La hache de guerre est enterrée: à quelques jours du Mondial de football, TF1 et Canal+ ont annoncé vendredi soir avoir signé un « nouvel accord de distribution », alors que la filiale de Vivendi avait cessé début septembre de diffuser les chaînes de celle de Bouygues sur tous ses canaux de distribution.
Les détails financiers de cet accord n’ont pas été divulgués dans leur communiqué commun.
Ce nouveau contrat qui renouvelle « sur le long terme » la distribution de toutes les chaînes du groupe TF1 (TF1, TMC, TFX, TF1 Séries Films, LCI), « ainsi que leurs services de rattrapage », auprès des abonnés du groupe Canal+, sera effectif à partir du lundi 7 novembre 2022, alors que la Coupe du monde au Qatar démarre le 20 novembre.
TF1 en diffusera les 28 « plus belles affiches ».
L’arrêt de la diffusion de ses chaînes par Canal+ a été préjudiciable aux audiences du groupe TF1. En octobre, l’ensemble de ses cinq chaînes a vu sa part d’audience tomber à 25,6 %, contre 27,7 % un an plus tôt, selon Médiamétrie.
En revanche, ce conflit commercial n’a pas eu « d’impact significatif » sur ses comptes, avait assuré fin octobre le directeur financier de TF1 Philippe Denery, lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes, en marge de la publication des résultats du troisième trimestre.
Pendant deux mois, les deux groupes se sont rejeté la responsabilité d’un conflit mené jusqu’aux tribunaux.
Canal+ avait assuré que TF1 était trop gourmand dans la renégociation du contrat, conclu fin 2018 après un conflit similaire, tandis que TF1 avait affirmé que c’était son rival qui n’avait pas souhaité trouver d’accord.
Tribunaux
Fin octobre, la cour d’appel de Paris avait confirmé que Canal+ n’était pas obligé de rétablir la diffusion des chaînes du groupe TF1 sur son offre satellite TNT Sat, validant une décision rendue en première instance le 22 septembre par le tribunal de commerce de Paris.
Devant la justice, le groupe TF1 réclamait spécifiquement la reprise de la diffusion de ses cinq chaînes gratuites sur TNT Sat pour une durée de quatre mois, le satellite étant le seul moyen pour certains foyers de recevoir la télévision dans les zones isolées non desservies par la TNT (essentiellement en montagne).
En première instance comme en appel, la justice a rejeté la demande de TF1. Elle a notamment relevé que la loi n’imposait pas à Canal de distribuer le signal de TF1 sur TNT Sat, comme l’avait d’ailleurs reconnu le régulateur des médias, l’Arcom.
Lors de l’audience devant le tribunal de commerce, le 13 septembre, l’avocat de TF1 avait glissé que le montant du contrat TF1 Premium (diffusion des chaînes en direct et services annexes comme le replay) était de « 13 millions d’euros par an ».
Dans une procédure distincte, Canal a assigné TF1 devant le tribunal de commerce de Nanterre.
De 1988 à 2020, il a présenté le journal de la mi-journée, réunissant chaque jour 5 millions de téléspectateurs. Le journaliste, qui promouvait la proximité et les terroirs, s’est éteint mercredi, à l’âge de 71 ans.
Jean-Pierre Pernaut posant sur un plateau de la chaîne de télévision française TF1 à Paris, le 22 février 1988. GEORGES BENDRIHEM / AFP
« J’appréhende mon dernier “13 heures”», confiait-il au Parisien à la veille de présenter son ultime journal sur TF1, le 18 décembre 2020, alors que 5 millions de téléspectateurs en moyenne le suivaient chaque jour depuis trente-deux ans. Un déchirement pour le présentateur du JT de la mi-journée le plus regardé d’Europe, dicté déjà par le cancer. Jean-Pierre Pernaut est mort mercredi 2 mars, à l’âge de 71 ans, a annoncé mercredi à l’Agence France-Presse l’agent de son épouse Nathalie Marquay-Pernaut.
« Le père de Tom, Lou, Olivier et Julia est décédé des suites de son cancer du poumon », a-t-elle déclaré, quelques minutes avant que TF1 confirme la disparition du journaliste.
