Posts Tagged ‘Teodoro Obiang Nguema Mbasogo’

Guinée équatoriale : Teodoro Obiang Nguema Mbasogo candidat à un sixième mandat

septembre 24, 2022

Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, 80 ans, briguera un nouveau mandat lors de l’élection présidentielle du 20 novembre.

Le président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, lors d’une visite au Nigeria, en 2015. © Sunday Alamba/AP/SIPA

« En raison de son charisme, de son leadership et de son expérience politique (…) », le parti au pouvoir « a élu à l’unanimité le frère militant Teodoro Obiang Nguema Mbasogo comme candidat qui représentera le parti aux élections présidentielles » le 20 novembre, a écrit sur Twitter le fils du chef de l’État et vice-président, Teodoro Nguema Obiang Mangue, surnommé Teodorin.

Mardi, la date de l’élection présidentielle avait été avancée de cinq mois, au 20 novembre. Le seul enjeu de l’élection résidait dans la désignation du candidat du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE), qui occupe 99 des 100 sièges de la chambre basse sortante et la totalité des 70 sièges du Sénat.

Lutte de pouvoir

L’hypothèse de voir Teodorin, longtemps considéré comme le dauphin de son père prendre sa relève, avait pris de l’épaisseur en raison de son omniprésence sur la scène politique depuis deux ans. Ce dernier, tout-puissant et redouté vice-président chargé de la Défense, jet-setteur publiquement assumé et condamné en 2021 à trois ans de prison avec sursis en France dans le cadre des affaires dite des « biens mal acquis », n’avait finalement pas été désigné candidat en novembre 2021 à la surprise générale.

Les observateurs et diplomates ont récemment pointé une lutte de pouvoir entre Teodorin et certains caciques du régime, peu enclins à voir le fils prendre les rênes du pays.

Si l’anticipation de la présidentielle a officiellement été justifiée par la nécessité de regrouper des scrutins coûteux en pleine crise économique, due notamment à « la guerre en Ukraine » et à la « pandémie de Covid », ces mêmes observateurs y avaient plutôt vu la volonté d’un des deux camps de pousser son avantage.

Par Jeune Afrique avec AFPAvec AFP

La Guinée équatoriale avance la présidentielle au 20 novembre

septembre 21, 2022

La Guinée équatoriale a avancé son élection présidentielle de cinq mois. Teodoro Obiang Nguema Mbasogo laissera-t-il son fils, considéré comme son dauphin mais contesté par des caciques du pouvoir, lui succéder ?

Teodoro Obiang Nguema Mbasogo à Addis-Abeba, le 10 février 2020. © MICHAEL TEWELDE/AFP

« Les élections présidentielle, de la Chambre des députés, du Sénat et les municipales sont convoquées le 20 novembre 2022 », selon un décret du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo lu mardi 20 septembre lors du journal du soir de la télévision d’État.

Le principal enjeu du scrutin réside dans la désignation du candidat du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE), qui occupe 99 des 100 sièges de la chambre basse sortante et la totalité des 70 sièges du Sénat : le chef de l’État, 80 ans, se présentera-t-il pour un nouveau mandat ou laissera-t-il son fils Teodoro Nguema Obiang Mangue, dit Teodorin, lui succéder ?

Ce dernier, tout-puissant et redouté vice-président chargé de la Défense, est depuis longtemps considéré comme le dauphin de son père et est omniprésent sur la scène politique depuis deux ans. Mais le congrès du PDGE qui devait l’introniser candidat en novembre 2021 ne l’a finalement pas fait, à la surprise générale.

Deux camps

À deux mois du scrutin, les Équato-Guinéens – mais aussi les observateurs et diplomates – s’interrogent aujourd’hui sur qui l’emportera entre Teodorin et les caciques du régime, qui voient d’un mauvais œil le fils à la tête de ce pays riche de ses hydrocarbures et poussent le père à rempiler. L’issue des législatives ne fait, elle, guère de doute, comme à chaque scrutin : le PDGE ne devrait laisser que quelques miettes à des mouvements d’opposition.

Il y a dix mois, le congrès du parti a donné lieu à d’inédites querelles entre les partisans de Teodorin, condamné en 2021 à trois ans de prison avec sursis en France dans le cadre des affaires dites des « biens mal acquis », et son père, président depuis 1979, lorsqu’il a renversé son oncle, Francisco Macías Nguema.

