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Attaque dans un train à Tokyo: 17 blessés, un suspect arrêté

octobre 31, 2021
Attaque dans un train a Tokyo: 17 blesses, un suspect arrete
Attaque dans un train à Tokyo: 17 blessés, un suspect arrêté© JIJI PRESS/AFP/STR

Un homme a été arrêté après avoir attaqué dimanche des passagers dans un train à Tokyo avec un couteau et avoir déclenché un incendie à bord, ont annoncé des médias locaux faisant état de 17 blessés, dont un grave.

Une vidéo filmée à bord et publiée sur Twitter a montré des passagers paniqués courant dans le train, fuyant des flammes et de la fumée envahissant des wagons.

Une autre vidéo filmait des passagers en train d’évacuer par des fenêtres le train de la ligne Keio immobilisé dans une station de la banlieue ouest de la capitale japonaise.

L’agence de presse Kyodo a donné un bilan de 15 blessés, tandis que la chaîne de télévision publique NHK faisait état de 17 blessés, dont un grave, un homme d’une soixantaine d’années.

L’agresseur présumé, qui serait âgé d’une vingtaine d’années, a attaqué des personnes avec un couteau et allumé un incendie en répandant dans le train en liquide non identifié, selon des médias. Il aurait été arrêté pour tentative de meurtre.

Sollicitée par l’AFP, la police a décliné tout commentaire, et la compagnie ferroviaire Keio a déclaré qu' »un incident impliquant des blessés » s’était produit peu avant 20H00 (11H00 GMT) près de Kokuryo, dans la banlieue ouest de Tokyo.

Halloween et élections

« D’abord j’ai cru que c’était un événement lié à Halloween. Mais j’ai fui quand un homme armé d’un long couteau est entré » a déclaré à l’AFP un passager qui s’en est sorti indemne.

L’assaillant a commis ses actes sans montrer la moindre émotion, « juste mécaniquement », a dit une passagère, ajoutant: « Je pense que ça a fait peur à tout le monde ».

Aussitôt après l’attaque, des dizaines de pompiers et de policiers se sont rendus sur place.

L’attaque est survenue au moment où les bureaux de vote fermaient dans le pays qui organisait dimanche des élections législatives, et aussi en pleine fête de Halloween, très populaire dans l’archipel nippon.

Les agressions sont rares au Japon, où la législation sur les armes à feu est par ailleurs extrêmement stricte.

Cependant en août, deux autres attaques ont eu lieu dans les transports publics de Tokyo.

Début août, alors que se tenaient les Jeux olympiques dans la capitale japonaise, une attaque au couteau à bord d’un autre train de banlieue avait fait dix blessés.

Puis le 24 août, deux personnes avaient subi des brûlures à l’acide sulfurique dans une station de métro de la capitale.

Dans les deux cas, les suspects, des Japonais, avaient été arrêtés peu après.

Par Le Point avec AFP

Japon: peine de mort pour un tueur en série qui repérait ses proies sur Twitter

décembre 15, 2020

Un Japonais de 30 ans a été condamné mardi par un tribunal de Tokyo à la peine capitale pour avoir assassiné en 2017 neuf personnes qu’il avait attirées chez lui après les avoir approchées sur Twitter.

Croquis d'audience de Masato Yamashita montrant le tueur en série Takahiro Shiraishi (C), le 30 septembre 2020 dans un tribunal de Tokyo

© Masato YAMASHITA Croquis d’audience de Masato Yamashita montrant le tueur en série Takahiro Shiraishi (C), le 30 septembre 2020 dans un tribunal de Tokyo

Takahiro Shiraishi avait admis durant son procès avoir tué et démembré dans son appartement neuf personnes âgées de 15 à 26 ans, dont huit femmes, en l’espace d’à peine deux mois.

« J’ai compris », a-t-il calmement déclaré mardi devant le tribunal quand les juges lui ont demandé s’il avait bien entendu l’énoncé du verdict.

Dès le mois dernier, l’accusé s’était dit « prêt » à accepter un tel verdict, écartant ainsi la possibilité de faire appel.

