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Le Mexique, terre promise des migrants… américains

octobre 16, 2022
Le Mexique, terre promise des migrants... americains
Le Mexique, terre promise des migrants… américains© AFP/Guillermo ARIAS

Acontre-courant des migrants magnétisés par l’eldorado américain, Gabriel Zarate, 38 ans, a quitté San Diego et la Californie pour vivre à Tijuana, la ville frontalière mexicaine à la réputation sulfureuse.

Comme lui, un nombre croissant d’Américains vivent au Mexique, où ils trouvent la vie moins chère et plus douce, au risque d’agacer des Mexicains dépourvus de leur pouvoir d’achat.

« Cela fait maintenant quatre ans que j’habite à Tijuana », raconte celui qui traverse la frontière pour aller travailler à San Diego comme professeur d’anglais auprès d’étudiants étrangers, et revient le soir.

« L’une des principales raisons c’est le coût de la vie. C’est significativement moins cher qu’en Californie », explique cet Américain d’origine chilienne.

« A San Diego, j’habitais un studio à 1.275 dollars par mois. Ici c’est à peu près la moitié », abonde son voisin et collègue Mike Rachfal, 36 ans, également professeur d’anglais à San Diego, le plus souvent en télé-travail depuis Tijuana.

« J’adore les Mexicains, la nourriture mexicaine », reprend Gabriel Zarate, qui a vécu plusieurs années en Amérique latine.

Tijuana est l’une des villes mexicaines où les prix de l’immobilier augmentent le plus vite (+10,7 % au premier trimestre 2022, selon la Société hypothécaire fédérale SHF). « Plus de 80 % de nos clients et visiteurs sont d’origine américaine », selon l’association locale des professionnels de l’immobilier de Tijuana (Cepibc).

« Le prix moyen des biens qu’ils achètent oscille autour de 270.000 dollars. Nos prix sont trois fois inférieurs à ce que coûterait le même bien aux Etats-Unis« , souligne sa présidente, Ruth Sastre.

« Welcome to Tijuana… »

Des immeubles neufs sortent de terre à Tijuana, avec des panneaux en anglais et des prix en dollars.

A Rosarito, une extension de Tijuana le long des plages du Pacifique, vivent entre « 10 et 12.000 Américains », estime Jesus Rincon Vargas, président de la Chambre locale de la construction, évoquant un boom immobilier « commencé il y a une dizaine d’années ».

« Welcome to Tijuana/tequila, sexo, marijuana »: 25 ans après l’inoubliable refrain de Manu Chao, Tijuana est à l’image du Mexique, accueillante, dynamique, attachante et violente (plus de 1.000 assassinats rien qu’en 2022, des règlements de compte pour la plupart).

« La sécurité, c’est comme dans toutes les grandes villes. Il y a toujours des endroits plus compliqués que les autres », relativise Gabriel Zarate.

Au total, 1,6 million d’Américains vivent au Mexique, selon l’ambassade des Etats-Unis qui ne tient pas de registres officiels. Comme les Européens, ils peuvent résider pendant six mois avec un simple visa de touriste.

Mexico cosmopolite

La zone frontalière n’est pas la seule à attirer les Américains. Depuis le début de la pandémie, la capitale Mexico fait face à « un afflux important de nomades digitaux », selon une porte-parole de WeWork (location d’espaces de co-travail), Cristina Sancen.

« Mexico dispose d’un climat inégalable. C’est de plus une ville cosmopolite, en plein développement, avec la présence de start-ups et de grandes entreprises », ajoute-t-elle.

« Mexico ressemble à une sorte de portail pour des entreprises en développement », confirme Brian McDonald, 34 ans, un développeur de logiciels originaire de l’Oklahoma, installé dans la capitale depuis plus d’un an.

Kirsty Hall a jeté son dévolu sur le « DF » –Distrito federal, l’ancien nom de la capitale– pour travailler à distance avec une start-up à San Francisco.

« Je peux me promener partout ici, faire du vélo. Les transports publics sont impressionnants et très bon marché. Les gens sont accueillants », se réjouit l’Ecossaise de 23 ans.

Les étrangers adorent les quartiers du centre-ville (la Roma, Condesa, Juarez), très agréables à vivre avec leurs parcs, rues arborées et bâtiments datant du XIXe siècle.

Au premier trimestre 2022 les prix des logements ont augmenté de 6,4 % dans la zone métropolitaine de la vallée de Mexico, d’après l’indice de la Société hypothécaire fédérale (SHF).

La faute aux Américains ou à l’inflation ? « J’ai entendu dire qu’il y avait des préjugés envers les +digital nomads+, mais je n’en ai jamais fait l’expérience », raconte un Polonais, Blazej Mosinski, venu à Mexico « pour raison financière » au lieu d’aller faire un stage à San Francisco.

