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Pandémies : après le Covid-19, l’OMS travaille sur un accord « historique »

mai 21, 2023

A l’occasion de la 76e Assemblée mondiale de la Santé, l’OMS espère trouver un accord qui devrait permettre au monde d’être mieux armé pour prévenir une prochaine pandémie.

« Nous ne pouvons tout simplement pas continuer comme avant ». Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a donné le ton dès l’ouverture de la 76e Assemblée mondiale de la Santé, qui se tient à Genève, à partir de ce dimanche 21 mai. Cette réunion réunissant les délégués des États membres de l’OMS doit déboucher sur un « accord historique » concernant les pandémies marquant un changement radical dans le domaine de la santé mondiale, après la crise du Covid-19.

Les discussions, qui doivent se tenir jusqu’au mardi 30 mai, doivent permettre de conclure un accord international permettant que le monde soit mieux armé pour prévenir une prochaine pandémie et y réagir d’une manière plus efficace. Le processus n’en est qu’à ses débuts, mais l’objectif est l’obtention d’un accord pour la prochaine Assemblée mondiale de la santé en mai 2024.

« L’accord sur la pandémie que les États membres sont en train de négocier doit être un accord historique pour susciter un changement de paradigme dans le domaine de la santé mondiale, en reconnaissant que nos destins sont liés », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus. « J’espère que les négociations en cours sur la prévention, l’état de préparation et la riposte face aux pandémies aboutiront à une approche multilatérale solide qui sauvera des vies », a déclaré, de son côté, Antonio Guterres, le secrétaire général de l’Onu.

Jose Manuel Ramos-Horta, le président du Timor oriental, a, pour sa part, souligné que « chaque pays, grand ou petit, riche ou pauvre, a lutté pour mettre en œuvre une réponse appropriée à la pandémie ».

L’accord sur le tabac fut un succès

En mai, le directeur général de l’OMS a déclaré que le Covid ne constituait plus une urgence pour la santé mondiale. Mais « le Covid-19 est toujours avec nous, il tue encore, il change encore et demande encore notre attention », a-t-il déclaré dimanche. Au total, la pandémie a fait sept millions de victimes dans le monde, selon les chiffres officiels, mais le bilan réel doit être plus proche des vingt millions, selon les estimations de l’OMS.

Le monde a émergé d’un « long tunnel noir », a souligné le chef de l’OMS. « C’est le moment de nous souvenir de la noirceur du tunnel et… d’aller de l’avant à la lumière des nombreuses et douloureuses leçons qu’il nous a enseignées ».

S’il aboutit, l’accord sur la pandémie serait le deuxième traité contraignant sur la santé depuis la fondation de l’OMS il y a 75 ans. Tedros Adhanom Ghebreyesus a rappelé le succès du précédent accord, la Convention-cadre de l’OMS de la lutte antitabac (CCLAT) adoptée il y a vingt ans. Depuis, le tabagisme a diminué d’un tiers dans le monde, s’est-il félicité.

Le Point par N.J. avec AFP

La fin de la pandémie de COVID-19 est en vue, affirme le patron de l’OMS

septembre 14, 2022
Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d'une conférence de presse à Genève.

Le directeur de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, estime que la pandémie de COVID-19 tire à sa fin. Photo : Reuters/Fabrice Coffrini

Le monde n’a jamais été en aussi bonne position pour mettre fin à la pandémie de COVID-19, qui a tué des millions de personnes depuis la fin 2019, a affirmé mercredi le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La semaine dernière, le nombre de décès hebdomadaires de la COVID-19 est tombé au plus bas depuis mars 2020. Nous n’avons jamais été dans une meilleure position pour mettre fin à la pandémie, a dit le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d’un point de presse à Genève.

Il a toutefois mis en garde : Nous n’y sommes pas encore, mais la fin est à portée de main.

Quelqu’un qui court un marathon ne s’arrête pas quand il aperçoit la ligne d’arrivée. Il court plus vite, avec toute l’énergie qui lui reste. Et nous aussi, a souligné le chef de l’OMS.

« Nous pouvons tous voir la ligne d’arrivée, nous sommes en passe de gagner, mais ce serait vraiment le plus mauvais moment de s’arrêter de courir. »— Une citation de  Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l’OMS

Si nous ne saisissons pas cette opportunité, nous courrons le risque d’avoir plus de variants, plus de morts, plus de perturbations et plus d’incertitude, souligne le Dr Tedros, en appelant à saisir cette opportunité.