Il n’était cependant pas certain dans l’immédiat qu’il se tienne à cette résolution.

Ses avocats avaient plaidé pour une peine de prison en arguant que ses victimes, qui avaient exprimé des pensées suicidaires sur les réseaux sociaux, lui auraient donné leur consentement pour mourir. 

Mais cette version des faits, contestée par l’accusé lui-même, a été rejetée par le tribunal, tout comme la tentative de ses avocats de mettre en avant d’éventuels troubles psychiatriques chez leur client pour tenter d’obtenir un verdict plus clément.

– Dignité « piétinée » des victimes –

« Aucune des neuf victimes n’a consenti à être tuée, même tacitement », selon des propos du juge du procès rapportés par la chaîne de télévision publique NHK.

Le juge a aussi dénoncé des faits « d’une extrême gravité » et souligné que la « dignité » des victimes avait été « piétinée ».

Takahiro Shiraishi avait démembré leurs cadavres et les avait stockés dans son petit appartement de Zama, dans la grande banlieue sud-ouest de Tokyo.

Le 31 octobre 2017, la police avait découvert chez lui une véritable maison des horreurs: 240 morceaux de restes humains cachés dans des glacières et des boîtes à outils, saupoudrés de litière pour chat pour tenter de masquer les odeurs de putréfaction.

Croquis d'audience de Masato Yamashita montrant le tueur en série Takahiro Shiraishi (C), le 30 septembre 2020 dans un tribunal de Tokyo© Masato YAMASHITA Croquis d’audience de Masato Yamashita montrant le tueur en série Takahiro Shiraishi (C), le 30 septembre 2020 dans un tribunal de Tokyo

Ciseaux, couteaux, une scie et divers outils de menuiserie avaient été retrouvés à son domicile.

Cette affaire avait choqué le Japon, pays où le taux de criminalité est très faible, et avait également eu un fort retentissement à l’international.

Car au-delà des détails particulièrement sordides de l’affaire, Takahiro Shiraishi repérait ses proies sur Twitter, un réseau social très populaire, en leur disant qu’il pouvait les aider dans leurs projets suicidaires ou même mourir à leur côté.

– « Bourreau professionnel » –

La police l’avait finalement arrêté alors qu’elle enquêtait sur la disparition inquiétante d’une jeune femme de 23 ans, dont le frère avait pu se connecter à son compte Twitter, où il avait remarqué des échanges avec un compte suspect. Lequel s’était avéré être l’un de ceux qu’utilisait M. Shiraishi pour se présenter comme un « bourreau professionnel ».

Avant de devenir un meurtrier, cet homme à l’apparence ordinaire et effacée avait travaillé pendant quelques années comme recruteur de jeunes femmes pour des clubs pour adultes à Kabukicho, le grand quartier rouge de Tokyo.

L’affaire du « tueur de Twitter », comme la presse nippone l’avait surnommé, avait ravivé au Japon des débats sur le contrôle des réseaux sociaux ainsi que sur le suicide et sa prévention.

Le Japon a le plus fort taux de suicide parmi les pays industrialisés du G7, avec environ 20.000 personnes mettant fin à leurs jours par an, sur une population totale d’environ 126 millions d’habitants.

Ces chiffres ont baissé depuis un pic atteint en 2003, mais ils sont repartis à la hausse ces derniers mois, sur fond de pandémie aggravant des situations de détresse psychologique et de solitude. 

Le Japon est l’un des rares pays industrialisés à n’avoir pas aboli la peine de mort et l’opinion publique est très majoritairement favorable à son maintien.

La peine capitale pour M. Shiraishi est « appropriée », a déclaré à la NHK le père de l’une des victimes, même si « je ne sais pas comment apaiser ma colère ».

Le Japon compte actuellement plus de 100 condamnés à mort, et de nombreuses années s’écoulent généralement entre l’énoncé de la sentence et son exécution par pendaison.

La dernière exécution au Japon remonte à un an, celle d’un Chinois reconnu coupable des meurtres de quatre membres d’une même famille dans le sud-ouest du pays en 2003.

