L’enfant a échappé au contrôle des adultes et « a eu accès à un pistolet semi-automatique chargé », dans la banlieue de Houston, au Texas.
Drame aux États-Unis. Une fillette de 3 ans a accidentellement tué dimanche au Texas, avec un pistolet semi-automatique, sa sœur âgée d’un an de plus, a indiqué la police américaine, dernier exemple en date des conséquences tragiques de la dissémination des armes à feu aux États-Unis.
L’enfant de 3 ans a échappé au contrôle des adultes et « a eu accès à un pistolet semi-automatique, chargé. Les membres de la famille ont entendu un coup de feu. Ils se sont précipités dans la pièce et ont trouvé la fillette de 4 ans, sur le sol, inerte », a indiqué à la presse le shérif du comté de Harris, dans la banlieue de Houston, Ed Gonzalez.
Le décès de la jeune victime a été constaté sur place.
Plus d’armes que d’habitants
« Il semble s’agir d’une nouvelle histoire tragique où un enfant a eu accès à une arme à feu et a touché quelqu’un d’autre », a ajouté le chef policier. Les États-Unis comptent davantage d’armes individuelles que d’habitants, soit environ 400 millions : un adulte sur trois possède au moins une arme et près d’un adulte sur deux vit dans un foyer où se trouve une arme.
Plus de 44 000 décès par arme à feu ont été enregistrés aux États-Unis l’an dernier, dont la moitié par suicide et l’autre moitié concernant des meurtres, des accidents ou des cas d’autodéfense, selon le site Gun Violence Archive. Et le Texas, immense État de 30 millions d’habitants, est aussi l’un de ceux où il est le plus facile de se procurer une arme.
Le port d’armes y est autorisé sans restriction, au nom du deuxième amendement de la Constitution américaine.
Melissa Highsmith a retrouvé sa famille biologique, plus d’un demi-siècle après avoir été kidnappée par sa baby-sitter au Texas, rapporte CBS.
C’est un miracle que la famille Highsmith n’attendait plus. En 1971, Alta et Jeffrie, un couple d’Américains vivant à Fort Worth (Texas), perdent la trace de leur fille Melissa. Elle n’avait que 22 mois quand elle a été kidnappée par sa baby-sitter. Plus d’un demi-siècle plus tard (51 ans exactement), ils l’ont retrouvée grâce à un test ADN et… Facebook. Selon CBS, qui relate cette belle histoire, le Centre national des enfants disparus (NCMEC) a eu un signalement laissant entendre que Melissa se trouvait à Charleston, en Caroline du Sud. Après vérification, ce n’était pas elle. Mais, à la suite de cela, les Highsmith ont repris espoir et le miracle a eu lieu.
Un test ADN de 23andMe, une société qui propose des séquençages ADN permettant de retrouver des proches, découvrir ses origines ethniques ou connaître les antécédents médicaux génétiques, a relié les enfants de Melissa à ceux de la famille Highsmith. Jeffrie, le père, grâce à ses deux autres enfants, Jeff et Victoria, a ensuite pu entrer en contact avec elle sur Facebook.
Un miracle pour Thanksgiving
Melissa, qui a vécu pendant cinquante et un ans sous le nom de Melanie Walden, a confié à CBS qu’elle a d’abord cru qu’il « s’agissait d’une arnaque ». Puis elle a interrogé la femme qui l’a élevée et a tout découvert. « Elle m’a confirmé que j’étais bien bébé Melissa. » Un test ADN plus poussé a ensuite établi officiellement qu’Alta et Jeffrie étaient bien les parents biologiques de Melissa. La vérité a éclaté à Thanksgiving.
Melissa a d’abord rencontré son frère Jeff, avant de retrouver ses parents, et sa petite sœur, Victoria, qu’elle n’avait donc jamais connue. « Je suis reconnaissante qu’elle soit avec nous. Bon retour dans la famille Sissy. Bienvenue dans la famille », lui a déclamé Victoria devant les caméras de CBS.