En début d’année, une Américaine a posté sur Twitter un message a priori innocent : « Faites-vous plaisir et venez travailler à distance à Mexico city – c’est vraiment magique ».

Effacé depuis, sa phrase a été tournée en dérision sur les réseaux sociaux par les Mexicains pour illustrer la congestion des transports publics, et même le tremblement de terre du 19 septembre dernier.

Par Le Point avec AFP

Deux têtes découvertes dans des bureaux de vote au Mexique

juin 7, 2021

Deux têtes humaines ont été découvertes dans des bureaux de vote de la ville mexicaine de Tijuana, frontalière des États-Unis, lors des élections de dimanche au Mexique, ont rapporté les autorités locales.

Lors d'un premier incident, un homme s'est approché du bureau de vote et a jeté une tête humaine à l'intérieur.

© JORGE DUENES/Reuters Lors d’un premier incident, un homme s’est approché du bureau de vote et a jeté une tête humaine à l’intérieur.

Lors d’un premier incident, alors que les bureaux de vote étaient ouverts depuis un peu plus d’une heure, un homme s’est approché et a jeté une tête humaine à l’intérieur, selon un rapport du bureau du procureur de l’État de Basse-Californie.

Le vote a été momentanément perturbé et l’intervention de la police a été nécessaire pour emporter la tête.

Quelques heures plus tard, dans un bureau de vote de la même zone, un homme s’est approché et a laissé une autre tête ainsi que des restes humains démembrés dans une boîte en bois, placée juste à côté de l’urne.

À proximité d’un autre bureau de vote, des sacs contenant des restes humains ont également été découverts, selon le rapport du procureur.

Cette suite d’incidents s’est produite dans la même circonscription électorale de Tijuana, en bordure de San Diego, en Californie.

D’autres macabres découvertes

Au coeur des violences liées à la drogue, Tijuana a déjà été le théâtre de découvertes macabres de restes humains.

Il y a quelques années, un corps nu avait été retrouvé pendu à un pont, les doigts et la langue coupés, cousus ensemble et placés autour de son cou.

Un autre homme a été retrouvé pendu, nu et avec ses organes génitaux dans la bouche.

Le Mexique a organisé des élections dimanche pour renouveler les 500 sièges de la Chambre des députés et élire plus de 20 000 responsables locaux. La campagne a été marquée par des violences, avec 91 politiciens tués depuis septembre, dont 36 candidats ou pré-candidats, selon le cabinet de conseil Etellekt.

Selon les chiffres officiels, plus de 300 000 personnes ont été tuées au Mexique depuis 2006, année où le gouvernement fédéral a lancé une opération militaire d’envergure contre les cartels de la drogue.

Avec  CBC/Radio-Canada

Au moins de 150 migrants à Tijuana, à la frontière Mexique-USA

avril 29, 2018

Des migrants centre-américains de la caravane Viacrucis Migrante à Tijuana, ville frontière avec les États-Unis, le 28 avril 2018 / © AFP / GUILLERMO ARIAS

Au moins 150 migrants centraméricains, qui font partie d’une caravane qui avait déclenché l’ire du président américain Donald Trump, sont arrivés dimanche à Tijuana au Mexique, à la frontière avec la États-Unis, décidés à demander l’asile à Washington.

« Nous espérons que le gouvernement des États-Unis nous ouvrira les portes », a déclaré à l’AFP Reyna Isabel Rodríguez, 52 ans, venus du Salvador avec ses deux petits-enfants.

La caravane, baptisée Viacrucis Migrante et partie fin mars de la ville mexicaine de Tapachula (sud), a débuté avec plus de 1.000 personnes qui se sont ensuite dispersées, certaines préférant rester au Mexique, d’autres choisissant de voyager par leurs propres moyens.

L’initiative de cette caravane a été lancée en 2010 afin de sensibiliser l’opinion publique à la dramatique traversée du Mexique par les migrants centraméricains

« Nous voulons dire au président des Etats-Unis que nous ne sommes pas des criminels, nous ne sommes pas des terroristes, qu’il nous donne la chance de vivre sans peur. Je sais que Dieu va toucher son coeur », a déclaré l’une des organisatrices de la caravane, Irineo Mujica.

En avril, les images de la caravane de migrants se dirigeant vers les Etats-Unis avaient suscité la colère de Donald Trump et une forte tension entre Washington et Mexico.

M. Trump, dont l’un des principaux thèmes de campagne était la construction d’un mur à la frontière avec le Mexique pour lutter contre l’immigration clandestine, avait ordonné le déploiement sur la frontière de troupes de la Garde nationale.

Il avait aussi soumis la conclusion d’un nouvel accord de libre-échange en Amérique du Nord à un renforcement des contrôles migratoires par le Mexique, une condition rejetée par le président mexicain Enrique Pena Nieto.

Romandie.com avec (©AFP / 29 avril 2018 22h59)