Avec AFP par bur-nf-etb/mac/mba

Japon: À Tokyo, une exposition d’art où le vol des œuvres est permis, tourne au pugilat

juillet 12, 2020

 

L’expérimentation censée transformer la relation entre les artistes et le public, était prévue pour durer dix jours. La galerie d’art a été dévalisée en moins de dix minutes, nécessitant l’intervention de la police.

Cambrioleurs, mais pas tous gentlemen: une galerie d’art à Tokyo a récemment proposé aux visiteurs de «voler» les oeuvres de leur choix, mais une part du butin s’est rapidement retrouvée sur des sites de vente aux enchères.

Les organisateurs pensaient que l’événement serait plutôt confidentiel, mais l’information s’est vite propagée via les réseaux sociaux. Si bien que près de 200 personnes se sont pressées à l’ouverture, peu avant minuit dans la nuit de jeudi à vendredi.

Les «malfaiteurs» ont été si efficaces que l’exposition a été dévalisée de ses oeuvres en moins de dix minutes, alors qu’elle était prévue pour durer jusqu’à dix jours. La cohue a été telle que des policiers sont accourus sur les lieux, avant que les organisateurs ne dissipent tout malentendu.

Cette «exposition d’art escamotable» était une «expérimentation» censée transformer la relation entre les artistes et le public, a expliqué à l’AFP Tota Hasegawa, à l’origine du projet.

Yusuke Hasada, 26 ans, a réussi à s’emparer d’un billet froissé de 10.000 yens (environ 83 euros) encadré, qui faisait partie de l’installation «My Money» de l’artiste Gabin Ito.

Arrivé une heure avant l’heure d’ouverture prévue, le jeune homme, l’un des rares à n’être pas reparti bredouille, s’était posté stratégiquement devant l’entrée de la galerie, alors que ses nombreux concurrents attendaient en ordre dispersé.

Plaisir de la transgression

«Au moment où ils (les organisateurs, NDLR) ont annoncé qu’ils ouvraient plus tôt, tout le monde derrière moi s’est précipité à l’intérieur. J’ai failli tomber», a raconté à l’AFP cet Arsène Lupin d’un soir. «C’était effrayant». Le jeune homme assure vouloir conserver le fruit de son larcin pour décorer son appartement.

Mais certains avaient des intentions plus vénales: quelques heures après le casse, plusieurs objets de l’exposition étaient déjà en vente sur des sites d’enchères, à des prix atteignant parfois 100.000 yens (plus de 800 euros).

Yuka Yamauchi, une ingénieure de 35 ans, était arrivée un quart d’heure avant minuit, juste à temps pour voir les autres repartir avec leur butin. «Il y a longtemps que je n’avais pas vu autant de monde», a-t-elle commenté, alors que la plupart des Tokyoïtes évitent actuellement les rassemblements, de peur d’être infectés par le coronavirus, en nette recrudescence dans la capitale japonaise.

La jeune femme a dû se contenter d’un maigre lot de consolation: une pince ayant probablement servi à accrocher l’une des œuvres. «Je l’ai trouvée par terre, alors je l’ai gardée en souvenir», a-t-elle confié en riant.

La possibilité de voler des objets permet d’attirer un public plus large et procure aux visiteurs un certain plaisir de la transgression, selon Minori Murata, une artiste ayant exposé des portefeuilles avec de l’argent et des cartes de crédit éparpillés.

La société japonaise n’a pas pour habitude de braver les interdits et le pays jouit d’un taux de criminalité très faible. D’ailleurs, certains cambrioleurs de l’exposition se sont comportés comme des gentlemen, a estimé l’organisateur Tota Hasegawa.

La preuve? Quand l’un d’eux «a perdu son sac avec son portefeuille dedans, l’objet en question a été ramassé, remis à quelqu’un de l’organisation et restitué à son propriétaire», a-t-il souligné.

Par Le Figaro avec AFP

Une table japonaise sans étoile classée meilleur restaurant du monde par La Liste

novembre 29, 2019

Le restaurant Sugalabo (Tokyo) prend la tête du classement initié par l’ambassadeur de France Philippe Faure, à égalité avec Guy Savoy (Paris), Le Bernardin (New York) et Ryugin (Tokyo).

