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RDC : pour vaincre le terrorisme, l’armée doit changer en profondeur

décembre 10, 2021
Des soldats des FARDC stationnés à Béni, le 14 décembre 2018. © Goran Tomasevic/REUTERS

Sans une véritable force armée neutre et perçue comme protectrice, il sera impossible de sécuriser le Nord, le Sud-Kivu et l’Ituri.

La région des Grands lacs est traversée par de féroces antagonismes ethniques. Les affrontements et opérations d’influence menées par le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda ont largement contribué à la situation actuelle. L’ensemble de ces conflits sont en effet alimentés non seulement par les différends fonciers, mais aussi par la volonté de maîtriser les abondantes ressources minières ou agricoles régionales. C’est dans ce contexte que le risque terroriste jihadiste semble s’affirmer, porté par les Forces démocratiques alliées (AFD), un groupe armé adoubé en 2018 par l’État islamique (EI).

Épouvantail et paravent

Nés dans les années 1990, les ADF n’ont eu recours aux méthodes terroristes qu’à partir de 2013, sans pour autant se réclamer du jihad international. Jusqu’en 2018, leurs liens avec les réseaux jihadistes internationaux étaient clairement sujets à caution pour les experts de la région. De fait, le ralliement à l’EI, opportuniste, n’implique pas automatiquement des liens préalables. Et il semble avéré que le groupe a pu servir pendant plusieurs années d’épouvantail aux milieux politiques de Kinshasa (notamment kabilistes). Ou bien de paravent commode à des exactions perpétrées par les Forces armées de la RDC (FARDC), selon Thierry Vircoulon, chercheur à l’Institut français des relations internationales (Ifri).

DE FACTO, LES ADF SONT AUJOURD’HUI DEVENU UN VECTEUR DE PROPAGATION DU JIHADISME

Mais la montée en épingle du caractère islamiste des ADF a tout de même entraîné une stigmatisation croissante des musulmans de RDC (un peu plus de 10 % de la population). Une donne qui a probablement renforcé les potentialités de recrutement et d’expansion du groupe et sa réputation internationale. De facto, le groupe est aujourd’hui devenu un vecteur de propagation du jihadisme. Même si le contexte général semble bien rester de l’ordre des antagonismes politico-ethniques.

Stratégie plus volontariste

Cette donne n’a pas échappé à l’actuel gouvernement congolais, qui semble vouloir se doter d’une stratégie plus volontariste que sous l’ère du président Kabila. Pour Kinshasa, alerter sur le péril jihadiste pourrait permettre de redonner parallèlement une impulsion à la pacification générale du « piège à conflits » des Grands lacs. En effet, malgré le record de violences qu’ils affichent, les ADF n’usent pas de méthodes de terreur différentes de celles des groupes armés « classiques » (trafics illégaux, massacres de civils, torture, esclavagisme, enlèvements, enfants-soldats, etc.).

L’intervention du président Tshisekedi, également président de l’Union africaine (UA), à l’occasion de la 76e session ordinaire de l’assemblée générale des Nations-Unies, le 21 septembre 2021, est, de ce point vue, révélatrice. Le chef de l’État congolais y défendait sa décision d’instaurer l’état de siège et rappelait le devoir de soutien mutuel des pays de l’ONU face au terrorisme, tout en insistant sur le fait que le jihadisme n’est qu’un acteur parmi d’autres des violences qui touchent le nord-est de la RDC depuis les deux guerres du Congo (1996-2004).

TSHISEKEDI A IMPLICITEMENT SOLLICITÉ LES ÉTATS-UNIS ET LE FRANCE, ET PLUS EXPLICITEMENT LE TCHAD

Outre l’appel du pied en faveur du maintien de la Monusco, les puissances implicitement sollicitées par ce discours semblaient bien être les États-Unis, mais aussi la France, en pointe dans le contre-terrorisme africain. Le Tchad était plus explicitement mentionné. Ce qui ne doit rien au hasard, tant la réputation militaire [mérité] du pays, en matière de contre-guérilla, est ancrée sur le continent. Étant donné la forte tension opérationnelle des armées tchadiennes dans tout le Sahel, il est peu probable d’imaginer une projection dans la région des Grands lacs. Cependant, l’appel au Tchad, très actif dans la diplomatie militaire africaine – et proche partenaire de la France –, indique clairement l’alignement et le type de coopération que la RDC souhaite privilégier aujourd’hui.

