Actuel ministre des mines dans le gouvernement d’union nationale, Taban Deng avait été désigné samedi par une partie des responsables de l’ancienne rébellion pour occuper les fonctions de vice-président, si Riek Machar ne revenait pas à Juba. Sa nomination ne fait que confirmer les dissensions qui agitent l’ex-rébellion et dont a su jouer le président Kiir, qui a réussi à mettre sur la touche, au moins provisoirement, son principal rival.
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Taban Deng démis de ses fonctions
Riek Machar, qui bénéficie encore du soutien de nombreux cadres de l’ex-rébellion, s’était employé à l’avance à rejeter la validité d’une nomination de Taban Deng au poste de vice-président. Vendredi, il avait en effet démis ce dernier de ses fonctions ministérielles.
Riek Machar a fui la capitale sud-soudanaise dans la foulée des combats meurtriers qui y ont opposé ses forces à celles de Salva Kiir, du 8 au 11 juillet, période symbolique marquant le cinquième anniversaire de l’indépendance du pays.
Le président Kiir avait lancé la semaine dernière à Riek Machar un ultimatum de 48 heures, expirant le 23 juillet, pour qu’il rentre à Juba afin de poursuivre la mise en application d’un accord de paix signé en août 2015, censé mettre un terme à une guerre civile dévastatrice déclenchée en décembre 2013. Mais M. Machar, dont les proches affirment qu’il se trouve toujours dans « les environs » de la capitale, estime que sa sécurité n’est pas garantie dans la capitale et a conditionné son retour au déploiement d’une force d’intervention envisagée par les pays de la région.
Lemonde.fr avec AFP