Notre Guy Savoy national vient d’être rejoint par deux nouveaux compères nippons à la tête de La Liste, classement initié en 2015 par la diplomatie française en réponse au controversé World’s 50 Best Restaurants. En plus du Bernardin d’Eric Ripert (New York), premier ex aequo dès l’an dernier, c’est avec deux restaurants tokyoïtes que le chef de La Monnaie partage sa première place. Si Ryugin (Tokyo) – comme Guy Savoy et Le Bernardin -, compte trois étoiles Michelin, le quatrième lauréat est plus surprenant: il s’agit de Sugalabo (Tokyo), pourtant absent du radar du Guide Rouge…

La Liste, qui répertorie 1000 grands restaurants dans le monde, est un agrégateur basé en France conçu à partir d’une compilation de 700 guides et publications gastronomiques. Chaque restaurant reçoit une note sur 100 issue de la moyenne de ses différentes évaluations.

Le Japon en progression

Sugalabo a reçu une note de 99,5 sur 100 dans le classement 2020. Le chef Yosuke Suga et son équipe explorent «une fois par mois le pays» pour trouver les ingrédients à même de «surprendre» leurs clients. En dépit de sa formation gastronomique française – 17 ans aux côtés de Joël Robuchon -, le chef s’efforce d’utiliser au maximum les produits japonais avec toutefois quelques touches de caviar, truffe ou foie gras.

Le chef de Ryugin, Seiji Yamamoto, défend lui aussi les produits locaux et les saisons. «J’avais 33 ans quand j’ai ouvert mon propre restaurant,déclare à l’AFP Seiji Yamamoto. On m’a avait alors dit que j’étais jeune et pas assez mûr. C’était il y a 16 ans et je ressens aujourd’hui la responsabilité d’un chef qui doit porter plus loin la cuisine japonaise.»

Leur succès est «le signe de la montée de l’Asie que nous observons depuis un certain temps déjà, le Japon en tête, mais aussi la Chine, la Corée, Thaïlande», souligne Joerg Zipprick, cofondateur de La Liste. Dans les 1000 meilleurs restaurants, 130 sont situés au Japon, 126 en Chine (y compris Hong Kong, Macao et Taiwan), devant la France avec 116 établissements et les Etats-Unis avec 113.

L’authenticité récompensée

Le restaurant de Guy Savoy à la Monnaie de Paris et Le Bernardin d’Eric Ripert à New York, restent aussi au sommet, comme l’année dernière, dans ce classement soutenu par le Quai d’Orsay. Le palmarès 2020 multiplie d’ailleurs les ex aequo: cinq restaurants partagent la deuxième place (avec la note de 99/100) et huit la troisième (à 98,5/100). Le chef français Alain Ducasse classe Le Louis XV à Monaco 2e et le Plaza Athénée à Paris 3e.

Nouveauté du classement 2020: la prise en compte de bonus «authenticité» et «local/traçabilité», pour s’opposer à une «certaine cuisine créative et instagrammable qui se copie à la vitesse de lumière», indique Zipprick. Un sondage effectué cette année par La Liste auprès de 20.000 restaurateurs dans 195 pays «signale le poids croissant du vert: recherche de producteurs locaux, pêche durable, bio (…). Nous avons tenu compte de ces tendances de fond», fait valoir Philippe Faure, président du classement. «On mange la même chose dans certaines gammes de restaurants à Tokyo, à Moscou, à Paris, à Londres, à New York, voire en Afrique du Sud (…). Ce bonus est pour mettre en avant les adresses authentiques», reprend Joerg Zipprick.

Les prix seront remis lundi 2 décembre au Quai d’Orsay.

Le Figaro.fr par Alice Bosio et AFP agence

Madeleine Malonga, championne du monde de Judo à Tokyo

août 30, 2019

JUDO-JPN-WORLD

La Française s’est octroyé le titre mondial ce vendredi à Tokyo dans sa catégorie des moins de 78kg.

