Posts Tagged ‘THAÏLANDE’

Thaïlande : plusieurs morts dans une tuerie commise par un soldat

février 8, 2020

L’homme est toujours recherché. Les faits ont eu lieu dans le nord-est du pays.

L'avis de recherche Jakrapanth Thomma, suspecté d'être impliqué dans cette fusillade.
L’avis de recherche Jakrapanth Thomma, suspecté d’être impliqué dans cette fusillade. THAI ROYAL POLICE / AFP

Un soldat thaïlandais a tué samedi 8 février au moins 17 personnes et en a blessé 14 autres à Korat, une ville du nord-est de la Thaïlande, ont annoncé les services d’urgence. Plus tôt, un porte-parole de la police, Krissana Pattanacharoen, avait déclaré à l’AFP qu’il y avait «plus de 10 morts» et de nombreux blessés.

Les autorités, à la poursuite du tueur, ont bouclé un centre commercial de la ville. «Le tireur a utilisé une mitraillette pour tirer sur d’innocentes victimes dont beaucoup ont été blessées ou tuées», avait auparavant indiqué la police.

Les médias locaux ont évoqué au moins 12 morts.

Le tireur, identifié par la police comme l’adjudant-chef Jakrapanth Thomma, a volé un véhicule militaire et a posté des photos et vidéos de lui sur les réseaux sociaux, en tenue de combat, alors même qu’il était en train de tirer à travers la ville de Korat.

Des photos et vidéos sur les réseaux sociaux montraient des scènes de panique, des personnes en train de fuir et ce qui ressemble à des rafales d’arme automatique. La police a indiqué avoir bouclé le centre commercial Terminal 21, mais le militaire reste en fuite pour le moment.

La Thaïlande est l’un des pays les plus armés au monde, mais les tueries de masse perpétrées par des militaires contre des civils sont rares.

Par Le Figaro avec AFP

Mort en Thaïlande du maître tibétain controversé Sogyal Rinpoché

août 29, 2019

 

Le maître bouddhiste tibétain Sogyal Rinpoché, figure de l’enseignement du Bouddha en Occident et accusé d’abus notamment sexuels, est décédé mercredi en Thaïlande.

«La santé de Sogyal Rinpoché s’est détériorée aujourd’hui après une embolie pulmonaire et il a quitté ce monde aujourd’hui à 13h00 en Thaïlande», selon un message en anglais posté sur sa page Facebook, sur laquelle le maître bouddhiste, touché par un cancer du colon, partageait des informations sur son état de santé. L’annonce de son décès générait près de 2000 commentaires sur son compte jeudi après-midi, beaucoup exprimant une « profonde tristesse» ou appelant à son «retour prochain». Quelques-uns étaient plus critiques, comme ce message adressant ses «pensées à ses trop nombreux disciples qui ont ont été blessés par son mauvais comportement».

Né en 1947 au Tibet, Sogyal Lakar Rinpoché a été reconnu comme la réincarnation de Tertön Sogyal, un maître du 13e dalaï lama. Il est devenu dans les années 1970 l’un des principaux propagateurs de l’enseignement du Bouddha en Occident. Son «Livre tibétain de la vie et de la mort» s’est vendu à près de 3 millions d’exemplaires dans le monde depuis sa parution en 1992.

Accusé d’abus

Le maître bouddhiste avait fondé Rigpa, un réseau de 130 centres spirituels dont plusieurs en France. Parmi eux, le temple de Lérab Ling à Roqueredonde (Hérault), inauguré en 2008 par le dalaï lama, chef spirituel des Tibétains. Il avait dû quitter la direction spirituelle de Rigpa en août 2017 à la suite d’accusations d’abus.

Dans une lettre ouverte, huit anciens étudiants l’accusaient d’«abus physiques, émotionnels, psychologiques» et «sexuels» et dénonçaient un mode de vie «extravagant» et «avide». Longtemps critiqué pour sa mansuétude à son égard, le dalaï lama avait fini par déclarer que son ancien «très bon ami» était désormais «disgracié», poussant Sogyal Rinpoché à la retraite forcée. Il avait également été dépeint en 2016 dans un livre de l’anthropologue Marion Dapsance comme un maître irascible, porté sur l’argent et les jeunes femmes – des «partenaires tantriques» au consentement manipulé, selon l’auteur.

