Après avoir passé trente ans à filmer le pays, le réalisateur belge sort son nouveau – et il l’assure, dernier – documentaire. Une chronique saisissante sur un quart de siècle de conflits dans l’est de la RDC.
Quel sentiment a pu étreindre Thierry Michel lorsque les lumières de la salle de spectacle du Palais des peuples de Kinshasa se sont éteintes pour laisser les premières images de son film s’afficher sur l’écran géant ? Après des années à avoir été persona non grata en République démocratique du Congo, le plus connu des documentaristes belges dans le pays y faisait son retour avec les honneurs. Là où habituellement se réunissent députés et sénateurs, son dernier film, L’Empire du silence, était projeté en avant-première fin novembre, avant sa sortie officielle, le 16 mars.
« Revenir à Kinshasa, c’était un grand moment », lâche sobrement le réalisateur. L’homme n’est visiblement pas du genre à s’épancher. Ce soir-là, dans l’immense salle à la décoration surannée, il s’agite, virevolte. Seule sa suractivité trahit son stress : la salle est peu remplie et les expatriés sont au moins aussi nombreux que les Congolais. Une défaite ? Thierry Michel suggère des explications : le lieu est trop officiel, la communication a été mal orchestrée, et le lendemain, jurera-t-il plus tard, la salle était au contraire « pleine à craquer » – nous n’avons pas pu vérifier.
Morts, exécutions et cadavres par dizaine
Et qu’importe finalement, car ce n’est pas à ce public-là que L’Empire du silence semble destiné. Plus qu’un documentaire, ce film d’1h50 se veut un plaidoyer à l’attention des dirigeants mondiaux. Et le support d’une vaste campagne militante intitulée « Justice For Congo », initiée avec Denis Mukwege, – un médecin de Bukavu qui avait été l’objet de L’Homme qui répare les femmes : La Colère d’Hippocrate, un des précédents documentaires du réalisateur. Une campagne qui a pour but de pousser à l’instauration de tribunaux pénaux internationaux pour juger les crimes commis ces dernières 25 années dans l’Est de la République démocratique du Congo, à la manière de ceux mis sur pied pour le Rwanda ou l’ex-Yougoslavie.
C’est cette histoire que le long-métrage nous raconte. Celle d’un quart de siècle de guerres largement oubliées, celle de crimes de masses, de massacres atroces. Avec des images toutes tournées durant ses innombrables voyages en RDC, le réalisateur montre la fuite de centaines de milliers de Rwandais hutus depuis les camps de réfugiés, à travers les forêts congolaises, lors de l’offensive des troupes rebelles de Laurent-Désiré Kabila, en 1996. Il raconte aussi la tuerie de Tingi Tingi, en 1997, ou celle de Mbandaka, la même année.
On y voit les victimes et parfois les héros anonymes, à l’instar de cet ancien responsable de la Croix-rouge qui a refusé de se taire face aux exactions. Certains témoignages sont saisissants ; les images, souvent à la limite du supportable. Thierry Michel ne nous épargne rien de la saleté de la guerre. Il filme les morts, les exécutions, les cadavres par dizaines.
Polémique
Ce documentaire choc risque de faire autant de bruit que de susciter de polémiques. Car dans ce plaidoyer, le réalisateur s’appuie notamment sur le très controversé rapport Mapping. Établi par des experts mandatés par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme pour recenser les crimes commis entre 1993 et 2003 en RDC, il a servi de supports aux tenants de la thèse du « double génocide ».
LE CONGO N’A JAMAIS FAIT ŒUVRE DE JUSTICE ET DE MÉMOIRE
Ce rapport a aussi établi une liste des responsables des crimes de guerre, qui n’a jamais été rendue publique. Un secret que Thierry Michel veut voir lever. « Le Congo n’a jamais fait œuvre de justice et de mémoire », explique-t-il.
Lui désigne ceux qu’il considère comme les coupables : ils sont Congolais mais aussi Rwandais et Ougandais. Leurs noms ? James Kaberebe, ancien chef d’état-major de la RDC sous Kabila avant de devenir celui du Rwanda, ou encore les généraux Gabriel Amisi Kumba et Éric Ruhorimbere – mais aucun de ces hommes n’est interrogé sur ces accusations dans le documentaire.