Madeleine Malonga (-78 kg) a été sacrée championne du monde de judo pour la première fois en battant la Japonaise Shori Hamada, tenante du titre, par ippon en finale, vendredi à Tokyo, à un an des JO-2020 dans la capitale japonaise.

A 25 ans, il s’agit de la première médaille mondiale pour Malonga, déjà couronnée championne d’Europe en 2018. Elle apporte à l’équipe de France sa cinquième récompense de la semaine nippone, la troisième en or après celles conquises par Clarisse Agbegnenou (-63 kg) et Marie-Eve Gahié (-70 kg).

Le Figaro.fr par La Rédaction

A Tokyo, l’adieu au mythique marché au poisson de Tsukiji

octobre 4, 2018

Un poissonnier au marché de Tsukiji à Tokyo, le 27 septembre 2018 / © AFP/Archives / Kazuhiro NOGI

Pendant des décennies, le cœur de Tokyo a vibré au rythme du gigantesque marché de Tsukiji à Tokyo mais samedi toutes ses activités seront transférées sur le lieu dit Toyosu, plus moderne mais moins pittoresque. La fin d’une époque.

Tsukiji, c’est une histoire qui a débuté le 10 février 1935, par l’inauguration d’une première tranche de ce qui allait devenir après-guerre le plus grand marché aux produits de la mer et primeurs du monde.

Après des années de débats et péripéties, et malgré l’opposition de nombreux poissonniers et clients, le déménagement aura bien lieu: fermeture de Tsukiji le 6 octobre, ouverture de Toyosu le 11.

A un marché de Tsukiji ouvert à tous les vents et aux touristes (en partie), aux bâtiments défraîchis, où tout est vieux et parfois insalubre, succédera un marché de Toyosu fermé, aux murs blancs impeccables et grands rideaux automatiques, avec des normes sanitaires sévères, où les visiteurs pourront voir les marchands depuis une galerie mais pas les approcher.

Le marché aux poissons de Tsukiji / © AFP / Gal ROMA

– Enchères uniques –

« Ce sera néanmoins un peu moins strict que je ne le craignais, mais évidemment on aura moins de possibilité de toucher la marchandise », témoigne le chef français Lionel Beccat, inconditionnel de Tsukiji, où il vient à pied depuis son restaurant étoilé.

« Toyosu est plus loin, plus difficile d’accès »: de nombreux poissonniers regrettent la perte de proximité et craignent que les commandes se fassent plus par e-mail et téléphone que de visu, alors que la relation humaine était l’essence même de Tsukiji.

Des poissonniers examinent des thons rouges avant une vente aux enchères au marché de Tsukiji à Tokyo, le 5 janvier 2018 / © AFP/Archives / Kazuhiro NOGI

Tous ne partiront pas à Toyosu. Les plus âgés, et ils sont nombreux, quittent le métier. Certains avaient le projet de recréer un mini-Tsukiji dans des bâtiments voisins après le déménagement, « mais on le leur a interdit », confie un des commerçants, préférant rester anonyme.

Mais c’est aussi une question de générations: les plus jeunes se montrent plutôt enthousiastes, prêts à repartir de zéro à Toyosu.

Comme l’a répété à maintes reprises la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, « la marque Tsukiji est mondialement connue ».

Des manifestants contre le déménagement du mythique marché au poisson de Tsukiji vers le site de Toyosu à Tokyo, le 29 septembre 2018 / © AFP/Archives / Karyn NISHIMURA-POUPEE

Près de 500 variétés de poissons y sont vendues quotidiennement, mais ce sont surtout les ventes aux enchères de thon qui ont fait la renommée des lieux.

Non seulement parce qu’elles sont un spectacle unique où l’on chante presque et où les professionnels aguerris enchérissent par gestes, mais aussi parce que lors des premières criées du Nouvel an des spécimens s’y sont arrachés à des prix phénoménaux.

– Parc à thème gastronomique –

La gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, en visite sur le site du nouveau marché au poisson de Toyosu à Tokyo, le 13 septembre 2018 / © AFP/Archives / Behrouz MEHRI

Fraîchement élue, en 2016, Mme Koike avait remis en cause le dossier à cause de problèmes de pollution du sol à Toyosu, où se trouvait avant une usine à gaz, pour évaluer l’hypothèse de reconstruire Tsukiji à Tsukiji.

