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Coronavirus : l’OMS dénonce « les propos racistes » de certains chercheurs sur l’Afrique

avril 7, 2020

Le directeur de l’organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus a condamné, le 6 avril, « les propos racistes » évoquant l’Afrique comme un « terrain d’essai » pour tester un potentiel vaccin contre le Covid-19.

 

Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS

Le numéro 1  de l’OMS n’a pas apprécié les propos des deux chercheurs français ayant récemment évoqué, lors d’un échange sur la chaine de télévision LCI, l’Afrique comme un espace où l’on devrait tester le vaccin contre le coronavirus. Dénonçant « l’héritage d’une mentalité coloniale », il a manifesté son indignation au cours d’une conférence de presse virtuelle qu’il a animé depuis Genève. « Ce genre de propos racistes ne fait rien avancer. Ils vont contre l’esprit de solidarité. L’Afrique ne peut pas et ne sera un terrain d’essai pour aucun vaccin », a affirmé Tedros Adhanom Ghebreyesus, avant d’ajouter que « l’héritage de la mentalité coloniale doit prendre fin »,

Durant l’échange avec la presse, Tedros Adhanom Ghebreyesus n’a certes pas nommé les scientifiques mis en cause, mais il s’est, en effet, placé du côté de plusieurs organisations, hautes personnalités ainsi que le ministère français des Affaires étrangères qui ont déjà dénoncé les propos péjoratifs de ces deux chercheurs qui ont depuis présenté leurs excuses.

« Il est honteux et horrifiant d’entendre des scientifiques tenir ce genre de propos au XXIe siècle. Nous les condamnons dans les termes les plus forts », a conclu le directeur général de l’OMS.

Rappel des faits

Suite la publication d’une séquence de vidéo montrant un chercheur de l’Institut français de la recherche médicale (Inserm) et un chef de service d’un hôpital parisien le 1er avril sur la chaîne LCI, une vive polémique a éclaté en France et en Afrique,

Dans cette séquence, Camille Locht, directeur de recherche à l’Inserm à Lille (nord de la France), était interrogé sur des recherches menées autour du vaccin BCG contre le covid-19.

Invité en plateau, Jean-Paul Mira, chef de service de médecine intensive et réanimation à l’hôpital Cochin, lui demande : « Si je peux être provocateur, est-ce qu’on ne devrait pas faire cette étude en Afrique, où il n’y a pas de masques, pas de traitement, pas de réanimation, un peu comme c’est fait d’ailleurs sur certaines études avec le sida, ou chez les prostituées : on essaie des choses parce qu’on sait qu’elles sont hautement exposées. Qu’est-ce que vous en pensez ? ».

Le chercheur répond : « Vous avez raison, d’ailleurs. On est en train de réfléchir en parallèle à une étude en Afrique avec le même type d’approche, ça n’empêche pas qu’on peut réfléchir en parallèle a une étude en Europe et en Australie ».

Notons que le Club des avocats au Maroc a décidé le lendemain des faits de porter plainte pour diffamation raciale auprès du procureur de la République française, suite aux propos jugés « abjects, haineux et racistes » prononcés sur LCI.

 

Avec Adiac-Congo par Rude Ngoma

Ébola en RDC: le directeur général de l’OMS attendu à Kinshasa

mai 12, 2018

A Genève, l’OMS a jugé « élevé » le risque de propagation de l’épidémie d’Ebola en RDC et annoncé qu’elle se préparait au « pire des scénarios » / © AFP/Archives / JOHN WESSELS

Le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) doit arriver samedi en République démocratique du Congo pour soutenir la riposte à l’épidémie de fièvre Ebola, a indiqué l’OMS qui se « prépare au pire des scénarios ».

« Le directeur général de l’OMS Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus doit voyager en RDC ce week-end pour faire le point sur la situation », « en soutien aux autorités nationales », a indiqué l’OMS dans un communiqué.

L’épidémie touche la région de Bikoro, dans la province de l’Equateur, à la frontière avec le Congo-Brazzaville.

« Au 11 mai, 34 cas d’Ebola ont été rapportés dans la zone ces cinq dernières semaines, dont deux confirmés, 18 probables décès, et 14 cas suspects », a détaillé l’OMS.

Vendredi à Genève, l’OMS a jugé « élevé » le risque de propagation de l’épidémie d’Ebola en RDC et annoncé qu’elle se préparait au « pire des scénarios ».

Une équipe conjointe autorités, OMS et Unicef se rendait samedi dans la zone de Bikoro.

« Nous sommes sur le point de nous rendre à Bikoro après cette étape de Mbandaka (capitale de la province de l’Equateur) où nous avons procédé au déploiement des laboratoires mobiles pour commencer les analyses » des cas suspects « et obtenir les résultats rapidement », a indiqué à l’AFP Eugène Kabambi, chargé de communication de l’OMS en RDC.

A Mbandaka, située à 100 km de Bikoro, le ministre de la santé Oly Ilunga a aussi samedi « sensibilisé la population pour que la ville soit en alerte et que la surveillance soit au top », a rapporté M. Kabambi.

