Dans une allocution télévisée, le président congolais a appelé ce jeudi 3 novembre la jeunesse de son pays à « s’organiser en groupes de vigilance » face au M23 qui, a-t-il réaffirmé, bénéficie de « l’appui du Rwanda ».
Dans un message à la nation diffusé par la télévision nationale, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a appelé ce jeudi soir « la jeunesse » de son pays à « s’organiser en groupes de vigilance » face à la rébellion du M23.
« La guerre qui nous est imposée […] exige des sacrifice », a-t-il déclaré, en appelant ses compatriotes à « taire [leurs] divergences » pour faire front. « La nation a besoin de l’engagement de toutes ses filles et de tous ses fils », a poursuivi le président.
« En réponse à la forte demande de la jeunesse, a-t-il continué, j’invite celle-ci à s’organiser en groupes de vigilance en vue d’appuyer, d’accompagner et de soutenir nos forces armées ». Il a aussi « renouvelé » son appel aux jeunes qui en ont la vocation « à s’enrôler massivement » dans l’armée.
Tension entre Kinshasa et Kigali
Le Rwanda a « des velléités expansionnistes, avec comme intérêt principal l’appropriation de nos minerais », a-t-il accusé lors de cette même allocution.
« Pour ce faire, il s’active à déstabiliser l’est du Congo pour créer une zone de non-droit en vue d’assouvir ses appétits criminels », a poursuivi le président, déplorant que les différentes initiatives diplomatiques engagées pour apaiser les tensions n’aient abouti à « aucun résultat tangible ».
La tension est particulièrement vive entre Kinshasa et Kigali depuis la résurgence, fin 2021, du M23 (Mouvement du 23 mars), qui a repris les armes en reprochant à Kinshasa de ne pas avoir respecté des accords sur la démobilisation de ses combattants.
Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir cette rébellion, ce que Kigali conteste en accusant en retour la RDC de collusion avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda. « Fallacieuse accusation », a martelé Félix Tshisekedi.
Ambassadeur expulsé
Il a cependant demandé aux Congolais de « ne pas céder aux propos xénophobes et autres discours de haine ou de stigmatisation des communautés rwandophones ».
Après plusieurs semaines d’accalmie, la rébellion du M23 est à l’offensive depuis le 20 octobre dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, où elle s’est emparée de plusieurs localités sur un axe routier stratégique desservant Goma.
Le chef de la junte au pouvoir au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui refusait sa destitution annoncée par un jeune capitaine, a finalement accepté de démissionner dimanche après deux jours de tensions marquées par des manifestations antifrançaises.
Son départ était réclamé à Ouagadougou par des centaines de manifestants favorables au capitaine Ibrahim Traoré, 34 ans, qui avait annoncé sa destitution vendredi soir.
A la suite d’une médiation menée entre les deux rivaux par des chefs religieux et communautaires, « le Président Paul-Henri Sandaogo Damiba a proposé lui-même sa démission afin d’éviter des affrontements aux conséquences humaines et matérielles graves », indique un communiqué de ces chefs très influents au Burkina Faso.
Depuis l’annonce vendredi soir par des militaires emmenés par le capitaine Traoré de la destitution de M. Damiba – lui-même arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en janvier -, la tension a été vive au Burkina.
Le putschiste déchu avait clairement fait savoir qu’il n’entendait pas abdiquer, en dépit des manifestations qui lui étaient hostiles.
Il avait appelé samedi les nouveaux putschistes « à revenir à la raison pour éviter une guerre fratricide dont le Burkina Faso n’a pas besoin dans (le) contexte » des violences jihadistes qui minent le pays depuis 2015.
Un communiqué séparé publié dimanche par les militaires pro-Traoré indique que le capitaine « est chargé de l’expédition des affaires courantes jusqu’à la prestation de serment du président du Faso désigné par les forces vives de la nation », à une date non précisée.
Dans un discours prononcé devant une trentaine de secrétaires généraux de ministères, le capitaine Traoré s’est excusé pour les militaires qui « ont troublé Ouagadougou » ces dernières heures.
« Cela est arrivé parce que certaines choses ne fonctionnent pas bien », a-t-il dit, et « il faut aller vite » pour changer cela, car « tout le pays est en situation d’urgence ».
Appel « au calme et à la retenue »
Quelques dizaines de manifestants soutenant Ibrahim Traoré se sont rassemblés dimanche devant l’ambassade de France à Ouagadougou, mettant le feu à des barrières de protection et jetant des pierres à l’intérieur du bâtiment sur le toit duquel étaient positionnés des soldats français, d’autres arrachant des barbelés pour tenter d’escalader le mur d’enceinte du bâtiment diplomatique, a constaté un journaliste de l’AFP.