Par Le Figaro.fr avec AFP

 

Thaïlande: un couple d’Italiens arrêté pour avoir usurpé l’identité de George Clooney

juin 16, 2019

 

Un Italien, soupçonné d’avoir usurpé l’identité de la star américaine George Clooney pour créer une griffe de mode et arnaquer des personnes en ligne, a été arrêté avec sa femme en Thaïlande après des années de cavale, a annoncé la police ce dimanche.

Francesco Galdelli, 58 ans, et Vanja Goffi, 45 ans, ont été arrêtés ce samedi dans une maison de la banlieue de Pattaya (centre) lors d’une opération conjointe entre les autorités thaïlandaises et italiennes.

«Durant l’interrogatoire, Francesco a avoué s’être fait passer pour George Clooney et avoir lancé un marque de vêtements en ligne pour arnaquer des personnes», a déclaré la division thaïlandaise de répression du crime dans un communiqué.

Fausse promo et fausses Rolex

En 2010, George Clooney avait témoigné contre le couple, et un complice, lors d’une audience à Milan. On lui avait alors présenté une pile de photos publicitaires le représentant avec les vêtements de cette ligne de mode ainsi que des documents censés arborer sa signature, que la star américaine avait désignés comme des faux.

«C’est un faux, sur cette photo je fume, or moi je ne fume pas», «faux, je n’ai pas une montre comme ça» ou «faux, cette signature n’est pas la mienne», avait-il égrené.

Selon la police, le couple était aussi recherché en Italie pour d’autres forfaits, notamment pour avoir vendu de fausses montres Rolex en ligne. Le couple – recherché sur une notice rouge d’Interpol depuis 2013 – se moquait parfois de leurs victimes en envoyant des paquets de sel à la place des montres.

Ces crimes leur avaient valu le surnom de «Bonnie et Clyde italiens», en référence au couple de célèbres braqueurs américains de la Grande dépression.

La luxueuse résidence du couple était surveillée notamment grâce à un drone, a indiqué la police italienne dans un communiqué. «Ils sont restés en Thaïlande à partir de 2014 et n’ont jamais quitté le pays », a déclaré la police, ajoutant qu’un tribunal les jugerait en vertu des lois thaïlandaises sur l’immigration avant le début de procédures d’extradition.

Pattaya, la station balnéaire thaïlandaise où ils s’étaient réfugiés, est connue pour être un haut lieu de la prostitution et du crime en Thaïlande.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Un millionnaire britannique et son épouse assassinés en Thaïlande

septembre 25, 2018

Bangkok – Les corps d’un millionnaire britannique et de son épouse thaïlandaise ont été retrouvés mardi dans leur luxueuse propriété en Thaïlande, une semaine après leur assassinat qui aurait été commandité par le frère de la femme, a-t-on appris de source policière.

Alan Hogg, 64 ans, a été tué par balles et son épouse Nhot Suddaen, 60 ans, frappée à mort avec un marteau, a précisé à l’AFP le commandant de police Manas Kerdsukho.

Leurs corps ont été découverts dans des fosses creusées à environ deux mètres de profondeur sur le terrain de leur villa, située dans la province de Phrae, dans le nord du pays, a-t-il ajouté.

Les enquêteurs soupçonnent Varut Rattanasajjakit, le frère aîné de Nhot Suddaen, d’avoir commandité le double assassinat et engagé trois tueurs, rétribués au total 50.000 baths (environ 1.300 euros).

« Le mobile des crimes est un conflit à caractère familial et financier qui perdurait depuis longtemps entre le couple et Varut Rattanasajjakit », a déclaré Manas Kerdsukho.

Ce dernier a été arrêté mardi et nie les faits, selon lui. Deux des trois tueurs engagés ont été interpellés un peu plus tôt dans la journée et un mandat d’arrêt a été émis à l’encontre du dernier suspect.

Alan Hogg, ingénieur et homme d’affaires originaire d’Édimbourg, s’était installé il y a plusieurs années en Thaïlande, où il s’était fait construire une luxueuse maison, selon des médias britanniques. Plusieurs taches de sang ont été retrouvées autour de la piscine de la villa, d’après eux.

Sollicitée, l’ambassade britannique en Thaïlande n’était pas disponible dans l’immédiat pour commenter ces informations.

Romandie.com avec(©AFP / 25 septembre 2018 10h25)                                                        

En Thaïlande, tête rasée et monastère pour les enfants rescapés de la grotte

juillet 24, 2018

Un moine bouddhiste nettoie le crâne rasé d’un des enfants secourus, dans un temple bouddhiste de Mae Sai, au nord de la Thaïlande, le 24 juillet 2018 / © THAI NEWS PIX/AFP / Panumas Sanguanwong

Les enfants miraculeusement évacués d’une grotte inondée de Thaïlande après plus de deux semaines sous terre ont eu la tête rasée mardi lors d’une cérémonie bouddhiste, préalable à une retraite dans un monastère, en hommage au plongeur mort pendant l’opération de secours.

