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Des réfugiés syriens torturés en rentrant dans leur pays, rapporte Amnesty

septembre 7, 2021

DES RÉFUGIÉS SYRIENS TORTURÉS EN RENTRANT DANS LEUR PAYS, RAPPORTE AMNESTY

© Reuters/Khalil Ashawi 

BEYROUTH (Reuters) – Des réfugiés syriens rentrés dans leur pays ont été torturés et placés en détention par les services de sécurité syriens et ont pour certains d’entre eux disparu, rapporte mercredi Amnesty International en appelant à éviter les expulsions et retours forcés de Syriens qui ont fui à l’étranger.

Dans un rapport publié mardi, l’organisation dit avoir documenté 66 cas de violations graves des droits de l’homme commises par les services de sécurité syriens sur des réfugiés entre mi-2017 et 2021, y compris contre des enfants victimes de viols.

Le rapport est publié au moment où de plus en plus de pays qui ont accueilli des réfugiés syriens, y compris des pays européens comme le Danemark, ont commencé à revoir le régime de protection dont ils bénéficiaient et envisagent de les renvoyer en Syrie.

« Quiconque prétend que la Syrie est désormais sûre ferme délibérément les yeux sur l’horreur de la réalité sur le terrain, créant une situation où les réfugiés craignent pour leur vie », écrit Amnesty International dans le rapport.

Le Haut-Commissariat pour les réfugiés des Nations unies a également appelé à ne pas renvoyer de force les Syriens dans leur pays. Le Conseil européen et le Parlement européen ont de leur côté estimé que les conditions ne sont pas réunies pour que les réfugiés puissent rentrer librement dans leur pays.

Les autorités syriennes nient toutes représailles contre leurs ressortissants. Le président Bachar al Assad affirme au contraire que des millions de réfugiés syriens subissent des « pressions et intimidations » pour rester dans les pays qui les hébergent en contrepartie d’une aide internationale.

Avec Reuters par (Maha El Dahan, version française Tangi Salaün, édité par Sophie Louet)

Des centaines de réfugiés syriens quittent le Liban pour rentrer chez eux

juin 28, 2018

Des réfugiés syriens attendent le départ du convoi qui les ramènera chez eux, dans la localité d’Arsal, dans l’est du Liban, le 28 juin 2018 / © AFP / STRINGER

Des centaines de réfugiés syriens ont quitté le Liban jeudi pour rentrer chez eux, dans le cadre d’une opération coordonnée entre les autorités de Beyrouth et celles de Syrie voisine.

Alors que le calme est revenu dans certains secteurs reconquis par le pouvoir syrien, le Liban estime que l’heure du retour a sonné pour les quelque 1,5 million de réfugiés syriens installés sur son territoire pour fuir la guerre chez eux.

La localité d’Aarsal dans l’est du Liban accueille quelque 36.000 réfugiés, selon le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), pour la plupart originaires de localités situées de l’autre côté de la frontière.

Les départs de jeudi concernent au total près de 400 réfugiés installés à Aarsal, selon le directeur de la Sûreté générale libanaise, le général Abbas Ibrahim, qui supervise ces opérations.

« Un convoi transportant 370 réfugiés a quitté les camps d’Aarsal en direction du territoire syrien », selon l’agence de presse nationale libanaise ANI.

Avant le départ, femmes et enfants étaient installés dans des voitures et des tracteurs, mais aussi dans des camions, a constaté un photographe de l’AFP présent dans une banlieue d’Aarsal, ajoutant que les forces de sécurité vérifiaient les papiers d’identité des réfugiés qui s’apprêtaient à regagner leur pays.

Les véhicules étaient chargés de leurs maigres possessions: des matelas, des meubles, des bassines en plastique.

A Damas, l’agence officielle SANA a indiqué que des centaines de réfugiés étaient arrivés à un poste-frontalier, où des bus devaient les transporter vers leurs villages, dans la région du Qalamoun près de la capitale syrienne.

Le HCR a dit avoir une équipe sur place au Liban mais souligné ne pas être impliqué dans les opérations.

« Notre position n’a pas changé. Nous n’avons pas organisé de retours (dans le passé), donc nous n’avons pas organisé celui-là », a indiqué une porte-parole au Liban du HCR, Lisa Abou Khaled.

Les équipes de l’ONU en Syrie attendent une autorisation des autorités de Damas pour accéder aux zones où reviennent les réfugiés, situées pour la plupart dans la région du Qalamoun, a-t-elle dit à l’AFP.

