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Congo-Prison centrale de Makala : une fausse information sur la tentative d’assassinat de François Beya

mai 17, 2022

La Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) a dépêché, le 16 mai, une équipe à la prison centrale de Makala pour son monitoring sur les conditions carcérales. La mission lui a permis d’émettre un communiqué dans lequel elle a abordé plusieurs sujets en rapport avec ce centre pénitentiaire. Après vérification, l’information sur le prétendu commando visant à assassiner François Beya s’est avérée fausse.

Dans son communiqué de presse, la FBCP a abordé, en plus de la surpopulation carcérale et ses corollaires, l’affaire du prétendu commando introduit à la prison de Makala et dont l’objectif serait d’assassiner l’ancien conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité, François Beya, ainsi que l’ordonnance de la grâce présidentielle dont la mise en application continue de se faire attendre.

 Cette organisation, qui rappelle que les fouilles sont fréquentes dans les prisons de la République démocratique du Congo (RDC) afin de récupérer les appareils téléphoniques et autres objets suspects, a également fait savoir que cette procédure n’était pas l’œuvre de l’Agence nationale de renseignement mais plutôt celle de la sécurité militaire, la Détection militaire des activités anti-patrie (Démiap). « C’était là la raison de la descente d’un colonel de la Démiap et de ses deux agents à la prison centrale de Makala pour effectuer ces fouilles au cours desquelles ils ont récupéré des appareils de communication et autres équipements, sans compter de la monnaie étrangère », a souligné la FBCP, indiquant qu’après l’analyse des messages de tous les appareils téléphoniques saisis, certains ont été restitués.

Un tête-à-tête entre François Beya et le colonel de la Démiap

Selon la FBCP, le colonel de la Démiap en a profité pour aller saluer l’ancien chef des services de sécurité, François Beya. « Ils se sont rencontrés et se sont parlé dans sa cellule au pavillon 1 chambre 5, les gardes du corps du colonel portant leurs cagoules, comme de coutume, à chaque descente de fouilles afin de ne pas être identifiés, pour leur sécurité personnelle », a souligné cette association. Elle a insisté pour dire que l’ex-conseiller spécial n’était nullement ciblé.

Regrettant la surpopulation carcérale, la FBCP indique que cela est à la base de plusieurs maladies infectieuses et des morts enregistrés dans ces institutions, soulignant que cela est également accentué par le manque de soins appropriés. Elle pointe un doigt accusateur vers le Parquet général de la République (PGR) dont la lenteur administrative et judiciaire est décriée. Elle fait, en outre, savoir que le dossier de la grâce présidentielle accordée par le chef de l’État à certains prisonniers est bloqué depuis sa promulgation, le 30 décembre 2021, au niveau du PGR étant donné que l’administration de la prison centrale de Makala a déjà transmis la liste des bénéficiaires à cette instance.

La Haute cour militaire appelée à bien remplir sa mission

Par ailleurs, la FBCP salue le verdict du procès du double assassinat des deux défenseurs des droits de l’homme, Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana, prononcé le 11 mai . « Cet exploit que nous saluons, en passant, est un pas en avant de la Justice militaire », a-t-elle souligné, se disant surprise de constater que le général Zelwa Katanga alias Djadjidja, cité dans cette affaire, demeure jusqu’à présent prévenu au pavillon 1, chambre 5 de la prison centrale de Makala. « Nous sommes étonnés de voir la renommée Haute cour militaire (HCM) oublier un gros poisson de cette envergure. Que cache le mutisme de la HCM à ce sujet, au moment où le colonel Daniel Mukalayi est obligé de purger sa peine de quinze ans, mais ce n’est pas le cas pour Djadjidja. Deux poids deux mesures donc ! », fait savoir cette association. Elle attend du Conseil supérieur de la magistrature de bien remplir son rôle tel que stipulé par la Constitution. 

La FBCP invite le chef de l’État congolais, Félix-Antoine Tshisekedi Tshislombo, à prendre des mesures très sévères contre tous les magistrats indisciplinés et véreux sans exception aucune. « Nous souhaitons qu’il prenne les mesures semblables à celles prises par le feu président Laurent-Désiré Kabila à son époque à ce sujet, pour remettre de l’ordre dans la magistrature, pilier de l’État de droit », a indiqué la FBCP. Et d’exhorter la ministre de la Justice à faire appel dans l’immédiat au chef de l’État pour l’application sans délai des mises en liberté provisoire avant le 30 juin, le jour où il signera une autre ordonnance de grâce présidentielle et celle des libertés conditionnelles.