Des gaz lacrymogènes ont été tirés depuis l’intérieur de l’ambassade pour disperser les manifestants, a-t-il également constaté.
Dans un communiqué lu par l’un de ses proches à la télévision nationale, le capitaine Traoré, qui se trouvait à ses côtés, a appelé les manifestants à « se départir de tout acte de violence et de vandalisme (…) notamment ceux qui pourraient être perpétrés contre l’ambassade de la France ou la base militaire française » à Ouagadougou. Il a appelé « au calme et à la retenue ».
Samedi en fin d’après-midi, deux institutions françaises avaient déjà été prises pour cibles par des manifestants: un incendie s’était déclaré devant l’ambassade de France et l’Institut français à Ouagadougou, un autre devant l’Institut français à Bobo-Dioulasso.
Des affirmations sur les réseaux sociaux faisant état d’une protection accordée par la France au lieutenant-colonel Damiba, ont contribué à la colère des manifestants pro-Traoré.
Elles ont été formellement démenties tant par Paris que par M. Damiba lui-même.
Quelques heures avant l’annonce de sa destitution vendredi soir, plusieurs centaines de personnes avaient manifesté à Ouagadougou pour réclamer son départ, mais aussi la fin de la présence militaire française au Sahel, et une coopération militaire avec la Russie.
L’influence de Moscou ne cesse de croître dans plusieurs pays d’Afrique francophone ces dernières années, particulièrement au Mali et en Centrafrique.
Frontières rouvertes
Plusieurs centaines de manifestants, réclamant la reddition définitive de M. Damiba, scandant des slogans antifrançais et brandissant des drapeaux russes, avaient accompagné le cortège du capitaine Traoré à la télévision où il était allé pour l’enregistrement de son communiqué.
« Nous avons décidé de prendre notre destin en main et d’accompagner » le capitaine Traoré qui nous donne « espoir » a affirmé l’un d’eux, Yaya Traoré, mais « si ça ne va pas, nous allons sortir pour encore lui dire de partir. Donc c’est à lui de bien faire ».
Les militaires qui ont pris le pouvoir ont indiqué que le couvre-feu instauré vendredi de 21h00 à 05h00 (locales et GMT) avait été levé et les frontières terrestres rouvertes à compter de ce dimanche.
Le lieutenant-colonel Damiba était arrivé au pouvoir en janvier par un coup d’Etat ayant renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d’inefficacité dans la lutte contre les violences jihadistes.
Mais ces derniers mois, des attaques frappant des dizaines de civils et de soldats se sont multipliées dans le Nord et l’Est du Burkina Faso, où des villes sont désormais soumises à un blocus des jihadistes.
Depuis 2015, les attaques régulières de mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI) ont fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de quelque deux millions de personnes.
La présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, et d’autres membres de sa délégation saluent les dignitaires avant de quitter Taipei. Photo : AP
La présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a quitté Taïwan mercredi après avoir rencontré la présidente Tsai Ing-wen, au terme d’une visite à la fois historique et controversée.
L’élue de 82 ans a salué les dignitaires sur le tarmac de l’aéroport de Songshan, à Taipei, avant de monter à bord d’un avion militaire américain qui a décollé à 18 h (heure locale), d’après des images retransmises en direct par les télévisions.
Un peu plus tôt, la présidente taïwanaise a affirmé que l’île ne reculerait pas face à la menace de la Chine, qui s’apprête à lancer des manœuvres militaires dangereusement près des côtes taïwanaises en représailles à la visite de Nancy Pelosi.
Lors d’une rencontre avec Mme Tsai à Taipei, Mme Pelosi a affirmé être venue en paix.
Aujourd’hui, notre délégation […] est venue à Taïwan pour dire sans équivoque que nous n’abandonnerons pas notre engagement envers Taïwan et que nous sommes fiers de notre amitié durable, a déclaré la plus haute responsable américaine à visiter l’île en 25 ans.
La responsable américaine est arrivée mardi soir à bord d’un avion militaire américain, déclenchant immédiatement de vives réactions à Pékin.
La présidente Tsai Ing-wen s’est entretenue avec Nancy Pelosi. Photo : Reuters
Le ministère chinois des Affaires étrangères a dénoncé une grave violation des engagements américains envers la Chine, qui porte gravement atteinte à la paix et à la stabilité régionales.
Le gouvernement chinois a convoqué mardi soir l’ambassadeur américain Nicholas Burns. Le vice-ministre des Affaires étrangères, Xie Feng, lui a exprimé les protestations fermes de son pays, ajoutant que l’initiative [de Mme Pelosi de se rendre à Taïwan] est extrêmement choquante et les conséquences seront très graves, selon l’agence Chine Nouvelle.