Tous les membres de la famille, enfants de Melissa compris, vont maintenant pouvoir passer les fêtes ensemble. À noter qu’aucune information n’a fuité sur la ravisseuse qui s’est fait passer pour la mère de Melissa toutes ces années.
Des dizaines de migrants attendent devant un foyer du centre de San Antonio, au Texas. La plupart sont des jeunes hommes, mais quelques femmes, parfois accompagnées d’enfants, sont présentes dans la file. Ils ont passé des heures à chercher un abri contre la pluie, et au crépuscule, continuent d’espérer un repas et un toit pour la nuit.
Avant d’arriver, ils ont dû affronter un voyage dangereux, voire mortel. Lundi, un camion surchauffé et surchargé a été retrouvé dans cette ville texane: parmi ses passagers, 53 personnes sont décédées, l’un des pires drames de l’immigration aux Etats-Unis.
Des milliers de personnes passent chaque année par San Antonio après avoir franchi la frontière avec le Mexique, à quelque 240 km de là. Une première étape avant de rallier d’autres métropoles américaines à la recherche d’un avenir meilleur.
Edwin Sanchez est parmi les premiers de la file. Il a quitté son Venezuela natal le 12 mai, est arrivé il y a 5 jours à San Antonio et espère se rendre rapidement à New York, où une connaissance lui a promis un emploi.
« On attend un peu d’aide. Avec un ou deux jours de travail, je pourrai payer le billet », dit-il.
Cet homme de 42 ans est entré aux Etats-Unis par un poste-frontière en dépit du « Title 42 », une mesure héritée de l’ère Trump qui permet d’expulser tout migrant dépourvu d’un visa, même les demandeurs d’asile, au prétexte de la pandémie de Covid-19.
La mise en oeuvre de cette mesure est inégale: elle concerne peu les Vénézuéliens et Cubains, davantage les Mexicains et les migrants issus d’Amérique centrale.
Quelle que soit la façon dont ils traversent la frontière, s’ils arrivent du nord-est du Mexique, il est probable qu’ils passent par San Antonio, une ville de près de 1,5 million d’habitants.
« Parfait lieu de passage »
On y trouve un aéroport, une gare routière et de nombreuses correspondances pour le reste du pays, explique Roger Enriquez, professeur de criminologie à l’Université du Texas de San Antonio.
« Elle est au croisement de grosses autoroutes: la I-10, qui relie la Californie à la Floride, et la I-35, qui va de Laredo, à la frontière sud, jusqu’au Minnesota, dans le nord. C’est un parfait lieu de passage. »
Cet emplacement attire malheureusement aussi les passeurs, qui profitent du fait que 63 % des habitants soient hispaniques pour passer inaperçus, signale le professeur.
Face à l’arrivée quotidienne de migrants sans ressources, plusieurs associations se mobilisent pour les aider. Corazón Ministries, qui gère le foyer dans le centre-ville, en fait partie.
Ce refuge est ouvert chaque jour entre 19H00 et 08H00 le lendemain, et offre aux migrants un dîner et un lit, indique sa directrice, Monica Sosa.
Près d’elle, peu avant l’ouverture, quelques bénévoles installent des lits de camp frappés du logo de la Croix-Rouge américaine.
Le lieu, censé recevoir environ 150 personnes, en accueille systématiquement davantage, parfois jusqu’à 400, et beaucoup finissent par dormir à même le sol ou dans un parc non loin.
« Les ressources sont très limitées, on a besoin de plus d’aide », assure Monica Sosa.
L’association, financée par des subventions, aide quelques migrants à payer leurs billets de transports, mais voudrait pouvoir faire davantage.
Le lucratif commerce des passeurs
Austin Hernandez, Hondurien de 20 ans, est arrivé il y a quatre jours et n’a toujours pas pu dormir au foyer.
Dans la file d’attente, il se désole du manque d’aide, mais ne désespère pas d’atteindre sa destination, Austin, à seulement 130 km.