Avec Adiac-Congo par Lucien Dianzenza

Mali – Tentative d’assassinat d’Assimi Goïta : le suspect meurt en détention

juillet 26, 2021
Assimi Goïta, le chef de l’État malien, arrive à la Grande Mosquée de Bamako pour la prière, quelques instants avant d’être la cible d’une tentative d’assassinat, le 20 juillet 2021.

L’homme qui a tenté de poignarder le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, le 20 juillet dernier, est décédé en détention dimanche. Son identité n’a pas été dévoilée.

L’homme, qui était accusé d’avoir tenté mardi d’assassiner à l’arme blanche le président de transition au Mali, est « décédé », a indiqué dimanche soir le gouvernement malien. « Au cours des investigations […], son état de santé s’est dégradé. Admis au CHU Gabriel Touré, puis au CHU du Point G (deux hôpitaux de Bamako, NDLR), il est malheureusement décédé », a indiqué le gouvernement dans un communiqué lu sur la télévision publique ORTM. « Une autopsie a été immédiatement ordonnée pour déterminer les causes de son décès », selon le communiqué.

L’assaillant, dont l’identité n’a pas été dévoilée, s’était précipité vers l’homme fort du Mali durant la prière de l’Aïd al-Adha dans la Grande mosquée de Bamako et avait tenté de lui asséner un coup de couteau au niveau du cou.

Pas présenté aux autorités judiciaires

Le colonel Goïta, auteur de deux putschs en moins d’un an, dont celui qui a renversé le 18 août 2020 le président Ibrahim Boubacar Keïta, avait reçu immédiatement le soutien de ses gardes du corps qui avaient maîtrisé l’agresseur. Il était sorti indemne de l’attaque. Son agresseur, un homme d’apparence jeune vêtu d’un jeans et d’une chemise blanche, avait été appréhendé et emmené manu militari par la Sécurité d’État, les services de renseignement maliens.

Une enquête a été ouverte « pour fait de tentative d’assassinat et d’atteinte à la sûreté de l’État », selon les autorités. Les investigations « ont permis de mettre en évidence des indices corroboratifs des infractions sus-visées », a souligné dimanche le gouvernement.

Le suspect n’a été présenté à aucun moment aux autorités judiciaires, a indiqué dimanche soir une source judiciaire ayant requis l’anonymat.

« Le gouvernement rappelle toutefois que son décès ne fait pas obstacle à la poursuite de l’enquête déjà en cours au niveau du Parquet de la commune II (de Bamako), surtout que les premiers indices collectés et les informations recueillies indiquent qu’il ne s’agissait pas d’un élément isolé », a relevé le gouvernement, qui n’avait jusqu’ici privilégié aucune hypothèse.

Par Jeune Jeune Afrique avec AFP

Mali – Tentative d’assassinat d’Assimi Goïta : les premiers éléments de l’enquête

juillet 21, 2021
Assimi Goïta, le chef de l’État malien, arrive à la Grande Mosquée de Bamako pour la prière, quelques instants avant d’être la cible d’une tentative d’assassinat, le 20 juillet 2021.

Le chef de l’État malien célébrait la fête de la Tabaski dans la Grande mosquée de Bamako quand il a été victime d’une tentative d’assassinat au couteau. Retour sur cet évènement qui a secoué Bamako.

Ce qui devait être un jour de fête a bien failli tourner au drame. Ce mardi 20 juillet, à la suite de la prière de la Tabaski (Aïd el-Kébir), la fête du Sacrifice, à la Grande Mosquée de Bamako, le président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta, a été la cible d’une tentative d’assassinat.

Peu après 9 heures (heure de Bamako), alors que les fidèles se retirent avec l’imam Amadou Kallé, un individu armé d’un couteau tente de porter atteinte à la vie du chef de l’État, alors que ce dernier prenait la suite du prédicateur pour égorger un mouton, comme le veut la tradition. Rapidement, l’assaillant bute sur le cordon de sécurité qui entoure le président malien et est maîtrisé.

La sécurité rapprochée du président de la transition, en treillis, embarque l’agresseur à l’arrière d’un pick-up. Vêtu d’un boubou marron et le visage en partie dissimulé sous un chèche bleu, l’assaillant est un enseignant, selon un commissaire de police interrogé par l’AFP.