Surtout ne pas parler de « longue maladie », expression qu’il abhorrait depuis sa rencontre avec Nathalie Marquay, Miss France 1987 qui avait vaincu une leucémie. Mariés en 2007, ils avaient eu deux enfants, Tom et Lou, qui avaient rejoint les deux aînés, nés de sa première union avec Dominique Bonnet : Julia et Olivier. Avec ce dernier, team manageur, ils partageaient la même passion pour l’automobile.
Opéré d’un cancer de la prostate en 2018, Jean-Pierre Pernaut était revenu sept mois plus tard, jusqu’au confinement, reclus pendant quatre-vingt-trois jours chez lui, à Louveciennes (Yvelines). Il avait été opéré du cancer d’un poumon en juillet 2021, le second était touché en novembre, inopérable. Depuis, ce catholique pratiquant tenait à partager son combat, comme dans La Vie d’après, sur C8, le 9 décembre 2021, sa première infidélité à TF1 en quarante-cinq ans de carrière.
Une proximité non feinte
Diplômé de l’Ecole supérieure de journalisme de Lille (ESJ) en 1975, puis stagiaire au Courrier picard, le futur « JPP » apparaît ainsi pour la première fois à l’écran en août 1972, à 22 ans, au temps de l’ORTF. Avant d’être contacté par TF1 et d’intégrer la chaîne le 6 janvier 1975, jour de sa création.
Ce n’est que le 22 février 1988, à 13 heures, qu’il prend la suite d’Yves Mourousi, jugé trop parisianiste. Alors que le patron de TF1 Patrick Le Lay lui demande de jouer la proximité, Jean-Pierre Pernaut a l’idée de créer un réseau de correspondants (aujourd’hui composé de 19 bureaux et 150 journalistes). Résultat, cinq mois après son arrivée, son « 13 heures » passe devant celui d’Antenne 2, pour ne plus quitter la première place – même depuis que Marie-Sophie Lacarrau lui a succédé, en janvier 2021.
Cette proximité, qui assure son succès, n’est pas feinte. Comme les gens qui le regardent, Jean-Pierre Pernaut parle sans prompteur, conduit sa voiture, peste contre les « bouchons », pousse des coups de gueule, fait ses courses… en dépit d’un bon salaire, qu’il assume. Il ose même parler d’argent dans « Combien ça coûte? » (de juillet 1991 à mai 2010).
Parallèlement, il a le soutien de sa hiérarchie : « Jamais, en trente-trois ans, un patron de TF1 ne m’a téléphoné pour me dire “il faut faire ça” », assure-t-il dans « Focus » du 25 septembre 2020.
Pourtant les critiques fusent. On lui reproche d’exacerber la rivalité province-Paris, alors que, né à Amiens le 8 avril 1950 et ayant grandi à Quevauvillers (Somme), il cible régulièrement les journalistes parisiens ; on l’accuse surtout d’être populiste. « Si s’intéresser aux gens, c’est être populiste, alors je le suis », répond-il dans Aujourd’hui en France, le 6 février 2015. Pas réac mais « conservateur » ; il s’enorgueillit d’avoir « senti la crise des “gilets jaunes” deux ans avant tout le monde » (Focus, 25 septembre 2020). « Le trait de génie de Pernaut avait été de comprendre qu’après les années 1980 fric et frime, le public avait soif d’écologie, d’authenticité, de vraies valeurs », note l’écrivain Michel Houellebecq dans La Carte et le Territoire (Flammarion, 2010)
La marque de fabrique de « JPP » restera les reportages de proximité, du savetier au boulanger. Même s’il a été, aussi, un des premiers Occidentaux à pénétrer dans la zone interdite de Tchernobyl, le 22 avril 1990. Et s’il a interviewé quatre chefs d’Etat : François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron (François Hollande ayant refusé).
Depuis son départ du JT, le journaliste avait lancé JPPTV.fr, plate-forme sur le patrimoine des régions, et animé « Jean-Pierre et vous », le vendredi sur LCI. En plus de ses activités d’auteur (L’Almanach des régions, 33 ans avec vous…, aux éditions Michel Lafond) et de sa passion pour le théâtre (il a coécrit Piège à Matignon et Régime présidentiel).
Patron d’Europe 1, du « JDD », de « Télé 7 jours », de TF1 et du « Figaro », Étienne Mougeotte aura marqué le monde médiatique pendant 40 ans. Il avait 81 ans.