« Le chemin a été très difficile. J’ai été agressé, j’ai mendié de la nourriture dans la rue, sans succès. Il faisait froid, il pleuvait, j’ai dormi dehors. »
« Tout ça m’a coûté cher et je n’ai aucun soutien pour me rendre là où je vais », a ajouté le jeune homme, entré aux Etats-Unis en traversant le Rio Grande pour échapper aux patrouilles.
S’il n’a pas eu recours à des passeurs, le désespoir et le renforcement des contrôles à la frontière poussent certains migrants à mettre leur vie entre les mains de ces personnes.
La découverte des 53 personnes mortes lundi est un tragique rappel des risques de ce voyage si lucratif pour les cartels.
« On estime que les passeurs engrangent entre 8.000 et 10.000 dollars par personne, et ils peuvent mettre jusqu’à 100 personnes dans un camion, soit un million de profit », explique le professeur Enriquez.
« Je suis surpris qu’il n’y ait pas plus de tragédies, étant donné le danger et les risques que ces gens prennent », a-t-il conclu.
Trois personnes sont détenues par les autorités relativement à cette tragédie.
La police a établi une scène de crime après la découverte de plusieurs corps inanimés dans une semi-remorque à San Antonio, au Texas, le 27 juin 2022. Photo : AP/Eric Gay
Au moins 46 personnes soupçonnées d’être des migrants ont été trouvées mortes à l’intérieur d’une remorque, lundi, à San Antonio, au Texas.
Le chef du service des incendies de San Antonio, Charles Hood, ajoute que 16 personnes ont été transportées dans des hôpitaux du secteur, soit 12 adultes et 4 enfants.
Le chef a indiqué que les personnes traitées dans les hôpitaux étaient chaudes au toucher et souffraient d’épuisement attribuable à des coups de chaleur.
En point de presse, le chef du service de police de San Antonio a affirmé qu’il s’agissait du plus important événement du genre dans sa ville.
Ce sont maintenant les autorités fédérales américaines qui s’occupent de l’enquête, a ajouté le chef du service de police. Trois personnes sont détenues par les autorités relativement à cette tragédie.
Un appel de détresse au 911 d’un travailleur à proximité du camion et de la remorque a conduit les autorités à faire la macabre découverte.
Les camions tels que celui retrouvé à San Antonio, à environ 240 km de la frontière avec le Mexique, sont un moyen de transport fréquemment utilisé par des migrants souhaitant entrer aux États-Unis.
Un tel voyage est extrêmement dangereux, d’autant que ces véhicules sont rarement climatisés et que leurs occupants en viennent rapidement à manquer d’eau. Les autorités n’ont pas retrouvé d’eau dans la remorque.
Il fait chaud ces jours-ci dans le sud du Texas. Lundi, à San Antonio, il a fait 39,4 degrés Celsius avec un taux d’humidité élevé.
Le secrétaire mexicain aux Relations extérieures, Marcelo Ebrard, a déclaré sur Twitter que le consul général du Mexique était en direction de San Antonio. Après avoir offert ses condoléances aux victimes et à leurs familles, il a ajouté que la nationalité des victimes était pour le moment inconnue.
Le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a blâmé le président Joe Biden pour cette tragédie. Ces morts sont une conséquence de sa politique d’ouverture des frontières. Cette tragédie montre les conséquences mortelles de son refus de faire respecter la loi.
En 2017, une tragédie similaire avait marqué les esprits : dix migrants avaient trouvé la mort dans une remorque surchauffée garée sur un stationnement près de San Antonio.
Radio-Canada avec les informations de Reuters et Agence France-Presse
Cette nouvelle fusillade a suscité l’effroi et le désespoir chez les parents d’enfants fréquentant l’école ciblée par le tireur. Photo : Reuters/Marco Bello
Un jeune homme a ouvert le feu mardi dans une école primaire au Texas, tuant 18 enfants et 3 autres personnes, un drame qui replonge les États-Unis dans le cauchemar récurrent des fusillades en milieu scolaire.