Selon le dernier rapport épidémiologique publié par l’OMS et consacré à la COVID-19, le nombre de cas a baissé de 12 % durant la semaine du 29 août au 4 septembre par rapport à la semaine précédente, s’établissant à quelque 4,2 millions de nouvelles infections déclarées.

Le nombre d’infections est sans doute beaucoup plus élevé, notamment parce que les cas bénins ne sont pas forcements déclarés, mais aussi parce que de très nombreux pays ont plus ou moins démantelé leur capacité de tests.

Au 4 septembre, l’OMS comptabilisait plus de 600 millions de cas officiellement confirmés – là aussi un nombre sans doute très inférieur à la réalité tout comme celui des morts officiellement répertoriés de 6,4 millions de personnes décédées.

Une étude de l’organisation basée sur des projections et des évaluations publiée en mai faisait état de 13 à presque 17 millions de décès supplémentaires à cause de la COVID à la fin 2021.

L’outil clé de la vaccination

En même temps que le Dr Tedros lançait son message d’espoir, l’OMS a publié six guides destinés aux États membres afin de leur permettre de rapidement mettre derrière eux cette crise sanitaire qui a aussi coûté des milliers de milliards d’euros en termes de croissance, paralysé pendant de longs mois des pans entiers de l’économie mondiale et mis à nue les inégalités dans le monde, notamment en matière de vaccination.

Les pays riches se sont accaparé les doses disponibles et, dans nombre de pays pauvres, les taux de vaccination restent encore insuffisants.

Ces recommandations sont un appel urgent aux gouvernements de se pencher sérieusement sur leurs politiques, de les renforcer contre la COVID-19 et les pathogènes futurs qui pourraient avoir le potentiel de provoquer une pandémie, a souligné le patron de l’organisation onusienne.

Parmi ces recommandations, des messages que l’OMS répète depuis presque deux ans et l’arrivée des vaccins : vacciner 100 % des personnes vulnérables et des personnels de santé, poursuivre les programmes de tests et de séquençage génique, qui permet notamment de suivre à la trace de nouveaux variants potentiellement dangereux. Nous pouvons mettre un terme à cette pandémie ensemble, mais seulement si les pays, les entreprises, les communautés et les individus se mobilisent et saisissent l’opportunité, a martelé le Dr Tedros.

Radio-Canada avec Agence France-Presse

Variole simienne : l’OMS déclenche son plus haut niveau d’alerte

juillet 23, 2022
Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé.

Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur de l’OMS, a affirmé que la variole simienne peut être maitrisée. Photo : AP/Johanna Geron

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché samedi son plus haut niveau d’alerte pour tenter de juguler la flambée de variole simienne, qui a frappé près de 17 000 personnes dans 74 pays, a annoncé son directeur général.

J’ai décidé de déclarer une Urgence de santé publique de portée internationale pour ce qui concerne l’éruption de variole simienne, a déclaré le patron de l’Organisation Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d’un point de presse, précisant que le risque dans le monde était relativement modéré à part en Europe où il est élevé.

Le Dr Tedros a expliqué que le comité d’experts n’avait pas réussi à atteindre un consensus, restant divisé sur la nécessité de déclencher le plus haut niveau d’alerte. In fine, c’est au directeur général de trancher.

C’est un appel à l’action, mais ce n’est pas le premier, a souligné Mike Ryan, le responsable des situations d’urgence de l’OMS, qui dit espérer que cela va mener à une action collective contre la maladie.

Depuis début mai, quand elle a été détectée en dehors des pays africains où elle est endémique, la maladie a frappé plus de 16 836 personnes dans 74 pays, selon le tableau de bord du Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) à la date du 22 juillet.

La variole simienne n’est pas une maladie sexuellement transmissible, mais, en dehors des zones endémiques, elle touche des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes à de rares exceptions près.

Si les autorités sanitaires ont fait état d’une baisse du rythme de contagion, le nombre de cas augmente rapidement.

La qualification d’urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) est utilisée dans des situations graves, soudaines, inhabituelles ou inattendues.

Elle est définie par l’OMS comme un événement extraordinaire dont la propagation constitue un risque pour la santé publique dans d’autres États et pouvant nécessiter une action internationale coordonnée.

