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Talangai : Ya Ngando, ce congolais qui a monté un business de vente de la sorcellerie à Brazzaville

janvier 10, 2023
 Talangai : Ya Ngando, ce congolais qui a monté un business de vente de la sorcellerie

Un homme est devenu millionnaire en un mois après avoir ingénieusement monté une boutique de vente de sorcellerie à petit chose à Talangai dans le sixième arrondissement de Brazzaville.

Qui ne sait pas que la vie appartient aux courageux ? Quelque part il faut oser pour atteindre ses objectifs, pis encore au Congo où seules valent les accointances familiales et religieuses pour se créer un chemin.

C’est dans cette optique que Ya Ngando a su matérialiser son rêve en devenant un bon matin l’homme le plus recherché de Talangai. Le statut social de celui qui était évité par tous à cause de sa galère aiguë a radicalement changé, et il peut se permettre toutes les caprices des riches.

Ya Ngando, était ce genre de grand du quartier qui « taclait » tout le monde sans distinction d’âge. A tous, il demandait 100 ou 200 frs pour s’acheter les beignets et arachides, mais, jamais de l’alcool ou de la cigarette, ce qui sans doute lui faisait bénéficier de l’admiration de quelques généreux.

Après de brillantes études de sociologie, Ya Ngando, faute de soutien conséquent, n’a jamais pu exercer et n’a vécu que dans le chômage. Fier de ses compétences, il avait rejeté toutes les offres d’emploi jugées inappropriées ..Même l’armée ne l’a jamais attirée contrairement à la majorité de ses promotionnaires du quartier.

Malgré sa vie chaotique, Ya Ngando ne se lassait de faire comprendre à tout le monde de sa future vie d’homme riche, poussant certains à la moquerie. Selon eux, Ya Ngando serait un éternel nécessiteux à qui, ils viendront de temps en temps en aide.

Au Congo, c’est une mode généralisée, des personnes financièrement stables qui se plaisent à écouter les doléances des pauvres et à les résoudre, parfois après de longues tergiversations. Il était récurent dans le quartier que certaines langues associent ces riches aux pratiques peu religieuses.

Ya Ngando était au parfum de toutes ces rumeurs, et en bon sociologue avait compris que les Congolais sont avides d’argent et disposés à embrasser tous les chemins qui mènent vers la réussite financière. Que des frères pouvaient se sacrifier mutuellement pour devenir riches.

Et tout riche était systématiquement associé à la franc-maçonnerie (au Congo, cette secte s’est associée à la sorcellerie).Des sacrifices humains conduisent directement à la richesse.

Le retour en force de Ya Ngando avec sa boutique atypique

Après un repli intentionné de deux mois dans son village des plateaux au nord de Brazzaville, Ya Ngando réapparaît en homme neuf à la grande surprise de tout le quartier. Cet homme pauvre, dérangeant tout le monde a fait place à un autre plus rationnel et surtout toujours élégant. Ya Ngando sortait et rentrait en Taxi.

Les allées et venues des jeunes filles très élégantes et roulant carrosses de son domicile suscitent des interrogations de tous. Le sociologue dans sa mise en scène a réquisitionné ces filles pour donner du crédit à son futur business.

Il ouvre ainsi dans les jours qui suivent une boutique devant son domicile et n’hésite pas à installer une grande plaque sur laquelle il est bien marqué en gros caractère : « Chez Ya Ngando…Sorcellerie efficace en vente à bas prix… ». Au départ, tout le quartier lui taxe de fou, et les moqueries à son encontre fusent.

Mais peu à peu, les gens commencent à relever son numéro et à le joindre pour solliciter un rendez vous tard dans la nuit pour plus de discrétion. Ya Ngando ne fait aucun cadeau sur les prix de transmission de la sorcellerie qui oscillent entre un et dix millions selon le degré souhaité. En deux semaines, Ya Ngando réalise plus de 200 consultations et se fait des millions.

Dans le quartier, il n’est plus traité comme avant et les gens se lancent dans la flatterie en l’appelant désormais « Boss Ngando » D’ailleurs quelques uns d’entre eux lui rappellent leur générosité envers lui pendant sa galère et sollicitent des réductions dans l’achat de la sorcellerie.

Chaque soir, quand Ya Ngando se retrouve avec ses amis de l’autre côté de la ville aux rapides, il leur glisse quelques anecdotes et s’étonne de l’hypocrisie des Congolais qui l’insultent la journée avec des au nom de Jésus, mais qui viennent la nuit acheté la sorcellerie. Ces grands clients étant des pasteurs religieux et hommes politiques.

Avec le Congolais.fr

Congo-Talangai : des policiers et jeunes du quartier surpris en train de fumer du chanvre ensemble

octobre 17, 2022
 Talangai : des policiers et jeunes du quartier surpris en train de fumer du chanvre ensemble

Six policiers et quatre jeunes chanvreurs de Talangai, à Brazzaville, ont été surpris par le chef du quartier dans un fumoir de chanvre vers l’hôpital de cet arrondissement. Les mêmes policiers, qui, à longueur de journée réprimandent les citoyens n’ayant pas porté de masque, partageaient sans mesures de barrières un moment de joie dans le chanvre avec des jeunes. Ces policiers ont reproché au chef du quartier son manque de discrétion.

Les plus solidaires dans cette vie devenue égoïste, sont certainement ceux qui partagent les mêmes vices. Entre soûlards, fumeurs, voleurs, coureurs de jupons, les considérations sociales et ethniques n’ont jamais existé.

Des policiers en charge de la surveillance des populations en cette période de pandémie ont été surpris dans un « nganda ya mbangui » avec des jeunes du quartier. Le chef du quartier a souligné être consterné face à un tel comportement des hommes de la loi.

En ce samedi, vers 13heures, il lui a été signalé par d’autres jeunes de la présence de six éléments de la police congolaise chez le vieux N, un dealer bien connu du quartier. Arrivé sur les lieux, il a constaté le complicité entre les policiers et les jeunes, se partageant des plis du chanvre indien.

Aucun des policiers, ni moins encore des jeunes n’avaient un masque et non plus ne respectaient les mesures barrières. Selon, l’un des policiers, il n’était en aucun cas interdit aux hommes de la loi de partager quelques moments de plaisir avec leurs amis de toute la vie. « Ko benda mwa taf eza lisumu té, en plus, ekimisaka Corona » aurait justifié un policier.

Avec Le Congolais.fr