Le suspect, âgé de 18 ans, a agi d’une façon atroce et insensée dans la ville d’Uvalde, a déclaré le gouverneur républicain du Texas, Greg Abbott, lors d’une conférence de presse.
Le tireur présumé, identifié comme Salvador Ramos, est lui aussi mort dans cette tuerie qui a touché la commune située à environ 130 kilomètres à l’ouest de San Antonio.
Il aurait d’abord visé sa grand-mère, dont l’état de santé restait à préciser, avant de se rendre à l’école et d’abandonner sa voiture pour entrer dans le bâtiment avec une arme de poing et peut-être un fusil, selon le gouverneur.
Les mobiles de cette attaque, l’une des pires dans une école depuis des années, étaient pour l’instant inconnus.
La fusillade s’est produite à l’école primaire Robb, qui accueille des enfants âgés de 5 à 7 ans à Uvalde. Plus de 500 enfants, dont près de 90 % d’origine hispanique, étudiaient dans l’établissement pendant l’année scolaire 2020-2021, selon des données de l’État.
Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux montraient des enfants évacués en urgence, courant par petits groupes vers des bus scolaires jaunes, devant cet établissement aux bâtiments bas et plats, typiques du sud des États-Unis.
Le président [Joe] Biden est tenu informé de la tuerie est continue de l’être à mesure que les informations sont disponibles, a indiqué la porte-parole de la présidence, Karine Jean-Pierre.
« Les prières [du président Biden] vont aux familles frappées par cet événement épouvantable. »— Une citation de Karine Jean-Pierre, porte-parole de la Maison-Blanche
M. Biden s’exprimera mardi soir, à l’issue de sa tournée en Asie.
Dans une proclamation, le président Biden a ordonné la mise en berne des drapeaux à la Maison-Blanche ainsi que sur les bâtiments et lieux publics des États-Unis jusqu’à samedi soir, en signe de respect pour les victimes de cet acte de violence insensée.
La cheffe des démocrates à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a dit qu’il s’agissait d’un acte monstrueux qui a volé l’avenir de chers enfants. Il n’existe pas de mots pouvant décrire la douleur et l’indignation face au massacre de sang-froid de petits écoliers et d’enseignants, a-t-elle écrit dans un communiqué.
Ted Cruz, sénateur républicain du Texas, a remercié sur Twitter les forces de l’ordre héroïques et les secours pour leur intervention lors de cette horrible fusillade.
La police a dit avoir appréhendé le présumé tireur. Photo : AP/Dario Lopez-Mills
Des drames fréquents
Cette attaque a replongé le pays dans les affres des fusillades en milieu scolaire, qui se répètent fréquemment avec des images choquantes d’élèves traumatisés, obligés de se confiner dans leur classe avant d’être évacués par les forces de l’ordre et de parents paniqués cherchant désespérément à avoir des nouvelles de leurs enfants.
Le drame rappelle celui de l’école primaire de Sandy Hook, à Newtown, dans le Connecticut, où un déséquilibré âgé de 20 ans avait tué 26 personnes, dont 20 enfants âgés de 6 et 7 ans, avant de se suicider.
Chris Murphy, sénateur démocrate de cet État, a supplié mardi ses collègues élus d’agir, assurant que ces tragédies n’étaient pas inévitables.
« Cela n’arrive que dans ce pays, et nulle part ailleurs. Dans aucun autre pays, les enfants ne vont à l’école en pensant qu’ils pourraient se faire tirer dessus. »— Une citation de Chris Murphy, sénateur démocrate du Connecticut
Trop, c’est trop, s’est emportée pour sa part la vice-présidente américaine Kamala Harris, appelant à agir pour réguler les armes. Nos coeurs continuent d’être brisés.
Nous devons trouver le courage d’agir, a-t-elle ajouté à l’intention du Congrès, impuissant à légiférer malgré les tragédies.
Le pays avait aussi été particulièrement marqué par une fusillade dans une école de Parkland, en Floride, qui avait fait 17 morts, dont une majorité d’adolescents, en 2018.