Mais elle a finalement tranché pour Toyosu, en prenant aussi en compte les conséquences d’un nouveau retard sur d’autres travaux, en l’occurrence ceux des voies passant via Tsukiji pour l’accès aux installations des jeux Olympiques de 2020.

Pour consoler les inconditionnels de Tsukiji, elle a émis l’hypothèse de bâtir par la suite une sorte de parc à thème gastronomique, où des poissonniers auraient leur place pour la vente au détail.

En attendant, il n’y aura que Toyosu et Mme Koike a promis de « rester à l’écoute » des commerçants en cas d’éventuels problèmes.

D’ici là, nombre de Japonais et étrangers font une dernière visite à Tsukiji.

« On est venu une dernière fois pour déjeuner dans un restaurant à l’intérieur du marché, mais il y a trop de monde, il y a la queue partout », confie une septuagénaire accompagnée de deux amies.

« Circulez, ne vous arrêtez pas, pas de photos, vous gênez, allez, allez », crie de son côté un agent de surveillance dans les allées à des touristes, souvent étrangers, autorisés à entrer sur le marché de gros à l’heure où les boutiques ferment en fin de matinée. « On n’y peut rien, c’est Tsukiji », sourit-il.

Romandie.com avec(©AFP / (04 octobre 2018 12h38)

Japon: le Premier ministre en passe de perdre une élection locale

juillet 2, 2017

Le parti du Premier ministre japonais Shinzo Abe s’achemine vers une défaite dans des élections locales à Tokyo dimanche / © AFP / Toru YAMANAKA

Le parti conservateur du Premier ministre japonais Shinzo Abe s’acheminait dimanche vers une défaite dans les élections locales à Tokyo, qui pourraient avoir des conséquences au niveau national, selon les sondages de sortie des urnes.

La cohalition que dirige Yuriko Koike, élue en juillet 2016 gouverneur de Tokyo, devrait obtenir une confortable majorité à l’assemblée métropolitaine de Tokyo, où le Parti libéral démocrate (PLD, droite) du Premier ministre détenait la plupart des 127 sièges.

« Les forces soutenant Koike devraient obtenir la majorité », a annoncé la chaîne publique NHK dès la fermeture des bureaux de vote à 11h00 GMT.

« Le PLD s’achemine vers une sérieuse défaite », a ajouté la chaîne, estimant que la coalition menée par Mme Koike pourrait obtenir 73 à 85 sièges. Le PLD devrait obtenir moins de 38 sièges, contre 57 auparavant, le plus mauvais score du parti dans la capitale depuis 2009.

Ce scrutin local constitue un indicateur sur l’état de l’opinion nationale alors que M. Abe, 62 ans, élu Premier ministre fin 2012, subit quelques revers depuis un scandale en mars durant lequel il a dû démentir un don au directeur controversé d’une école nationaliste.

Première femme élue gouverneur de Tokyo, Yuriko Koike, une ancienne présentatrice de télévision aurait des vues sur le poste de M. Abe.

Elle vient de quitter le PLD pour mener son propre parti, Tomin First no Kai (Les habitants de Tokyo d’abord), et s’est alliée à la section locale du parti Komeito, une formation modérée.

Mme Koike, âgée de 64 ans et qui bénéficie de taux de satisfaction dépassant les 60%, veut réfréner les dépenses engagées pour la préparation des jeux Olympiques de 2020 à Tokyo.

Ex-ministre de l’Environnement (2003-2006) et de la Défense en 2007, elle a autorisé les caméras à pénétrer dans des réunions jusqu’alors tenues à huis clos.

An total, 259 candidats se présentent à l’assemblée métropolitaine de Tokyo qui gère une ville de presque 14 millions d’habitants.

Selon un sondage récent publié par la chaîne publique NHK, le soutien au gouvernement de M. Abe a reculé de trois points en un mois, à 48%, tandis que le taux de mécontents gagnait six points à 36%.