Le ministère des Affaires étrangères libanais a récemment bloqué des demandes de permis de séjour des employés du HCR, accusant l’agence onusienne d’entraver le retour des réfugiés.

Si près de 90% des Syriens au Liban souhaitent à terme rentrer chez eux, selon un récent sondage du HCR, l’écrasante majorité est toutefois consciente qu’il faudra attendre en raison de la situation sécuritaire et économique d’un pays ravagé depuis 2011 par une guerre ayant fait plus de 350.000 morts.

En avril, quelque 500 réfugiés syriens avaient regagné leur pays et un haut responsable de la sécurité libanaise avait évoqué fin mai le prochain départ de « milliers » d’autres.

Romandie.com avec(©AFP / 28 juin 2018 15h31)

Armes chimiques: Washington sanctionne 271 scientifiques syriens (Trésor)

avril 24, 2017

Washington – Les Etats-Unis ont annoncé des sanctions financières lundi contre 271 scientifiques d’un centre syrien de développement d’armes non-conventionnelles en réponse à l’attaque au gaz toxique de début avril en Syrie, a indiqué le Trésor américain.

Il s’agit des sanctions parmi les plus importantes jamais adoptées par le Trésor, compte tenu du nombre de personnes désignées, a précisé un haut responsable.

L’OFAC, l’agence du Trésor qui met en place ces sanctions gelant les actifs aux Etats-Unis des personnes visées, a ciblé les employés du Centre de recherches et d’études scientifiques de Syrie (SSRC), « l’agence gouvernementale responsable du développement, de la production et de la diffusion des armes non-conventionnelles » en Syrie, indique un communiqué.

« Ces 271 employés ont une expertise en chimie (…) et/ou ont travaillé au programme des armes chimiques depuis au moins 2012 », ajoute le Trésor.

L’administration américaine précise que ces sanctions sont adoptées « en réponse à l’attaque du 4 avril 2017 au gaz sarin à l’encontre de civils innocents dans la ville de Khan Cheikhoun par le dictateur du régime syrien Bachar al-Assad ».

Cette attaque chimique présumée sur la ville rebelle de la province d’Idleb (nord-ouest) début avril avait fait 87 morts dont 31 enfants.

En riposte, les Etats-Unis ont bombardé une base militaire en Syrie le 7 avril.

En adoptant ces nouvelles sanctions, les autorités américaines « envoient le message fort qu’elles tiendront le régime d’Assad dans sa totalité pour responsable des flagrantes violations des droits de l’homme afin d’empêcher la propagation de ce type d’armes chimiques barbares », ajoute le Trésor.

En étant placés sur la liste noire de l’administration américaine, ces scientifiques syriens voient leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis gelés et il leur est interdit d’utiliser le système financier américain.

Un haut responsable américain a précisé qu’il était difficile de prévoir les conséquences et l’efficacité de ces sanctions mais il a ajouté que ces scientifiques avaient été visés parce qu’étant « hautement qualifiés », ils avaient « la possibilité de voyager et d’utiliser le système financier américain ».

Romandie.com avec(©AFP / 24 avril 2017 19h47)

Premier cours d’italien pour les réfugiés syriens invités par le pape

avril 18, 2016

 

Rome – Les douze réfugiés syriens ramenés samedi de Lesbos à Rome par le pape François ont déjà pris leur premier cours d’italien, a annoncé lundi à l’AFP Maximiliano Signifredi, un porte-parole de la communauté de Sant’Egidio qui les héberge provisoirement.

Ces trois familles musulmanes, qui comptent six enfants, dont deux adolescents, disposent chacune d’un petit appartement dans un immeuble du quartier romain du Trastevere, non loin du siège de la communauté.

Au total, 80 personnes vivent dans cet immeuble, parmi lesquelles des familles de Syriens récemment arrivées du Liban grâce au couloir humanitaire mis en place par Sant’Egidio et d’autres organisations religieuses, avec le soutien des autorités italiennes, pour faire venir plusieurs centaines de réfugiés bloqués au Liban.

Dans quelques jours ou quelques semaines, les trois familles invitées par le pape déménageront dans des appartements plus spacieux en cours de préparation au Vatican, où elles rejoindront les deux familles de réfugiés syriens chrétiens accueillis depuis l’automne.

Daniela Pompei, responsable migrations à Sant’Egidio, a raconté qu’à leur arrivée dans le centre d’accueil, les Syriens l’avaient comparé à un hôtel cinq étoiles.

Nous ne voulions pas qu’ils soient dans un centre à la périphérie de Rome pour commencer leur intégration, a-t-elle souligné.