Dans une heure, Shayla, une Texane enceinte de 13 semaines, va enfin pouvoir avorter. « J’essaie (de le faire) depuis six semaines », confie-t-elle à l’AFP dans une petite clinique de l’autre côté de la frontière de son État, en Louisiane, à cinq heures de route de chez elle.
Le 1er septembre 2021, une des lois anti-avortement les plus restrictives des Etats-Unis est entrée en vigueur dans l’État républicain du Texas, interdisant toute interruption volontaire de grossesse (IVG) à partir du moment où un battement de coeur du foetus est perceptible à l’échographie, soit quatre semaines environ après la fécondation.
Avec 30 millions d’habitants, le Texas est le deuxième État le plus peuplé du pays et cette loi a conduit les patientes vers les cliniques vite submergées d’autres États, les contraignant faute de place à retarder inexorablement leur IVG.
En février, l’association Planned Parenthood, qui défend le droit à l’avortement, a révélé que le nombre de patientes du Texas avait augmenté de presque 800 % dans les cliniques d’avortement de l’Oklahoma, du Nouveau-Mexique, du Kansas, du Colorado et du Missouri. Dans ses propres centres de santé en Oklahoma, la hausse approche les 2.500 % !
« Une fois qu’une femme a décidé qu’elle ne pouvait plus poursuivre sa grossesse, retarder l’acte y mettant fin est cruel », explique Kathaleen Pittman, l’administratrice de la clinique Hope Medical Group for Women de Shreveport où est reçue Shayla.
Attente stressante
« Beaucoup de femmes expriment un désespoir absolu », ajoute-t-elle. Et « nous devons leur expliquer que mettre fin (elles-mêmes) à leur grossesse leur fera encore plus de mal ».
Ce matin d’avril, sa clinique ressemble à une fourmilière. Les patientes arrivent de Louisiane, du Texas, du Mississippi, avec une mère, une soeur, un beau-père ou un mari chargés de les reconduire chez elles après leur avortement et de s’occuper parfois de leurs enfants.
Derrière la vitre de l’accueil, le téléphone sonne sans cesse et la demi-douzaine d’employées en charge de le décrocher répètent la même chose: impossible d’accorder un créneau, il faut s’inscrire sur une liste d’attente.
Environ deux semaines après, les patientes seront recontactées pour fixer, une ou deux semaines plus tard, le premier des deux rendez-vous obligatoires en Louisiane pour bénéficier d’un avortement.
« Cette loi met les gens à rude épreuve », témoigne une enseignante de 31 ans venue de Houston et ne souhaitant pas communiquer son prénom. « Ne pas savoir si on pourrait s’occuper de moi a été la partie la plus stressante du processus ».
Impossible pour l’établissement de Shreveport de proposer mieux. « Nous sommes physiquement une petite clinique », se justifie Kathaleen Pittman, acculée. « On a dû renforcer notre équipe. ( ?) Imaginez ce que c’est ( ?) en pleine pandémie, quand le personnel médical est déjà débordé, stressé, indisponible ! »
Avant la loi texane limitant le droit à l’avortement, 18 % seulement de ses patientes venaient du Texas, contre la moitié aujourd’hui.
Les Louisianaises, elles, sont toujours aussi nombreuses et subissent aussi les conséquences de la loi texane, contraintes de repousser leur IVG.
Jusqu’au Colorado
« Elle a su qu’elle était enceinte il y a un mois et demi » soupire une Afro-Américaine de 34 ans, en parlant de sa fille de 16 ans emmitouflée dans une couverture dans la salle d’attente de la clinique, un peu avant son avortement.
Quelques chaises plus loin, attendent deux autres Afro-Américaines venues de Houston et de Dallas.
En 2008, l’institut de recherche Guttmacher, organisme favorable à l’avortement dont les études font référence, indiquait que le taux d’avortement des femmes noires américaines était presque cinq fois supérieur à celui des blanches.