C’est seulement la septième fois que l’OMS a recours à ce niveau d’alerte.

Lors d’une première réunion le 23 juin, la majorité des experts du Comité d’urgence avaient recommandé au Dr Tedros de ne pas prononcer l’urgence d’USPPI.

L’Europe particulièrement affectée

Détectée début mai, la recrudescence inhabituelle de cas de variole simienne, en dehors des pays d’Afrique centrale et de l’Ouest où le virus est endémique, s’est depuis étendue dans le monde entier, avec comme épicentre l’Europe.

Décelée pour la première fois chez l’humain en 1970, la variole simienne est moins dangereuse et contagieuse que sa cousine la variole humaine, éradiquée en 1980.

Dans la plupart des cas, les malades sont des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, relativement jeunes, et vivant essentiellement en ville, selon l’OMS.

Une étude publiée jeudi dans la revue scientifique New England Journal of Medicine, la plus large réalisée sur le sujet et basée sur des données de 16 pays différents, confirme que dans la vaste majorité – 95 % – des cas récents, la maladie a été transmise lors d’un contact sexuel et 98 % des personnes touchées étaient des hommes homosexuels ou bisexuels.

Ce mode de transmission représente à la fois une opportunité pour mettre en place des interventions de santé publique ciblées, et un défi, car dans certains pays, les communautés affectées sont face à des discriminations qui menacent leur vie, avait relevé jeudi le Dr Tedros devant le comité d’experts.

Il y a une réelle inquiétude que les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes puissent être stigmatisés ou blâmés pour la flambée de cas, la rendant beaucoup plus difficile à tracer et à stopper, avait-il averti.

Les autorités sanitaires américaines ont annoncé vendredi que deux cas de variole simienne ont été détectés chez deux enfants, a rapporté USA Today.

L’un est un petit enfant de la Californie et l’autre un nourrisson qui n’est pas un résident américain, mais qui a été testé à Washington D.C., selon le Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC).

Les enfants ont été décrits comme étant en bonne santé et recevant des soins. La façon dont ils ont contracté la maladie fait l’objet d’une enquête, mais les responsables pensent que c’est par transmission familiale.

L’utilisation du vaccin

Vendredi, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a déclaré avoir approuvé l’utilisation d’un vaccin contre la variole humaine pour étendre son utilisation contre la propagation de la variole simienne.

Ce vaccin est de fait déjà utilisé à cette fin dans plusieurs pays, dont la France.

Le vaccin Imvanex, de la société danoise Bavarian Nordic, est approuvé dans l’UE depuis 2013 pour la prévention de la variole.

L’OMS recommande de vacciner les personnes les plus à risque ainsi que les personnels de santé susceptibles d’être confrontés à la maladie.

À New York, ce sont des milliers de personnes qui ont déjà été vaccinées avec le vaccin Jynneos.

Avec Radio-Canada par Agence France-Presse

L’OMS et l’UNICEF signalent une explosion des cas de rougeole dans le monde

avril 27, 2022
Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus Photo: Getty Images/Fabrice Coffrini

Les cas signalés de rougeole ont explosé de près de 80 % dans le monde au cours des deux premiers mois de l’année, ont annoncé mercredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’UNICEF.

L’OMSOrganisation mondiale de la santé n’a eu de cesse ces derniers mois de sonner l’alarme sur le risque de catastrophe absolue si le dangereux retard pris dans la vaccination des enfants à cause de la pandémie de COVID-19 n’est pas rattrapé et si les restrictions sanitaires sont levées trop vite.

Le résultat est vertigineux : le nombre de cas a bondi de 79 % au cours des deux premiers mois de 2022, en comparaison avec la même période l’an dernier, selon l’OMSOrganisation mondiale de la santé et l’UNICEF. Les deux agences de l’ONUOrganisation des Nations unies craignent désormais l’apparition de graves épidémies de rougeole, une maladie virale hautement contagieuse qui pourrait toucher des millions d’enfants en 2022.

Pour l’instant, 17 338 cas de rougeole ont été signalés dans le monde en janvier et février 2022, contre 9665 au cours des deux premiers mois de 2021. Les chiffres sont probablement plus élevés, car la pandémie a perturbé les systèmes de surveillance.