Cela apporterait-il de la paix à Thierry Michel ? Peut-être est-ce aussi l’objet de ce long-métrage, qui apparaît comme le testament d’un homme qui a passé trente ans de sa vie à voyager en RDC. De Mobutu, roi du Zaïre, à ses démêlés avec le régime de Kabila qui interdira son film sur le premier procès de l’assassinat du militant des droits de l’homme Floribert Chebeya, Thierry Michel a documenté l’histoire récente de cette région d’Afrique décrite tant de fois, depuis Joseph Conrad, comme le « cœur des ténèbres ».
Plus de cent fois, dit-il, il s’est rendu en RDC. Il en a tiré treize documentaires. « Je suis à la fin d’un cycle. Je suis fatigué du combat, je n’en n’ai plus la force », témoigne-t-il. Récemment, cet homme d’image de 69 ans a perdu la vue d’un œil. L’autre est abimé. Il l’assure : L’Empire du silence est son dernier film.
« Aucun Boudou ne figure dans le trust de Johnny Hallyday »
Laeticia Hallyday
L’avocat de Laeticia Hallyday s’est longuement confié dans les colonnes de Paris Match ce jeudi 22 mars. Maître Amir-Aslani y évoque le trust dont la veuve du rockeur est l’unique bénéficiaire et précise qu’elle ne pourra pas dépenser de manière excessive toute la fortune laissée par le chanteur.
L’avocat de Laeticia Hallyday a dernièrement souhaité mettre les points sur les « i » dans une interview accordée à nos confrères de Paris Match dans son numéro du 22 mars. Maître Ardavan Amir-Aslani a pris la défense de sa cliente et a ainsi levé le voile sur l’exact contenu du trust dont Laeticia a été désignée comme unique bénéficiaire.
Selon ses propos, « aucun Boudou ne figure dans le trust de Johnny Hallyday ». L’avocat de Laeticia Hallyday a précisé par la suite : »Dès lors que le trust est constitué, il n’y a plus besoin d’exécuteur testamentaire ». Grégory Boudou, le frère de Laeticia qui avait été désigné dans le testament laissé par le rockeur aurait même été remplacé selon l’avocat : en effet, « un conseil professionnel américain, qui a longtemps travaillé aux côtés de Johnny » jouerait désormais le rôle « de protecteur » du trust.
Plusieurs fois évoquée sur les plateaux de télévision, la possibilité qu’aurait Laeticia a dilapider la fortune de son défunt mari est aujourd’hui à exclure. Impossible pour la veuve de Johnny Hallyday de dépenser tout l’argent du rockeur dans des achats inconsidérés. C’est le « trustee », en l’occurrence la banque et non Laeticia Hallyday, qui a le droit d’acheter ou de vendre selon les révélations de Maître Ardavan Amir-Aslani à nos confrères de Paris Match.
Laura Smet et David Hallyday souhaitent contester le testament de leur père Johnny devant la justice et réclameront le 15 mars prochain un droit de regard sur l’album posthume laissé par leur père. Un procès qui s’annonce sous tension. Laeticia, bloquée aux Etats-Unis ne pourra pas s’y rendre.
Le 15 mars prochain promet d’être une date importante dans la guerre de succession qui oppose les différents membres du clan Hallyday. Laura Smet et David Hallyday ont décidé de contester le testament de leur père Johnny. Au tribunal de grande instance de Nanterre, les deux aînés devraient réclamer un droit de regard sur l’album posthume laissé par leur père. Ils pourraient également demander le gel des biens de Johnny Hallyday, dans l’attente du règlement du litige sur son héritage.
Des Etats-Unis, la dernière épouse du rockeur fourbit ses armes. Laeticia Hallyday, aidée par son avocat prépare sa riposte et souhaite montrer à tout prix que Johnny Hallyday n’a pas été manipulé. Pour le prouver, maître Ardavan Amir-Aslani devrait présenter une pièce maîtresse lors de l’audience : « un enregistrement audio du rockeur, dictant pendant trois heures ses dernières volontés à son notaire », d’après une information révélée par le magazine Public.
Reste que Laeticia Hallyday ne pourra pas prendre part à la première audience. En effet, la dernière épouse du rockeur est bloquée à Los Angeles.« Laeticia a dû rentrer obligatoirement aux Etats-Unis le 15 janvier » a rappelé Olivier Royant, le directeur de la rédaction de Paris Match sur le plateau de C l’hebdo le 18 février dernier avant d’ajouter « Et si on calcule un peu, si on regarde la loi américaine, elle ne pourra pas quitter les États-Unis avant le 15 juin. Ce qui signifie que c’est une bataille à distance ». Pour être en règle avec les services d’immigration américains, Laeticia suivra donc le procès … depuis les Etats-Unis.