C’est pourquoi, dès dimanche, les membres des trois familles ont pris leurs premières leçons d’italien. Une nouvelle vie s’ouvre devant eux. Ils ont commencé à faire des promenades dans le Trastevere, a expliqué M. Signifredi.

Leur situation administrative n’est encore pas complètement réglée. Arrivés en Grèce avant l’entrée en vigueur de l’accord entre l’Union européenne et la Turquie, ils n’étaient pas voués à être renvoyés.

A leur arrivée à Rome, ils ont subi une longue procédure d’identification à l’aéroport, comme le veut la législation italienne. Il est probable qu’ils déposent ensuite une demande d’asile en Italie.

Lors d’une conférence de presse dans l’après-midi, qui s’est tenue dans la cour d’une école de langues de Sant’Egidio, ces familles ont redit leur gratitude envers le pape, une personne merveilleuse.

L’Italie, c’est comme un rêve, a affirmé Hasan, 30 ans, alors que sa femme Nour jouait tranquillement à proximité avec leur fils de deux ans, Riad.

A leurs côtés, Osama, père de trois enfants, tous sages et attentifs, a affirmé que le pape était un miracle, l’ange qui nous a sauvés: il a agi ainsi parce que la paix n’a pas de frontières.

Je n’ai pas fait de choix entre chrétiens et musulmans (…). Tous les réfugiés sont fils de Dieu, avait expliqué le pape dans l’avion qui le ramenait d’une visite émouvante sur l’île grecque de Lesbos, devenue l’année dernière la principale porte d’entrée vers l’Europe.

Plusieurs des Syriens ont parlé samedi soir à la presse italienne. François nous a redonné la vie, avait ainsi lancé Wafa, mère de deux enfants de six et huit ans, tête voilée et grand sourire aux lèvres.

Romandie.com avec(©AFP / 18 avril 2016 19h48)

Le pape repart de Lesbos avec trois familles de réfugiés syriens

avril 16, 2016

Trois familles de réfugiés syriens sont montées à bord de l’avion du pape François, samedi après-midi, au terme de sa visite sur l’île grecque de Lesbos en mer Egée, a constaté Reuters. Elles l’ont rencontré sur le tarmac juste avant de monter dans l’avion.

« Le pape a souhaité adresser un signe d’accueil aux réfugiés, en revenant à Rome accompagné de trois familles de réfugiés syriens, soit 12 personnes au total, dont six enfants », a déclaré le Vatican dans un communiqué.

Le pape était arrivé dans la matinée sur cette île en première ligne dans la crise migratoire qui secoue l’Europe. Il voulait ainsi exprimer sa tristesse et sa solidarité envers ceux qui ont dû quitter leur pays.

Le chef de l’Eglise catholique a été accueilli par le Premier ministre grec Alexis Tsipras, et a été accompagné pour ce déplacement très symbolique par le chef spirituel de l’Eglise orthodoxe, le patriarche de Constantinople Bartholomée, et par Hiéronyme II, le chef de l’Eglise orthodoxe grecque

Romandie.com

Libération des deux Syriens arrêtés en décembre à Genève

janvier 30, 2016

Les deux Syriens arrêtés à Genève en décembre dernier après une alerte terroriste ont été libérés. Ils étaient soupçonnés de transporter des explosifs. Ce soupçon ne s’est pas confirmé, indique samedi le Ministère public de la Confédération (MPC).

Les deux personnes se trouvaient en détention préventive depuis le 11 décembre 2015. Le Tribunal des mesures de contrainte de Genève avait entre-temps prolongé de trois mois cette détention sur requête du MPC. Ils étaient soupçonnés « de fabriquer, dissimuler et transporter des explosifs ou des gaz toxiques »

Sur la base des investigations auxquelles le MPC a procédé en collaboration étroite avec la police fédérale (fedpol) et les autorités genevoises, il s’est avéré que les soupçons initiaux ne se sont pas confirmés, précise le communiqué du MPC.

Les deux personnes ont dès lors été libérées. L’une qui ne disposait pas de papiers d’identité valable a été placée en détention en vue de son expulsion. L’autre a déjà quitté la Suisse.

Romandie.com

Canada: Certains réfugiés syriens à Toronto veulent retourner au Moyen-Orient

janvier 28, 2016

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Le ministre de l’Immigration John McCallum et des réfugiés syriens dans un camp, au Liban  Photo :  AP/Bilal Hussein

Plusieurs dizaines de réfugiés syriens arrivés à Toronto sont coincés dans un hôtel bon marché depuis des jours, voire plusieurs semaines, faute d’hébergement. Certains demandent carrément à quitter le Canada.