« C’est quelque chose que nous voulons faire depuis qu’ils ont été évacués de la grotte. Le moment est venu », a expliqué à l’AFP Aisha Wiboonrungrueang, la mère de Chanin, onze ans, le plus jeune des rescapés, assistant à la cérémonie organisée dans le temple de Pha That Doi Wao, dans la province de Mae Sai, dans le nord de la Thaïlande.

Comme dix autres de ses camarades, Chanin, revêtu d’une robe blanche de novice, a eu la tête rasée lors d’une longue cérémonie bercée par les prières des moines. Seul un des enfants du groupe, chrétien, a assisté à la cérémonie sans y participer.

Photo du plongeur Saman Kunan, mort en tentant de secourir les enfants dans la grotte, dans un temple bouddhiste de Chiang Rai dans le nord de la Thaïlande, le 19 juillet 2018 / © THAI NEWS PIX/AFP/Archives / Krit PHROMSAKLA NA SAKOLNAKORN

Leur entraîneur de foot, seul adulte présent dans la grotte, va lui aussi faire une retraite dans un monastère, une pratique courante dans ce pays majoritairement bouddhiste, servant de rite de passage.

Il s’agit par ce rituel d’hommage à l’ancien membre des commandos de marine thaïlandais mort en posant les bouteilles d’oxygène nécessaires à leur évacuation d’apaiser également les « esprits » du lieu du drame, dans ce pays profondément animiste, où arbres et grottes ont une âme.

Thaïlande: les enfants rescapés de la grotte quittent l’hôpital / © AFP / Phyo Hein Kyaw

Âgés de 11 à 16 ans, les membres de l’équipe de football des « Sangliers sauvages », qui étaient restés bloqués, à partir du 23 juin et pour certains jusqu’au 10 juillet, dans la grotte de Tham Luang, une des plus grandes de Thaïlande, ont passé quelques jours en famille depuis leur sortie d’hôpital.

Après avoir survécu en buvant l’eau sur les parois de la grotte, pendant neuf jours sans contact avec l’extérieur, ils se sont tous remis rapidement en une semaine à l’hôpital et ils se sont déjà rendus la semaine dernière dans un temple bouddhiste pour une série de rituels censés leur porter bonheur.

Leur séjour au monastère doit durer neuf jours.

Romandie.com avec(©AFP / 24 juillet 2018 17h40)

Thaïlande: les petits rescapés de la grotte pleurent le plongeur mort

juillet 15, 2018

Capture d’écran d’une vidéo fournie par le ministère de la Santé montrant des jeunes footballeurs rescapés après avoir passé 18 jours dans une grotte en Thaïlande, à l’hôpital de Chiang Rai le 14 juillet 2018 / © Chiang Rai Prachanukroh Hospital/AFP / Handout

Les douze jeunes footballeurs rescapés d’une grotte en Thaïlande après 18 jours sous terre ont appris et pleuré ce week-end la mort le 6 juillet d’un plongeur thaïlandais qui se portait à leur secours, a annoncé dimanche le ministère de la Santé.

L’équipe des « Sangliers sauvages » était restée bloquée depuis le 23 juin jusqu’à son évacuation qui a pris trois jours et s’est achevée le 10 juillet dans la grotte de Tham Luang (nord), inondable en saison de mousson.

Les médecins estiment que les enfants sont en bonne santé après l’opération de sauvetage réalisée par des plongeurs de la marine thaïlandaise et des spécialistes étrangers de la plongée dans les grottes.

Mais un ancien plongeur de la marine thaïlandaise avait péri. Saman Kunan appartenait à une équipe qui tentait d’établir une ligne d’approvisionnement en oxygène de la chambre où les enfants attendaient d’être secourus. Cet ancien membre des commandos de marine thaïlandais avait perdu conscience sur le chemin du retour.

Les garçons, âgés de 11 à 16 ans n’ont été informés que samedi, l’équipe médicale les jugeant alors suffisamment forts mentalement pour recevoir une telle nouvelle.

Thaïlande: les enfants rescapés donnent des nouvelles / © See dopesheet/AFP / –

« Ils ont tous pleuré et exprimé leurs condoléances en écrivant des messages sur un dessin du capitaine de corvette Saman et ont observé pour lui une minute de silence », a déclaré dans un communiqué Jedsada Chokdamrongsuk, secrétaire permanent au ministère de la Santé. « Ils l’ont aussi remercié et lui ont promis d’être de bons garçons ».