Jeudi 15 mars, David Hallyday et Laura Smet contesteront le testament laissé par leur père Johnny devant le tribunal de grande instance de Nanterre. En attendant, chacun des deux camps préparent sa contre-attaque. Celle de Laeticia Hallyday s’annonce surprenante.
L’avocat de Laeticia Hallyday « compte produire l’enregistrement audio du rockeur, dictant pendant trois heures ses dernières volontés à son notaire, histoire de prouver que Johnny était bien sain d’esprit au moment de la rédaction de son testament« peut-on lire dans les colonnes de Public en kiosques ce vendredi 9 mars. »Un rendez-vous qui s’est déroulé devant deux témoins » précise le magazine. De plus ce rendez-vous se serait déroulé « sans Laeticia ».
Une défense du clan Laeticia Hallyday qui promet de faire des étincelles. Tout sera mis en œuvre pour prouver que le rockeur n’a pas été manipulé. Attaquée de toutes parts, qualifiée de « veuve noire » ou encore de « manipulatrice », la veuve du chanteur prouve ainsi qu’elle ne compte pas se laisser faire. Le procès risque de prendre des mois voire des années. Le clan Hallyday n’a pas fini de se déchirer.
Il a pourtant été nommé « exécuteur testamentaire »
Laeticia Hallyday, Johnny Hallyday et Grégory Boudou
Nommé « exécuteur testamentaire », le frère cadet de Laeticia Hallyday est cité sur le testament de la star décédée d’un cancer à l’âge de 74 ans. Mais Johnny Hallyday ne semblait pas apprécier le personnage…
Alors que les deux aînés du clan, Laura Smet et David Hallyday ont été totalement mis à l’écart et rayés du testament de leur père, décédé le 5 décembre dernier, plusieurs membres de la famille Boudou (celle de Laeticia Hallyday) sont cités sur le document officiel signé sous l’égide de la loi californienne. C’est le cas de Grégory Boudou, le frère cadet de la dernière épouse de la star. Très discret, il est désormais l’un des acteurs majeurs de cette bataille judiciaire.
Alors que la tempête familiale entre les deux clans continue de faire rage, le portrait de cet homme d’affaires se dessine. Le gérant de la boîte de nuit l’Amnesia au Cap-d’Agde et l’époux de Maryline, l’ancienne nounou de Jade et Joy, ne semblait pas être très apprécié : « Toute la famille Boudou est citée sur le testament, jusqu’au frère que Johnny ne supportait pas, tandis que David et Laura, artistes eux-mêmes, se voient refuser ne serait-ce que le droit d’écouter le projet d’album posthume de leur père », a ainsi commenté Nathalie Baye dans un communiqué envoyé à la rédaction du journal Le Figaro.
Ce mercredi 7 mars, le Parisien a également donné plus de détails au sujet de la personnalité de celui qui a été nommé « exécuteur testamentaire » : « Je ne sais pas si Johnny le détestait, en tout cas, ils n’étaient pas plus proches que ça. Grégory est du genre renfermé et fuyant, pas trop la tasse de thé de Johnny », a confié un ami de la famille au journal.
Pour ne pas subir l’agressivité d’une opinion française chauffée à blanc par l’affaire de l’héritage de Johnny Hallyday, Laeticia Hallyday aurait décidé de prendre du champ avec son pays. En juin prochain, elle devrait donc retrouver sa chère île de Saint-Barthélémy.
Passée soudainement du statut de « veuve-courage » à celui de « veuve-indigne », Laeticia Hallyday souffrirait énormément de la violence des critiques qu’elle subit quotidiennement. Elle aurait donc pris la décision, forte, de quitter l’Hexagone pour un bon moment.
Jusqu’au 15 juin prochain, Laeticia ne peut pas quitter le territoire américain sans perdre son statut de résidente. En revanche, ensuite, elle est tout à fait libre d’aller où elle veut. Pourtant, selon Closer – quand ses filles, Jade et Joy, auront terminé leur année scolaire dans le lycée français de Los Angeles où elle sont inscrites – elle ne s’envolera pas pour la France mais pour Saint-Barthélémy.