Zones d’ombre

Avec lui, un deuxième homme est embarqué par les forces de sécurité, qui le prennent pour un complice. Il s’agissait en fait d’un membre des forces spéciales, armé d’un pistolet, que la garde présidentielle n’avait pas reconnu.

Si plusieurs observateurs présents sur les lieux – journalistes ou hommes politiques – , ont assuré de prime abord que « deux ou trois personnes auraient participé à l’attaque », il semble, selon les premiers éléments de l’enquête, que l’assaillant a agit seul. « Les investigations sont en cours pour savoir combien de personnes sont impliquées, assure une source à la présidence. Pour l’heure, nous ne pouvons confirmer l’arrestation que d’un seul assaillant. » Dans le camp présidentiel, on affirme également que ce dernier était sous l’effet de la drogue. Ses motifs sont inconnus.

Le procureur de la République près la Cour d’appel de Bamako a annoncé, ce mardi 21 juillet, l’ouverture d’une enquête pour « atteinte à la sûreté de l’État » et « tentative d’assassinat ».

Escorté par une dizaine d’hommes – garde présidentielle, forces de police et militaires – le président Assimi Goïta est à son tour évacué des lieux sous les applaudissements de quelques hommes et femmes parés de leurs boubous de fête. Affichant une mine sereine, il prend même le temps de saluer de la main les curieux massés à l’entrée de la mosquée.  « Que dieu lui donne la force », scandent alors en bambara quelques badauds.

Derrière lui sortent plusieurs membres du gouvernement. Parmi eux, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, qui, selon la tradition, s’est joint à la prière de la Grande mosquée, ainsi que plus ministres. Les familles fondatrices de Bamako sont elles aussi présentes.

À peine sorti de la Grande Mosquée, Assimi Goïta prend la direction de sa résidence de Kati à bord de son pick-up blanc. Sain et sauf, « le président n’a pas été blessé », confirme son entourage. L’un de ses gardes du corps aurait été « légèrement touché » à la main en tentant de retirer le couteau des mains de l’assaillant, affirme un proche de Goïta.

Appel à l’apaisement

Entouré de son Premier ministre et de plusieurs membres du gouvernement – Mossa Ag Attaher, ministre de la Jeunesse et des Sports, Lamine Seydou Traoré, ministre des Mines, de l’Énergie et l’Eau, Sadio Camara, ministre de la Défense et des anciens Combattants, Daoud Aly Mohammedine, ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Mamadou Koné, ministre des Affaires Religieuses, et de Malick Diawara, président du Comité national de la transition (CNT) –, rassemblés « par solidarité autour du président », Assimi Goïta a adressé, depuis sa résidence de Kati, ses vœux aux Maliens en direct sur les ondes de l’ORTM, appelant « au pardon et à la cohésion» après l’attaque.

« Tout va bien, il y a toujours des mécontents qui peuvent vouloir tenter des choses […] J’aimerais rassurer l’opinion nationale et la communauté internationale que je vais très bien, a assuré le chef de l’État. Je souhaite une bonne fête de Tabaski à toute la communauté musulmane malienne. Cette fête est un moment de communion et de pardon. Je demande à tous les Maliens de saisir cette opportunité pour se pardonner et se réconcilier pour la stabilité et pour la paix au Mali. »

LES PROCHES DU PRÉSIDENT ÉVOQUENT « UNE TENTATIVE D’ASSASSINAT », ASSIMI GOÏTA PRÉFÈRE PARLER « D’ACTE ISOLÉ »

Les proches du président assurent qu’une enquête est en cours pour faire la lumière sur cette « tentative d’assassinat », qu’Assimi Goïta préfère qualifier « d’acte isolé ».

Après avoir prononcé ses vœux, Assimi Goïta a, selon la tradition, égorgé un mouton à sa résidence, avant d’aller se recueillir sur la tombe de sa mère, au cimetière de Kalabancoro, « afin de célébrer la Tabaski comme il se doit », confie l’un de ses collaborateurs.

Avec Jeune Afrique par Fatoumata Diallo et Manon Laplace

Mali : Assimi Goïta visé par une tentative d’assassinat lors de la prière de l’Aïd

juillet 20, 2021
Le colonel Assimi Goïta, ici le 24 août 2020 à Bamako après le coup d’État contre IBK, a poussé le président de la transition Bah N’Daw à la démission.