L’anticipation de la présidentielle a officiellement été justifiée par la nécessité de regrouper des scrutins coûteux en pleine crise économique, due notamment à « la guerre en Ukraine » et à la « pandémie de Covid ». Mais les observateurs y voient plutôt la volonté d’un des deux camps de pousser ce qu’il croit être son avantage.

Lundi, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, qui détient le record mondial de longévité au pouvoir des chefs d’État encore vivants, hors monarchies, a aboli la peine de mort. Son pouvoir n’en reste pas moins régulièrement accusé par les ONG internationales et les capitales occidentales de bafouer les droits humains.

Par Jeune Afrique avec AFP

Guinée équatoriale: Malabo « protégera » l’ancien président gambien en exil

janvier 28, 2018

 

Le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo à New Delhi, le 29 octobre 2015. © Manish Swarup / AP / SIPA

La Guinée équatoriale « protégera » l’ancien président gambien Yahya Jammeh, qui a trouvé exil il y a un an dans ce pays après avoir dû quitter le pouvoir en Gambie, a déclaré le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, assurant « être en accord » sur ce point avec l’Union africaine (UA).

Obiang Nguema s’exprimait vendredi soir à la télévision nationale, à l’issue d’une visite de quelques heures à Malabo du président en exercice de l’UA, le président guinéen Alpha Condé.

« Je crois que la position de protéger les anciens chefs d’Etat est une position correcte. Et précisément je félicite Alpha Condé qui m’a suggéré qu’il n’accepterait aucune demande d’extradition de Yahya Jammeh. Moi non plus je ne l’accepterai pas », a expliqué le président Obiang Nguema.

« Nous sommes complétement d’accord qu’il faut protéger Yahya Jammeh, il faut le respecter comme ancien chef d’Etat d’Afrique. Car c’est une garantie pour que les autres chefs d’Etat qui doivent quitter le pouvoir n’aient pas peur des harcèlements qu’ils pourraient subir par après », a-t-il affirmé.

Yahya Jammeh, réfugié depuis janvier 2017 en Guinée équatoriale

Le chef de l’Etat équato-guinéen, au pouvoir depuis 38 ans, a par ailleurs félicité son homologue guinéen pour son travail à la tête de l’UA, où il a démontré qu’il était « un grand panafricaniste ».

En janvier 2017, le président gambien Yahya Jammeh avait été contraint de partir en exil après plus de 22 ans à la tête de ce pays anglophone d’Afrique de l’Ouest et après avoir contesté pendant six semaines sa défaite à l’élection présidentielle de décembre 2016 face à Adama Barrow.

Sous la menace d’une intervention militaire des pays d’Afrique de l’Ouest, et après plusieurs médiations régionales, notamment une ultime initiative guinéo-mauritanienne, il avait consenti à quitter le pouvoir et avait trouvé refuge en Guinée Equatoriale. Un an après son départ, la stabilité politique reste néanmoins fragile en Gambie, du fait notamment de l’influence persistante des ex-chefs militaires du régime Jammeh.

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Guinée équatoriale : les bons offices de Boni Yayi auprès de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo

mai 12, 2017

Conférence de presse du Président Boni Yayi (Bénin), également président en exercice de l’Union africaine (UA), le 30 mai 2012 à l’Hotel Meurice, Paris. © Vincent Fournier/JA

On n’avait plus entendu parler de lui depuis son départ de la présidence béninoise, où lui a succédé il y a un peu plus d’un an l’homme d’affaires Patrice Talon. Thomas Boni Yayi a-t-il entamé sa reconversion ?

Ami du président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo,  Thomas Boni Yayi, ancien président béninois, aurait joué un rôle « central » dans l’organisation du tout premier Forum économique Guinée équatoriale - Arabie saoudite, qui se tiendra à partir du 10 mai à Djeddah.

L’entreprise n’a pas dû être aisée : lors du sommet Afrique-monde arabe qui s’est tenu à Malabo en novembre 2016, l’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe avaient quitté la conférence en signe de soutien au Maroc – qui refusait de participer à un événement où apparaissait l’emblème de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). L’ancien président béninois figure en bonne place dans le programme de Djeddah, puisqu’il introduira lui-même le discours du président équato-guinéen.

Jeuneafrique.com