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Thomas Pesquet désormais 2e personnalité préférée des Français

décembre 26, 2021

Le « JDD » a révélé son classement annuel dimanche 26 décembre. Et quelques changements sont à noter, notamment la progression de l’astronaute.

Thomas Pesquet devient commandant de l'ISS
Thomas Pesquet

Thomas Pesquet s’envole. L’astronaute français, qui est revenu sur Terre en novembre après plusieurs mois à bord de la Station spatiale internationale, ne va pas repartir dans l’espace dans l’immédiat. C’est au classement des personnalités préférées des Français, réalisé par l’Ifop pour le JDD et révélé dimanche 26 décembre, que le polyglotte de 43 ans a décollé. Alors qu’il était 11e l’an dernier, il vient de faire un bond de neuf places pour se hisser au 2e rang de ce top 50, juste derrière l’indétrônable Jean-Jacques Goldman.

Avec cette progression fulgurante, Thomas Pesquet a dépassé l’acteur Omar Sy, qui décroche d’une place mais reste sur le podium. L’astronaute est à égalité avec Marion Cotillard, qui, elle, a gagné trois places depuis l’année dernière.

Depuis 2019, ce classement des personnalités préférées des Français est paritaire. Les sondés doivent choisir chaque année les 25 célébrités masculines et les 25 célébrités féminines qu’ils préfèrent. Du côté des femmes, c’est Sophie Marceau qui arrive en tête pour la troisième année d’affilée.

Thomas Pesquet, « l’aventurier-explorateur qui fait rêver »

Cette année, Thomas Pesquet, qui jouit d’une popularité grandissante grâce à ses deux missions à bord de l’ISS, a donc été fortement plébiscité. Il n’a pas le même type de notoriété qu’un chanteur, comme Florent Pagny (qui est par ailleurs 7e du top 50), ou un sportif, comme Teddy Riner (8e, la même place que l’an dernier). Cette reconnaissance lui vient d’ailleurs.

« C’est l’aventurier-explorateur qui fait rêver, comme le commandant Cousteau ou le volcanologue Haroun Tazieff avant lui », a expliqué Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop, au JDD. « Il incarne aussi la France qui va bien, qui voit en grand ; Pesquet, c’est notre meilleure arme antidéclin. »

Avec Le Point

Beau retour sur Terre

novembre 9, 2021

Sur les eaux paisibles du plateau de la Floride

Thomas Pesquet d’un sourire jovial et candide

À bord de l’ISS de la célèbre capsule Dragon

A fait très tôt mardi son amerrissage sur l’océan

Après deux cents riches jours en orbite

Pour une mission de grande réussite

L’astronaute regagne sa Terre sympathique

Avec du matériel et d’expériences scientifiques

Dans l’Espace où il nous envoyait des images

De voler comme un oiseau sans plumage

Thomas Pesquet pour sa condition physique

Doit subir une batterie d’examens toniques

À toi Thomas Pesquet, à l’ouverture de l’écoutille

Au Japonais Akihiko Hoshide autre fierté nationale

Aux Américains Shane Kimbrough et Megan Mc Arthur

Du pays de l’Aigle, vous êtes tous une fierté sûre

Bernard NKOUNKOU BOUESSO

Retour sur Terre réussi pour Thomas Pesquet

novembre 9, 2021

L’astronaute français a terminé sa deuxième mission à bord de l’ISS. La capsule Dragon, à bord de laquelle il a voyagé, a amerri dans la nuit de lundi à mardi au large de la Floride.

La deuxième tentative aura été la bonne. Après un premier report du voyage de retour vers la Terre à cause de mauvaises conditions météorologiques, l’astronaute français Thomas Pesquet et trois de ses coéquipiers ont quitté, lundi, la Station spatiale internationale (ISS) à bord d’un vaisseau qui a, comme prévu, amerri au large de la Floride dans la nuit, mardi 9 novembre à 4 h 33, heure de Paris.