Lors des dernières élections locales en 2013, alors que M. Abe était au faîte de sa popularité, les 57 candidats du PLD avaient tous remporté un siège à l’assemblée métropolitaine de Tokyo.

Romandie.com avec(©AFP / 02 juillet 2017 15h30)                

Montréal, Londres, Tokyo… les Français de l’étranger ont dû s’armer de patience pour voter

avril 23, 2017

 

Quelques heures avant l’ouverture des bureaux en métropole, plus d’un million de Français installés à l’étranger ont voté.

Montréal, samedi, il fallait faire plusieurs heures de queue avant d’accéder au bureau de vote. Dario Ayala / REUTERS

Que ce soit à Berlin, Londres, Montréal ou encore Hongkong, les Français de l’étranger devaient s’armer de patience avant de pouvoir glisser leur bulletin dans l’urne au premier tour de la présidentielle, dimanche 23 avril, attendant pour certains de longues heures avant d’accéder à leur bureau de vote.

Ces électeurs qui représentent 2 % du corps électoral français, soit 1,3 million à être inscrits sur les listes consulaires à l’étranger, ont pu aller voter plusieurs heures avant l’ouverture à 8 heures dimanche des bureaux en France métropolitaine. Dans certaines villes, des files d’attente s’étendaient sur plusieurs centaines de mètres. Une affluence qui peut toutefois s’expliquer par le faible nombre de bureaux de vote à l’étranger.

Sur Twitter, plusieurs internautes postaient les images d’impressionnantes queues, notamment à Montréal, au Canada, où 57 762 électeurs français sont inscrits pour ce scrutin présidentiel, soit près de 14 000 de plus qu’en 2012, selon les données de l’ambassade de France.

Trois heures d’attente à Montréal

Sur notre suivi en direct de la journée, plusieurs d’entre eux nous ont écrit pour nous faire part de leur colère. « Français de Montréal, établi au Québec depuis 1984 », Jacques s’indigne d’un « scandale » cette année :

« Arrivé vers 10 heures samedi matin, j’ai quitté après une heure d’attente après qu’un policier m’[eut] indiqué “plus de trois heures d’attente”. De retour à 18 h 30, la file était encore plus longue. A un moment, des rumeurs ont circulé comme quoi tout le monde ne pourrait pas voter. On nous a alors regroupés dans les cours de récréation du collège ; en “parquant” les gens comme du vulgaire bétail, on souhaitait ainsi éviter que des électeurs puissent voter. Une pauvre bénévole s’est écriée : “Je ne sais plus quoi faire !” J’ai finalement voté vers 21 h 15, après près de trois heures d’attente. Il restait encore de nombreuses personnes entassées dans les locaux du collège. C’est une situation inacceptable et le consulat est inexcusable. »

C’est un peu avant 23 heures, heure locale samedi (5 heures, heure de Paris dimanche) que les derniers électeurs français ont pu exercer leur droit de vote après avoir patienté, parfois excédés, près de trois heures, dans une queue de 1,5 km de long. Pour Catherine Feuillet, consule générale de France, « le dispositif a été adapté tout au long de la journée qui a été dense ». Face au mécontentement et aux longues heures d’attente, Mme Feuillet, en liaison avec la police de Montréal, va « regarder comment améliorer encore plus les flux à l’extérieur » des bureaux de vote.

Des files qui ne cessent de s’allonger

La patience des Français installés outre-Manche est également mise à rude épreuve en ce dimanche de vote. Comme au Canada hier, les files d’attente pour voter ne cessaient de s’allonger, comme en témoignent les tweets de certains expatriés. Temps estimé pour pouvoir déposer son bulletin dans l’urne : entre deux et trois heures. Soit le même délai qu’à Melbourne, si l’on en croit plusieurs témoignages envoyés dans notre suivi en direct.