Tout le monde se souvient du visage défait de Jean-Pierre Elkabbach le 10 mai 1981 à l’annonce de la victoire de François Mitterrand sur Valéry Giscard d’Estaing. On oublie qu’à côté de lui, Étienne Mougeotte, 41 ans, répète, comme pour s’en persuader, que le candidat socialiste va bien s’installer à l’Élysée. Le journaliste et directeur de l’information d’Europe 1, très marqué comme giscardien, est pris pour cible dans l’euphorie du triomphe – « Mougeotte aux chiottes ! » – et se réfugie au Journal du dimanche. Étienne Mougeotte, mort ce 7 octobre à l’âge de 81 ans, fut plus qu’un simple journaliste : rédacteur en chef, directeur d’une radio, d’un magazine, d’un quotidien et d’une chaîne. À chaque fois, il les a propulsés en tête.
Que de chemin parcouru depuis ses premiers pas à Paris Normandie au début des années 1960, lui qui envisageait d’abord une carrière politique – il a longtemps voulu passer le concours de l’ENA. D’abord correspondant à Beyrouth pour France Inter (1965), puis présentateur de journaux sur RTL et à l’ORTF, Mougeotte construit sa réputation à Europe 1, où il gravit tous les échelons et accompagne la montée en puissance de la station rachetée par Jean-Luc Lagardère. Avec sa petite bande – Charles Villeneuve, Gérard Carreyrou ou Jean-Claude Dassier –, il acquiert un savoir-faire unique dans la composition d’une antenne, associée à une facilité d’adaptation étonnante et une capacité de travail impressionnante.
Après le « choc » du 10 mai 81, Mougeotte prend donc la tête du JDD, qu’il redresse, puis de Télé 7 jours, deux joyaux d’un groupe Hachette qui voit plus grand. Lagardère avait prévenu son homme de confiance : si Giscard était réélu, il aurait sa télé. L’arrivée de Mitterrand douche ses espoirs. La cohabitation cinq ans plus tard rebat les cartes. Durant la campagne des législatives, Jacques Chirac (RPR) avait promis qu’une chaîne publique serait privatisée. Ce sera TF1. Lagardère se porte candidat et dépose un dossier conçu par Mougeotte. Face à Francis Bouygues, Hachette apparaît comme l’archifavori. Que viendraient faire ces gens du BTP chez les saltimbanques ? Sauf que Bouygues, aidé par Bernard Tapie, construit son projet comme pour un appel d’offres : précis, complet, attirant. Contre toute attente, Francis Bouygues remporte en 1987 son duel contre Jean-Luc Lagardère. Et se permet même de débaucher, sur les conseils de l’un des fondateurs du Point, Jacques Duquesne, Étienne Mougeotte pour diriger SA chaîne. Victoire totale pour l’empereur du béton et nouveau défi pour le journaliste qui a porté au sommet Europe 1, Le Journal du dimanche et Télé 7 jours.
Bouygues choisit Patrick Le Lay, un de ses fidèles, décédé en février 2020, pour diriger les destinées de TF1 et lui associe Étienne Mougeotte. Là où l’ingénieur Le Lay est pointilleux et colérique, l’ancien bras droit de Lagardère est innovant et réfléchi. L’aventure commence mal. D’abord, sur le plan personnel : Mougeotte apprend qu’il est atteint d’un cancer de la gorge – Francis Bouygues et Patrick Le Lay le soutiendront et le couvriront lors de ses séances de chimiothérapie. Puis, sur un plan professionnel : la Une perd ses stars qui cèdent aux sirènes argentées de La Cinq de Berlusconi. Comme à chaque obstacle, Mougeotte fait le dos rond et sort de son chapeau des programmes populaires (l’émission Sacrée soirée, présentée par Jean-Pierre Foucault). Son règne sur le PAF peut débuter.
Le journaliste mise sur l’information, comme au temps d’Europe 1, avec Patrick Poivre d’Arvor et Claire Chazal en têtes de gondole ; le football – jusqu’à quatre matchs par semaine ! ; et les paillettes – des variétés à n’en plus compter. Les audiences s’envolent ; TF1 écrase la concurrence, une situation unique en Europe. Le cahier des charges est simple : un programme qui passe sous les 40 % de parts de marché sur les ménagères de moins de 50 ans n’a pas vocation à durer. « Ce type a d’abord une perception fine et juste de la société française. Il a fait TF1 pour elle, pas pour lui. Il aime la musique classique, mais n’a jamais proposé d’en mettre en prime time sur TF1 », expliquait, dans un portrait du Monde consacré à Mougeotte en 2007, son ami Jean-Claude Dassier, qui dirigera LCI, puis l’info de la Une.