La capsule Dragon de la firme spatiale SpaceX a été freinée dans sa vertigineuse descente par l’atmosphère terrestre puis par d’immenses parachutes. Elle a amerri dans le Golfe du Mexique. Roussie par les températures extrêmes expérimentées durant sa chute, elle a été hissée à l’aide d’une grue sur un navire qui avait été posté en mer à proximité.

L’écoutille de Dragon a été ouverte, et les premières images de Thomas Pesquet l’ont montré, encore assis à bord dans sa combinaison spatiale, brandir un pouce en l’air. Les astronautes en ont ensuite été extraits un par un, Thomas Pesquet en dernier. Comme les autres, il a d’abord été placé sur un brancard par mesure de précaution.

Deux cent jours en orbite

« Une fierté d’avoir représenté la France une nouvelle fois dans l’espace ! », a tweeté quelques heures avant le départ celui qui, par ses abondantes publications sur les réseaux sociaux, a offert à des millions de personnes un goût de la vie en orbite. « La prochaine fois, la Lune ? », avait-il lancé.

L’astronaute de 43 ans, arrivé à la fin d’avril à bord de l’ISS, a passé quelque deux cents jours – soit plus de six mois – en orbite pour sa deuxième mission dans l’espace. « Sentiment doux-amer à l’idée de quitter l’ISS. Quand on y pense, c’est vraiment un lieu magique, presque impossible à atteindre et qui vous donne des superpouvoirs comme voler, ou faire le tour du monde en 1 h 30… Ça ressemble quand même un peu à un rêve éveillé… »avait-il confié sur Twitter.

Trois semaines de tests médicaux

Le Français et les autres membres de la mission Crew-2, – le Japonais Akihiko Hoshide et les Américains Shane Kimbrough et Megan McArthur –, rapportent avec eux 240 kg de matériel et d’expériences scientifiques.

Leur voyage de retour vers la Terre s’est fait en plusieurs étapes. Le désamarrage de la capsule a d’abord eu lieu à 20 h 05. Puis Dragon a fait le tour de la Station spatiale durant environ une heure et demie afin d’en photographier l’extérieur. Sur la retransmission vidéo en direct de la NASA, on pouvait alors apercevoir Thomas Pesquet ayant retiré sa combinaison, en train de prendre ces photos à travers un hublot.

La descente vers la Terre à proprement parler a ensuite commencé, le voyage ayant duré environ huit heures et demie au total. L’amerrissage est une première pour l’astronaute français. Lors de sa précédente mission, en 2016-2017, il avait atterri dans les steppes kazakhes à bord d’un Soyouz russe.

Une fois la capsule récupérée et les astronautes sortis, un hélicoptère les a ramenés sur la terre ferme d’où ils ont pris un avion pour le centre spatial de la NASA situé à Houston, au Texas. Après de rapides tests médicaux, Thomas Pesquet s’est envolé pour Cologne, en Allemagne, où se trouve le Centre européen des astronautes.

Durant trois semaines, il y suivra « un programme intense de remise en forme », et sera soumis aux mêmes tests qu’avant et durant son séjour en apesanteur, afin de contribuer à la collecte de données scientifiques sur les effets sur le corps humain d’un séjour prolongé en orbite. Ses proches pourront cependant le voir. « Et ensuite j’espère, première semaine de vacances depuis de nombreux mois », a-t-il dit vendredi. « J’ai même l’impression que ça fait des années. » Retraçant les six derniers mois, il a qualifié la mission de « très, très intense ».