La meilleure protection contre la rougeole, qui tire son nom des plaques rouges caractéristiques sur tout le corps, est une couverture vaccinale très étendue.

Il y a eu 21 épidémies de rougeole importantes au cours des 12 derniers mois (jusqu’en avril), la plupart en Afrique et dans la région de la Méditerranée orientale.

Les pays qui ont connu les plus grandes épidémies de rougeole depuis l’année dernière sont la Somalie, le Yémen, le Nigeria, l’Afghanistan et l’Éthiopie.

La rougeole étant très contagieuse, les cas ont tendance à apparaître lorsque les niveaux de vaccination diminuent. Les deux agences onusiennes craignent que les épidémies de rougeole soient un signe avant-coureur d’épidémies d’autres maladies qui se propagent plus lentement.

La rougeole est plus qu’une maladie dangereuse et potentiellement mortelle. C’est aussi un des premiers signes qu’il y a des lacunes dans la couverture vaccinale mondiale, a souligné la directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell.

Un problème de vaccination

Selon l’OMSOrganisation mondiale de la santé et l’UNICEF, un nombre trop élevé d’enfants n’ont pas pu bénéficier de vaccins contre la rougeole en raison notamment des perturbations des systèmes de santé liées à la pandémie de COVID-19.

En 2020, 23 millions d’enfants dans le monde n’ont pas reçu les vaccins infantiles de base par l’intermédiaire des services de santé de routine. C’est le nombre le plus élevé depuis 2009 et 3,7 millions de plus qu’en 2019, selon l’OMSOrganisation mondiale de la santé et l’UNICEF.

La pandémie de COVID-19 a interrompu les services de vaccination, les systèmes de santé ont été débordés et nous assistons maintenant à une résurgence de maladies mortelles, dont la rougeole. Pour de nombreuses autres maladies, l’impact de ces interruptions des services de vaccination se fera sentir pendant des décennies, a averti le chef de l’OMSOrganisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Le moment est venu de remettre sur les rails les programmes de vaccination essentiels et de lancer des campagnes de rattrapage afin que tout le monde puisse avoir accès à ces vaccins vitaux, a-t-il demandé.

Le risque d’épidémies importantes augmente à mesure que les pays assouplissent les mesures préventives prises pour lutter contre la COVID-19, telles que le respect de la distanciation physique.

Il est encourageant de constater que les habitants de nombreuses communautés commencent à se sentir suffisamment protégés contre le COVID-19 pour reprendre davantage d’activités sociales. Mais le faire dans des endroits où les enfants ne reçoivent pas de vaccination de routine crée les conditions parfaites pour qu’une maladie comme la rougeole se propage, a averti Mme Russell.

Le déplacement de millions de personnes en raison des conflits et des crises en Ukraine, en Éthiopie, en Somalie et en Afghanistan, entre autres, augmente également le risque d’épidémies chez des populations déjà très affaiblies.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

« Cette pandémie est loin d’être terminée » met en garde l’OMS

mars 9, 2022
"Cette pandemie est loin d'etre terminee" met en garde l'OMS
« Cette pandémie est loin d’être terminée » met en garde l’OMS© AFP/Archives/AHMAD AL-RUBAYE

« Cette pandémie est loin d’être terminée », a mis en garde mercredi le patron de l’OMS, deux ans presque jour pour jour après avoir prononcé le mot qui a fait réaliser au monde entier la gravité de la crise sanitaire provoquée par le Covid-19.

« Ce vendredi marquera deux ans depuis que nous avons dit que le Covid-19 se répandant dans le monde entier pouvait être qualifié de pandémie », a rappelé le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’un point de presse à Genève, toujours en virtuel.

Il n’a pas manqué de rappeler que six semaines plus tôt, « quand il n’y avait que 100 cas recensés en dehors de Chine et pas de mort », il avait déclenché le niveau d’alerte sanitaire le plus élevé de l’OMS – une urgence de santé publique de portée internationale.

Mais cette qualification n’avait pas frappé les esprits et il a été reproché plus tard à l’organisation d’avoir trop tardé à prendre la mesure de la catastrophe à venir.

« Deux ans plus tard, plus de 6 millions de personnes sont mortes », a-t-il déclaré.

Même si l’OMS note depuis quelque temps que le nombre d’infections et le nombre de mort baissent, « cette pandémie est loin d’être terminée et elle ne sera finie nulle part si elle n’est pas finie partout », a souligné le patron de l’organisation.