Le ministère chinois de la Défense a quant à lui promis des actions militaires ciblées, avec une série de manœuvres militaires autour de l’île qui commenceront jeudi, dont le tir à munitions réelles de longue portée dans le détroit de Taïwan, qui sépare l’île de la Chine continentale.
Selon les coordonnées publiées par l’armée chinoise, une partie des opérations militaires auront lieu à 20 kilomètres des côtes de Taïwan.
Certaines des zones des manœuvres de la Chine empiètent sur […] les eaux territoriales de Taïwan, a déclaré le porte-parole du ministère taïwanais de la Défense Sun Li-fang. Il s’agit d’un acte irrationnel visant à défier l’ordre international, a-t-il ajouté.
Tensions sino-américaines : analyse
Entrevue avec Valérie Beaudoin, chercheure associée à l’Observatoire sur les États-Unis de la Chaire Raoul-Dandurand de l’UQAM pour mieux comprendre les ramifications de la visite de Nancy Pelosi à Taïwan.
Le Japon s’est quant à lui dit préoccupé par les exercices chinois, affirmant que certains allaient empiéter sur sa zone économique exclusive (ZEE). La Corée du Sud, prochaine étape de la tournée asiatique de Mme Pelosi mercredi soir, a de son côté lancé un appel au calme.
Le ministère du Commerce de Pékin a également annoncé des sanctions économiques, en commençant par une suspension de l’exportation vers Taïwan de sable naturel. C’est un composant clé dans la fabrication de semi-conducteurs, l’une des principales exportations de l’île.
Face à des menaces militaires délibérément accrues, Taïwan ne reculera pas, a lancé la présidente Tsai Ing-wen.
Nous allons […] continuer à défendre la démocratie, a-t-elle affirmé lors de sa rencontre avec Mme Pelosi, qu’elle a remerciée pour avoir pris des mesures concrètes pour montrer son soutien indéfectible à Taïwan en ce moment critique.
Les autorités taïwanaises ont signalé dans la nuit de mardi à mercredi que 21 avions militaires chinois avaient pénétré dans la zone d’identification de défense aérienne de l’île, une zone bien plus large que son espace aérien.
Le ministère taïwanais de la Défense a dénoncé une tentative de menacer nos ports et nos zones urbaines importantes, et de saper unilatéralement la paix et la stabilité régionales.
L’armée va assurément rester à son poste et protéger la sécurité nationale. Nous demandons au public d’être rassuré et de soutenir l’armée, a-t-il conclu.
Plusieurs navires américains croisent également dans la région, dont le porte-avions USS Ronald Reagan, selon des sources militaires américaines.
La plupart des observateurs jugent faible la probabilité d’un conflit armé. Mais des responsables américains ont dit se préparer à des démonstrations de force de l’armée chinoise.
Malgré les tensions diplomatiques entre la Chine et les États-Unis, la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, a atterri à Taipei mardi 2 août.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a estimé mercredi devant l’Assemblée générale des Nations Unies que le monde faisait face « à un moment de péril » avec la crise entre la Russie et l’Occident autour de l’Ukraine, qui a réclamé le retrait des troupes russes.
« Le conflit déclenché par la Russie avec l’Ukraine pourrait se traduire par « une nouvelle crise de réfugiés » avec « jusqu’à 5 millions de personnes supplémentaires déplacées », a averti de son côté l’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield.
Pour le chef de l’ONU, « la décision de la Russie de reconnaître la soi-disant +indépendance+ des régions de Donetsk et de Lougansk ? et la suite ? sont des violations de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Ukraine et sont incompatibles avec les principes de la Charte des Nations unies ».
Prenant la parole dans la foulée, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a souligné que l’Ukraine n’était pas une menace pour la Russie. « L’Ukraine n’a jamais prévu et ne prévoit aucune opération militaire dans le Donbass » », a-t-il dit.
« Le début d’une guerre à grande échelle en Ukraine sera la fin de l’ordre mondial tel que nous le connaissons », a mis en garde Dmytro Kuleba, en demandant aux membres des Nations unies de ne pas reconnaître l’indépendance des régions de Donetsk et de Lougansk.
« Il faut que la Russie retrouve le chemin de la diplomatie », qu’elle « retire ses troupes, cesse de déstabiliser la région », a réclamé le ministre ukrainien. « Nous voulons la paix ! », a lancé à la fin de son long discours Dmytro Kuleba, vivement applaudi.
La majorité des orateurs, représentant tous les continents, ont critiqué plus ou moins ouvertement les décisions et actions récentes de Moscou.