Plus récemment, la RDC a poursuivi la construction de son nouveau réseau d’alliances grâce à une aide militaire des Émirats arabes unis. Outre une trentaine de blindés, Abu Dhabi a notamment mis à sa disposition immédiate un milliard de dollars, au titre de l’aide au développement dans l’Est congolais. La stratégie du gouvernement semble payer.

Réformer les FARDC

Mais elle restera lettre morte sans une réforme en profondeur, organique et opérationnelle, des FARDC. L’enjeu est d’autant plus grand que cette réforme conditionnera l’aide internationale. Les récentes déclarations en ce sens de l’ambassadeur américain en RDC, Mike Hammer, étaient claires ; comme celles, en 2020, du ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian.

PEU FORMÉES ET MAL PAYÉES, LES FARDC SONT RÉDUITES À VIVRE SUR LE PAYS, EN S’ALIÉNANT LA POPULATION

Les FARDC souffrent de lacunes techniques et organiques importantes, malgré des réussites tactiques et opératives avérées. Peu formées et mal payées, elles sont régulièrement réduites à vivre sur le pays, en s’aliénant la population. De plus, des officiers et leurs unités se livrent régulièrement à des activités mafieuses, dont le trafic illégal de minerai. Ce qui contribue à entretenir les dynamiques conflictuelles locales, tout en décrédibilisant l’État. Le traitement des soldats est en cause (soldes insuffisantes, casernement sommaires, etc.), tout comme le manque de rotation régulière des unités.

Les effectifs sont majoritairement composés d’anciens groupes armés, intégrés à l’issue de processus DDR (Désarmement, démobilisation, réinsertion) bâclés. Une réalité d’ailleurs reconnue par Félix Tshisekedi : en juin dernier, il admettait ouvertement l’existence de « pratiques mafieuses » au sein des FARDC. Il en résulte un patchwork de milices peu disciplinées et peu opérationnelles qui nuisent à l’homogénéité générale. La nature ethnique (et mafieuse) de ces ex-milices, combinée au passif conflictuel régional, pourrait d’ailleurs être en partie à l’origine de certaines des exactions dont les FARDC sont accusées.

Depuis 2019, un nouveau processus DDR semble avoir été engagé. Ce qui constitue, en théorie, une nouvelle encourageante. Toutefois, son déploiement devra se faire avec une rigueur et un suivi solides, au risque de produire les mêmes vices. Ces réformes pourraient avoir un impact fort sur l’efficacité opérationnelle des FARDC et leur capacité à représenter le retour en force de l’État. Car ces dernières bénéficient tout de même d’une forme de légitimité auprès de populations lassées par les prédations des groupes armés, comme le montrait en 2019 une étude de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).

Cercle vertueux

Sur le plan de la professionnalisation, notamment celle des cadres, les efforts semblent être au rendez-vous, avec une implication croissante de la France, via l’institut Themiis. Une étape incontournable pour doter une armée d’une administration et d’une chaîne de commandement efficace dans la durée. La coopération avait été initiée sous le président Kabila, et se trouve maintenue avec succès par le président Tshisekedi. Cependant, ce dernier semble vouloir élargir le spectre des coopérations avec les États-Unis et la Belgique, au détriment de la Russie.

AUCUN PROGRÈS NE SERA POSSIBLE DANS LE NORD, LE SUD-KIVU ET L’ITURI SANS UNE FORCE ARMÉE PERÇUE COMME PROTECTRICE

Le renouvellement des cadres généraux apparait également incontournable dans un état-major marqué par la corruption, la politisation et des soupçons de crimes de guerre. Ce processus est en revanche plus lent, du fait de sa haute sensibilité.

En tout état de cause, la réforme des FARDC sera longue. Mais aucun progrès ne sera possible dans la sécurisation du Nord et du Sud-Kivu, ainsi que de l’Ituri, sans une force armée neutre et perçue comme protectrice. Les réformes entreprises pourraient cependant aboutir à de premiers résultats. Et dès lors favoriser la coopération internationale, ce qui serait susceptible d’enclencher un cercle vertueux sur le long terme. Dans le cas contraire, l’état de siège proclamé par le président Tshisekedi et les nouvelles tactiques récemment annoncées (systèmes d’alertes, etc.) ne resteront que de l’ordre de la stratégie déclaratoire.