L’OMS a noté une croissance très forte dans la région du pacifique occidental, même si au niveau mondial le nombre de nouvelles infections et de décès ont baissé respectivement de 5 et 8 %, selon le rapport épidémiologique hebdomadaire.

« Le virus continue d’évoluer et nous continuons à faire face à des obstacles majeurs dans la distribution des vaccins, des tests et des traitements partout où le besoin s’en ressent », insiste le Dr. Tedros.

Les tests -qui permettent de détecter les nouveaux variants- sont une source d’inquiétude pour l’OMS, son patron notant que « plusieurs pays ont drastiquement réduit leurs tests ».

« Cela nous empêche de voir où se trouve le virus, comment ils se répand et comment il évolue », a-t-il mis en garde.

La stratégie de tests en Afrique du sud avait ainsi permis de détecter très vite le variant Omicron à la fin novembre 2021. Il est aujourd’hui ultra-dominant.

Maria Van Kerkhove, qui pilote la lutte contre le Covid-19 de l’OMS, a elle aussi mis en garde contre la baisse du nombre de tests qui peut donner une fausse impression sur le nombre réel d’infections.

« Le virus continue de se répandre à un niveau d’intensité bien trop élevé, alors que cette pandémie est dans sa troisième année », a-t-elle lancé.

« Bien que nous voyions des tendances à la baisse, nous avons quand même répertorié 10 millions de cas confirmés au niveau mondial la semaine dernière », a-t-elle rappelé.

« Il faut rester vigilant », a-t-elle mis en garde, à un moment où de nombreux pays -en Europe en particulier ou aux Etats-Unis– ont abandonné l’essentiel des restrictions sanitaires destinées à contrôler la maladie.

Avec Le Point par AFP

OMS : le Kenya, premier pays africain à soutenir la candidature de Tedros Ghebreyesus

septembre 25, 2021
Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’OMS.

Le Kenya a annoncé vendredi 24 septembre son soutien à la candidature de l’Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus à sa propre succession à la tête de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), devenant le premier pays africain à se prononcer en sa faveur.

« Le Kenya soutient la continuité d’un leadership africain exemplaire à la tête de la cruciale Organisation mondiale de la Santé et travaillera à cette réalisation », a déclaré sur Twitter le premier secrétaire du ministère des Affaires étrangères, Macharia Kamau.

L’Éthiopien de 56 ans semblait être le seul candidat en lice à la clôture de la procédure jeudi – bien que ce dernier n’ait rien confirmé officiellement. Près d’une vingtaine de pays de l’Union européenne, emmenés par la France et l’Allemagne, ont proposé jeudi la candidature de Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui dirige l’OMS depuis 2017. Le soutien officiel d’un pays est indispensable pour postuler.

Surprise

Cet appui de pays européens est une surprise, beaucoup d’observateurs s’attendant plutôt à un soutien de pays africains, même s’il n’a pas celui de son pays, l’Éthiopie, qui lui reproche d’avoir utilisé la tribune de l’OMS pour condamner la répression dans sa région natale du Tigré.

Spécialiste du paludisme, diplômé en immunologie et docteur en santé communautaire, cet ancien ministre de la Santé et chef de la diplomatie éthiopienne était devenu en 2017 le premier Africain à prendre la tête de la puissante agence de l’ONU, en première ligne depuis le début de la pandémie.

Dans quelques semaines, la liste des candidats sera transmise aux États membres de l’OMS, avant d’être rendue publique fin octobre ou début novembre. Les États membres éliront, lors d’un scrutin à bulletin secret en mai, pendant l’Assemblée mondiale de la Santé, le prochain directeur général de l’OMS, dont le mandat débutera le 16 août 2022.

Par Jeune Afrique avec AFP

Le chef de l’OMS compte briguer un deuxième mandat

mai 3, 2021

LE CHEF DE L'OMS COMPTE BRIGUER UN DEUXIÈME MANDAT

© Reuters/POOL New

(Reuters) – Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, compte briguer un deuxième mandat de cinq ans à la tête de l’agence spécialisée des Nations unies, rapporte lundi le site spécialisé dans la santé Stat news.