Le président de transition au Mali, le colonel Assimi Goïta, s’est déclaré mardi indemne, quelques heures après avoir été visé par une tentative d’assassinat à l’arme blanche durant la prière musulmane de l’Aïd al-Adha, à la Grande mosquée de Bamako.

Ancien chef d’un bataillon de forces spéciales, le colonel Goïta, auteur de deux putschs en moins d’un an, dont celui qui a renversé le 18 août 2020 le président Ibrahim Boubacar Keïta, ne se déplace d’ordinaire depuis onze mois jamais sans ses hommes, cagoulés et armés de fusils d’assaut.

Quelques heures après l’agression, les abords de la mosquée du roi Fayçal étaient paisibles comme le reste de la capitale en ce jour de Tabaski (surnom de la fête en Afrique de l’Ouest) où chacun selon la coutume se recueille en famille, selon des correspondants de l’AFP.

En milieu de matinée, après la prière, tandis que l’imam se dirigeait vers la sortie de la mosquée pour égorger le mouton sacrificiel, deux hommes se sont levés et ont tenté de poignarder le colonel Goïta, a constaté un journaliste de l’AFP.

Ils ont échoué. « Je vais très bien, aucun élément n’a été blessé », a déclaré le chef de l’Etat à la télévision nationale au journal de la mi-journée, précisant que cette agression avait été « maîtrisée ».

« Quand on est leader, il y a toujours des mécontents, il y a des gens qui à tout moment peuvent vouloir tenter des choses pour déstabiliser, tenter des actions isolées », a-t-il détaillé.

Les deux hommes –dont la répartition des rôles restait encore floue– ont été interpellés et emmenés dans les locaux de la Sécurité d’Etat (renseignement), selon une source proche de la présidence.

Ni M. Goïta, ni son Premier ministre Choguel Kokalla Maïga qui s’est également exprimé sur la télévision d’Etat, n’ont mentionné un second agresseur, faisant référence à une seule personne.

Interrogé par l’AFP pour savoir s’il s’agissait d’une « tentative d’assassinat », un responsable de la présidence de transition a répondu: « Oui, tout à fait ».

Aucune piste privilégiée

A Kati, ville-garnison à une quinzaine de km de Bamako, QG des militaires, M. Goïta a reçu plusieurs ministres venus exprimer leur « compassion », selon le communicant de la présidence, le commandant Baba Cissé.

L’un d’entre eux, Mossa Ag Attaher, ex-rebelle désormais ministre de la Jeunesse, s’est dit sur les réseaux sociaux « choqué et dégouté par la violence, la lâcheté et la barbarie de ceux qui ont tenté d’intenter à l’intégrité du chef de l’Etat ».

Mali: tentative d'assassinat manquee du president de transition lors de la priere de l'Aid

Dans la grande mosquée, Assimi Goïta était assis auprès d’autres dignitaires du régime, notamment des militaires putschistes comme Malick Diaw, qui dirige le Conseil national de transition (CNT, faisant office de Parlement).

Il était, fait rare depuis son apparition dans la sphère publique, en habit civil de tissu bazin bleu ciel, tenue typique des jours de fête.

Un des deux assaillants portait un turban, selon le même constat de l’AFP. Les deux étaient détenteurs d’armes blanches.

A la mi-journée mardi, aucune piste ne pouvait être privilégiée quant à leurs motivations, dans un pays très instable politiquement et en prise à des violences multiformes depuis 2012.

Ces violences, qui ont débuté par des rébellions indépendantiste puis jihadiste dans le Nord, se sont ensuite propagées au centre et au sud du Mali, se mêlant à des conflits intercommunautaires et à des attaques crapuleuses dans des zones où l’influence de l’Etat est très faible.

Le phénomène s’est depuis plusieurs années étendu aux Burkina Faso et Niger voisins, où opèrent également des groupes affiliés à Al-Qaïda ou à l’organisation Etat islamique (EI).

Bamako, d’habitude relativement épargnée par rapport au reste du pays, a connu depuis 2015 des attentats jihadistes, et a été le théâtre de deux coups d’Etat en moins d’un an.

Le dernier en date, en mai, a été mené par les mêmes colonels, conduits par le colonel Assimi Goïta, que celui d’août 2020, et a abouti à son investiture comme président de la transition.