Les messages ont afflué de Thaïlande et de l’étranger en hommage à Saman Kunan, triathlète et plongeur qui avait quitté l’armée en 2006 et travaillé pour l’aéroport Suvarnabhumi de Bangkok avant de se porter volontaire pour la mission de sauvetage des enfants de la grotte.

Romandie.com avec(©AFP / 15 juillet 2018 12h20)

 

Thaïlande: les jeunes rescapés de la grotte sortiront jeudi de l’hôpital

juillet 14, 2018

Capture d’écran d’une vidéo fournie par le gouvernement thaïlandais montrant des jeunes footballeurs hospitalisés à Chiang Rai après leur évacuation d’une grotte où ils étaient restés bloqués 18 jours / © Thai government public relations department (PRD)/AFP/Archives / Handout

Les douze jeunes footballeurs et leur entraîneur rescapés d’une grotte en Thaïlande après 18 jours sous terre pourront sortir jeudi de l’hôpital, ont annoncé samedi les autorités qui leur ont conseillé de rester à l’écart des médias.

L’équipe des « Sangliers sauvages » était restée bloquée depuis le 23 juin jusqu’à son évacuation qui a pris trois jours et s’est achevée le 10 juillet dans la grotte de Tham Luang (nord), inondable en saison de mousson.

« Les 13 « +Sangliers sauvages+ sont tous en bonne condition physique (…), tous ont bon moral », a déclaré aux journalistes le ministre de la Santé publique, Piyasakol Sakolsattayatorn.

« Ils sortiront ensemble de l’hôpital, nous envisageons jeudi », a-t-il ajouté.

Les enfants et leurs parents se sont vus conseiller de passer du temps avec leurs amis et leurs familles et de ne pas donner d’interviews aux médias car cela pourrait « déclencher des symptômes de stress post-traumatique », a-t-il encore dit.

Dans une courte vidéo enregistrée à l’hôpital de Chiang Rai où ils se trouvent actuellement, les jeunes garçons semblent avoir bonne mine.

Ils se présentent l’un après l’autre en saluant les mains jointes à la manière thaïlandaise, donnent chacun de brèves nouvelles de leur santé et précisent le plat qu’ils souhaitent déguster après leur sortie de l’hôpital.

« Je vais mieux », dit à la caméra Adul Sam-on, jeune apatride de 14 ans né dans l’Etat Wa, région de l’Est de la Birmanie marquée par une guérilla ethnique. Il dit rêver de manger du « KFC » puis remercie, en anglais, le monde entier pour avoir aidé à sauver l’équipe.

Dans la grotte, l’adolescent s’était improvisé porte-parole car c’était le seul à pouvoir communiquer avec les plongeurs britanniques parvenus les premiers à les rejoindre.

Trois des jeunes de l’équipe ainsi que l’entraîneur âgé de 25 ans sont des apatrides. Plus de 400.000 personnes sont recensées comme apatrides en Thaïlande, d’après le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU. Certaines sources estiment cependant qu’ils sont 3,5 millions. La Thaïlande s’est engagée à enregistrer tous les apatrides, soumis à de nombreuses restrictions du fait de leur statut, d’ici 2024 mais le flou règne en attendant.

La saga du sauvetage hors norme des jeunes footballeurs, qui a mobilisé des centaines de secouristes durant deux semaines dans cette zone isolée au milieu de la forêt tropicale, intéresse d’ores et déjà Hollywood, notamment la société de production d’obédience évangéliste Pure Flix.

Les autorités thaïlandaises n’ont fourni que des informations partielles sur toute l’opération de sauvetage et ont sévèrement limité l’accès aux jeunes rescapés et à leur famille.

Romandie.com avec(©AFP / 14 juillet 2018 13h43)

Thaïlande: certains enfants sortis « endormis » de la grotte inondée

juillet 11, 2018

Photo fournie par la Marine thaïlandaise le 11 juillet 2018 montrant des secouristes porter un des enfants dans un brancard souple pour le sortir de la grotte. AFP PHOTO / Royal Thai Navy / © ROYAL THAI NAVY/AFP / Handout

Certains des 12 enfants ont été sortis « endormis » sur des brancards des tréfonds de la grotte partiellement inondée en Thaïlande, au cours de la périlleuse opération de sauvetage dont le succès a provoqué la liesse dans le pays.

