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Syndrome de la personne raide : « J’étais comme un tronc d’arbre ancré dans le ciment »

décembre 9, 2022
Taïsha Hampden en entrevue à la caméra

Taïsha Hampden souffre du même mal rare qui afflige Céline Dion. Photo : Radio-Canada

Il y a sept ans, Taïsha Hampden a appris subitement qu’elle était atteinte du syndrome de la personne raide. Une pathologie très rare qui touche une personne sur un million.

Ça a commencé avec une crise. Je n’ai pas eu de mobilité, je n’ai pas pu marcher. J’étais comme un tronc d’arbre ancré dans le ciment, raconte-t-elle.

Elle a dû aller à l’hôpital, faire plusieurs visites médicales, des tests et, au bout de deux semaines, le diagnostic est tombé.

Mme Hampden témoigne avec un sourire que son quotidien est fait de douleur chronique, de tension musculaire, de spasmes musculaires imprévisibles.

Son quotidien est aussi fait de médicaments pour gérer la tension musculaire et l’anxiété générale liée à ce syndrome. Elle doit en prendre trois fois par jour.

Les déclencheurs, c’est souvent le stress, le toucher, le toucher d’eau, souvent des choses qui nous alarment comme des klaxons. Des choses qui peuvent aggraver une crise, explique-t-elle.

C’est un syndrome invisible. Ce n’est pas en me regardant que vous allez savoir que j’ai de la difficulté à marcher des fois ou que la tension au bas du dos est tellement forte que je ne peux pas monter les escaliers, souligne-t-elle.

Elle explique que ce n’est pas tous les jours, mais ça peut se déclencher à n’importe quel moment.

Cette mère de trois enfants était très active avant la maladie. Elle avait un travail à plein temps et a aussi obtenu deux maîtrises. Mais depuis le diagnostic de la maladie, elle ne travaille plus. Ça change une personne, dit-elle. On se lève le matin et on ne sait pas quelle journée on va avoir.

« Il y a des journées qui sont plus belles que d’autres. »— Une citation de  Taïsha Hampden

Mme Hampden dit que son état est assez stableJe fais beaucoup de méditation, l’aquathérapie qui aide beaucoup, l’acuponcture aide beaucoup. C’est qualifié comme progressif, dégénératif, alors je profite de tous les jours, indique-t-elle.

Deux hommes entourent une femme sur un sofa.

Taïsha Hampden avec des membres de sa famille Photo : Radio-Canada

Quand des amis et des membres de la famille lui ont appris que Céline Dion était atteinte de la même maladie, elle a été surprise parce que c’est tellement rare.

Mais en même temps, avec mon expérience, je sais que ça existe et que même si c’est vraiment rare, un sur un million, je ne suis pas seule.

« Je me suis sentie triste pour elle parce que c’est un moment très difficile de vivre un diagnostic de cette gravité. Je voulais être là pour elle parce que ce n’est pas quelque chose que tout le monde comprend. »— Une citation de  Taïsha Hampden

En raison de son caractère exceptionnel, cette maladie est méconnue. Malheureusement, le cancer, on le connaît. C’est horrible, mais on le connaît. Le syndrome de la personne rigide, on ne le connaît pas. Il fallait vraiment que je fasse mes propres recherches. Même aujourd’hui quand je rencontre un médecin, il faut que je sache de quoi je parle parce que plusieurs médecins ne le connaissent pas.

À une question sur l’espérance de vie liée à la maladie, Mme Hampden répond : On va tous mourir. Ça, c’est une vérité que j’ai toujours acceptée. Est-ce que je suis prête à partir maintenant? Non.

Je suis entourée de gens qui m’aiment. Les gens qui m’ont communiqué cette nouvelle aujourd’hui. C’est des gens qui m’aiment, qui ont pensé à moi et qui ont dit que peut-être si Céline a annoncé ça, ça va donner l’espoir à la recherche.

Avec Radio-Canada, adaptation d’une entrevue réalisée par Jean-Sébastien Cloutier

Le syndrome de la personne raide en 8 questions

décembre 8, 2022
L'anatomie humaine.

De la raideur musculaire et des épisodes répétés de spasmes sont des symptômes du syndrome de la personne raide. Photo: Istock

La chanteuse Céline Dion est atteinte du syndrome de la personne raide, une maladie neurologique très rare qui frappe environ une personne sur un million.

1. Quels sont les symptômes de la maladie?

De la raideur musculaire et des épisodes répétés de spasmes qui peuvent être douloureux. La rigidité musculaire fluctue et survient généralement en même temps que les spasmes.

2. Qu’est-ce qui la cause?

Pour le moment, sa cause exacte demeure inconnue, mais on pense qu’il s’agit d’une maladie auto-immune.

3. Quels muscles sont les plus souvent touchés?

Ce sont les muscles du tronc (thorax, abdomen, bassin) qui sont habituellement les plus frappés, mais ceux des bras et des jambes peuvent aussi être touchés.

4. Qu’est-ce qui peut déclencher les spasmes?

Ils peuvent survenir au hasard ou être déclenchés par des stimuli comme un bruit soudain (un sursaut), un léger contact physique ou une émotion.

5. Est-ce une maladie neurodégénérative?

Non. Elle n’est pas considérée comme une maladie dégénérative ni même mortelle. Elle peut toutefois causer des difficultés à marcher si elle n’est pas traitée. Elle peut avoir un impact sur la capacité d’une personne à effectuer des tâches quotidiennes de routine.