Tout en gardant parfois leur secret, ces Texanes ont dû surmonter beaucoup de difficultés logistiques pour être présentes à leurs deux rendez-vous à des centaines de kilomètres de chez elles: faire garder les enfants, quitter le travail, parfois louer une voiture, payer un hébergement ?
Il a aussi fallu qu’un proche se mobilise pour les raccompagner chez elles.
Avant qu’une place ne se libère, Shayla, 27 ans, était sur des listes d’attente dans le Colorado et dans l’Oklahoma.
« C’était soit avoir un bébé et galérer, soit voyager », explique la Houstonienne sans emploi et déjà mère célibataire d’un fils de 2 ans.
Deux associations l’ont aidée à réunir les 2.000 dollars nécessaires, dont 695 dollars pour l’IVG.
« Quelqu’un peut s’occuper de ton enfant un jour et pas le jour suivant. Comment garder un job dans ces conditions ? Alors je me suis dit que je n’allais pas avoir deux enfants et galérer encore plus », conclut-elle, tandis que sa mère et son fils attendent à l’extérieur.
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Avant de postuler à une bourse d’études, vous devez au préalable bien préparer votre CV et votre lettre de motivation. En effet, tout dossier de bourse d’études doit comporter ces deux documents essentiels.
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Le Texas se préparait samedi 25 juillet à l’arrivée du premier ouragan de la saison 2020 dans l’océan Atlantique, Hanna, qui pourrait provoquer d’importantes inondations, ont mis en garde les services météorologiques.
Charriant des vents soufflant jusqu’à 120 km/h, l’ouragan de catégorie 1 (sur 5) devrait encore se renforcer avant de toucher les côtes texanes dans l’après-midi ou en début de soirée, selon le Centre national des ouragans (NHC).
Le niveau de la mer pourrait s’élever de plus de 1,5 m par endroits et jusqu’à 45 cm de pluie pourraient s’abattre localement dans le sud du Texas, Etat déjà actuellement touché par une recrudescence importante du nombre d’infections au nouveau coronavirus.
Les services météorologiques encourageaient les populations se trouvant sur sa trajectoire à «prendre toutes les dispositions nécessaires pour se protéger» et à suivre les éventuels «ordres d’évacuation et autres consignes des autorités locales».
Dans l’océan Pacifique, l’ouragan Douglas, qui a atteint vendredi la catégorie 4 sur l’échelle de Saffir-Simpson, devrait progressivement s’affaiblir en se rapprochant de l’archipel américain d’Hawaï.
Les autorités de la santé publique du Texas ont ainsi recensé 105 morts, celles de la Floride 120 et celles de la Californie 149. Avec ce nouveau bilan quotidien, le Texas totalise près de 3000 morts, la Floride plus de 4000 et la Californie plus de 6700.
Depuis quelques semaines, ces États, mais aussi l’Arizona, ont vu bondir le nombre de nouveaux cas quotidiens de COVID-19 rapportés.
À l’échelle nationale, les États-Unis ont enregistré quelque 60 000 nouveaux cas jeudi, leur deuxième bilan le plus important après leur sommet avoisinant les 62 000 cas, la veille, selon les données recensées par le site Worldometers.
La hausse du nombre de cas quotidien se répercute par ailleurs sur les hospitalisations. Selon le COVID Tracking Project de la revue The Atlantic, il y avait jeudi sur le territoire américain près de 44 000 personnes hospitalisées en raison du coronavirus. Un chiffre loin du sommet de quelque 60 000 hospitalisations atteint à la mi-avril, mais en hausse constante depuis environ trois semaines.
Au premier rang des cas recensés, le pays, qui déplore désormais près de 136 000 morts, a franchi le cap des 3 millions de cas recensés plus tôt cette semaine.
En entrevue au site FiveThirtyEight, le directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses, le Dr Anthony Fauci, a convenu que la situation des États-Unis n’était pas enviable.