SpaceX choisie par la NASA

Crew-2 est la deuxième mission régulière assurée par SpaceX, l’entreprise d’Elon Musk, pour le compte de la NASA – un partenariat récurrent, puisque l’agence spatiale américaine a également choisi SpaceX pour le prochain voyage sur la Lune. L’entreprise a permis à la NASA de reprendre les vols depuis le sol américain, après l’arrêt des navettes spatiales en 2011.h

Les remplaçants de Thomas Pesquet et de ses collègues – les Américains Raja Chari, Kayla Barron et Tom Marshburn, ainsi que l’Allemand Matthias Maurer, appelés Crew-3 – devraient partir de la Terre mercredi, à 21 h 03 heure de Floride (03 h 03 heure de Paris, jeudi) depuis le centre spatial Kennedy. Leur départ a déjà été plusieurs fois retardé, notamment à cause de la météo.

Dans l’intervalle, la Station spatiale ne sera pas inhabitée : deux Russes et un Américain restent en effet à bord.

Par Le Monde avec AFP

Espace : le retour de Thomas Pesquet reporté à mardi

novembre 7, 2021

En raison de « vents violents à proximité de la zone d’amerrissage », l’astronaute français et ses trois coéquipiers ne quitteront l’ISS que lundi.

La mission Crew-2 quittera la Station spatiale internationale lundi 8 novembre pour amerrir au large de la Floride mardi.
La mission Crew-2 quittera la Station spatiale internationale lundi 8 novembre pour amerrir au large de la Floride mardi.© NASA / MAXPPP / ZUMA PRESS/MAXPPP/MAXPPP

Il faudra faire preuve de patiente. L’astronaute français Thomas Pesquet et ses trois coéquipiers ne pourront pas rentrer lundi, comme prévu initialement. Le retour sur Terre a en effet été retardé de plusieurs heures et aura finalement lieu mardi 9 novembre à l’aube, a annoncé dimanche 7 novembre la Nasa. En cause : des « vents violents à proximité de la zone d’amerrissage ».

La mission Crew-2 quittera la Station spatiale internationale lundi 8 novembre pour amerrir au large de la Floride mardi. L’amerrissage est prévu à 3 h 33 GMT le 9 novembre, a précisé la Nasa sur son compte Twitter. L’équipage de Crew-2, composé de Thomas Pesquet, du Japonais Akihiko Hoshide et des Américains Shane Kimbrough et Megan McArthur, rentrera sur Terre avant l’arrivée à bord de l’ISS des quatre astronautes de Crew-3, dont le décollage a été plusieurs fois retardé, notamment à cause de la météo.

Thomas Pesquet termine sa deuxième mission en orbite

L’astronaute français de 43 ans termine la deuxième mission de sa carrière en orbite, « Alpha ». Il était arrivé à bord de l’ISS avec ses coéquipiers le 24 avril. Lors de sa précédente mission « Proxima », en 2016-2017, il avait atterri dans les steppes kazakhes. L’amerrissage sera donc une première pour lui.

Par Le Point avec AFP

Thomas Pesquet devient commandant de l’ISS

octobre 4, 2021
Thomas Pesquet devient commandant de l'ISS
Thomas Pesquet devient commandant de l’ISS© EUROPEAN SPACE AGENCY/AFP/Archives/-

Thomas Pesquet est devenu lundi le premier astronaute français à prendre les commandes de la Station spatiale internationale (ISS), un poste à responsabilités qu’il va occuper jusqu’à son retour sur Terre, prévu en novembre.

L’astronaute de l’Agence spatiale européenne (ESA) a pris la relève de son co-équipier japonais Akihiko Hoshide (JAXA), qui lui a remis symboliquement la clé du véhicule spatial lors d’une cérémonie de passation, retransmise sur le site de la Nasa.

« Je suis fier de représenter mon pays là-haut », a déclaré Thomas Pesquet, 43 ans, arrivé à bord de la Station spatiale en avril pour la deuxième mission en orbite de sa carrière.

Il a salué, en anglais, le « rôle actif que la France a joué dans l’aérospatiale et l’exploration spatiale ». « Merci à tous les décideurs, tous les ingénieurs, tous les actifs du secteur spatial. Si aujourd’hui je deviens le premier commandant d’un véhicule spatial, c’est en grande partie à vous que je le dois », a poursuivi cet ex-pilote de ligne, en français cette fois.