La RDC fait face à sa 9ème épidémie d’Ebola. La dernière remonte à 2017. Rapidement circonscrite, elle avait fait officiellement quatre morts.

Apparue pour la première fois dans l’ex-Zaïre (actuelle RDC) en 1976, la fièvre hémorragique Ebola vient d’un virus qui se transmet par contact physique avec des liquides corporels infectés. Le gibier de brousse est considéré comme un vecteur potentiel.

Romandie.com avec (©AFP / 12 mai 2018 13h58)                

L’Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus a été élu mardi nouveau directeur général de l’OMS (Organisation mondiale de la santé)

mai 23, 2017
Tedros Adhanom Ghebreyesus

L’Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus a été élu mardi nouveau directeur général de l’OMS (Organisation mondiale de la santé)|©DR

L’Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus a été élu mardi nouveau directeur général de l’OMS (Organisation mondiale de la santé), l’emportant au 3ème tour devant le Britannique David Nabarro.

C’est la première fois qu’un Africain va diriger l’OMS, une des agences de l’ONU les plus puissantes.

« C’est un jour historique pour l’Ethiopie et pour l’Afrique », s’est exclamé à l’issue du vote l’ambassadeur éthiopien auprès de l’ONU à Genève, M. Negash Kibret.

Le nouveau chef de l’OMS, une des plus influentes agences des Nations unies dont le siège est à Genève, prendra le 1er juillet la succession de la Dr Margaret Chan (Chine) qui a dirigé l’institution pendant 10 ans.

L’ex-ministre éthiopien de la Santé et chercheur renommé sur le paludisme, âgé de 52 ans, était arrivé déjà en tête du premier tour et du 2ème tour, mais n’avait pas obtenu la majorité des deux-tiers des voix requises.

Son challenger, le Dr David Nabarro, 67 ans, a été envoyé spécial de l’ONU pour la lutte contre Ebola.

Au 1er tour, trois candidats se sont affrontés, mais celui qui a obtenu le moins de voix a été éliminé. Il s’agissait de la cardiologue et ancienne ministre de la Santé pakistanaise, le Dr Sania Nishtar.

Rendre l’OMS transparente —

C’est la première fois que trois candidats se sont affrontés pour devenir directeur général de l’OMS, une institution critiquée pour son manque de transparence.

Auparavant, seul un unique candidat, proposé par le Conseil exécutif de l’OMS, était soumis au vote de l’Assemblée mondiale de la Santé, qui procédait à la nomination finale.

Le Dr Tedros prendra la tête d’une agence qui a été notamment critiquée pour son manque de discernement sur la gravité de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest entre fin 2013 et 2016, qui a fait plus de 11.300 morts.

La Chinoise Margaret Chan a reconnu lundi, dans un discours prononcé devant l’Assemblée mondiale de la santé, qui réunit une fois par an les pays-membres de l’OMS, que l’épidémie avait « pris tout le monde, y compris l’OMS, par surprise ».

Dans son intervention pour présenter sa candidature et son programme, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, 52 ans, a raconté avoir perdu, alors qu’il était enfant, un frère qui n’avait pas reçu les médicaments nécessaires. Il avait alors indiqué « refuser d’accepter que les gens meurent parce qu’ils sont pauvres ».

« Je fais les promesses suivantes: travailler sans relâche pour concrétiser la promesse de garantir la couverture sanitaire universelle, veiller à ce qu’il y ait des ripostes solides dans les situations d’urgence », a-t-il déclaré dans son plaidoyer.

En outre, le médecin éthiopien a indiqué qu’il renforcera « la santé et l’autonomie des pays » et « mettra la transparence au coeur de l’OMS ».

Lors de la sélection sur une liste de 6 candidats des 3 finalistes, en janvier dernier, le Dr Tedros était déjà arrivé en tête des votes, devant le Dr Nishtar et le Dr Nabarro. Le signe, pour certains observateurs, de la volonté d’élire un candidat d' »un pays du sud ».

Le Dr Tedros, qui a aussi été chef de la diplomatie de son pays, était soutenu par l’Union Africaine.

L’OMS coordonne les réponses aux pandémies, et fixe des normes pour les systèmes de santé de tous les pays.

« Le nouveau directeur général doit continuer à oeuvrer pour que l’OMS devienne plus efficace et plus transparente. L’OMS doit être transparente sur la façon dont elle utilise ses ressources et sur ses résultats », a affirmé mardi le ministre américain de la Santé Tom Pricese à Genève.

Première ONG à réagir à cette élection, Gavi, l’Alliance du Vaccin, s’est félicité de l’élection du Dr Tedros, ancien membre de son conseil d’administration.

« Je voudrais adresser mes plus vives félicitations au Dr Tedros », a déclaré le Dr Seth Berkley, Directeur exécutif de Gavi, l’Alliance du Vaccin.

L’élection s’est faite lors de l’Assemblée mondiale de la santé, qui réunit tous les ans à Genève les états-membres de l’OMS.

AFP