Pierre D'Herbès

Avec Jeune Afrique par Pierre D’Herbès

Journaliste indépendant spécialiste des questions de défense

Mali: au moins 11 civils tués dans le nord-est, selon un élu et un groupe armé

juin 5, 2021

Au moins 11 membres d’une communauté touareg ont été tués jeudi 3 juin par des assaillants non identifiés près de Ménaka, dans le nord-est du Mali, ont indiqué samedi 5 juin une coalition de groupes armés pro-Bamako et un élu local.

«La Plateforme des Mouvements du 14 juin 2014 d’Alger a appris l’assassinat lâche de 11 civils de la communauté ibogholitane à Agharangabo (Ménaka) par des individus armés non identifiés», a indiqué dans un communiqué cette coalition bien implantée à Ménaka.

Ménaka et sa région, proches de la frontière avec le Niger, font partie de ces vastes zones qui échappent largement ou entièrement au contrôle d’un pouvoir central affaibli. Agharangabo est un campement à quelque 65 km au nord-ouest de Ménaka.

«Des exécutions sommaires de 11 civils»

Les violences qui ensanglantent ce pays du Sahel depuis 2012 sont multiformes : attaques djihadistes, ou crapuleuses et conflits intercommunautaires, auxquels s’ajoutent les rivalités entre groupes armés.

La Plateforme, qui diffuse une liste de 11 victimes supposées, indique que «ces paisibles civils ont été exécutés le 3 juin 2021 et leurs bétails emportés».

«Ce sont des exécutions sommaires de 11 civils par des hommes armés non identifiés. Ça s’est passé jeudi au cours de trois attaques contre les civils dans cette zone», a dit à l’AFP un élu de la région ayant requis l’anonymat pour des raisons de sécurité.

Par Le Figaro avec AFP

Au moins 110 civils tués dans une attaque jihadiste au Nigeria

novembre 29, 2020
Les funérailles des personnes tuées dans une attaque à Zaabarmar, au Nigeria, le 29 novembre 2020.

Au moins 110 civils ont été tués samedi par des membres présumés de Boko Haram dans un village du nord-est du Nigeria, selon un bilan des Nations unies, ce qui en fait une des attaque les plus meurtrières dans cette région, en proie à une sanglante insurrection jihadiste.

L’attaque s’est déroulée le jour des élections locales dans cet État, les premières organisées depuis le début de l’insurrection de Boko Haram en 2009. Depuis cette date, on dénombre plus de 36 000 tués et plus de deux millions de personnes ont dû fuir leur foyer.

« Le 28 novembre, en début d’après-midi, des hommes armés sont arrivés à moto et ont mené une attaque brutale sur des hommes et des femmes qui travaillaient dans des champs à Koshobe », a déclaré dimanche le coordinateur humanitaire de l’ONU au Nigeria, Edward Kallon.

« Au moins 110 civils ont été froidement tués, et de nombreux autres blessés dans cette attaque », a-t-il ajouté.

Le communiqué de l’ONU ne mentionne pas le groupe jihadiste Boko Haram, qui multiplie les attaques dans cette région depuis plus de dix ans et contrôle une partie du territoire.

L’attaque s’est produite dans une rizière située à moins de dix kilomètres de Maiduguri, la capitale de l’État du Borno, épicentre de l’insurrection islamiste. Le mois dernier, 22 agriculteurs avaient déjà été tués dans leurs champs, non loin de cette ville.

« Egorgés »

Samedi, le responsable d’un groupe d’autodéfense pro-gouvernemental avait fait état de 43 morts.

« Nous avons retrouvé 43 corps sans vie, tous ont été égorgés », avait déclaré Babakura Kolo. « C’est sans aucun doute l’oeuvre de Boko Haram qui opère dans la région et attaque fréquemment les agriculteurs ».

Les funérailles des personnes tuées dans une attaque à Zaabarmar, au Nigeria, le 29 novembre 2020.

Ces 43 premières victimes ont été enterrées dimanche dans le village voisin de Zabarmari, en présence du gouverneur de l’État du Borno, Babaganan Umara Zulum. Les recherches d’autres victimes dans ces eaux marécageuses et difficile d’accès se poursuivaient.

Le gouverneur avait affirmé dimanche que 70 agriculteurs avaient été tués, tout en prévenant que ce bilan pourrait s’alourdir dans les prochaines heures.