6. Comment peut-elle être diagnostiquée?

Son diagnostic est difficile et souvent tardif et repose grandement sur l’observation clinique. Il peut être confirmé par la mise en évidence de certains anticorps dans le sang et par des tests d’électromyographie. Bien que les symptômes évoluent sur des mois ou même des années, le pic d’incidence se situe autour de 45 ans. Environ les deux tiers des personnes atteintes sont des femmes.

7. Quels sont les traitements?

Ils peuvent varier dépendamment de l’intensité des symptômes, qui se manifestent différemment d’une personne à l‘autre. Les traitements peuvent combiner des étirements, de la thermothérapie, de l’aquathérapie, de la massothérapie et de l’acupuncture. Des médicaments font également partie des traitements.

8. Depuis quand la maladie est-elle connue?

Elle a été découverte en 1956 à la suite d’un article publié par les médecins F.P. Moersch et H.W. Woltman qui avaient observé la maladie chez 14 personnes sur une période de 32 ans. Pour cette raison, la maladie est également connue sous le nom de syndrome de Moersch-Woltman

Avec Radio-Canada

Arrêté ivre au volant, un Japonais invoque le syndrome de l’auto-brasserie

mai 28, 2019

 

Le 22 mai, un électricien japonais de 28 ans a été arrêté ivre au volant de sa voiture, à Itami, au nord d’Osaka. D’après un quotidien japonais, repris pas le site Ulyces, ce dernier à invoqué le syndrome de l’auto-brasserie.

« Je suis d’une constitution unique. Lorsque je suis nerveux, mon corps produit de l’al­cool » a déclaré cet électricien aux policiers, qui l’ont tout de même arrêté.

Aucune information n’a été donnée concernant son taux d’alcool dans le sang, mais son explication est plausible. Il existe en effet une pathologie rare qui peut correspondre : le syndrome d’auto-brasserie, une infection très rare causée par un taux élevé de levures dans l’estomac.

«Paf, et j’étais bourré»

Ce fut le cas de Nick Hess, un Britannique, qui avait raconté en 2015 vomir toutes les nuits. Mais son ivresse était d’origine biologique, une maladie rare appelée syndrome d’auto-brasserie, qui a pu être traité.

Par Le Figaro.fr

La joie peut aussi vous briser le coeur

mars 3, 2016

Les heureux événements peuvent aussi provoquer une maladie cardiaque, le syndrome du « cœur brisé », classiquement dû à un choc émotionnel intense, comme une rupture ou la mort d’un être cher. Des chercheurs suisses ont baptisé cette variante syndrome du cœur heureux.

Les chercheurs zurichois, dont l’étude paraît dans le journal de la société européenne de cardiologie, The European Heart Journal, ont analysé les données concernant 485 patients de plusieurs pays diagnostiqués avec ce syndrome du « cœur brisé » (cardiomyopathie de stress), appelé aussi « takotsubo », survenu après un choc émotionnel et constaté que certains d’entre eux l’avaient, en fait, développé après un événement heureux ou joyeux.

Ces 485 cas d’origine émotionnelle établie ont été sélectionnés parmi 1750 comme cas du syndrome takotsubo (TTS) pouvant être mortel. Pour les autres patients, l’événement déclencheur était physique ou bien physique et émotionnel combiné, ou non identifié.

« Nous avons montré que les déclencheurs de TTS peuvent être plus variés qu’on ne le pensait (…). La maladie peut être précédée par des émotions positives aussi », commente Jelena Ghadri, de l’Hôpital universitaire de Zurich, cosignataire de l’étude.

Selon elle, les « cliniciens doivent être conscients » que « les patients qui arrivent dans le service d’urgence avec des signes de crise cardiaque, comme des douleurs thoraciques et une dyspnée (difficulté respiratoire), mais après une émotion ou un événement heureux, peuvent aussi souffrir de TTS, tout autant qu’un patient se présentant après un événement émotionnel négatif ».

Chez 4% des patients
Le syndrome du cœur brisé, le takotsubo (ou tako-tsubo signifiant « piège à poulpe »), qui a été repéré pour la première fois au Japon dans les années 1990, touche surtout les femmes après la ménopause. Dans la forme classique le ventricule gauche (cavité cardiaque) prend une forme d’amphore, ressemblant à un piège à poulpe.

D’après l’étude, chez 20 patients (4%), ce syndrome a été déclenché par un heureux ou joyeux événement : fête d’anniversaire, mariage d’un fils, la victoire de son équipe favorite de rugby ou encore naissance pour un grand-parent d’un petit-fils.

La majorité des 465 cas (96%) sont survenus après un événement triste ou stressant comme la mort d’une épouse, d’un enfant ou d’un parent, un accident, des conflits personnels ou dans un cas, après qu’un obèse s’est retrouvé coincé dans sa baignoire.

Majorité de femmes âgées
Environ 95% des patients sont des femmes dans le groupe « cœur brisés » ou celui du « cœur heureux », avec respectivement un âge de 65 ans en moyenne et de 71 ans, confirmant que la majorité des TTS surviennent après la ménopause.

Pour Christian Templin, cardiologue à l’Hôpital universitaire de Zurich et principal auteur de ce travail, d’autres recherches sont nécessaires pour comprendre les mécanismes exacts qui sous-tendent les deux variantes du coeur « brisé » et « heureux ».

Dans l’étude, aucun décès n’a été enregistré à l’hôpital parmi les « cœurs heureux » contre 1% (5/465) parmi les « cœurs brisés ».

Romandie.com