«Quand on se compare à d’autres pays, je ne pense pas qu’on puisse dire que nous nous en sortons merveilleusement bien. Je veux dire, ce n’est tout simplement pas le cas», a-t-il admis.
En début de semaine, la porte-parole de la Maison-Blanche, Kayleigh McEnany, avait pourtant érigé les États-Unis en modèle. «Je pense que le monde nous voit comme un leader sur la question de la COVID-19», avait-elle soutenu.
«Il y a des gouverneurs et des maires qui l’ont fait parfaitement correctement, a soutenu le scientifique. Ils voulaient ouvrir, alors ils ont suivi les recommandations pour l’ouverture de leur État.»
Certains États ont toutefois sauté des étapes, a-t-il ajouté, évoquant la Floride.
Une compilation du New York Times indique que la nouvelle flambée épidémique à laquelle assistent les États-Unis est largement attribuable à des États ayant amorcé leur processus de déconfinement les premiers.
Selon le quotidien, la Floride a vu sa moyenne de nouveaux cas quotidiens plus que décupler depuis sa réouverture, au début mai. Le nombre de cas en Arizona a augmenté de 858 % depuis le début du déconfinement, alors qu’il a connu une hausse de 680 % au Texas.
L’Arizona, la Floride et le Texas ont d’ailleurs tous fait marche arrière en imposant des restrictions qui avaient été levées.
La Caroline du Sud, qui a pour sa part mis en veilleuse son processus de déconfinement, a vu le nombre moyen de nouveaux cas quotidiens exploser de 999 % depuis la fin avril.
La Californie fait figure d’exception. Malgré la mise en place de restrictions sévères, l’État a connu une hausse de 275 % depuis la fin mai, d’après le New York Times.
Les gouverneurs s’étant montrés les plus empressés de rouvrir les commerces sont républicains. Les sondages montrent d’ailleurs un clivage important au sein de l’électorat, les démocrates s’affichant davantage du côté d’une plus grande prudence. Invoquant leurs libertés individuelles, plusieurs électeurs républicains ont pour leur part affiché avec véhémence leur opposition au port du masque et négligé certaines recommandations.
Faisant fi de l’avis des experts gouvernementaux en santé publique, le président Trump a lui-même tenu des rassemblements partisans où le port du masque et la distanciation n’étaient pas requis, par exemple à Tulsa, en Oklahoma, le mois dernier, ou encore lors de son discours au mont Rushmore, la veille de la fête nationale du 4 juillet.
Il a rabroué les experts de son administration à quelques reprises, notamment, en mai dernier, le Dr Fauci, quand celui-ci a mis en garde contre une levée trop rapide des restrictions et une réouverture prématurée des écoles.
Mercredi, il a en outre ouvertement exprimé son désaccord, sur Twitter, quant aux «recommandations très strictes et coûteuses» des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) à l’endroit des établissements scolaires, les jugeant «très peu pratiques».
Le Texas, en proie à une flambée des infections au coronavirus sur son territoire, est devenu mardi le troisième Etat américain à dépasser les 10.000 nouveaux cas en 24 heures. Le grand Etat du Sud des Etats-Unis a enregistré 10.028 tests positifs mardi, un seuil quotidien que seuls New York et la Floride ont rapporté avant lui.
Le Texas est l’un des premiers Etats américains à avoir relancé son économie, en mai, quand les restaurants, centres commerciaux et magasins avaient pu rouvrir à capacité réduite. Les bars, salons de coiffure et d’esthétique leur avaient emboîté le pas dans les semaines suivantes.
Un processus de réouverture jugé prématuré par certains et mis en «pause» le 25 juin par le gouverneur républicain Greg Abbott, qui a fait fermer les bars le lendemain. La semaine dernière, le responsable a également ordonné le port du masque dans les lieux publics.
Le nombre d’hospitalisations liées au Covid-19 a plus que doublé en deux semaines, passant de 4.092 à 9.286. Au total, le Texas a recensé 210.585 cas depuis le début de la pandémie, et 2.715 décès.