Les militaires ont largement fait main basse sur le pouvoir. Mais le colonel Goïta comme le nouveau gouvernement, nommé par les militaires, ont assuré qu’ils tiendraient l’engagement de rendre les commandes aux civils après des élections prévues le 27 février 2022.

Par Le Point avec AFP et Agences

Libye : le ministre de l’Intérieur sort indemne d’une tentative d’assassinat

février 21, 2021
Le ministre de l’Intérieur libyen, Fathi Bachagha, lors d’une conférence de presse dans la capitale Tripoli, le 28 juillet 2020.

Le puissant ministre de l’Intérieur libyen, Fathi Bachagha, est sorti indemne dimanche d’une tentative d’assassinat près de Tripoli, selon son entourage, une attaque qui fait craindre une reprise des violences en plein effort pour une transition politique.

Fathi Bachagha fait partie du Gouvernement d’union nationale (GNA) sortant de Fayez al-Sarraj, basé dans la capitale Tripoli et reconnu par l’ONU. Il était fortement pressenti pour occuper le poste de Premier ministre par intérim, finalement revenu le 5 février à Abdel Hamid Dbeibah, dans le cadre d’un processus politique parrainé par l’ONU.

Le convoi de Fathi Bachagha a été la cible de balles tirées à partir d’une voiture blindée à Janzour, à une douzaine de kilomètres de Tripoli, a indiqué son entourage. « L’escorte de police qui suivait le ministre a riposté. Deux des assaillants ont été arrêtés, le troisième a été blessé et transféré à l’hôpital. Le ministre va bien. »

Poids lourd politique

Fathi Bachagha, un poids lourd de la politique locale, revenait d’une visite de routine au siège d’une nouvelle unité de sécurité qui dépend de son ministère, d’après la même source.

Désigné en 2018 ministre de l’Intérieur, ce cacique de 58 ans a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille, tout en menant une diplomatie active.

Dix ans après le soulèvement appuyé par l’Otan qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est toujours minée par les luttes de pouvoir, divisée entre deux autorités rivales, sur fond d’ingérences étrangères. Le GNA à Tripoli et des autorités parallèles dans l’Est liées à l’homme fort Khalifa Haftar.

Sécurité précaire

Le 23 octobre, les deux camps rivaux avaient signé un accord de cessez-le-feu permanent avec « effet immédiat », après des discussions à Genève sous l’égide de l’ONU.

Le 5 février, outre le Premier ministre par intérim, un Conseil présidentiel transitoire de trois membres a été désigné par un forum politique libyen en Suisse, pour assurer la transition dans l’attente d’élections annoncées pour décembre.À LIRE Libye : Khalifa Haftar peut-il faire son retour ?

Mais la tentative d’assassinat est venue rappeler que la situation sécuritaire reste précaire. Elle survient également alors qu’une relance du dialogue politique a ravivé les espoirs d’une fin des divisions et des violences.

Anniversaire de la révolution

Le 17 février, les Libyens ont célébré à Tripoli et d’autres régions de l’ouest du pays le 10e anniversaire du début de la révolution ayant renversé le régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Les autorités de l’Est, région contrôlée par le maréchal Haftar, n’ont tenu aucune célébration, pas même à Benghazi, berceau de la révolution et deuxième ville du pays.

Les ingérences étrangères ont aidé à alimenter l’animosité et les violences. Le GNA, installé en 2016 à Tripoli au terme d’un fragile processus onusien, est appuyé par la Turquie. Son rival, pouvoir incarné par Khalifa Haftar et implanté en Cyrénaïque (est), est soutenu par les Emirats arabes unis, l’Egypte et la Russie.

Les Libyens sont eux appauvris, privés notamment des revenus des plus importantes réserves d’or noir d’Afrique. Leur quotidien est ponctué de pénuries de liquidités et d’essence, de coupures d’électricité, avec une inflation galopante.

Avec Jeune Afrique par AFP

Bénin : Ganiou Soglo blessé par balles dans une embuscade

février 6, 2021
Ganiou Soglo, au domicile de la famille Soglo à Cotonou, en juin 2016.

Le fils de l’ancien président Nicéphore Soglo, candidat à la présidentielle d’avril prochain, a été blessé par balles dans une attaque menée par des individus non identifiés. Il a été admis vendredi soir en soins intensifs.