Les cinq derniers rescapés ont été extirpés mardi de la grotte de Tham Luang, dans le nord de la Thaïlande, où ils avaient été piégés le 23 juin par la montée des eaux. Une vidéo rendue publique par les autorités les montre apparaissant en bonne santé à l’hôpital où ils ont été admis.

L’opération, qualifiée de « mission impossible » par le chef de la cellule de crise, a parfaitement réussi et a laissé place mercredi à l’exultation dans le pays, où l’exclamation « Hooyah », héritée de la marine américaine et destinée à renforcer le moral, faisait florès sur les réseaux sociaux.

Les autorités thaïlandaises ont longtemps été peu disertes sur le déroulement de l’évacuation. Comment 12 garçons de 11 à 16 ans dont aucun ne pratique la plongée et certains ne savent pas nager ont-ils pu s’extraire d’une grotte aux étroits passages, ponctuée de boyaux inondés à la visibilité nulle?

Photo fournie par la Marine thaïlandaise le 11 juillet 2018 montrant le système mis en place pour lever le brancard et le sortir de la grotte inondée. / © ROYAL THAI NAVY/AFP / Handout

Un plongeur thaïlandais, à court d’air, est notamment mort au cours des préparatifs à l’évacuation.

Quelques premiers éléments de réponse ont été apportés par une vidéo rendue publique mercredi par les secouristes montrant des enfants sous sédatif, sortis de la grotte enveloppés dans des couvertures de survie dans un brancard souple, qui leur sert de cocon. Ils sont équipés d’une combinaison et d’un équipement de plongée.

La vidéo montre des secouristes thaïlandais et étrangers porter ou faire progresser un brancard soutenu par un système de cordages et de poulies. De multiples tuyaux en caoutchouc ou en plastique courent le long de boyaux étroits.

Le commandant Chaiyananta Peeranarong, ancien commando de marine thaïlandais, qui a pris part à l’évacuation des 12 enfants et de leur entraîneur de foot bloqués dans une cave inondée, lors d’un entretien avec l’AFP le 11 juillet 2018. / © AFP / TANG CHHIN Sothy

Certains des enfants sont en effet sortis « endormis », a affirmé à l’AFP un secouriste, ancien commando de marine thaïlandais, qui a participé à l’opération.

« Certains d’entre eux étaient endormis, d’autres remuaient les doigts, (comme s’ils) étaient groggy. Mais ils respiraient », a expliqué le commandant Chaiyananta Peeranarong, qui a été le dernier plongeur à sortir de la grotte.

Des médecins avaient été positionnés le long du parcours et vérifiaient leur état et leur pouls.

Thaïlande : opération de secours réussie / © AFP / Gal ROMA

– Les pompes lâchent –

Le chef de la junte au pouvoir Prayut Chan-O-Cha avait affirmé mardi que les secouristes avaient donné un « tranquillisant léger » aux enfants pour éviter de paniquer mais qu’en aucun cas il n’avaient été assommés de médicaments.

Pour cette opération, la Thaïlande a fait appel à des spécialistes étrangers pour appuyer ses propres plongeurs.

Photo tirée d’une vidéo rendue publique par les autorités thaïlandaises montrant les rescapés de la grotte à l’hôpital de Chiang Rai le 11 juillet 2018. AFP PHOTO / The government public relations department (PRD) and Government spokesman bureau / © Thai government public relations department (PRD)/AFP / Handout

Treize plongeurs « de classe mondiale », dont l’Australien Richard « Harry » Harris, anesthésiste et plongeur, ont participé au sauvetage, a expliqué mercredi le chef de la cellule de crise Narongsak Osottanakorn, selon qui l’opération n’aurait pu avoir lieu sans ce médecin australien.

Les secouristes avaient repoussé l’évacuation, le temps de pomper l’eau, jusqu’à avoir un minimum de portions sous-marines à parcourir en plongée. Mais ils étaient sous la menace de nouvelles pluies.

Mardi, alors que les derniers secouristes sortaient de la grotte, des pompes ont fini par lâcher, rendant impraticable un passage où ils pouvaient auparavant marcher.

Des écoliers thaïlandais fêtent l’évacuation des jeunes gens bloqués 18 jours dans une grotte inonée, le 11 juillet 2018 à Chiang Rai / © AFP / TANG CHHIN Sothy

« Si l’on ne pompait pas l’eau à cet endroit, on ne pouvait sortir qu’avec une bouteille d’oxygène », a confié l’ex-commando de marine. La vingtaine de secouristes qui restait à l’intérieur a juste eu le temps de sortir avant que ce passage soit submergé.

