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La Russie interdit l’accès à son territoire à 43 Canadiens de plus

juin 27, 2022
Justin Trudeau et Suzanne Cowan (au centre)

La présidente du Parti libéral Suzanne Cowan (au centre) fait partie des personnalités interdites d’entrer en Russie. Photo : The Canadian Press/Adrian Wyld

La Russie a interdit l’entrée à son territoire à 43 Canadiens, une mesure prise en réponse aux sanctions occidentales imposées contre Moscou.

La liste, publiée par le ministère des Affaires étrangères, comprend notamment la présidente du Parti libéral au pouvoir au Canada, Suzanne Cowan, et l’ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d’Angleterre, Mark Carney.

Des hauts fonctionnaires, des conseillers politiques et des membres de la société civile ont également été sanctionnés.

La diplomatie russe a dénoncé la russophobie belliqueuse du gouvernement de M. Trudeau et a précisé qu’il s’agissait d’une mesure de représailles contre l’introduction en mai par Ottawa de nouvelles sanctions contre des dirigeants d’entreprises russes et les membres de leurs familles.

En comptant la dernière liste, plus de 700 Canadiens ont été interdits d’entrée en Russie depuis le début de son offensive en Ukraine.

Le 19 mai, Moscou avait annoncé fermer le bureau dans la capitale russe de la radio-télévision canadienne CBC/Radio-Canada et annuler les accréditations et les visas de ses journalistes, en réponse à l’interdiction de diffusion de chaînes du groupe russe RT au Canada, décidée mi-mars.

Ottawa a pour sa part imposé des sanctions à plus de 1000 personnes et entités de la Russie, de l’Ukraine et du Bélarus.

En avril, Moscou avait sanctionné 61 responsables canadiens et journalistes. Il a interdit des dizaines d’autres politiciens occidentaux, journalistes et hommes d’affaires d’entrer en Russie.

Par Radio-Canada avec les informations de Reuters et Agence France-Presse

Mali : un avion militaire français a-t-il violé l’interdiction de survol du territoire ?

janvier 13, 2022
Un Airbus A-400 embarquant des forces françaises, sur la base de Tombouctou, le 5 décembre 2021. © Thomas Coex/AFP

Un avion militaire français a fait la liaison Abidjan-Gao, le 11 janvier, suscitant la colère des autorités maliennes, qui avaient annoncé la fermeture de leurs frontières. Une affaire qui a aussi pour enjeu l’approvisionnement de la force Barkhane.

L’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) a signalé à Bamako qu’un avion militaire français avait violé l’espace aérien du Mali, ont indiqué, le 12 janvier, les autorités aériennes de ce pays. Cet événement survient en plein bras de fer entre la junte, dirigée par Assimi Goïta, et une partie de la communauté internationale, Cedeao et France en tête.

La junte ayant déclaré qu’elle souhaitait prolonger la période de la transition, les dirigeants ouest-africains ont décidé, le 9 janvier à Accra, de sanctionner fermement le Mali. Ils ont notamment décrété la fermeture de leurs frontières aériennes et terrestres avec ce pays. Les autorités maliennes ont riposté en déclarant qu’elles appliqueraient la réciprocité en ce domaine.

Contact coupé

C’est dans ce contexte que, le 12 janvier, l’Asecna a informé l’aviation civile malienne qu’un Airbus A400 de transport avait, la veille, enfreint la décision du Mali, indiquent des documents publiés sur les réseaux sociaux. Le colonel Lassina Togola, PDG des aéroports du Mali, a confirmé à l’AFP que ces documents étaient authentiques.

Selon ces derniers, l’appareil effectuait l’aller-retour entre Abidjan (Côte d’Ivoire) et Gao (nord du Mali), où l’armée française possède une base importante. L’Asecna, qui gère les espaces aériens d’une grande partie du continent, dit ne pas avoir été informée préalablement de l’existence de ce vol. L’Airbus est entré en contact avec les centres de contrôle de Ouagadougou (Burkina) et de Niamey (Niger), qui lui ont rappelé qu’il lui était interdit d’entrer dans l’espace aérien malien, est-il écrit.

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Coupant le contact avec les centres de contrôle, l’avion a poursuivi sa route, rapportent les fiches de l’Asecna.

Interrogé sur le point de savoir si l’interdiction malienne s’appliquait aux vols militaires français et à ceux de la Minusma en provenance de pays de la Cedeao, le PDG des aéroports du Mali a répondu que les frontières étaient « fermées aux pays de la Cedeao » et que, par conséquent, « les aéronefs en provenance de ces États ne [pouvaient] venir au Mali ». « Toutefois par dérogation, une autorisation pourra être accordée à la demande du transporteur », a-t-il ajouté, sans préciser si les appareils de la force française ou ceux de la Minusma bénéficiaient d’une telle dérogation.