Ganiou Soglo, l’un des 20 candidats à l’élection présidentielle du 11 avril, a été victime d’une attaque menée par des hommes armés non identifiés, peu avant 20h dans la soirée du vendredi 5 février.

Le fils de l’ancien président Nicéphore Soglo venait de quitter un meeting politique à Zinvié, près d’Abomey-Calavi, lorsque le véhicule dans lequel il se trouvait a été stoppé par des arbres bloquant la voie. Plusieurs individus – deux à trois hommes, selon le récit que le chauffeur a fait à un proche de Ganiou Soglo contacté par Jeune Afrique – ont fait irruption et ouvert le feu. Ganiou Soglo a été touché au thorax.

Des images tournées après l’attaque, que JA a pu visionner, montrent que les tirs ont ciblé l’arrière du véhicule, les deux vitres arrière portant les marques des impacts. Le chauffeur est parvenu à dégager la voiture et à prendre la fuite.

Nicéphore Soglo au chevet de son fils

D’abord admis en urgence à la clinique Mahouna de Cotonou, Ganiou Soglo a ensuite été transféré au centre national hospitalier universitaire Hubert Maga, où il a été placé en soins intensifs. Selon un proche joint dans la soirée du vendredi 5 février, « aucun organe vital n’a été touché, mais l’une des balles s’est logée près du cœur ».

Nicéphore Soglo s’est rendu dans la soirée au chevet de son fils, notamment accompagné de Joël Aïvo, candidat à la présidentielle pour le Front de la restauration de la démocratie.

Contacté par Jeune Afrique dans la soirée, le ministère de la Sécurité n’a pour l’heure pas officiellement réagi.

Ganiou Soglo, fils cadet de l’ancien président béninois, s’était mis en retrait de la vie politique de son pays plusieurs années durant après avoir été député et ministre.

Critique à l’égard du pouvoir

Ces derniers mois, il s’est à nouveau impliqué dans la sphère publique, multipliant les critiques à l’égard du pouvoir. Lundi 1er février, il a été l’un des premiers à déposer son dossier de candidature à la présidentielle d’avril prochain auprès de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

Il a cependant fait le choix de ne pas présenter de colistier pour le poste de vice-président, pas plus qu’il n’a soumis le nombre de parrainages requis. Ganiou Soglo expliquait à Jeune Afrique, dans la matinée de vendredi, ne pas vouloir se plier aux règles issues des récentes réformes constitutionnelles. « Une réforme constitutionnelle de cette ampleur ne peut pas se décider entre quelques personnes, elle nécessite que le peuple s’exprime, qu’il y ait référendum », arguait-il, affirmant que « seule la Constitution de 1991 [était] légale ».

Avec Jeune Afrique par Matthieu Millecamps

France/Lyon: un prêtre orthodoxe blessé par balles, enquête ouverte pour «tentative d’assassinat»

octobre 31, 2020

L’auteur des faits est actuellement en fuite.

Une enquête pour «tentative d’assassinat» a été ouverte ce samedi 31 octobre par le parquet de Lyon, quelques heures après qu’un prêtre orthodoxe a été blessé par balles dans le 7e arrondissement de la capitale des Gaules. L’auteur des faits est actuellement en fuite, indique une source policière au Figaro.

Les faits sont survenus à 16 heures, alors que le prêtre, Nicolas K., âgé de 52 ans et père de trois enfants, fermait l’église orthodoxe grecque de l’Annonciation, dans le 7e arrondissement de Lyon. «Il s’est fait agresser par un homme seul qui lui a tiré dessus à deux reprises», poursuit la source policière.

Nicolas K., de nationalité grecque, a été touché à l’abdomen. Il était conscient lors de l’arrivée des secours, mais son pronostic vital est engagé. Les lieux ont été bouclés par les forces de l’ordre, qui recherchaient activement l’auteur de l’agression ce samedi soir.

Cellule de crise à Beauvau

Une cellule de crise a été ouverte au ministère de l’Intérieur, qui suit avec attention l’évolution de cette affaire. Le premier ministre Jean Castex, qui se trouvait à Rouen et Saint-Etienne du Rouvray, est rentré à Paris.

Les investigations sont menées par la direction interrégionale de la police judiciaire de Lyon. Le parquet de Lyon, en charge de l’affaire, reste en «étroit contact» avec le parquet national antiterroriste (PNAT), qui n’a pas été saisi. De son côté, le maire de Lyon, Grégory Doucet, a déclaré qu’«aucune piste n'[était] écartée, aucune piste n'[était] privilégiée».