« Époque d’empires »
« Si la Russie continue sur cette voie, elle pourrait – selon nos estimations – créer une nouvelle crise de réfugiés, l’une des plus importantes auxquelles le monde soit confronté aujourd’hui, avec jusqu’à 5 millions de personnes supplémentaires déplacées par la guerre choisie par la Russie et sa pression exercée sur les voisins de l’Ukraine », a affirmé l’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield.
« Parce que l’Ukraine est l’un des plus grands fournisseurs de blé au monde, en particulier pour le monde en développement, les actions de la Russie pourraient provoquer une flambée des prix des denrées alimentaires et conduire à une faim encore plus désespérée dans des endroits comme la Libye, le Yémen et le Liban », a aussi affirmé la diplomate américaine.
Deux jours après une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, Linda Thomas-Greenfield a une nouvelle fois appelé la Russie à faire marche arrière. Moscou est un membre permanent du Conseil de sécurité, doté d’un droit de veto, ce qui lui permet d’annihiler toute tentative dans cette instance pour la condamner.
« Nous sommes en 2022 » et « nous ne reviendrons pas à une époque d’empires et de colonies – ou à l’URSS ou à l’Union soviétique« , a fait valoir Linda Thomas-Greenfield. « Nous avons avancé et devons veiller, comme l’a dit lundi le Kenya au Conseil de sécurité, à ce que +les braises des empires morts n’enflamment pas de nouvelles formes d’oppression et de violence+ », a-t-elle ajouté.
Au préalable, son homologue russe à l’ONU, Vassily Nebenzia, avait affirmé que la situation aujourd’hui était le résultat du « coup d’Etat de 2014 » qui a conduit à un changement de pouvoir en Ukraine. Depuis, Kiev mène une « répression » à l’égard de la minorité russophone en Ukraine, a-t-il dénoncé, évoquant même – une première à l’ONU – le terme de « génocide » utilisé récemment par le président russe Vladimir Poutine.
Selon lui, l’absence d’action de Kiev en faveur de l’est du pays a poussé « des dizaines de milliers de personnes » à fuir vers la Russie.
Mardi, Antonio Guterres avait rejeté fermement cette assertion d’un « génocide » commis dans le Donbass.
La réunion de l’Assemblée générale à laquelle participent mercredi les 193 membres de l’ONU est une session annuelle sur les « territoires ukrainiens occupés temporairement », organisée depuis l’annexion en 2014 de la Crimée par la Russie.
Des parents qui choisissent de ne pas faire vacciner leurs enfants s’inquiètent de les voir stigmatisés. Et une psychologue prévient que le climat social polarisé a bel et bien des conséquences sur les plus jeunes.
Dans un jeu d’enfants observé par un surveillant, un premier groupe, les vaccinés, devait courir après le second groupe, les non-vaccinés, pour les attraper et les forcer à aller se faire donner l’injection (archives). Photo: Getty Images/Shannon Savory
« Je n’en croyais pas mes yeux! » Anthony, un surveillant au service de garde d’une école primaire, a été choqué, c’est le moins qu’on puisse dire, lorsqu’il a été témoin, il y a quelques jours, d’un jeu des plus particuliers auquel s’adonnaient les enfants dans la cour d’école : la chasse aux non-vaccinés.
« Le jeu allait comme suit : il y avait un hôpital dans la cour d’école, où des infirmières administraient le vaccin « obligatoire » contre la COVID-19. Un premier groupe, les vaccinés, devait courir après le second groupe, les non-vaccinés, pour les attraper et les forcer à aller se faire donner l’injection. »— Une citation de Anthony, surveillant en service de garde dans une école primaire de la région de Québec
Le tout était une mise en situation, évidemment. Les groupes n’étaient pas divisés selon le véritable statut vaccinal des enfants, selon lui. Mais il n’en demeure pas moins que ce jeu improvisé par les enfants l’a rendu mal à l’aise au point où il s’est précipité pour en parler à sa supérieure.
Elle m’a dit que c’était en effet inacceptable. Sa supérieure lui a assuré qu’un message serait transmis aux enseignants pour les mettre au courant du jeu malsain auquel se prêtaient les enfants. Anthony préfère d’ailleurs ne pas partager publiquement son nom de famille pour ne pas exposer son employeur, qui s’est montré sensible et qui a réagi face à la situation, selon lui.
Malgré cela, il était important pour lui de parler de cet événement. Ça prouve à quel point tout ce qui se passe au Québec en ce moment, avec la division quant aux restrictions sanitaires, ça se rend aux oreilles des enfants et ça les influence, dit-il.
La psychologue Geneviève Beaulieu-Pelletier n’est pas surprise de cet incident et le trouve éloquent à sa manière.