Pas d’affect dans la gestion
En tant que patron de Télé 7 jours, Mougeotte a compris les logiques d’une grille des programmes, les dynamiques d’audience, et a renforcé son flair pour dénicher les talents… et les écarter avant même qu’ils ne soient en bout de course. Il n’y a pas d’affect chez lui : les enfants chéris d’hier deviennent rapidement les pestiférés de demain. Sabatier, Morandini, Pradel, Dorothée, Dechavanne, Risoli, Montiel… Tous seront écartés sans même un rendez-vous avec le boss – Mougeotte a horreur du conflit – au gré des orientations de TF1 et des courbes d’audience qui se tassent. Au milieu des années 1990, c’est la quête de sens : sans cesse critiquée (« la boîte à cons », dixit les Guignols), la chaîne écarte ses programmes les plus « trash ». Pour une courte durée.
Au tournant des années 2000, Mougeotte et Le Lay prennent avec succès la voie de la télé-réalité : Star Academy, L’Île de la tentation, La Ferme Célébrités, etc. Nouvelle pluie de critiques, mais les audiences sont au beau fixe, portées également par le JT de PPDA (près de 10 millions de téléspectateurs, première grand-messe d’Europe), les fictions policières (Julie Lescaut, Cordier, Navarro) et les grands événements (Coupes du monde, Euro, Miss France). Chaque matin, c’est le même rituel : après être arrivé très tôt dans son bureau de la tour TF1 quai Point-du-Jour à Boulogne, il lit toute la presse, puis décrypte une à une les courbes d’audience. Rien n’échappe à Étienne Mougeotte. Ou presque. Dans ce bilan presque parfait, deux ombres au tableau : l’échec de TPS et le virage raté de la TNT. Les deux compères quittent la chaîne en 2007. Mais impensable pour Mougeotte de s’arrêter.
Retour à la presse écrite
Il débarque au Figaro Magazine, puis prend la tête des rédactions du Figaro. Malgré une capacité de travail reconnue de tous, la greffe avec les journalistes du quotidien n’est pas sans difficulté : on reproche sa proximité avec le pouvoir en place – critique qu’on lui fait depuis 1974 alors que son parcours a commencé à gauche, à la tête de l’Unef. On accuse Mougeotte de rouler non pas pour la droite, mais pour Sarkozy, de placardiser certains journalistes (comme Éric Zemmour) et de ne pas s’adapter au numérique. En 2012, alternance oblige, il quitte le Figaro, remplacé par Alexis Brézet. Les dernières années de sa vie, loin de décrocher, il continue d’apporter conseils et savoir-faire soit chez Radio Classique, soit au groupe Valmonde (qui possède Valeurs actuelles).
Homme de pouvoir et d’influence, Étienne Mougeotte était curieux de tout. Accro aux matinales radio dès les lueurs du jour, il cherchait constamment l’info inédite, la déclaration qui ferait mouche, l’idée nouvelle, le journaliste qui sortirait du rang. Il envoyait fréquemment des SMS louangeurs à ceux qui l’avaient surpris ou intéressé à la lecture d’un papier ou en en picorant à la radio ou à la télévision. Il ne manquait jamais de fustiger ceux qui ânonnaient, plastronnaient, vivotaient ou dissertaient ad nauseam.Sponsorisé
Au début de l’année 2021, Etienne Mougeotte avait publié Pouvoirs,une autobiographie dans laquelle il revenait sur sa vie de patron de presse et de télé. Un ouvrage dans lequel, il ne levait finalement qu’une infime partie de ses secrets et de l’extraodinaire entrelac de réseaux, d’amitiés et de relations que toute sa vie il a contruit. Triste ironie, Etienne Mougeotte s’est éteint moins d’une semaine après la mort de Bernard Tapie, dont il fut un proche à la fois dubitatif et admiratif d’une personnage aux antipodes de lui-même. Affaibli depuis quelques années par un cancer qui avait récidivé et l’empêchait quasiment de se nourrir, sa « fureur de vivre » aura fait mentir de plusieurs mois les sombres pronostics de ses médecins. Journaliste jusqu’au bout des ongles, il s’est éclipsé sur la pointe des pieds…
En 2001, TF1 lançait sa toute première saison de Koh-Lanta en Thaïlande. Quinze ans plus tard, les équipes d’Adventure Line Productions sont de retour à Phuket pour la quinzième saison du jeu d’aventures présenté par Denis Brogniart. 20 candidats anonymes, 10 femmes et 10 hommes, vont en découdre à partir de ce soir sur TF1.