Les organismes d’accueil sont débordés, explique la bénévole Virginia Johnson.

Une mère syrienne, Zaneb Adri Abu-Rukti, raconte que ses enfants n’ont nulle part où jouer.

« On va dans une pièce, on mange. On retourne dans l’autre pièce et on dort. C’est comme si on était en prison. » — Zaneb Adri Abu-Rukti, mère syrienne

« Peut-être que [le Canada] n’est pas là où on devrait être », ajoute la mère de famille.

Zaneb Adri Abu-Rukti dit que plusieurs familles recevaient plus d’aide lorsqu’elles étaient dans des camps de réfugiés au Liban ou en Jordanie.

La bénévole Virginia Johnson raconte que certains réfugiés n’ont même pas de bottes d’hiver pour aller à l’extérieur.

Elle a elle-même transporté des jeunes à l’hôpital pour enfants de Toronto, après qu’un réfugié lui eut demandé de l’aide. « Ils ont peur, dit-elle, ils sont isolés. Je ne m’attends pas à ce qu’ils soient reconnaissants immédiatement. »

Deux catégories de réfugiés

Une autre bénévole, Kate Bate, dit que les réfugiés parrainés par des groupes ou des individus de façon privée sont mieux traités que ceux qu’Ottawa a fait venir ici.

« Ils voulaient les amener ici pour les sortir du danger le plus rapidement possible. Mais le plan [d’accueil] n’est pas finalisé. » — Kate Bate, bénévole

Elle s’inquiète pour la santé mentale de ces familles, qui ont subi des traumatismes en Syrie, en plus du stress du voyage. « On s’inquiète d’avoir sur les bras une crise majeure de santé mentale si quelqu’un ne parle pas [à ces familles] chaque jour pour s’assurer qu’elles vont bien, dit-elle. Il y a un réfugié qui est là depuis un mois et personne ne lui a parlé ».

Le ministre de l’Immigration, John McCallum, a indiqué la semaine dernière que certains parrains privés pourraient venir en aide à des réfugiés du gouvernement à titre de projet pilote.

Radio-canada.ca

Réfugiés au Canada: les inquiétudes américaines sans fondement

janvier 27, 2016

Ottawa – Les inquiétudes américaines sur la sécurité liées au plan du Canada d’accueillir 25.000 réfugiés syriens d’ici la fin février sont sans fondement, a déclaré mercredi le ministre canadien de la Sécurité publique, Ralph Goodale.

Nous avons tenu au courant le département (américain) de la Sécurité intérieure, l’ambassadeur des Etats-Unis au Canada et il y a une ligne de communications très ouverte avec la Maison Blanche. Ils comprennent très bien les niveaux de sécurité et de filtrage (des réfugiés) que nous avons mis en place, a déclaré M. Goodale à la chambre des Communes.

L’opposition conservatrice a reproché au gouvernement libéral d’avoir décliné une invitation d’une commission du Sénat américain, à majorité républicaine, qui doit examiner l’impact pour la sécurité américaine de l’afflux de réfugiés syriens au Canada.

En refusant l’invitation, le gouvernement crée un précédent et tente de cacher des choses aux Canadiens et à nos alliés américains, a estimé la députée Michelle Rempel.

L’ambassadeur canadien à Washington et son personnel discutent régulièrement avec les sénateurs américains de l’opération d’accueil des réfugiés syriens du Canada, a souligné de son côté une porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Rachna Mishra.

L’audition de la commission du Sénat sur la Sécurité intérieure (Homeland Security) est prévue mercredi prochain, avec pour intitulé: Le plan d’accueil rapide des réfugiés du Canada: questions sans réponses et implications pour la sécurité nationale des Etats-Unis.

Parmi les quatre experts invités à témoigner devant cette commission figurent deux Canadiens qui ont fermement critiqué la politique d’accueil des réfugiés du gouvernement de Justin Trudeau.

Le Premier ministre avait promis pendant sa campagne électorale à l’automne d’accueillir 25.000 réfugiés syriens avant fin 2015. Cet objectif ambitieux s’est heurté à des problèmes administratifs et logistiques et, dès fin novembre, le gouvernement canadien l’avait étalé dans le temps.

Depuis, un peu plus de 14.000 réfugiés, la majorité appartenant à des minorités religieuses persécutées, ont été accueillis au Canada. Les demandes de près de 6.000 autres ont aussi été traitées, mais ces réfugiés n’ont pas encore touchés le sol canadien.