Joint par Le Figaro, Mgr Emmanuel Adamakis, métropolite de l’Eglise orthodoxe de France et président de la conférence des évêques orthodoxes de France, assure avoir été prévenu par le ministère de l’Intérieur. Il explique que le prêtre blessé devait prochainement quitter l’église de l’Annonciation pour rentrer en Grèce et y prendre une nouvelle charge. Il occupait toujours son logement de fonction.

Par Lefigaro avec AFP

France: Menacé de ne «plus voir» ses enfants, il s’attaque aux yeux de son ex-compagne

juillet 1, 2019

 

Un homme de 35 ans a été mis en examen pour tentative d’assassinat et écroué après avoir tenté de crever avec un couteau les yeux de son ex-compagne, qui l’avait selon lui menacé de ne «plus voir» ses enfants, ont indiqué ce lundi les parquets de Mont-de-Marsan et Dax. Opérée en urgence à Bordeaux, la jeune femme de 27 ans, mère de leurs trois enfants, aurait perdu son œil droit, le pronostic restant réservé concernant son œil gauche, a expliqué à l’AFP le procureur de la République de Dax Jean-Luc Puyo.

Les faits ont eu lieu vendredi soir vers 22h30 dans la commune de Lit-et-Mixe dans les Landes, au domicile de la jeune femme, où l’homme a asséné une dizaine de coups de couteau à la victime. «Lors de ses auditions en garde à vue, a détaillé Jean-Luc Puyo, l’homme a expliqué que la jeune femme l’avait appelé pour l’injurier et lui dire qu’il ne verrait plus ses enfants. Il s’est rendu sur place et le ton est monté. Il a fait tomber la victime et il a expliqué que c’est à ce moment là qu’il a songé à lui crever les yeux, comme ça elle non plus ne pourrait plus voir ses enfants».

Au moment des faits, l’homme qui n’a pas pris la fuite et a été arrêté sur place par la gendarmerie à 2h30, était sous le coup d’un contrôle judiciaire après une altercation avec son ex-compagne quelques jours avant, qui lui avait valu une garde à vue. Écroué à Mont-de-Marsan, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité s’il est renvoyé aux assises sur le chef d’accusation de tentative d’assassinat. La jeune femme, séparée de son ex-conjoint depuis quelques semaines, n’a pas encore pu donner sa version des faits en raison de son état de santé.

Selon Sud-Ouest , l’homme avait déjà été placé en garde à vue et sous contrôle judiciaire par un juge des libertés plus tôt dans la semaine après deux altercations houleuses. Il avait interdiction de rentrer en contact avec la mère de ses enfants âgés de 3, 5 et 7 ans.

Chaque année en France, près de 220.000 femmes subissent des violences de la part de leur conjoint ou ex-conjoint. En 2017, 109 femmes et 16 hommes sont morts victimes de la violence de leur partenaire ou de leur ex-partenaire, selon les derniers chiffres communiqués par le gouvernement. La page Facebook «Féminicides par compagnons ou ex» a recensé 70 décès de ce type depuis le début de l’année 2019. Un collectif de familles et proches de victimes de féminicides appelle à un rassemblement le 6 juillet à Paris pour «demander solennellement au président de la République d’être le premier homme politique français à mettre fin à ce massacre».

Par Le Figaro.fr avec AFP

Congo: Jean-Dominique Okemba, échappe à un assassinat

janvier 16, 2018

 

 

Le numéro un du Conseil national de sécurité a échappé hier nuit sur la route de la frontière à une tentative d’assassinat contre sa personne. Des hommes armés se sont lancés à la poursuite de son véhicule et l’ont stoppé avant d’atteindre le rond-point Mouhoumi.

Brazzaville, la capitale du Congo devient risqué comme disent les Ivoiriens à cause du conflit des écuries déclenché par le même Jean Dominique Okemba et Jean François Ndenguet. Le limogeage du général Nianga Mbouala, suivi des perquisitions aux domiciles de certains officiers des forces armées et le bruit sur leur prochaine arrestation ne font qu’aggraver la situation.
Indexé par les accusés comme étant le principal instigateur de leur malheur, Jean Dominique Okemba semble devenir la cible d’un secteur de l’armée dont certains membres sans doute seraient rendu responsables d’avoir voulu attenter à sa vie.