Ce soir aux alentours de 21h sur TF1, la quinzième saison de la célèbre émission d’aventures produite par Adventure Line Productions sera lancée.
«A chaque fois que je repars pour une nouvelle saison, j’ai l’impression de repartir en colo quand j’étais gamin, expliquait ce matin sur Europe 1le présentateur du programme Denis Brogniart. Je n’en ai pas marre, cela correspond à ce que j’aime ».
Au micro de Jean-Marc Morandini ce matin, l’animateur a révélé la principale nouveauté de Koh Lanta pour cette 15e saison. « Avec l’île aux colliers, on créé un troisième lieu de vie avec, à chaque fois jusqu’à la réunification, un aventurier rouge et jaune qui se retrouvent ensemble » a-t-il expliqué. C’est ça le principe de Koh-Lanta, on garde le principe qui plaît tant et on saupoudre de nouveautés ».
Les audiences de ce Koh-Lanta 15 seront bien évidemment observées à la loupe. La quatorzième saison avait en moyenne été suivie par 6,4 millions de téléspectateurs. «N’importe quelle chaîne signe pour un prime à 6,4 millions, a souligné Denis Brogniart sur Europe 1. Est-ce que l’on fera plus ? Je ne peux pas vous le dire ». Pour son lancement ce soir, Koh-Lanta sera notamment confronté aux 31e Victoires de la musique ce soir sur France 2.
La journaliste française Claire Chazal, évincée en septembre des journaux télévisés du week-end de TF1, « a déposé un recours aux Prud’hommes » contre la chaîne, a confirmé samedi un porte-parole de TF1. Il a ajouté ne faire aucun commentaire sur la procédure en cours.
L’information a été révélée par LExpress.fr, qui ajoute que la présentatrice « demande un million d’euros de dommages et intérêts » à la chaîne. TF1 n’a pas souhaité s’exprimer sur le chiffre avancé par le site. La chaîne s’est également refusée à confirmer ou à infirmer les chiffres qui circulent dans la presse à propos des indemnités de départ négociées par la journaliste suite à la rupture de son contrat de travail.
Après 24 ans de règne sur les JT du week-end, la présentatrice a été congédiée en raison de la baisse des audiences de ses journaux. Son départ avait été très soudain: le 30 août, le PDG de TF1 Nonce Paolini avait convoqué la journaliste par SMS, avait raconté une source interne à TF1. Il l’avait ensuite reçue le jeudi suivant pour lui annoncer son remplacement.
Elle avait présenté son dernier JT le 13 septembre, en confiant son « immense tristesse de ne plus pouvoir assumer la mission que (lui) avait confié Francis Bouygues », le fondateur du groupe Bouygues. Depuis la mi-janvier, Claire Chazal anime le magazine culturel quotidien « Entrée Libre » sur France 5.
« Je ne souhaitais pas aller sur les lieux du crash »
L’image a mis mal à l’aise bien des téléspectateurs : alors que 10 personnes sont mortes dans un accident d’hélicoptères sur le tournage de Dropped, Louis Bodin témoignait dans le 20h de TF1 devant un engin calciné. L’animateur s’est expliqué ce matin.
Mardi soir, les téléspectateurs qui étaient devant le journal de 20h de TF1 ont eu la nausée. En cause, une interview « indécente » et « nauséabonde » de Louis Bodin, l’animateur de Dropped. Invité à se livrer sur le terrible accident d’hélicoptères qui a causé la mort de dix personnes sur le tournage de l’émission, il intervenait en duplex depuis l’Argentine, devant un décor macabre : la carcasse calcinée d’un des deux hélicos. Sur les réseaux sociaux, les réactions ont été particulièrement violentes : de nombreuses personnes ont fait part de leur colère face à ce « manque de respect » pour les familles et les proches des victimes.