Figurent notamment parmi les victimes des dizaines d’ouvriers agricoles originaires de l’État de Sokoto, à environ 1 000 km à l’ouest, qui s’étaient rendus dans l’Etat de Borno pour trouver du travail dans les rizières.

Le président du Nigeria Muhammadu Buhari a « condamné » samedi soir « le meurtre de ces agriculteurs dévoués à leur travail par des terroristes « , dans un communiqué. « Le pays entier est blessé par ces assassinats insensés », a-t-il ajouté.

« Devoir de voter »

L’attaque est survenue le jour des élections des représentants et conseillers régionaux des 27 circonscriptions de l’État du Borno, un scrutin repoussé depuis 2008 pour des raisons de sécurité.

« C’est mon devoir de venir et de voter pour les représentants et les conseillers régionaux car ils sont les responsables de ma localité », avait témoigné samedi Bukar Amar, un déplacé du conflit qui a voté pour sa localité depuis le camp de Bakassi.

Depuis plusieurs mois, les autorités encouragent les personnes déplacées à retourner dans leur village, affirmant qu’il n’est plus possible financièrement de les prendre en charge, les déplacés – qui n’ont plus accès à leurs champs – dépendant presque entièrement de l’aide humanitaire pour survivre.

Un nombre important de déplacés ont ainsi regagné leurs villages, pourtant ravagés par les violences.

Par Jeune Afrique avec AFP

Le Qatar se dit victime d’une campagne l’accusant de soutien au « terrorisme »

mai 20, 2017

Une photo d’archives du Premier ministre du Qatar cheikh Abdullah ben Nasser ben Al-Thani, le 20 novembre 2016 à Doha / © AFP/Archives / HO

Le Qatar s’est dit samedi victime d’une campagne calomnieuse de certains médias qui l’ont accusé de « soutien » au terrorisme, des allégations qualifiées de « mensongères » par Doha.

Dans un communiqué publié par le service de communication du gouvernement, l’émirat du Golfe affirme avoir été délibérément ciblé avant la tournée du président américain Donald Trump dans la région, qui a débuté samedi.

« A la veille de la visite de M. Trump au Moyen-Orient, un plan orchestré par des organisations anti-Qatar dans diverses publications (…) a prétendu que le Qatar voyait avec sympathie, ou neutralité, les actions de groupes terroristes au Moyen-Orient « , déplore le communiqué.

« C’est absolument faux », rétorque-t-il, assurant que toute « allégation selon laquelle le Qatar soutient le terrorisme est un mensonge ».

Le communiqué ne cite aucun exemple d’articles ni d' »organisations anti-Qatar » auxquels ils fait référence mais assure que les responsables de cette campagne pourraient être démasqués.

Doha a longtemps fait l’objet d’accusations selon lesquelles il parraine le terrorisme.

L’émirat a été critiqué pour son soutien aux groupes rebelles qui se battent contre le président syrien Bachar al-Assad, et des Qataris ont été sanctionnés par le Trésor américain pour des activités de financement du terrorisme.

Le pays, qui accueillera la Coupe du monde de football 2022, est membre de la coalition internationale commandée par Washington qui combat le groupe jihadiste Etat islamique.

Romandie.com avec(©AFP / 20 mai 2017 17h54)                

Erdogan accuse l’Occident de soutenir le terrorisme et les putschistes

août 2, 2016

Istanbul – Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé mardi les Occidentaux de soutenir le terrorisme et les putschistes, dans l’attaque la plus virulente depuis la tentative de coup d’Etat du 15 juillet.

Malheureusement, l’Occident soutient le terrorisme et se range aux côtés des putschistes, a déclaré le chef de l’Etat dans un discours à Ankara, en réponse aux critiques des Etats-Unis et de pays européens sur l’ampleur des purges qui ont suivi le putsch avorté.

Ceux que nous imaginions être nos amis prennent le parti des putschistes et des terroristes, a-t-il répété lors d’un forum économique organisé à la présidence.

Ce coup d’Etat n’était pas seulement un événement planifié de l’intérieur. Les acteurs ont agi dans le pays selon un scénario qui avait été écrit depuis l’étranger, a affirmé le chef de l’Etat, qui accuse le prédicateur Fethullah Gülen, en exil aux Etats-Unis, d’être le cerveau du putsch. Ce dernier dément vigoureusement.

La Turquie réclame à Washington l’extradition du prédicateur.