Aux Etats-Unis, le président Barack Obama s’est engagé en septembre 2015 à accueillir 10.000 réfugiés syriens cette année, mais doit composer avec l’hostilité des républicains.

Barack Obama a prévu de recevoir le 10 mars Justin Trudeau en visite officielle. Il faut remonter à 1997 avec Jean Chrétien, et Bill Clinton, pour voir un Premier ministre canadien reçu à la Maison Blanche.

Romandie.com avec(©AFP / 28 janvier 2016 00h26)

Le Canada avec deux semaines de retard a accueilli 10.000 réfugiés syriens

janvier 13, 2016

Ottawa – Dix mille réfugiés syriens sont arrivés au Canada, avec deux semaines de retard sur le calendrier prévu, a annoncé mercredi le ministre canadien de l’Immigration John McCallum.

Une étape importante a été franchie avec l’arrivée mardi soir à Toronto du 10.000ème réfugié et le Canada se rapproche de son objectif d’accueillir 25.000 réfugiés syriens d’ici fin février, a indiqué le ministre.

Au total, selon les chiffres du ministère, 10.121 réfugiés sont maintenant sur le sol canadien, dont une grande majorité parrainés par des particuliers ou des organismes privés répartis dans plus d’une centaine de villes.

Le Canada continue de donner l’exemple sur le plan international avec son intervention dans la pire crise de réfugiés de notre époque, a déclaré John McCallum.

Le Premier ministre Justin Trudeau avait promis pendant sa campagne électorale victorieuse d’accueillir 25.000 réfugiés syriens, se trouvant au Liban, en Jordanie et en Turquie.

Cet objectif ambitieux s’est heurté à des problèmes administratifs et de logistique et, dès fin novembre, le gouvernement canadien l’avait étalé dans le temps.

Le gouvernement poursuit le pont aérien pour acheminer encore 15.000 réfugiés d’ici fin février. Un peu plus de 5.000 Syriens sont déjà en possession des documents administratifs nécessaires à leur embarquement.

La crise des migrants en Europe avait resurgi au Canada pendant la campagne électorale, et les partis politiques avaient joué la surenchère après la noyade du petit Syrien Aylan Kurdi en septembre sur une plage turque.

L’oncle d’Aylan Kurdi, arrivé avec son épouse et ses trois enfants après Noël au Canada, a commencé à travailler dans le salon de coiffure de sa soeur, Tima Kurdi, installée à Vancouver (ouest) après avoir émigré en 1992.

Pour réussir à accueillir 25.000 réfugiés syriens en quatre mois, le gouvernement canadien s’est appuyé sur le Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR). Ce dernier a contacté près de 70.000 Syriens basés dans des camps au Liban et en Jordanie pour leur proposer d’émigrer au Canada.

Sur ce total, au 12 janvier, 23.859 réfugiés avaient contacté le HCR qui a transmis aux services consulaires canadiens 16.000 dossiers.

Romandie.com avec(©AFP / 13 janvier 2016 18h17)

Canada: Des réfugiés syriens aspergés de gaz poivre à Vancouver

janvier 9, 2016

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Des réfugiés syriens ont été aspergés de gaz poivre à Vancouver  Photo :  Rafferty Baker/CBC

Des réfugiés syriens récemment arrivés à Vancouver ont été aspergés de gaz poivre, vendredi soir, par un homme qui circulait en vélo.

Les nouveaux arrivants venaient de participer à une réception de bienvenue donnée par l’Association musulmane du Canada sur l’avenue Kingsway. Ils attendaient un autobus devant le centre lorsqu’ils ont été attaqués.

Selon la police, l’homme qui s’en est pris à eux avait camouflé son visage avec un capuchon. Il aurait aspergé entre 15 et 30 personnes avant de prendre la fuite.

« On a tous commencé à tousser et nos yeux brûlaient. », a raconté Nawal Addo, une fille de 17 ans qui a grandi au Canada, mais qui se trouvait parmi les victimes de l’agression.

Les réfugiés n’ont pas été blessés gravement. Ils ont néanmoins été incommodés par des sensations de brûlure à la gorge et aux yeux et ont été soignés par le personnel paramédical et les pompiers.

Les enquêteurs affirment qu’il est trop tôt pour déterminer le motif de l’agression.

Trudeau dénonce l’agression 

Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a condamné l’attaque des réfugiés sur Twitter. Selon lui, ce geste, commis par un cycliste cagoulé, est « contraire à ce que nous sommes », et « ne reflète pas l’accueil chaleureux des Canadiens ».

Radio-canada.ca avec La Presse Canadienne