« Tu as été un formidable co-équipier et tu vas être un formidable commandant ! », lui a dit Akihiko Hoshide, qui était aux commandes de l’ISS depuis cinq mois.

« Maintenant, c’est à mon tour d’essayer de faire un bon boulot pour garder la mission en sécurité, achever nos taches opérationnelles et revenir vers ceux qu’on aime en bonne santé et heureux », a répondu l’astronaute français, en remerciant son collègue japonais pour son « travail fantastique ».

A ce poste, Thomas Pesquet sera le responsable des six autres membres avec qui il séjourne actuellement dans l’ISS (trois Américains, deux Russes et un Japonais), ainsi que trois nouveaux membres qui s’apprêtent à décoller de Baïkonour au Kazakhstan pour rejoindre la Station et y tourner le premier film de fiction en orbite.

Le commandant de l’ISS est celui qui entre quotidiennement en liaison avec le sol, et doit veiller à la bonne exécution des taches assignées aux astronautes (expériences scientifiques, opérations de maintenance, etc.), dans une bonne ambiance.

En cas d’urgence, comme un incendie ou une dépressurisation, c’est lui qui a toute autorité pour prendre les décisions.

Ces tâches ne sont pas comparables au pilotage d’un avion car la Station spatiale vole à 400 km au-dessus de la Terre de manière autonome, et les manœuvres d’orientation sont effectuées depuis le sol.

Par Le Point avec AFP

Le Français Thomas Pesquet s’est élancé dans le vide spatial

juin 16, 2021
Le Francais Thomas Pesquet s'est elance dans le vide spatial
Le Français Thomas Pesquet s’est élancé dans le vide spatial© NASA TV/AFP/Handout

L’astronaute Français Thomas Pesquet s’est élancé mercredi pour la troisième fois de sa vie dans le vide spatial, aux côtés de l’Américain Shane Kimbrough, pour installer un nouveau panneau solaire sur la Station spatiale internationale, une opération complexe et très physique qui doit durer environ six heures et demie.

Les deux hommes flottent de nouveau ensemble en apesanteur, après avoir déjà effectué deux sorties dans l’espace côte à côte en 2017, accrochés à la Station spatiale filant à 400 kilomètres au-dessus de la Terre.

Ils ont mis en route la batterie interne de leur combinaison à 12H11 GMT, puis ont ouvert l’écoutille du sas de décompression de l’ISS. Thomas Pesquet est sorti dans le vide en premier, suivi de son co-équipier.

Cette sortie extra-véhiculaire (« EVA »), la première depuis leur arrivée dans l’ISS fin avril, est inédite sur le plan technique.

Les deux « mécanos » vont devoir déployer un panneau solaire nouvelle génération, appelé iROSA, le premier d’une série de six panneaux destinés à augmenter les capacités de production d’énergie de l’ISS.

« On sort dans le vide, je vais être transporté par un bras robotique en tenant des panneaux solaires de 3m de long, on va les brancher et retourner dans la Station 6h30 plus tard », avait tweeté Thomas Pesquet quelques heures avant sa sortie.

Dimanche, la même équipe recommencera l’opération pour en installer un deuxième. La paire a été livrée par un cargo de SpaceX: les panneaux sont pour le moment roulés sur eux-mêmes, et la mission des astronautes est de les fixer au bon endroit et de les déployer.

Equipement à un million de dollars

Avant l’ouverture du sas, la Nasa a montré des images du duo se préparant, engoncés dans leurs scaphandres, assistés par leurs collègues américains Megan McArthur et Mark Vande Hei.

Il s’agit de la 239e sortie spatiale de l’histoire de l’ISS.

Contrairement aux deux sorties effectuées par les mêmes co-équipiers en 2017, cette fois les rôles sont inversés: Thomas Pesquet est « EVA 1 », Shane Kimbrough « EVA 2 ».