Comment se fait-il, alors que nous sommes partenaires stratégiques, que je vous demande de livrer quelqu’un sur la base d’un document de sécurité nationale pour la Turquie et que vous continuiez à le cacher et à le protéger ?, a-t-il lancé à l’adresse des Etats-Unis.

Il a affirmé que Gülen tirait la majeure partie de ses revenus des Etats-Unis. Selon le président turc, le prédicateur gagnerait entre 200 et 300 millions de dollars (178 à 267 millions d’euros) uniquement grâce aux écoles gérées par des fondations qui lui sont liées, sans préciser si ce revenu était annuel.

Pour la première fois depuis le putsch, la Turquie a eu lundi ses premiers contacts de haut niveau avec les Etats-Unis, en recevant le chef d’état-major interarmées Joseph Dunford.

Les relations des deux partenaires clés au sein de l’Otan se sont aigries depuis la tentative de putsch.

Le chef de l’Etat turc s’est aussi insurgé contre la décision des autorités allemandes de lui interdire de s’adresser par un lien vidéo à ses partisans rassemblés dimanche à Cologne (ouest de l’Allemagne) pour soutenir la démocratie.

Il a reproché à Berlin d’avoir laissé récemment s’exprimer par vidéoconférence la rébellion kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), que combat l’armée turque depuis l’expiration d’un cessez-le-feu en juillet 2015.

Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et l’Union européenne.

Le président turc a également défendu les mesures prises par son pays après le coup d’Etat raté et notamment l’état d’urgence qui respecte les procédures européennes.

Regardez ce qu’a fait la France: trois plus trois plus six, elle a déclaré un an d’état d’urgence, a-t-il lancé.

Ces déclarations interviennent à la veille d’une visite à Ankara du secrétaire général du Conseil de l’Europe Thorbjørn Jagland.

Romandie.com avec(©AFP / 02 août 2016 15h23)

Turquie: deux journalistes britanniques inculpés de terrorisme

août 31, 2015

Diyarbakir (Turquie) – Un tribunal turc a décidé lundi de maintenir en détention deux journalistes britanniques travaillant pour Vice News arrêtés la semaine dernière, les inculpant d’activités terroristes, a constaté un correspondant de l’AFP.

Les deux journalistes et leur traducteur irakien ont été accusés par un tribunal de Diyarbakir, dans le sud-est en majorité kurde, de participer à des activités terroristes pour le compte du groupe Etat Islamique (EI).

Les trois hommes ont été emmenés jusqu’à une prison de Diyarbakir, dans l’attente de leur procès. Aucun détail sur leurs liens présumés avec l’EI n’a filtré.

Un quatrième suspect, le chauffeur du groupe, a été libéré.

Selon certaines informations, la police a arrêté les journalistes après avoir été informée de leur présence dans la région, secouée par des violences entre les forces de sécurité turques et les rebelles kurdes, et a confisqué les images qu’ils avaient prises. Les journalistes ont rejeté les accusations portées à leur encontre, en présence de leurs avocats.

Vice News, une chaîne d’information sur Internet dont le siège est aux Etats-Unis, a identifié les deux journalistes comme étant Jake Hanrahan et Philip Pendlebury.

La chaîne a précisé dans un communiqué que, selon certaines sources, ils avaient été arrêtés pour avoir filmé sans autorisation gouvernementale, mais qu’ils avaient ensuite été accusés de soutenir le soi-disant Etat Islamique.

Un porte-parole de Vice News a ajouté que les journalistes faisaient face à des accusations de terrorisme sans fondement.

Les journalistes s’étaient rendus dans le sud-est de la Turquie, région secouée par des violences depuis qu’Ankara a déclenché fin juillet une guerre contre le terrorisme visant le groupe EI, mais surtout la guérilla kurde turque du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).

Amnesty International a appelé à la libération immédiate des journalistes, qualifiant les accusations à leur encontre de scandaleuses et étranges.

C’est un nouvel exemple de la manière dont les autorités turques suppriment les informations qui les embarrassent, a estimé Andrew Gardner, chercheur spécialisé sur la Turquie à Amnesty International.

L’arrestation des journalistes survient dans un contexte de préoccupation croissante pour la liberté de la presse dans la Turquie du président Racep Tayyip Erdogan, où des journalistes sont notamment visés par des procédures judiciaires pour des accusations d’insulte envers le pouvoir.