– « On lui chantera une chanson » –

Les 12 enfants et l’entraîneur, émaciés après deux semaines perchés sur un promontoire à quatre kilomètre de l’entrée de la grotte, récupèrent désormais à l’hôpital de Chiang Rai.

Thaïlande: les garçons pris en charge à l’hôpital / © PRD / Gvt spokesman bureau/AFP / –

Dans la vidéo rendue publique par les autorités, les enfants, maintenus en quarantaine derrière une vitre, portent des masques sur le visage, font un signe de la tête et des mains en direction des personnes venues les voir.

S’ils s’en sont sortis, « c’est peut-être parce qu’ils étaient ensemble, comme une équipe, s’aidant les uns les autres », a estimé l’inspecteur général du ministère de la Santé Thongchai Lertwilairatanapong, mettant en avant le rôle de l’entraîneur de 25 ans.

Quelques centaines d’écoliers se sont rassemblés mercredi devant l’établissement où vont séjourner encore plusieurs jours les rescapés.

Sous la houlette d’un enseignant, les élèves chantent pour remercier « tous ceux qui ont contribué à la réussite de la mission », témoignage modeste de la reconnaissance envers les spécialistes étrangers qui ont contribué aux opérations.

L’un des jeunes de la grotte, Pheeraphat « Night » Sompiengjai, fêtait ses 16 ans le jour où ils se sont retrouvés piégés. Il aura son gâteau d’anniversaire quand il reviendra à l’école, a confié un de ses camarades de classe, Duangduen Sittiwongsa. « On lui chantera une chanson », a-t-il ajouté.

Le grand-père de l’entraîneur Ekkapol Chantawong, Khamluh Guntawong, s’est lui dit « très heureux et soulagé. « Je n’ai pas pu dormir pendant des jours. Je suis heureux que les garçons soient sortis aussi », a-t-il lancé.

L’entraîneur commence à faire figure de héros dans le pays bien qu’il ait été le seul adulte en compagnie des enfants quand ils ont décidé, après leur entraînement de football, de visiter la grotte, inondable en saison de mousson comme l’indique un panneau placé à l’entrée.

Romandie.com avec(©AFP / 11 juillet 2018 17h30)

Grotte en Thaïlande: 8 jeunes sur 13 désormais sauvés

juillet 9, 2018

Des soldats thaïlandais près de la grotte Tham Luang au deuxième jour de l’opération de sauvetage des enfants qui y sont bloqués, le 9 juillet 2018 / © AFP / YE AUNG THU

Les sauveteurs ont évacué lundi quatre autres jeunes footballeurs coincés dans une grotte inondée de Thaïlande, atteignant un total de huit des treize victimes sauvées pour l’heure et approchant de la fin de ce fait divers ayant pris une ampleur internationale.

« Deux jours, huit sangliers sauvages », écrivaient lundi soir les commandos de marine thaïlandais sur leur page Facebook, au centre de l’opération de sauvetage, utilisant le nom de l’équipe de football des enfants, les « Sangliers sauvages ».

Le chef de la cellule de crise, Narongsak Osottanakorn, avait promis en début d’après-midi de « bonnes nouvelles » pour « dans quelques heures ».

Le chef de la junte au pouvoir en Thaïlande depuis un coup d’Etat en 2014, le général Prayut Chan-O-Cha, était attendu sur place en fin d’après-midi.

La Thaïlande tout entière espère une issue heureuse pour les enfants et leur entraîneur de 25 ans bloqués depuis le 23 juin dans la grotte de Thuam Luang, dans le nord de la Thaïlande. La saga passionne aussi les médias étrangers qui ont envoyé des centaines de journalistes sur place.

La pluie de mousson menaçant d’inonder ce réseau souterrain complexe, long d’une dizaine de kilomètres, constitue le principal défi pour les sauveteurs qui redoutent de nouvelles précipitations avant la sortie de tout le groupe.

L’équipe de football des « Sangliers sauvages », 12 garçons de 11 à 16 ans et leur jeune entraîneur, avaient passé neuf jours dans les tréfonds de la grotte avant que deux plongeurs britanniques ne réussissent à les rejoindre en début de semaine dernière. Emaciés mais en vie, ils étaient perchés sur un promontoire, à plus de quatre kilomètres de l’entrée de la grotte.