« C’est magnifiquement parlant, cet exemple-là. Les enfants transforment en jeu une réalité sociale qu’ils subissent. C’est leur manière d’exprimer ce qu’ils perçoivent. »— Une citation de Dre Geneviève Beaulieu-Pelletier, psychologue, conférencière et professeure associée à l’UQAM
La psychologue, qui a aussi corédigé le guide Parler de la COVID-19 aux enfants, ne croit pas que des incidents semblables se déroulent dans toutes les cours d’école ces jours-ci.
Elle est toutefois convaincue que les enfants sont très conscients du climat de polarisation et du déchirement social qui s’accentue entre vaccinés et non-vaccinés, et qu’ils en sont influencés. Les enfants entendent que de ne pas être vacciné, ce n’est pas bien. Donc, ils en font un jeu! Ce n’est pas bien surprenant, quand on y pense, affirme-t-elle.
L’école, c’est comme une microsociété. Les enfants rejouent dans la cour d’école ce qui se passe à l’extérieur, dans l’espace social, explique la Dre Beaulieu-Pelletier.
Pressions et mises à l’écart d’enfants non vaccinés
Le surveillant Anthony assure aussi avoir vu, dans ses dernières semaines de surveillance, certains enfants faire la police et reprocher à d’autres jeunes ou à des adultes, parfois, de ne pas porter leur masque correctement, par exemple. Ils reproduisent clairement ce qu’ils entendent de leurs parents et à la télévision, dit-il.
Il ajoute avoir eu l’occasion de parler à une fillette de huit ans qui lui a confié que ses camarades de classe étaient au courant du fait qu’elle n’était pas vaccinée. La petite élève se serait plainte de se faire importuner par ses amis qui lui demandaient pourquoi elle ne l’était pas.
De son côté, Émilie a un petit garçon de sept ans qui vit une situation qu’elle dit similaire à celle de la fillette. La mère de famille préfère que son fils ne soit pas vacciné. Elle trouve que celui-ci paie le gros prix de sa décision de mère.
Les enfants parlent de vaccins entre eux, ils savent qui est vacciné et qui ne l’est pas, raconte-t-elle. Par conséquent, ses amitiés en souffrent. Depuis quelques semaines, son fils n’est plus invité à aller jouer chez certains copains vaccinés, et les parents de ces derniers refusent que leurs enfants viennent chez lui.
« Mon garçon vit beaucoup d’incompréhension. Il se fait demander pourquoi il n’est pas vacciné par d’autres amis. Il se fait dire qu’il est dangereux parce qu’il n’est pas vacciné. Il se sent différent, rejeté, discriminé. »— Une citation de Émilie, mère d’un garçon de deuxième année du primaire
La psychologue Geneviève Beaulieu-Pelletier rappelle que les mises à l’écart ou toutes formes de rejet peuvent être très souffrantes pour les enfants et doivent être prises au sérieux, même si elles n’atteignent pas un niveau d’intimidation ou de harcèlement.
Émilie ajoute que son fils ressent de la détresse qu’elle-même dit vivre face au traitement réservé en général aux non-vaccinés par les temps qui courent.
Elle n’a toutefois pas de reproche à faire au personnel enseignant qui semble prendre soin de ne pas exacerber les tensions entre vaccinés et non-vaccinés, selon elle.
Une autre expérience
Les enfants de Sidali M. ont toutefois vécu une autre expérience. À plus d’une reprise, des enseignants de sa fille de 12 ans, qui fréquente une école secondaire de Montréal, auraient demandé à l’ensemble de la classe qui était vacciné parmi les élèves. Sa fille, ne l’étant pas, lui a confié avoir trouvé cela difficile et s’être sentie jugée.
Son jeune garçon de huit ans, de son côté, est revenu à la maison un peu ébranlé après que son enseignant a qualifié de champions et applaudi devant toute la classe ses camarades qui venaient de se faire vacciner dans le gymnase.
« On crée deux classes d’élèves, les vaccinés et les non vaccinés. Ça n’a pas de sens. C’est inapproprié. Et pour les enfants, c’est très difficile à comprendre et à accepter. »— Une citation de Sidali M., père de famille de Montréal
Le père de trois enfants déplore qu’un climat de promotion du vaccin et de fixation sur le port du masque teinte le quotidien des enfants à l’école. C’est lourd à porter pour les enfants. […] Et ce n’est pas le rôle des enseignants de s’immiscer dans le débat sur la vaccination. L’école, c’est pour apprendre!, conclut-t-il.
Tout comme Émilie, Sidali M. préfère garder son nom de famille confidentiel pour éviter une plus grande stigmatisation sociale pour lui et ses enfants en raison de son refus de se faire vacciner contre la COVID-19.