Les autorités devraient protéger les journalistes qui font leur travail, au lieu de les bâillonner, a affirmé Nina Orgianova, du Comité pour la protection des journalistes.

Romandie.com avec(©AFP / 31 août 2015 20h08)

Tunisie : la réouverture du musée du Bardo reportée pour raisons de sécurité

mars 24, 2015

Un policier devant l'entrée du musée du Bardo à Tunis, le 20 mars 2015.
Un policier devant l’entrée du musée du Bardo à Tunis, le 20 mars 2015. © AFP/Fethi Belaid

Après avoir annoncé que le musée du Bardo allait rouvrir ses portes au public mardi, les autorités tunisiennes ont finalement décidé de le maintenir fermé pour raisons de sécurité.

« Pour des raisons de sécurité, on ne peut pas recevoir un grand nombre de visiteurs selon le ministère de l’Intérieur », a déclaré mardi 24 mars la chargé de communication du musée, Hanene Srarfi, confirmant, en revanche, la tenue d’une « cérémonie officielle » dans l’après-midi au musée.

« Nous n’avons pas de date » pour la réouverture au public. « Les ministères de l’Intérieur et de la Culture ont décidé que cet après-midi ce serait un évènement officiel pour les médias et les personnalités. (…) Pour le public c’est encore tôt », a-t-elle dit.

La cérémonie officielle maintenue doit donner lieu à un concert de l’Orchestre symphonique tunisien et un nouvel hommage aux victimes.

Évoquant dimanche cette réouverture, le conservateur du musée, Moncef Ben Moussa, avait parlé d’un acte « symbolique ». « C’est un défi mais aussi un message (…). Nous voulons dire qu’ils (les assaillants) n’ont pas atteint leur objectif », avait-il dit.

Divers rassemblements sont en outre programmés, notamment à l’occasion du démarrage du Forum social mondial (FSM), grande messe altermondialiste à laquelle participent plusieurs milliers d’étrangers jusqu’à samedi dans la capitale tunisienne.

Jeuneafrique.com avec AFP

Le président Obiang affirme que la Guinée Equatoriale est visée par des menaces terroristes

mars 20, 2015

Malabo (Guinée équatoriale) – Le président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema, a affirmé que son pays était visé par des menaces terroristes lors d’une intervention à la télévision nationale au moment où un impressionnant dispositif de sécurité a été déployé dans la capitale Malabo.

L’Afrique centrale fait face à un phénomène qu’elle n’avait jamais connu, le phénomène du terrorisme, a-t-il dit jeudi soir, faisant allusion au groupe islamiste nigérian Boko Haram, qui a multiplié attaques et enlèvements dans le nord du Cameroun et dans une moindre mesure au Tchad et au Niger ces derniers mois.

Le terrorisme est déjà arrivé au Cameroun, et du Cameroun à la Guinée équatoriale, il y a quelques kilomètres seulement, a-t-il ajouté.

Le nord-est du Cameroun, la région visée par les raids de Boko Haram, est cependant située à un millier de kilomètres de Malabo, dans le sud-ouest de la Guinée équatoriale.

Jeudi, le chef de l’Etat a rendu visite aux soldats du centre d’instruction des forces armées et de sécurité de Mosala, près de la capitale, lors de manoeuvres militaires. Sur les images télévisées, on voit une simulation d’affrontements entre des soldats équato-guinéens et un groupe d’insurgés.

Je suis venu vous encourager à poursuivre les exercices militaires ou manoeuvres, car il y a certains groupes terroristes qui déstabilisent les Etats (d’Afrique), les informations que nous recevons sont graves, a déclaré le président Obiang sans citer nommément Boko Haram.

Il a affirmé disposer d’informations suffisantes pour craindre une attaque sur le sol équato-guinéen.

Soyez préparés pour être en mesure de les repousser, il faut les repousser, nous allons multiplier les exercices pour nous défendre par tous les moyens, a-t-il dit sans préciser la nature de ses informations sur la menace présumée.

Si les assaillants viennent par mer puisque nous sommes entourés de la mer (Malabo est située sur une île), la marine, l’aviation et l’armée de terre doivent pouvoir répondre, a expliqué Teodoro Obiang Nguema.

Depuis quelques jours, un impressionnant dispositif sécuritaire a été déployé à Malabo. Sur les grandes artères et principaux de la ville, patrouilles militaires et contrôles policiers se sont multipliés.