La polémique a enflé, à tel point que la directrice générale adjointe de l’information de TF1, Catherine Nayl, a dû s’expliquer : « Le cadre du duplex de Louis Bodin au 20h n’était pas volontaire. [Nous étions] dépendants du prestataire local, a-t-elle assuré mercredi matin sur Europe 1. La rédaction de TF1 regrette d’avoir choqué les téléspectateurs dans ce moment d’émotion. » Cela n’a pas suffi à calmer le jeu : hier soir, les téléspectateurs choqués n’étaient toujours pas convaincus par ces explications.
Ce matin, c’est donc Louis Bodin, l’animateur de Dropped, qui est intervenu sur RTL pour raconter ce qui s’était passé en coulisses. « Je comprends que la mise en scène ait choqué, a-t-il avoué. Je ne souhaitais pas aller sur les lieux du crash. Je n’avais pas assisté au crash. Je n’avais pas vu la scène. Et je n’avais pas l’intention d’y aller. Ce n’était pas un choix et je le regrette complètement. […] Je suis encore furieux car je ne voulais pas voir cette scène. » Pourtant, il s’y est quand même rendu et s’est laissé interviewer par Gilles Bouleau devant l’hélicoptère brûlé dans le 20h de TF1. Que s’est-il passé, alors ? Selon lui, tout est de la faute de l’équipe technique locale.
À entendre Louis Bodin, l’interview devait se faire initialement à l’hôtel. Pour une raison qu’il n’a pas souhaité livrer à RTL, ils ont finalement dû aller ailleurs pour l’enregistrer, sur un lieu qui ne devait pas être le site de l’accident. Mais selon l’animateur, il y a eu un pépin. « Par malchance, nous sommes tombés en panne, a expliqué Louis Bodin. On est finalement emmené par quelqu’un qui nous dit qu’il sait où se trouve le camion [du prestataire local]. Sur place je m’aperçois que je suis sur la zone du crash. Je cours me mettre en place pour le direct et je me suis retrouvé devant la scène. Je pensais plus à témoigner qu’à la scène derrière. » Le coup de la panne, il fallait y penser.
Près de trois semaines après son sacre Miss France, Camille Cerf découvre son rôle d’ambassadrice tricolore. Un emploi du temps chargé et une surmédiatisation qui lui fait craindre pour son couple.
Le 6 décembre dernier, la France sacrait sa nouvelle Miss sous les traits de Camille Cerf, une jolie blonde de vingt ans originaire du Nord-Pas-de-Calais. Invités à suivre la jeune femme dans les coulisses de l’évènement, les journalistes de 7 à 8 sur TF1 nous permettaient de découvrir Maxime, son petit ami discret mais présent.
Dans une interview accordée au magazine Télé Poche, notre Miss revient sur les images de Maxime diffusées sur TF1 : « Je pensais pourtant avoir été discrète, mais j’avais oublié que nous avions des micros. Et je pensais que la caméra était éteinte », confie la jeune femme. Une erreur tout à fait compréhensible pour notre Miss peu habituée aux médias.
Pourtant mise en garde le 8 décembre denier par Sylvie Tellier sur les ondes d’Europe 1, Camille Cerf avoue – aujourd’hui – s’inquiéter pour son couple suite à cette intrusion non contrôlée : « Lui n ‘a pas voulu être médiatisé, alors je m’en veux de lui faire vivre ça. Ce n’est pas son choix […] Il essaie de monter son entreprise dans le luxe et il a peur que cette image lui joue des tours. » L’adage Pour vivre heureux, vivons cachés prend tout son sens dans cette histoire !
Le président français François Hollande a affirmé jeudi vouloir « réformer » son pays « jusqu’au bout » de son quinquennat en 2017. Il a également confirmé qu’il ne briguera pas de nouveau mandat s’il échoue à faire baisser le chômage, actuellement à un niveau record de 3,4 millions de sans emplois.
« Si je n’y parviens pas à la fin de mon mandat, vous pensez que j’irai devant les Français’ Les Français seraient implacables et ils auraient raison », a-t-il déclaré lors d’une émission en direct sur TF1 et RTL qui marquait l’achèvement de la première moitié de son mandat.
En attendant, « je vais pendant les deux ans et demi qui me restent, jusqu’au bout, vous m’entendez, jusqu’au bout, réformer mon pays, le rendre plus fort », a martelé le président de la République.
Durant cette émission d’une heure et demie, M. Hollande était confronté à trois journalistes et à quatre Français: « un jeune diplômé qui entre dans la vie active », « une senior au chômage », « une chef d’entreprise d’une grosse PME » et « une rurale », selon TF1.