Dimanche, quatre garçons ont revu la lumière du jour, grâce à des plongeurs expérimentés qui les ont guidés le long d’un parcours tortueux, marqué par des portions inondées et étroites, en particulier un passage très difficile à franchir dans lequel il faut se faufiler et qui est le cauchemar de la cellule de crise. Lundi, un deuxième groupe de quatre rescapés leur a emboîté le pas.

Thaïlande : opération de sauvetage / © AFP / Gal ROMA

Baptisés par les réseaux sociaux « Sangliers sauvages 1, 2, 3, 4 », les quatre premiers garçons, hospitalisés, vont bien, a précisé Narongsak Osottanakorn, même s’ils sont « tenus à l’écart » de leurs parents, afin d’éviter qu’ils ne soient contaminés, vu leur état de faiblesse.

« Les médecins envisagent de permettre aux familles de leur rendre visite, mais séparés par une vitre », a-il dit.

– Replacer des bouteilles d’oxygène –

Les équipes de plongeurs ont dû se reposer entre les deux évacuations et replacer des bouteilles d’oxygène le long du parcours, d’où l’intervalle.

Les parents des derniers à sortir attendent à l’entrée de la grotte de retrouver leurs enfants.

« J’attends toujours ici à la grotte, je croise les doigts », dit à l’AFP Supaluk Sompiengjai, la mère de Pheerapat, communément appelé par son surnom, « Night ».

Outre les embûches le long du parcours de plongée, la situation est compliquée par le fait qu’une bonne partie des enfants ne savent pas nager et qu’aucun n’a jamais fait de plongée. Un ancien plongeur de la marine thaïlandaise y a laissé la vie, témoignant de la très grande difficulté de l’entreprise, même pour des professionnels.

Thaïlande: l’opération de sauvetage « réussie », 4 enfants évacués / © AFP /

– Menace de pluie –

Le manque d’espace ajoute aussi à la complexité des opérations alors que les sauveteurs doivent placer suffisamment de bouteilles d’oxygène sur le parcours de sortie.

Les hordes de journalistes accourus des quatre coins de la Thaïlande et de la planète sont tenus à l’écart de la grotte, de même que de l’hôpital de Chiang Rai où les quatre rescapés ont été placés en observation.

La famille de « Night » pense que le groupe a décidé d’explorer la grotte après leur entraînement de football pour célébrer son 16e anniversaire. Ils se sont alors retrouvés piégés par la montée des eaux dans ce réseau situé à la frontière avec la Birmanie et le Laos.

Après leur découverte par les plongeurs britanniques, les sauveteurs ont désespérément passé en revue toutes les solutions possibles, percer des tunnels dans la montagne ou attendre sous terre pendant des semaines la fin de la mousson.

Mais face à la menace de nouvelles pluies et à la baisse des niveaux d’oxygène dans la chambre où le groupe a trouvé refuge, les autorités ont décidé dimanche de tenter le tout pour le tout, jugeant les conditions idéales.

Romandie.com avec(©AFP / 09 juillet 2018 15h55)

Thaïlande: six des treize jeunes de la grotte évacués, les autres lundi

juillet 8, 2018

Une ambulance quitte le site de Tam Luang, évacuant un des premiers enfants sortis de la grotte par des plongeurs, le 8 juillet 2018. / © AFP / Lillian SUWANRUMPHA

La difficile opération d’évacuation des douze enfants et de leur entraîneur de football coincés dans une grotte en Thaïlande depuis 15 jours a débuté dimanche et six d’entre eux ont été évacués avec succès, les autres devant l’être lundi au terme d’une attente éprouvante pour les familles.

Selon le bilan officiel, un premier groupe de six garçons, chacun guidé dans la grotte inondée par deux plongeurs professionnels, a d’ores et déjà réussi à sortir.

Un responsable du ministère de la Défense, sous couvert de l’anonymat, avait assuré un peu plus tôt: « Six d’entre eux sont sortis », mais le bilan officiel n’a jamais été révisé dans la soirée et aucune explication fournie.

Les six premières victimes ont été évacuées à bord d’ambulances puis d’hélicoptères en direction de l’hôpital de Chiang Rai. Des journalistes de l’AFP sur place ont vu les ambulances quitter le site en direction d’un héliport.

« La prochaine opération devrait débuter dans dix heures minimum », a déclaré lors d’une conférence de presse dimanche soir Narongsak Osottanakorn, le chef de la cellule de crise.

Un hélicoptère se pose à l’aéroport militaire de Chiang Rai, transportant des jeunes évacués de la grotte, le 8 juillet 2018. / © THAI NEWS PIX/AFP / Krit PHROMSAKLA NA SAKOLNAKORN

Le matin, il avait annoncé que le « grand jour » de l’évacuation était enfin venu.