« Le n°1, c’est le chef en gros. Maintenant je ne suis plus le petit jeune », avait commenté le Français de 43 ans. « J’ai hâte que Thomas soit dans ce rôle et d’être un bon soutien », avait déclaré son collègue de 54 ans.

Pour l’Américain, c’est la septième sortie dans l’espace de sa carrière.

« Il y a une appréhension, ce sont des années de boulot pour des centaines de personnes, on n’a pas envie de faire une erreur et de casser un équipement qui a coûté un million de dollars », avait confié Thomas Pesquet dans son journal de bord sur la radio France Inter.

Les astronautes se répartiront les tâches durant l’opération, minutieusement chorégraphiée par la Nasa. Objectif: aller déployer les panneaux solaires à bâbord de l’ISS, tout au bout du mastodonte grand comme un terrain de football.

Thomas Pesquet ira récupérer l’objet de 350 kilos, puis, mû par un bras robotique, longera la Station pour aller le passer à son acolyte.

Accrochés au bras par les pieds, ils déplieront le panneau et ses 19 mètres de long.

« Boîte de conserve »

La journée sera éprouvante. « Une EVA revient à courir un 100 mètres sur la durée d’un marathon », explique à l’AFP Hervé Stevenin, chargé de l’entraînement à ces sorties pour l’Agence spatiale européenne (ESA).

« Travailler en scaphandre est extrêmement difficile. Tous les sens sont limités, on manque de dextérité avec les gants: tenir un outil, c’est comme presser une balle de tennis, des centaines de fois pendant six heures », décrit l’instructeur.

Malgré un champ de vision limité, les astronautes doivent avoir en permanence une « conscience de leur environnement qui va au-delà de la vie de tous les jours ».

Sans compter l’inconfort: avec le temps de préparation, ils restent engoncés une dizaine d’heures dans leur scaphandre, comme dans une « boîte de conserve », avec seulement une petite poche d’eau pour boire.

Aucun danger qu’ils tombent dans le vide, puisqu’une « triple sécurité », incluant un câble les reliant en permanence à la Station, empêche le scénario cauchemardesque du film « Gravity » de se produire en vrai, rassure l’expert.

Des incidents gênants, voire dangereux, peuvent en revanche survenir, comme la perte d’étanchéité du scaphandre en cas d’impact de micro-météorite.

Mais « on n’a pas l’impression de risquer sa vie en permanence », a témoigné Thomas Pesquet, pour qui les « EVA » représentent un « rêve dans le rêve ».

« On a l’impression d’être fixes, de faire de l’escalade avec une grosse boule qui tourne sous nos pieds. Lors de ma première sortie, Shane m’avait dit +regarde autour de toi+ parce qu’on n’avait pas levé le nez du guidon. Là je vais essayer de le faire ».

Par Le Point avec AFP

L’astronaute français Thomas Pesquet désigné commandant de bord de l’ISS

mars 16, 2021

Il sera également le premier Européen à rejoindre la Station spatiale internationale à bord d’un vaisseau privé américain, la capsule Crew-2 Dragon de Space X, qui doit décoller depuis la Floride le 22 avril

«J’ai la chance d’être le premier Français aux commandes d’un véhicule spatial»: l’astronaute Thomas Pesquet désigné commandant de bord de l’ISS

Une première pour un astronaute français: lors de sa deuxième mission en orbite, «Alpha», Thomas Pesquet sera quelque temps commandant de bord de la Station spatiale internationale (ISS), pour laquelle il doit s’envoler le 22 avril depuis la Floride.