Le magazine Télé-Loisirs révèle les salaires des «seconds rôles »
Ils n’occupent pas le devant de la scène comme Laurence Ferrari, David Pujadas ou Michel Denisot. Mais ils participent à des émissions très regardées en tant que chroniqueurs réguliers. S’ils gagnent moins que les têtes d’affiche, ils perçoivent tout de même des salaires ou des cachets confortables, selon le magazine Télé-Loisirs qui publie cette semaine la rémunération de quelques journalistes et animateurs.
Sans surprise, les « grosses chaînes » sont les plus généreuses : « au moins 25 000 euros par mois » pour Ariane Massenet au Grand journal de Canal +, 10 000 euros par émission pour Fabien Lecoeuvre qui donne la réplique à Patrick Sébastien dans Les Années bonheur sur France 2, 6 000 euros bruts par mois pour Christophe Beaugrand pour 50 mn inside sur TF1, 1 500 euros par émission pour Jean-Pierre Coffe dans Vivement Dimanche sur France 2 ou encore 1 400 euros par émission pour Natacha Polony, chroniqueuse régulière de l’émission de Laurent Ruquier, On n’est pas couché également sur France 2.
Sur les chaînes info, les présentateurs empochent en moyenne 4 500 euros nets par mois. Sur les chaînes de la TNT, les rémunérations tournent autour de 150-200 euros par émission pour les chroniqueurs peu connus et grimpent à 400-500 euros pour ceux qui ont une petite notoriété.
Quant aux « experts de l’info » qui interviennent dans des émissions de débat comme C dans l’air sur France 5 par exemple, ils ne recevraient pas un euro. Mais cette exposition médiatique leur permet souvent de décrocher des chroniques régulières qui, elles, sont rémunérées.
Télé-Loisirs se penche aussi sur le salaire des comédiens de fiction française. Le tarif syndical est de 296,76 euros par jour de tournage mais certaines séries vont au-delà. Ainsi, les comédiens de Plus belle la vie, le feuilleton quotidien à succès de France 3, reçoivent des cachets compris entre 500 et 1 000 euros par jour, avec un minimum garanti de dix jours par mois.
L’ancien présentateur du 20 heures de TF1 a été condamné par les prud’hommes de Boulogne à verser 400 000 euros à TF1 pour non-respect de sa clause de confidentialité.
Le 10 juillet 2008, Patrick Poivre d’Arvor présentait son dernier journal télévisé sur TF1 après plus de vingt ans de bons et loyaux services. Un mois plus tôt, il venait d’apprendre par voie de presse qu’il allait être remplacé par Laurence Ferrari. Il a eu un peu de mal à digérer la nouvelle. Pour mieux faire passer la pilule, TF1 a lâché un très gros chèque à PPDA, d’une valeur de 3,5 millions d’euros, et lui avait imposé une clause de confidentialité. Il s’engageait alors à ne pas s’étendre sur les conditions de son départ et à ne pas dénigrer TF1. Il semblerait que PPDA ait zappé ce dernier point. L’ancien homme tronc de la Une ne s’est jamais privé, au cours de ses nombreuses interviews pour la promo de son livre À demain ! En chemin vers ma liberté, de noter que les audiences de son JT étaient bien meilleures que celles de sa remplaçante. Il avait également publié les messages que lui avait envoyés Laurence Ferrari après son éviction du 20 heures. Pas très fair-play.
Furax, Nonce Paolini, le big boss de TF1, avait alors décidé de poursuivre Patrick Poivre d’Arvor pour diffamation devant les prud’hommes de Boulogne. Ces derniers n’ayant pas réussi à trancher, un magistrat professionnel a alors été appelé pour régler cette affaire. Le jugement a été rendu hier : PPDA doit verser 400 000 euros à TF1, selon les infos du Point.fr. Ce n’est pas la première fois que Patrick Poivre d’Arvor se retrouve traîné devant les tribunaux par le patron de la Une. Lors d’un premier procès en diffamation, le journaliste avait été condamné à verser un euro symbolique et avait écopé de 500 euros d’amende avec sursis.
En septembre dernier, PPDA a été condamné à verser 33 000 euros à son ex Agathe Borne pour avoir violé sa vie privée dans Fragments d’une femme perdue. La littérature ne lui réussit décidément pas.