Il est presque minuit quand Okemba quitte la présidence de la république pour rejoindre le domicile d’une de ses maîtresses au quartier Moukondo. Le cortège composé de deux véhicules 4×4 longe le boulevard Denis Sassou Nguesso avant de prendre l’avenue de la frontière qui mène à la base.

Sans doute bien informé de l’itinéraire du premier flic congolais, un taxi de marque Toyota dit « Benoît 16 » suit le cortège et le dépasse même.

Le carrefour de la base est le lieu idéal choisi par les assaillants pour l’embuscade. Quand le cortège de Jean Dominique Okemba s’approche du rond-point, son chauffeur remarque la présence du taxi les ayant dépassé plus tôt et avertit son chef qui lui demande de ralentir et laisser passer le deuxième véhicule.
Ce sont des rafales de kalachnikov qui ont cueilli le véhicule de la garde de JDO qui aussitôt a riposté, attirant l’attention de quelques habitants et militaires du GPC. Les assaillants se sont échappés empruntant la voie passant justement devant le camp GPC, devant la passivité des militaires postés devant l’entrée.

Selon l’un des proches de JDO ayant vécu cette tentative d’assassinat, il est clair que les éléments du GPC n’ont pas voulu arrêter les assaillants qui ont pris la fuite sous leurs yeux. La guerre des écuries vient juste de se déclencher à Brazzaville.

Sacer-infos.com

Haïti: tirs sur le cortège de l’ancien président Aristide (avocat)

mars 20, 2017

Port-au-Prince – Le cortège de Jean-Bertrand Aristide a été la cible de tirs lundi après-midi dans le centre-ville de la capitale haïtienne Port-au-Prince après que l’ancien président a répondu à une convocation judiciaire en qualité de témoin, selon un de ses avocats.

« Le cortège a essuyé des tirs et c’est assimilable à une tentative d’assassinat », a déclaré à l’AFP Mario Joseph, l’un des avocats de l’ancien président.

« Les tirs ont été vers la portière arrière où se trouvait M. Aristide. Il est indemne mais une personne est blessée et reçoit des soins à l’hôpital », a-t-il précisé.

Forcé de quitter le pouvoir et le pays en 2004, Jean-Bertrand Aristide, 63 ans, n’a fait que de très rares apparitions publiques depuis son retour d’exil en Afrique du Sud en 2011. Il n’était ainsi pas présent aux obsèques de son ancien Premier ministre René Préval le 11 mars, une absence remarquée.

Lundi matin, celui qui est surnommé « Titid » est sorti de l’ombre pour répondre en tant que témoin à une convocation d’un juge qui enquête sur un dossier de blanchiment d’avoirs dont est soupçonné un chef de sécurité de l’ancien président.

« Jean-Bertrand Aristide a répondu aux questions du juge instructeur. Il a dit ce qu’il sait », a expliqué Me Joseph à l’issue de l’interrogatoire qui a duré plus de deux heures.

La sortie de l’ancien président a été saluée par des centaines de ses partisans qui ont manifesté devant le parquet de Port-au-Prince. A l’issue du rendez-vous avec le juge, le cortège de Jean-Bertrand Aristide a été suivi dans les rues du centre-ville de la capitale par une majorité de ces manifestants.

Treize ans après son départ forcé du pouvoir, Jean-Bertrand Aristide reste la personnalité politique qui suscite le plus de réactions en Haïti.

Celui qui a été le premier président haïtien élu au suffrage universel ne laisse personne indifférent: adulé par la majorité des habitants des quartiers les plus pauvres, l’ancien prêtre des bidonvilles est considéré par d’autres comme le responsable de l’instabilité politique et de l’insécurité dans la capitale.

Elu président en 1991 lors de la première élection après la chute de la dictature duvaliériste, Jean-Bertrand Aristide avait été renversé par un coup d’Etat militaire sept mois après sa prise de fonction.

Après trois ans d’exil aux Etats-Unis, il avait laissé le pouvoir en 1996. La Constitution empêchant à un président d’effectuer deux mandats consécutifs, c’est son premier ministre René Préval qui lui avait succédé.

Jean-Bertrand Aristide avait entamé son second mandat de cinq ans en 2001 mais avait été poussé à l’exil en février 2004 par d’importantes manifestations populaires et une rébellion armée.

Romandie.com avec(©AFP / 20 mars 2017 23h03)