Plusieurs enseignants au primaire ont indiqué à Radio-Canada avoir reçu des directives, écrites ou orales, de la part de leur direction, leur demandant d’être prudents dans leur approche de la question vaccinale avec leurs élèves. Selon eux, plusieurs parents craindraient que le statut vaccinal de leur enfant soit source de stigmatisation ou de discrimination.
La Dre Beaulieu-Pelletier confirme qu’il est important que les enseignants prennent garde à ne pas attiser la division en identifiant le statut vaccinal des enfants ou en émettant un jugement à ce sujet. L’enfant doit se sentir en sécurité et accepté à l’école. Et ça passe beaucoup par les enseignants, avise-t-elle.
Les enfants, des baromètres affectifs
La psychologue estime que les enfants, comme des éponges, absorbent les craintes ou les jugements des parents. Les enfants captent ce qui se passe autour d’eux et tentent de comprendre tout ça. Mais ils n’ont pas nécessairement les ressources pour faire les nuances nécessaires, souligne-t-elle.
Ils vont donc réagir, chacun à sa manière, face à ces tensions. Certains deviendront anxieux, d’autres plus réactifs et turbulents.
La psychologue Geneviève Beaulieu-Pelletier. Photo : Courtoisie de Geneviève Beaulieu-Pelletier
La Dre Beaulieu-Pelletier rappelle que les enfants, surtout d’âge primaire, considèrent leurs parents comme leur modèle. Il n’est donc pas surprenant qu’ils répètent ou reproduisent à l’école ce qu’ils entendent à la maison.
Si un parent est très critique de la vaccination ou, au contraire, de la non-vaccination, l’enfant adoptera sûrement la même position très campée et pourrait être porté à juger, voire à rejeter, ses pairs qui sont « dans l’autre camp », estime-t-elle.
« C’est très important d’en parler, de cet enjeu-là. Parce qu’il y a des enfants en ce moment qui se sentent exclus ou incompris, et on ne les entend pas. »— Une citation de Dre Geneviève Beaulieu-Pelletier, psychologue, conférencière et professeure associée à l’UQAM
Le rôle des parents pour prévenir des incidents fâcheux
Collectivement, on doit comprendre que chaque famille a son vécu, pour éviter de tomber dans le jugement, la critique ou le reproche, indique la Dre Beaulieu-Pelletier.
Ce n’est pas non plus le rôle de l’enfant de mener les batailles des parents, ajoute-t-elle : Nos émotions, nos angoisses, nos croyances d’adultes, ça nous appartient. On a une responsabilité de ne pas transférer cette charge émotionnelle sur nos enfants.
Elle recommande donc, pour éviter des incidents discriminatoires ou même de l’intimidation entre les enfants, que les parents soient conscients que leur irritation, voire leur animosité envers, par exemple, ceux qui refusent de se faire vacciner, pourrait faire en sorte que leur enfant ne traite pas avec respect un camarade de classe non vacciné.
Il serait préférable d’inviter à la tolérance, au respect des choix et des opinions différentes des nôtres, conclut-elle.
La Russie ne peut pas « imposer ses vues » à l’Otan sur la sécurité régionale, a déclaré dimanche la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, alors que la tension grimpe entre Moscou et les Occidentaux à propos de l’Ukraine.
Mme Lambrecht s’exprimait durant une visite en Lituanie –son premier déplacement à l’étranger– où elle a inspecté des unités militaires présentes dans ce pays membre de l’Otan. Le déploiement de dizaines de milliers de soldats par la Russie à sa frontière avec l’Ukraine inquiète la Lituanie, comme les autres pays baltes, l’Estonie et la Lettonie.
« Nous devons résoudre cette situation tendue dans laquelle nous sommes actuellement, à la fois diplomatiquement et avec une dissuasion crédible », a-t-elle déclaré aux journalistes sur la base militaire de Rukla. « Nous devons nous parler, ce qui signifie discuter des propositions que la Russie a avancées. Cela est juste et important ».
« Mais il n’est pas possible que la Russie impose ses vues aux partenaires de l’Otan », a ajouté la social-démocrate, ministre de la Défense de la nouvelle coalition au pouvoir en Allemagne.
Mme Lambrecht a rencontré son homologue lituanien Arvydas Anusauskas, lequel a noté que « les forces mobilisées par la Russie dans la région de Kaliningrad sont dix fois supérieures au bataillon déployé à Rukla » par l’Otan.
Demandes « impossibles »
« Dans cette situation, les demandes de la Russie qui affaiblissent la sécurité de nos pays sont tout simplement impossibles à mettre en oeuvre. Je pense qu’elles doivent être rejetées », a déclaré aux journalistes M. Anusauskas.
Environ 550 soldats allemands sont déployés sur la base de Rukla en Lituanie, pays où l’Allemagne est à la tête du bataillon international de l’Otan.