Approvisionnement de Barkhane

Dans un communiqué, le gouvernement malien assure avoir « dénoncé cette violation de l’espace aérien du Mali » et protesté auprès des autorités françaises « qui ont, au demeurant, décidé de soutenir les sanctions de la Cedeao, parmi lesquelles figure la fermeture des frontières terrestres et aériennes de ses pays membres avec le Mali ».

« Nous déclinons toute responsabilité relative aux risques auxquels les auteurs de ces pratiques pourraient s’exposer, en cas de nouvelle violation de notre espace aérien », ajoutent les autorités maliennes dans leur communiqué.

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La France, avec la force Barkhane, ainsi que la Minusma, la force des Nations unies, effectuent constamment des vols entre la sous-région et le Mali, afin d’approvisionner leurs troupes et de conduire leurs opérations.

« Pour l’heure, nous n’avons reçu aucune notification officielle s’agissant d’éventuelles restrictions dans le domaine aérien », a déclaré une source militaire française, qui poursuit : « Nous sommes liés par des accords de défense. Toutes les procédures ont été respectées. L’avion a déposé un plan de vol, qui a été approuvé par les autorités maliennes. Et comme le veut la procédure suivie à chaque fois, à l’entrée de l’espace aérien malien, on bascule le transpondeur en mode de fonctionnement militaire. Pour nous, il n’y a pas de sujet ». La Minusma a, quant à elle, précisé que, jusqu’à présent, ses opérations n’étaient pas affectées par la décision des autorités de Bamako.

Par Jeune Afrique avec AFP

De nouveaux blindés turcs entrent en territoire syrien

août 25, 2016

Une dizaine de chars supplémentaires de l’armée turque sont entrés en Syrie jeudi dans le cadre de l’opération visant à chasser les combattants de Daech de la région frontalière de Jarablos. L’offensive veut aussi empêcher les Kurdes de progresser dans le nord du pays

Un responsable turc a indiqué qu’une vingtaine de blindés turcs se trouvaient désormais en territoire syrien et que de nouveaux chars allaient être envoyés sur place.

Ces déploiements font partie de l’opération « Bouclier de l’Euphrate » impliquant des rebelles syriens appuyés par des forces spéciales turques, des chars et des avions. Ces forces sont entrées mercredi dans la localité de Jarablos, une des places fortes de l’EI en Syrie

La rapidité de la reconquête de cette ville a stupéfié les analystes alors que la capture par les Kurdes de localités tenues par le groupe Etat islamique (EI) dans le nord de la Syrie avait nécessité de longs combats. Les Etats-Unis apportent leur soutien, y compris aérien, à l’opération turque, ont souligné des responsables américains sous couvert d’anonymat.

EI et Kurdes
Le ministre turc de la Défense Fikri Isik a précisé que l’opération lancée mercredi avait deux objectifs: sécuriser la frontière turque et empêcher les miliciens YPG de s’en approcher.

« L’Etat islamique doit être nettoyé, ceci est un devoir absolu. Mais ce n’est pas assez pour nous. Le PYD (Parti de l’union démocratique, kurde) et les milices YPG ne doivent pas remplacer l’Etat islamique là-bas », a-t-il déclaré.

Il a estimé qu’il était essentiel que les combattants kurdes n’établissent pas une continuité territoriale dans le nord de la Syrie entre les zones qu’ils occupent de la frontière irakienne à l’Euphrate et la poche d’Afrin dans le nord-ouest de la Syrie.

Renoncer à Minbej
Le ministre turc a également affirmé que l’opération avait pour but de s’assurer que les peshmergas retournent sur la rive est de l’Euphrate et renoncent à la ville de Minbej, qu’ils ont reprise à l’EI. Pour Fikri Isik, cette localité doit être restituée à ceux qui en avaient le contrôle avant le début de la guerre en Syrie.

Les miliciens kurdes des YPG ont annoncé jeudi s’être repliés vers leurs bases, après avoir capturé Minbej. Ils ont précisé avoir rendu leurs positions au Conseil militaire de cette ville.

En soirée, les médias turcs ont annoncé que la Turquie avait tiré à l’artillerie sur des combattants kurdes dans le nord de la Syrie, après que ceux-ci ont selon eux gagné du terrain en violation d’un accord avec les Etats-Unis.

Mise en garde américaine
La coalition menée par les Etats-Unis a auparavant confirmé que « l’élément principal » des Forces démocratiques syriennes (FDS), dont fait partie l’YPG, avait entamé son repli vers la rive orientale de l’Euphrate. Les FDS préparent l’offensive contre Raqqa, capitale de fait de l’EI en Syrie, a ajouté la coalition.