Petit pays pétrolier du golfe de Guinée dirigé d’une main de fer par le président Obiang depuis 1979, la Guinée Equatoriale a déjà eu a faire face à des actes de piraterie maritime dans ses eaux territoriales, mais jamais aux islamistes de Boko Haram.

Romandie.com avec(©AFP / 20 mars 2015 13h11)

Dieudonné visé par une enquête pour apologie du terrorisme

janvier 12, 2015

Le parquet de Paris a ouvert lundi une enquête pour apologie du terrorisme contre Dieudonné, a-t-on appris de source judiciaire. Le polémiste a écrit dimanche sur Facebook se sentir « Charlie Coulibaly », en référence à Amedy Coulibaly, qui a tué une policière à Montrouge et quatre personnes dans une épicerie casher de Paris.

L’apologie d’actes de terrorisme est passible de sept ans de prison et de 100’000 euros (près de 123’000 francs) d’amende. L’avocat de Dieudonné n’était pas disponible dans l’immédiat.

« Après cette marche historique, que dis-je… Légendaire! (…) je rentre enfin chez moi », a écrit le polémiste dimanche soir sur Facebook. « Sachez que ce soir, en ce qui me concerne, je me sens Charlie Coulibaly », a-t-il ajouté dans cette publication retirée du site internet.

Dix mille militaires
Dimanche après-midi, Dieudonné avait indiqué sur Twitter défiler « aux côtés des défenseurs de la liberté d’expression ». « Pensées pour tous ceux qui n’ont jamais eu peur de mourir de rire », avait-il ajouté.

La France renforçait lundi son dispositif de sécurité pour parer à de nouvelles attaques terroristes, en commençant par les écoles et lieux de culte juifs. Dix mille militaires seront déployés dès mardi soir, a annoncé le gouvernement, alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devait se rendre à l’endroit où a eu lieu la prise d’otages.

« La traque se poursuit »
Le Premier ministre Manuel Valls a également annoncé, avant de participer à cette réunion à l’Elysée sur la sécurité en France, que « la traque se poursuit » pour retrouver d’éventuels complices des trois djihadistes. Il a refusé de livrer davantage de détails.

Hayat Boumeddiene, la compagne et complice présumée d’Amedy Coulibaly, l’un des djihadistes impliqués, a franchi la frontière turque pour se rendre en Syrie, a confirmé le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, cité lundi par l’agence anatolienne de presse.

Romandie.com

Etats-Unis: Une femme intègre pour la première fois la liste des 25 terroristes les plus recherchés par le FBI

mai 5, 2013
Photo non datée de Joanne Chesimard, une Américaine figurant sur la liste des 25 terroristes les plus recherchés par le FBI AP / SIPA
  • 20minutes.fr – Photo non datée de Joanne Chesimard, une Américaine figurant sur la liste des 25 terroristes les plus recherchés par le FBI AP / SIPA

TERRORISME – Joanne Chesimard est accusée d’avoir tué un policier il y a plus de quarante ans…

Il y a une première à tout. Joanne Chesimard, accusée d’avoir tué un policier il y a plus de 40 ans et soupçonnée de s’être réfugiée à Cuba, est devenue jeudi la première femme à figurer dans la liste des 25 «terroristes les plus recherchés» du FBI, a annoncé l’agence fédérale américaine. 

Joanne Chesimard, connue sous le nom d’Assata Shakur, appartenait à l’Armée de libération des noirs, une organisation américaine d’extrême gauche qui s’est engagée dans les années 70 dans la lutte armée pour la cause des noirs.

Marraine du rappeur Tupac Shakur

Marraine du rappeur Tupac Shakur, tué par balle en 1996 à Las Vegas, elle est accusée d’avoir tué un policier dans le New Jersey (nord-est des Etats-Unis), lors d’une fusillade le 2 mai 1973, avec deux complices. Après avoir fui, Joanne Chesimard est arrêtée et accusée en 1977 d’assassinat. Condamnée à la perpétuité, elle parvient à s’enfuir de nouveau de prison deux années après.

La militante a été repérée à Cuba en 1984, où elle serait toujours, affirme le FBI. Joanne Chesimard «est la seconde ressortissante américaine à être intégrée à cette liste» des 25 personnes les plus recherchées par le FBI, qui promet une récompense d’un million de dollars (environ 762.000 euros) pour leur localisation. Le New Jersey promet lui aussi un million de dollars de récompense.

Par 20minutes.fr