Des unités militaires similaires avaient été envoyées dans d’autres États baltes et en Pologne en 2017 pour dissuader les Russes d’une éventuelle agression après l’annexion de la Crimée trois ans auparavant par Moscou, qui a également aidé les séparatistes à s’emparer de certaines régions de l’Est de l’Ukraine.
Après avoir massé quelque 100.000 soldats près de l’Ukraine, la Russie a fait la semaine dernière des propositions visant à contenir le rôle des États-Unis et de l’Otan dans l’ancienne Union soviétique et en Europe de l’Est, appelant à des négociations d’urgence avec Washington.
Moscou demande que l’Alliance atlantique n’accueille pas de nouveaux membres et n’établisse pas de bases dans les ex-républiques soviétiques. Les Occidentaux ont menacé la Russie de fortes sanctions si ses soldats pénétraient en Ukraine.
Avant son départ pour la Lituanie, Mme Lambrecht a appelé à des sanctions renforcées contre la Russie. Les responsables d’une agression quelconque doivent subir « des conséquences personnelles », a-t-elle déclaré à l’hebdomadaire allemand Bild am Sonntag, ajoutant que l’Allemagne et ses alliés devaient « avoir dans le viseur » le président russe Vladimir Poutine et son entourage.
« Nous devons épuiser toutes les possibilités de sanctions diplomatiques et économiques », a-t-elle également dit à Bild am Sonntag. « Et chaque pas supplémentaire doit être effectué en accord avec nos alliés ».
Jeudi, l’Otan et un sommet de l’Union européenne ont mis en garde Moscou contre de « lourdes conséquences » en cas d’intervention militaire après avoir rejeté la volonté de veto de la Russie sur la possible adhésion de Kiev à l’Alliance.
Le sommet européen a reconduit pour six mois les sanctions économiques imposées à la Russie après l’annexion de la Crimée en 2014. Sur les nouvelles sanctions envisagées, aucun détail n’a été communiqué.
Le président lituanien Gitanas Nauseda a estimé après ce sommet que la situation sécuritaire régionale était « probablement (….) la plus dangereuse depuis trente ans ».
L’Union européenne accuse le président biélorusse, Alexandre Loukachenko – lequel dément –, d’avoir orchestré l’arrivée d’une vague de migrants et de réfugiés, en réponse aux sanctions imposées par Bruxelles.
Des migrants tentent de franchir le passage frontalier de Kuznica, le lundi 8 novembre 2021. HANDOUT / VIA REUTERS
Les autorités polonaises ont averti, lundi 8 novembre, que des centaines de migrants, en provenance de la Biélorussie, essayaient de franchir la frontière de la Pologne, limite orientale de l’Union européenne (UE). Cette dernière accuse le président biélorusse, Alexandre Loukachenko – lequel dément –, d’avoir orchestré l’arrivée d’une vague de migrants et de réfugiés, venus principalement du Moyen-Orient pour tenter d’entrer sur le territoire de l’UE, en réponse aux sanctions imposées par Bruxelles à la suite de la répression brutale de son régime contre l’opposition.
La Pologne a envoyé des milliers de soldats à la frontière, y a construit une clôture de fils barbelés à lames de rasoir et a appliqué un état d’urgence local interdisant aux journalistes de travailler. « Un groupe de quelques centaines de personnes se dirigent vers le passage frontalier de Kuznica. Un groupe a déjà essayé de franchir la frontière », a déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement polonais Piotr Müller. Selon lui, cette opération est organisée « par les personnes liées à des services spéciaux biélorusses ».about:blankhttps://acdn.adnxs.com/dmp/async_usersync.html
« L’utilisation des migrants par le régime [du président biélorusse Alexandre] Loukachenko comme tactique hybride est inacceptable », a estimé dans un communiqué un responsable de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord. Et d’ajouter : « Nous sommes préoccupés par la récente escalade à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. Nous appelons la Biélorussie à se conformer au droit international. »
Une partie de la clôture frontalière détruite
Depuis lundi matin, des dizaines de vidéos ont été publiées sur les réseaux sociaux. Les images montrent des groupes de centaines de personnes, avec des vêtements chauds et des sacs à dos, marchant le long d’une route. Selon une géolocalisation faite par le service de vérification des informations de l’Agence France-Presse, une des vidéos a été prise près de bâtiments situés à Bruzgi, en Biélorussie, à 1,2 km de la frontière avec la Pologne. Une vidéo publiée sur Twitter par le ministère de la défense polonais fait, quant à elle, état de centaines de migrants massés le long de la frontière près du poste-frontière de Kuznica-Bruzgi.