Le vice-président américain Joe Biden avait assuré mercredi la Turquie que les Etats-Unis ne soutiendraient pas les miliciens kurdes s’ils ne se retiraient pas à l’est de l’Euphrate. Jeudi, Joe Biden a affirmé lors d’une visite en Suède que la Turquie se préparait à rester un long moment en Syrie « afin d’éliminer l’EI, aussi longtemps qu’il le faudra ».

Accord sur Daraya
Un accord est en outre intervenu pour l’évacuation dès vendredi de plus de 5000 insurgés et civils de Daraya, ville rebelle proche de Damas assiégée depuis 2012, ont indiqué un commandant rebelle et l’agence officielle syrienne Sana.

« L’étape suivante sera l’entrée de l’armée dans la localité », a indiqué à une source militaire. Fief rebelle très symbolique, Daraya avait été l’une des premières villes à se soulever contre le régime en 2012, et l’une des premières aussi à être assiégées.

Alep bombardée
Concernant Alep, l’envoyé spécial pour la Syrie Staffan de Mistura a laissé entendre que la trêve hebdomadaire de 48 heures réclamée par l’ONU pour laisser l’aide entrer dans la ville pourrait être instaurée rapidement, la Russie l’ayant approuvée.

Alep, où au moins onze enfants et quatre femmes ont été tués jeudi par des barils d’explosif lancés par des hélicoptères du régime sur un quartier rebelle, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Par ailleurs, huit civils dont deux enfants ont été tués par des bombes rebelles sur des quartiers gouvernementaux, selon la même source.

Romandie.com avec(ats / 25.08.2016 22h01)

Le président somalien dénonce l’intervention kényane dans son pays

octobre 24, 2011

Le président somalien Sharif Cheikh Ahmed a dénoncé lundi à Mogadiscio l’intervention militaire kényane engagée depuis une semaine dans son pays contre ses ennemis islamistes shebab, laissant entendre qu’elle avait été lancée sans son accord.

« Le gouvernement somalien et son peuple ne permettront pas à des troupes d’entrer sur leur territoire sans accord préalable », a déclaré le président somalien devant des journalistes.

« Le Kenya a donné son accord pour aider les forces somaliennes d’un point de vue logistique, mais nous ne permettrons jamais quoi que ce soit qui puisse nourrir les soupçons d’intervention (extérieure) », a poursuivi Sharif Cheikh Ahmed.

« Nous mettons en garde contre de tels mouvements parce que la collaboration que nous avons avec le Kenya consiste à aider l’armée nationale somalienne, afin que nos forces puissent remplir leur mission », a déclaré le chef d’Etat somalien, qui commentait pour la première fois publiquement l’intervention kényane.

Des soldats kényans sont entrés le 16 octobre dans le sud de la Somalie, avec un soutien aérien. Leur gouvernement a justifié cette intervention militaire sans précédent par une série d’enlèvements d’Européennes perpétrés récemment sur le sol kényan et attribués par Nairobi aux islamistes somaliens shebab, en lutte contre le gouvernement somalien de transition de Sharif Cheikh Ahmd. Les shebab ont démenti pour leur part toute implication dans ces rapts.

Les ministres de la Défense du Kenya et de la Somalie ont pourtant signé le 18 octobre à Mogadiscio un accord de coopération pour des opérations militaires et de sécurité, qui limitent les interventions kényanes à la région somalienne frontalière du Bas Juba, au sud du pays.

Le président somalien n’a pas fait référence à cet accord, au cours du point de presse tenu dans une caserne de Mogadiscio. « Il n’y a qu’une seule chose que nous savons à propos des forces kényanes, c’est leur offre de former l’armée nationale de Somalie », a affirmé Sharif Cheikh Ahmed.

Les soldats kényans, qui seraient environ 2. 000, ont pris position à une centaine de km environ à l’intérieur du territoire somalien, avec l’objectif de déloger les shebab de leurs bastions du sud du pays, et en particulier du port de Kismayo, d’où les insurgés tirent l’essentiel de leurs revenus.

Les shebab ont menacé en représailles de « frapper au coeur des intérêts » du Kenya. La police kényane soupçonne les islamistes somaliens d’être à l’origine d’une attaque à la grenade qui a fait 14 blessés dans une discothèque de Nairobi dans la nuit de dimanche à lundi, tout en reconnaissant qu’elle ne disposait ni d’indice ni de revendication pour étayer cette affirmation.

L’armée française a confirmé lundi avoir apporté, avec un avion de transport Transall, un soutien logistique « limité » au Kenya dans son opération contre les shebab dans le sud somalien.

L’état-major des armées à Paris a en revanche démenti « formellement » qu’un bâtiment de la marine française ait bombardé les côtes somaliennes pour appuyer l’offensive kenyane, après des déclarations en ce sens d’un porte-parole militaire kenyan.

Jeuneafrique.com