Les secours avaient prévenu que les enfants sortiraient « un par un », assistés chacun par deux plongeurs professionnels, et que cela prendrait au total « deux à trois jours ». Ils ont finalement opté pour une sortie des enfants en deux groupes.

La première évacuation s’est révélée plus rapide que prévu, en avance de plus de deux heures sur l’horaire indiqué à l’origine. Et le deuxième groupe pourrait sortir dès lundi matin selon le scénario le plus optimiste.

– Cinq heures par enfant –

 

Thaïlande : opérations de secours / © AFP / Laurence CHU

Aucune image de l’opération n’a émergé pour l’heure, les autorités thaïlandaises ayant créé un large périmètre de sécurité autour de la zone.

L’équipe de foot des « sangliers sauvages » était partie explorer la grotte le 23 juin, après l’entraînement, pour une raison encore inconnue. Ils se sont retrouvés piégés par la montée des eaux dans cette grotte au fin fond du nord de la Thaïlande, à la frontière avec la Birmanie et le Laos.

Jusqu’ici, il fallait onze heures à un plongeur aguerri pour faire l’aller-retour jusqu’aux enfants: six heures aller, cinq heures retour grâce au courant. Long de plusieurs kilomètres dans des boyaux accidentés, le parcours pour sortir de la grotte comprend de difficiles passages sous l’eau.

Signe du péril de l’entreprise, un ancien plongeur de la marine thaïlandaise est mort vendredi lors d’une opération de ravitaillement des enfants.

Un policier en faction devant l’entrée de la grotte Tham Luang, le 8 juillet 2018 à Mae Sai, où 12 enfants et leur entraîneur de football sont bloqués depuis plusieurs jours / © AFP / YE AUNG THU

Or, une bonne partie des enfants, âgés de 11 à 16 ans, ne savent pas nager et aucun n’a fait de plongée.

« Je leur envoie ma force. J’espère qu’ils vont y arriver », avait réagi Nopparat Khanthavong, l’entraîneur de football principal de l’équipe, interrogé par l’AFP, avant la sortie des enfants. Les familles ne répondaient pas au téléphone dimanche.

Les conditions pour une évacuation sont jugées « parfaites » ces jours-ci par la cellule de crise, notamment en ce qui concerne le niveau d’eau dans la grotte.

– Retour de la pluie –

 

Option de sauvetage des enfants dans la grotte / © AFP / Fred Garet, Emmanuelle Baillon

Les secours s’interrogeaient depuis des jours sur l’opportunité de déclencher une évacuation périlleuse, des pluies de mousson attendues prochainement risquant de ruiner les efforts continus pour drainer l’eau de la grotte.

Les secours avaient réussi à insérer un tuyau de plusieurs kilomètres pour acheminer de l’oxygène dans la poche où le groupe s’est réfugié et le niveau d’oxygène s’est stabilisé dans la grotte.

Mais samedi soir et dimanche, des averses sont tombées, rappelant l’urgence à faire sortir les enfants.

Les sauveteurs ont fait évacuer dimanche matin aux journalistes les alentours de la grotte.

Thaïlande: une ambulance quitte la zone de la grotte / © AFP / AMEL SEMMACHE

« Tous ceux qui ne sont pas impliqués dans l’opération doivent sortir de la zone immédiatement », a annoncé la police par haut-parleur sur le site, où se trouvaient des centaines de journalistes suivant cette « saga » ayant pris une ampleur internationale.

L’annonce de la police a été suivie par un branle-bas de combat dans le campement monté par les journalistes, avec des caméras partout et des lits de camp pour être aux meilleures places pour filmer l’évacuation des enfants.

Le chef de la cellule de crise, avait prévenu vendredi soir que l’afflux de médias dans cette zone montagneuse de forêt tropicale posait problème. « Nous avons de plus en plus de médias qui arrivent et s’installent partout », avait-il critiqué. « Les équipes médicales se sont plaintes auprès de moi que cela devient un problème », avait-il dit.

Face à l’afflux de journalistes, pataugeant dans la boue depuis des jours, les autorités avaient posé des barrières métalliques pour les tenir à distance et permettre aux secouristes de travailler sans caméras autour.

Dimanche, nombre de médias se sont précipités devant l’hôpital de Chaing Rai, à une heure de route du site, où les victimes doivent être évacuées. Mais là aussi les autorités ont interdit l’abord immédiat de l’hôpital.

Romandie.com avec(©AFP / 08 juillet 2018 17h32)