Une autre vidéo publiée par le ministère de l’intérieur montre une partie de la clôture frontalière installée par la Pologne détruite, avec, d’un côté, des centaines de migrants et, de l’autre, des soldats, gardes-frontières polonais et des policiers en tenue antiémeute. « Les services polonais ont empêché les migrants de se frayer un chemin du côté polonais au sud du poste-frontière de Kuznica. La situation était sous contrôle », a fait savoir le ministère dans le tweet.
De leur côté, les gardes-frontières biélorusses ont confirmé lundi dans un communiqué : « En ce moment, un grand groupe de réfugiés avec des effets personnels se déplace le long de l’autoroute vers la frontière avec la Pologne. »
Cellule de crise
A Varsovie, une cellule de crise du gouvernement – à laquelle ont participé le premier ministre, Mateusz Morawiecki, et les ministres de l’intérieur et de la défense – s’est réunie à 13 heures pour discuter de la situation. Au moins dix migrants sont morts jusqu’à présent dans la région, dont sept du côté polonais de la frontière, selon le quotidien du pays Gazeta Wyborcza.
La chef de l’opposition biélorusse, Svetlana Tsikhanovskaïa, a reproché lundi au président Alexandre Loukachenko d’avoir orchestré ce qu’elle a qualifié d’« attaque hybride » et a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à réagir dans un message publié lundi sur Twitter :
« Les migrants sont poussés à la frontière par des hommes armés. Loukachenko est pleinement responsable de l’attaque hybride contre la Pologne, la Lituanie et l’Union européenne. Le trafic de migrants, la violence et les mauvais traitements doivent cesser. Une réponse forte est nécessaire. #UNSC devrait discuter de cette crise. »
Des altercations ont éclaté entre partisans du polémiste et militants indépendantistes et de gauche lors d’une réunion publique samedi après-midi en Corse.
« Fasciste », « raciste », « xénophobe »… Les invectives ont fusé aux abords du port Tino-Rossi à Ajaccio samedi après-midi. De vives tensions ont eu lieu en marge d’une réunion publique d’Éric Zemmour, en déplacement pour la promotion de son livre La France n’a pas dit son dernier mot. Le polémiste n’était pas encore arrivé sur le quai d’honneur lorsque des altercations ont éclaté entre ses partisans et des militants indépendantistes et de gauche.
Des coups ont été brièvement échangés entre les deux camps. Plusieurs personnes ont été blessées au cours de ces échauffourées, obligeant les gendarmes mobiles à disperser les deux groupes d’individus. « Nous sommes venus dire à Éric Zemmour qu’il n’est pas le bienvenu chez nous », assène un jeune militant du parti nationaliste Core in Fronte.
Au moment où l’essayiste s’adressait à une foule de quelque 300 personnes venues écouter son discours sur le quai l’Herminier, un camion équipé d’un système de haut-parleurs a diffusé des slogans antifascistes à l’endroit de ses partisans, parmi lesquels figuraient des militants du parti souverainiste d’extrême droite Forza Nova. « La Corse a toujours été une terre d’accueil et nous pensons que la diversité est une richesse, contrairement à ce que véhicule Zemmour, appuie un militant de la CGT, parmi les manifestants. Nous sommes là pour lui faire comprendre qu’il ne fait pas l’unanimité. »
« Quand on veut me faire taire, jeparle encore plus »
Ces vives tensions n’auront toutefois pas empêché le probable candidat à l’élection présidentielle de rencontrer le public corse en marge de sa réunion. « Quand on veut me faire taire, je parle encore plus », a prestement balayé Éric Zemmour face à la presse, avant de répondre aux « antifascistes de salon » : « Le nationalisme corse n’est pas une maladie, c‘est le symptôme d’une France qui n’est plus en mesure de répondre aux attentes des Corses. Le nationalisme se résoudra quand la France redeviendra grande. » Des propos qui ont été perçus comme une provocation par les nationalistes. Sur la place des Palmiers, où le polémiste a rejoint une librairie pour une séance de dédicaces, les pro et les anti-Zemmour se sont longuement fait face à coups d’invectives, les uns brandissant son livre, les autres des slogans antifascistes.
C’est dire si la venue de l’essayiste dans l’île n’aura pas été sans faire de remous. Vendredi, tandis que celui-ci s’apprêtait à débarquer à l’aéroport de Figari, 250 personnalités du monde culturel, politique et syndical insulaire ont signé une tribune dans Corse-Matin pour s’opposer à « l’idéologie » et aux « appels à la haine » d’Éric Zemmour. Dans la soirée, une première séance de signatures de son livre à Sartène avait été marquée par de vifs échanges entre Paul-Félix Benedetti, conseiller territorial du parti indépendantiste Core in Fronte, et le polémiste.
Avec Le Point de notre correspondant en Corse Julian Mattéi