L’ancien ministre éthiopien de la Santé et des Affaires étrangères incarne les efforts mis en oeuvre par l’OMS pour lutter contre la pandémie de COVID-19, depuis l’émergence du nouveau coronavirus SARS-CoV-2 dans la ville chinoise de Wuhan à la fin de l’année 2019.

En 2017, Tedros, comme il est d’usage de le nommer, est devenu le premier Africain à diriger l’OMS et a fait de la fourniture de soins de santé pour tous l’une de ses priorités.

Un porte-parole de l’OMS a déclaré qu’il ne pouvait pas faire de commentaire quant aux candidats potentiels. Les 194 États membres de l’OMS ont jusqu’à septembre pour proposer des noms avant les élections de l’année prochaine.

Des diplomates ont déclaré à Reuters que le soutien des Etats africains pourrait être crucial en vue d’une réélection, bien qu’ils doutent que Tedros puisse compter sur le soutien de l’Ethiopie, le pays l’accusant d’avoir pris parti pour les rebelles dans le conflit du Tigré en novembre dernier.

Avec Reuters par (Manojna Maddipatla à Bengalore et Stephanie Nebehay à Genève, version française Lucinda Langlands-Perry, édité par Jean-Stéphane Brosse)

Immunité collective: laisser le Covid-19 circuler librement «n’est pas une option», selon l’OMS

octobre 12, 2020

L’OMS a jugé lundi 12 octobre inenvisageable de laisser le Covid-19 circuler librement dans la société pour que la population accède, comme certains l’ont suggéré, à l’immunité collective.

«Jamais dans l’histoire de la santé publique, l’immunité collective n’a été utilisée comme stratégie pour répondre à une épidémie, et encore moins à une pandémie. C’est scientifiquement et éthiquement problématique», a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, en conférence de presse. «Laisser libre cours à un virus dangereux, dont nous ne comprenons pas tout, est tout simplement contraire à l’éthique. Ce n’est pas une option», a-t-il insisté.

Un million de morts

La pandémie du coronavirus a fait plus d’un million de morts dans le monde depuis que le bureau de l’OMS en Chine a fait état de l’apparition de la maladie fin décembre. «La grande majorité des personnes dans la plupart des pays sont susceptibles de contracter ce virus. Les enquêtes de séroprévalence suggèrent que dans la plupart des pays, moins de 10% de la population a été infectée», a détaillé Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Il a également expliqué que le monde n’en savait pas assez sur l’immunité dont jouissent les personnes ayant contracté le Covid-19, en soulignant que certains individus ont nouvellement été infectés. «La plupart des personnes infectées par le virus développent une réponse immunitaire au cours des premières semaines, mais nous ne savons pas si cette réponse est forte ou durable, ni si elle diffère d’une personne à l’autre», a-t-il expliqué.

Il a souligné que le concept d’immunité collective est utilisé dans les campagnes de vaccination et il a rappelé que pour la variole il faut que 95% de la population soit vaccinée pour que les 5% restant soient protégés. Pour la polio ce taux est de 80%.

Par Le Figaro avec AFP

                                                  

Coronavirus: « Trop de pays vont dans la mauvaise direction », dit le directeur de l’OMS

juillet 13, 2020
CORONAVIRUS: "TROP DE PAYS VONT DANS LA MAUVAISE DIRECTION", DIT LE DIRECTEUR DE L'OMS

© Reuters/POOL New CORONAVIRUS: « TROP DE PAYS VONT DANS LA MAUVAISE DIRECTION », DIT LE DIRECTEUR DE L’OMS
GENEVE/ZURICH (Reuters) – La pandémie due au coronavirus va continuer à s’aggraver si les mesures de prévention nécessaires ne sont pas mises en oeuvre partout dans le monde, a averti lundi le directeur général l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

« Permettez-moi d’être franc. Trop de pays vont dans la mauvaise direction. Le virus reste l’ennemi public numéro un (…) Si les principes de base ne sont pas respectés, la pandémie ne pourra qu’empirer encore et encore », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’un point de presse virtuel au siège genevois de l’OMS.

« Il n’y aura pas de retour à la normale dans un avenir proche (…) Il y a beaucoup de raisons de s’inquiéter », a-t-il poursuivi.

Le nombre de cas a dépassé lundi les 13 millions à l’échelle mondiale et celui des décès est désormais supérieur au demi-million, selon un décompte de Reuters.