Dernièrement, la veuve de Johnny Hallyday a bien pris des vacances mais sans partir des Etats-Unis. Avec ses enfants, elle a passé quelques jours à New York auprès de sa grande amie Hélène Darroze. Mais le vrai choix du coeur pour l’Héraultaise consiste à partir pour Saint-Barthélémy. C’est sur cette île paradisiaque, dans sa maison fraîchement rénovée après l’ouragan Irma, qu’elle se ressource réellement comme en témoignent les nombreuses images que Laeticia poste sur les réseaux sociaux.
Sans compter que, loin des mesquineries parisiennes, elle et ses filles pourront, quand elles le veulent, rendre visite à la tombe de Johnny qui repose au cimetière de Lorient. Un réconfort quotidien inestimable avant, certainement, de revenir en France dans quelques mois.
Washington – La sœur de Prince affirme que le chanteur n’avait laissé aucun testament avant son décès soudain, réclamant dans un document transmis mardi à la justice américaine la désignation d’un administrateur pour sa fortune, estimée à plusieurs centaines de millions de dollars.
Je n’ai pas connaissance d’un testament et je n’ai aucune raison de croire que le défunt a laissé des documents détaillant ses dernières volontés, a déclaré Tyka Nelson dans un document adressé à un tribunal du Minnesota. C’est dans cet Etat du nord des Etats-Unis que la star de la pop vivait et a été retrouvée morte le 21 avril à 57 ans, une semaine après avoir été hospitalisée d’urgence pour une grippe, selon son entourage.
L’étendue de la fortune de Prince est difficile à évaluer. Sa sœur souligne qu’il disposait de biens considérables qui nécessitent d’être placés immédiatement sous la tutelle d’un administrateur mais elle admet que leur valeur reste inconnue.
Tyka Nelson est la seule sœur encore en vie de Prince Rogers Nelson. Mais l’artiste compte également cinq demi-frères et demi-sœurs qui sont tous désignés comme héritiers dans le document dont l’AFP a obtenu copie. Des recherches ont été lancées pour déterminer s’il existe d’autres héritiers, selon la sœur de Prince.
Affirmant que le musicien n’avait aucun conjoint, enfant ou parent, elle réclame à la justice la désignation d’un mandataire pour répartir sa fortune. Elle cite la société de gestion d’actifs Bremer Trust, puisque Prince, dit-elle, avait fait appel aux services de sa maison mère, la banque Bremer, durant plusieurs années.
L’artiste avait connu deux divorces et a été père d’un enfant décédé quelques jours après sa naissance en 1996, victime du syndrome de Pfeiffer, une maladie rare.
Les causes du décès de Prince, après quatre décennies d’une riche carrière, restent mystérieuses. Les résultats toxicologiques de l’autopsie pourraient prendre des semaines.
Compositeur insatiable, connu pour son intense créativité, Prince disait conserver de nombreuses chansons inédites dans ses studios de Paisley Park, un gigantesque complexe installé près de Minneapolis, sa ville natale.
Un site spécialisé dans les finances des célébrités, Celebrity Net Worth, situe sa fortune à quelque 300 millions de dollars mais les estimations varient grandement. Le magazine Forbes l’avait placé en 2005 dans sa liste des 100 célébrités les plus puissantes, avançant que le musicien avait gagné 49,7 millions de dollars l’année précédente grâce notamment aux 1,4 million d’entrées vendues pour sa tournée Musicology. C’est la seule fois qu’il a figuré dans cette liste, établie depuis 1999.
C’est dans les années 1980 qu’il avait rencontré son plus grand succès commercial, notamment avec son album Purple Rain reconnu depuis comme l’un des plus grands albums pop de tous les temps. Après son décès, Prince a été propulsé au sommet des classements de ventes de disques aux Etats-Unis, avec trois de ses albums faisant leur entrée dans le top 10.
L’un des kamikazes des attentats du 22 mars à Bruxelles a laissé un testament audio. L’enregistrement révèle un homme acculé, vraisemblablement à la suite de la capture de Salah Abdeslam.
Le testament d’un des frères El Bakraoui donne un aperçu de l’état d’esprit des assaillants entre la capture de Salah Abdeslam et les attentats de Bruxelles. (INTERPOL.)
Un précieux enregistrement a été découvert sur un ordinateur abandonné dans une poubelle de la rue Max Roos à Schaerbeek, commune de Bruxelles (Belgique) où la police a mené des perquisitions mardi.