À 43 ans, celui qui a été pilote de ligne prendra les commandes à quelque 400 kilomètres au-dessus de la Terre, durant environ un mois, vers la fin de son séjour de six mois. «Je suis incroyablement honoré !», s’est réjoui l’astronaute, lors d’une conférence de presse en ligne de l’Agence spatiale européenne (ESA), qui lui a assigné cette fonction en accord avec les autres agences spatiales partenaires de l’ISS (Etats-Unis, Russie, Japon et Canada). «J’ai la chance d’être le premier Français aux commandes d’un véhicule spatial. C’est grâce à l’histoire, à la place de la France et de l’Europe dans les vols habités, c’est une reconnaissance pour tout le monde», s’est félicité l’astronaute.

La fonction de commandant est exercée tour à tour par les membres désignés de l’équipage de l’ISS. «C’est comme un bateau, il y a un seul maître à bord après Dieu», a commenté Thomas Pesquet. «Évidemment, il y a beaucoup de choses qui se décident au centre de contrôle au sol», a-t-il expliqué, mais «quand ça va mal et qu’il faut réagir vite, c’est le commandant qui décide, qui assigne un peu les tâches, par exemple si on doit faire face à un départ de feu ou une dépressurisation».

Autre première de la mission «Alpha»: Thomas Pesquet sera le premier Européen à rejoindre l’ISS à bord d’un vaisseau privé américain, la capsule Crew-2 Dragon de Space X, qui doit décoller depuis le Kennedy Space Center en Floride le 22 avril, avec trois autres astronautes (les Américains Megan Mc Arthur et Shane Kimbrough, et le Japonais Akihiko Hoshide).

«La fleur au fusil»

«Ça approche, c’est dingue ! Il y a tellement de choses qui se passent qu’avant même de pouvoir y penser, je me retrouverai au pied de la fusée» Falcon 9, qui propulsera la capsule, a raconté Thomas Pesquet, en plein entraînement pour ce vol. Aux journalistes lui demandant s’il avait le trac, il a répondu que c’était «comme un premier saut en parachute, où on va un peu la fleur au fusil».

Son seul regret est de ne pas être en première ligne à bord de la capsule Dragon: «Sur quatre membres d’équipage, il y en a deux qui sont vraiment aux commandes et deux qui n’y sont pas, moi malheureusement je fais partie des deux qui n’y sont pas, c’est pas moi qui ai décidé, c’est la Nasa». Ce qui ne l’empêchera pas d’apporter son «expertise» en tant qu’ancien pilote du vaisseau russe Soyouz, qui l’avait emmené sur l’ISS pour sa première mission, «Proxima», en 2016-2017.

Une fois arrimé à l’ISS, lui et son équipe du Crew-2 cohabiteront quelques jours avec les quatre astronautes de Crew-1, qui rentreront ensuite après six mois dans l’espace. Durant cette période de passation, la station spatiale accueillera pas moins de 11 personnes. «On sera un peu en mode camping», s’était amusé récemment Shane Kimbrough.

À la fin de son séjour, Thomas Pesquet devrait être rejoint par un autre astronaute de l’ESA, l’Allemand Matthias Maurer. «Ça arrive très rarement que deux Européens travaillent ensemble sur l’ISS, ce serait un beau symbole», espère Thomas Pesquet. Plus d’une centaine d’expériences scientifiques attendent l’astronaute à bord de l’ISS, vaste laboratoire en apesanteur. «Une qui me plaît beaucoup, c’est une expérience sur des  »mini-cerveaux ». L’environnement spatial, c’est comme un modèle accéléré du vieillissement, merveilleusement réversible, donc on va essayer de regarder ses effets sur le cerveau, en assemblant des cellules dans des boîtes de Petri».

Quatre sorties «extra-véhiculaires» dans l’espace sont en outre programmées, dont la plus importante consistera en l’installation de nouveaux panneaux solaires, «des énormes tubes de 350 kilos». En dehors des heures de travail, il prendra des photos de la Terre vue de l’espace, mais «un peu moins que la dernière fois», car il veut, cette fois, «prendre plus de temps pour se faire des souvenirs».

Par Le Figaro avec AFP