Sur les 230.000 nouveaux cas signalés dimanche, 80% concernent dix pays et deux seulement représentent 50%, a précisé le directeur général de l’OMS. Il s’agit des Etats-Unis et du Brésil.

Reuters avec (Stephanie Nebehay, Silke Koltrowitz et Michael Shields, version française Jean-Philippe Lefief, édité par Blandine Hénault)

Record de nouveaux cas de coronavirus dans le monde, s’inquiète l’OMS

juin 19, 2020

 

Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS.
Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.
Alors que plusieurs pays amorcent de nouvelles phases de déconfinement, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est inquiétée vendredi que la pandémie de COVID-19 «s’accélère». L’OMS enregistre d’ailleurs un record de nouveaux cas de coronavirus.

L’institution appelle les États à la vigilance «extrême», mais aussi à l’unité et la solidarité pour combattre la pandémie.

«Depuis deux mois, on a recensé pas moins de six millions de cas. On voit très bien que le virus accélère, et qu’il bouge très rapidement», a prévenu le directeur général de l’organisation, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse tenue en ligne.

Jeudi, l’OMS a recensé quelque 150 000 nouveaux cas de coronavirus à l’échelle du globe, dont la moitié viennent des Amériques, un record.

«Le virus reste mortel et la plupart des personnes restent exposées», a aussi martelé le Dr Ghebreyesus, qui occupe ses fonctions de direction depuis le mois de juillet 2017.

Un relâchement inquiétant

À l’instar des autorités de santé publique du Québec, M. Ghebreyesus affirme lui aussi que le relâchement des mesures sanitaires est inquiétant. «Nous sommes entrés dans une phase nouvelle et dangereuse. Beaucoup de gens sont évidemment fatigués de rester chez eux. Les pays sont évidemment désireux de rouvrir leur société et leur économie», a-t-il illustré.

«Le virus a deux combinaisons dangereuses: il bouge rapidement, et c’est un tueur. Il a déjà surpris plusieurs pays, incluant des nations développées.» – Tedros Adhanom Ghebreyesus, de l’OMS

L’ancien ministre de la Santé de l’Éthiopie appelle les pays à s’engager «encore plus» pour venir en aide aux pays dans le besoin. «On doit se rappeler que pour les communautés les plus vulnérables, ceci n’est qu’une des nombreuses menaces auxquelles elles font face», souligne-t-il, ajoutant que sans «solidarité», le virus «exploitera cette fissure entre nous». «Ensemble, on peut accomplir n’importe quoi», renchérit-il.

Avec ce record de nouveaux cas, plus de 8,5 millions de personnes ont maintenant été infectées par le coronavirus, dont plus de 100 000 au Canada. L’OMS dénombre pour l’instant plus de 450 000 décès liés à la COVID-19.

Le masque obligatoire au Québec?

Hier, le directeur national de santé publique du Québec, Horacio Arruda, a aussi indiqué que le masque pourrait devenir obligatoire si la situation sanitaire et épidémiologique venait à l’exiger.

«Nous sommes en train de faire des analyses. Tous nos experts ne l’ont pas recommandé. […] On va voir ce que l’avenir nous réserve. On compte présentement sur la conviction, et s’il faut contraindre, on va contraindre.» -Horacio Arruda, sur les ondes de Radio-Canada jeudi soir

Depuis plusieurs semaines déjà, des voix se font entendre pour réclamer l’obligation du port du masque dans les lieux publics et le transport en commun.

Jeudi dernier, un collectif d’une vingtaine de médecins, experts et épidémiologistes a appelé le gouvernement Legault à rendre le port du masque obligatoire dans les lieux publics fermés ou achalandés, ainsi que dans les espaces extérieurs où la distanciation physique est difficile à respecter. Leur objectif est d’éviter une deuxième vague «potentiellement mortelle», en attendant l’arrivée d’un vaccin.

«Si on veut réussir cet assouplissement graduel des mesures de confinement, on n’a pas le choix de mettre tout dans la balance. Advenant une deuxième vague, qui est peut-être inévitable, il faut s’assurer qu’elle soit le plus faible possible, pour pas qu’on recommence tout ça à zéro. Ce serait catastrophique», avait notamment imploré l’ancien député solidaire et microbiologiste de profession, Amir Khadir.

Avec Le Metro par Henri Ouellette Vézina