiqué le syndicat.

Mohamed avait fini son travail et s’est fait ramener chez lui vers 17H00 (14H00 GMT) et puis on nous a appris la mauvaise nouvelle de sa mort, a déclaré le directeur de Radio Mogadiscio, Abdirahim Isse Addow, cité dans le communiqué. C’était un très bon journaliste.

Fin mars, une journaliste somalienne travaillant pour une radio locale avait déjà été assassinée à Mogadiscio par deux hommes qui avaient ouvert le feu sur elle.

Un autre journaliste d’une radio privée avait été tué par balle en janvier, lui aussi à Mogadiscio.

Un troisième journaliste était décédé en mars dans un attentat suicide.

En 2012, au moins 18 employés de médias avaient été tués en Somalie, soit deux fois plus qu’en 2009, considérée jusqu’alors comme l’année la plus meurtrière en la matière dans le pays.

Les assassinats de journalistes sont régulièrement attribués aux islamistes shebab mais sont aussi parfois liés à des règlements de compte entre les multiples factions claniques qui fragmentent la Somalie, privée de réelle autorité centrale depuis 1991 et plongée dans le chaos et la guerre civile.

Romandie.com avec (©AFP / 21 avril 2013 20h09)

Afrique du Sud: affrontements près d’une mine d’Amplats, des mineurs touchés par balle

février 18, 2013

JOHANNESBURG – Plusieurs mineurs ont été touchés par balle par des vigiles lundi lors d’affrontements entre syndicats rivaux près de la mine de Siphumelele exploitée par Anglo American Platinum (Amplats) à Rustenburg, dans le nord de l’Afrique du Sud, a indiqué la police.

Nous ne pouvons pas confirmer combien de gens sont blessés, mais un certain nombre ont été transférés à l’hôpital. (…) Je ne suis pas sûr qu’il y ait des morts, a indiqué le porte-parole de la police Thulani Ngubane sur la chaîne d’informations eNCA.

La porte-parole d’Amplats Mpumi Sithole s’est contenté de dire que le groupe (rassemblait) des informations.

La rivalité et les surenchères entre le Syndicat national des mineurs (NUM), majoritaire et proche du pouvoir, et le petit syndicat dissident AMCU ont alimenté le mouvement de grèves sauvages qui a frappé le secteur minier sud-africain au second semestre 2012, faisant près de 60 morts.

La mine de Siphumelele était l’un des points chauds de la grève qui a paralysé les opérations d’Amplats entre septembre et novembre.

Le porte-parole du NUM Lesiba Seshoka a confirmé les affrontements, mais n’a pas pu fournir de détails. Je ne sais rien sur d’éventuels décès, je sais qu’il y a eu des blessés, a-t-il dit à l’AFP.

Romandie.com  avec (©AFP / 18 février 2013 15h37)

Afrique du Sud: un nouveau meurtre alourdit le bilan des victimes du conflit minier

octobre 8, 2012
Afrique du Sud: un nouveau meurtre alourdit le bilan des victimes du conflit minier Afrique du Sud: un nouveau meurtre alourdit le bilan des victimes du conflit minier © AFP

Un homme a été tué samedi soir en marge des violents conflits sociaux qui agitent le secteur des mines en Afrique du Sud depuis l’été dernier, alourdissant un peu plus le bilan des victimes liées à ces grèves sauvages.

L’homme a été tué dans la maison de son cousin syndicaliste, apparemment en lieu et place de celui-ci, « dans ce qui semble être une erreur d’identité », a déclaré dimanche le porte-parole du syndicat national des mineurs (NUM), Lesiba Seshoka.

« Selon un ami présent au moment de l’incident, des hommes armés ont surgi de nulle part, dans le foyer des travailleurs de Marikana, et ont immédiatement tiré sur le cousin du syndicaliste, assis sur un lit », a-t-il ajouté.

Depuis le début des conflits sociaux dans les mines, les grévistes expriment une vive défiance envers le NUM, accusé d’être trop proche du pouvoir et du patronat

Le meurtre a eu lieu à Marikana, une ville du nord-ouest de l’Afrique du Sud, où le conflit social pour de meilleurs salaires a déjà fait 46 morts, essentiellement dans des affrontements entre la police et les grévistes.

Dans la ville minière voisine de Rustenburg, la tension est restée palpable avec l’annonce par les syndicats de leur intention de porter plainte lundi contre les forces de l’ordre, pour meurtre et tentatives de meurtres, après la mort jeudi de l’un de leurs collègues.

« Ce que nous voulons faire demain (lundi), c’est aller déposer plainte contre le SAPS (la police nationale sud-africaine) », a expliqué George Tyobeka, l’un des représentants.

Jeudi, un homme avait trouvé la mort lors d’affrontements avec la police qui voulait disperser, avec des tirs de balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes, un rassemblement sur l’un des sites d’extraction minière d’Anglo American Platinum (Amplats).

L’homme a été identifié par les mineurs comme étant Mtshunquleni Qakamba, âgé de 48 ans, bien que la police n’ait confirmé ni son identité, ni les causes du décès.

« Les mineurs ne se battaient pas, ils étaient juste assis sur la colline », a argué George Tyokeba.

Le jour suivant la mort de ce mineur, Amplats, numéro un mondial du platine, avait officiellement licencié 12. 000 de ses 28. 000 travailleurs grévistes, leur reprochant de ne pas s’être rendus à des audiences disciplinaires.

Le conflit qui touche le secteur minier en Afrique du Sud est une véritable poudrière. Les grèves sauvages – et illégales – se succèdent, accompagnées de manifestations plus ou moins tolérées par les forces de l’ordre. En représailles, les majors de l’or et du platine brandissent et mettent à exécution des menaces de licenciements massifs.

Près de 100. 000 personnes, mineurs mais également transporteurs routiers, sont en grève actuellement en Afrique du Sud pour réclamer des hausses de salaires.

Jeuneafrique.com avec AFP