A Londres, il n’y a que 42 bureaux de vote, dans deux lieux, le consulat et le lycée français de Wembley, pour 93 500 inscrits et une population estimée à 200 000 personnes. A Wembley, on attend près de deux heures dans le calme, selon un journaliste du Monde présent sur place. « Deux lieux de vote pour Londres ce n’est pas assez. C’est long mais relativement bien organisé », témoignait Jonathan, 35 ans, chargé de clientèle dans une entreprise d’e-commerce.

A Hongkong, certains ont dû attendre une heure avant de pouvoir voter, comme à Tokyo, où l’attente a parfois duré près de deux heures avant d’entrer dans l’ambassade, au Vietnam ou encore à Tel-Aviv.

Joint par Le Monde, le ministère des affaires étrangères, qui organise le vote des Français résidant à l’étranger estime que « globalement, il n’y a pas de gros problèmes dans le déroulement du vote, même s’il est vrai qu’il y a eu des files d’attente ici ou là », notamment à Montréal : « C’est là que nous avons relevé les difficultés majeures. »

Le ministère explique qu’il avait prévu un dispositif de vote pour les Français de l’étranger sur la base d’une participation équivalente à celle de 2002. « Or, apparemment, elle a plutôt été de l’ordre de celle de 2012 », constate le ministère. Celui-ci va donc examiner les remontées de tous les bureaux de vote ouverts à l’étranger pour voir où il faudra réviser le dispositif pour le second tour, en augmentant si nécessaire le nombre de bureaux ou en revoyant les plages horaires. Il n’est pas question, en revanche, de rétablir le vote électronique pour les élections législatives.

Lemonde.fr

Japon: sept lycéens et un enseignant tués par une avalanche

mars 27, 2017

Tokyo – Sept lycéens et un enseignant ont été retrouvés sans signe de vie lundi après avoir été frappés par une avalanche qui a également fait 40 blessés près de Nasu au nord de Tokyo, a-t-on appris auprès des services de secours locaux.

Les lycéens et l’enseignant tués venaient pour la plupart du lycée d’Otawara, dans la préfecture de Tochigi où est située la ville de Nasu.

Ils participaient avec un groupe comptant au total 52 étudiants et 11 enseignants, venus de sept lycées, à une excursion de trois jours dans la montagne lorsque l’avalanche s’est déclenchée.

Plus de 100 soldats ont été envoyés sur place pour venir en aide aux victimes dans de difficiles conditions météorologiques, alors que la neige tombait en abondance. Une alerte avait été émise pour risque d’avalanches dimanche et lundi.

Selon un dernier bilan, sept lycéens et un enseignant ont été retrouvé inanimés et sans signes de vie, a expliqué à l’AFP un responsable des services de secours locaux.

Au Japon, dans de telles circonstances le décès n’est déclaré officiellement que lorsqu’un certificat médical a été délivré par un professionnel. Un premier bilan avait fait état de huit lycéens retrouvés sans signes de vie.

Parmi les blessés, deux lycéens sont dans un état grave, a précisé le responsable, ajoutant: « Tout le monde a été transporté à l’hôpital ».

L’avalanche s’est produite au dernier jour de l’excursion, ont précisé les autorités. « C’est un événement qui se déroule chaque année et nous n’avons jamais eu d’accident majeur auparavant », a déclaré l’un des enseignants à l’agence Jiji. « Je suis très choqué ».

La station de ski où se trouvait le groupe venait d’être fermée pour la saison, mais une partie des installations avait été mise à la disposition des lycéens dans le cadre de ce voyage.

Romandie.com avec(©AFP / 27 mars 2017 13h52)                   

Une femme élue pour la première fois gouverneur de Tokyo

juillet 31, 2016

Pour la première fois, une femme, Yuriko Koike, a été élue dimanche gouverneur de Tokyo. Elle aura pour principale tâche de superviser la préparation des jeux Olympiques de 2020.

Elue pour quatre ans, cette politicienne expérimentéede 64 ans a été ministre de l’environnement puis de la défense. Elle parle couramment l’anglais et l’arabe.

« Je dirigerai Tokyo d’une manière inédite, ce sera un Tokyo que vous n’avez jamais vu », a-t-elle déclaré d’une voix cassée par deux semaines de campagne. « J’ai appelé à un Tokyo où chacun peut briller, des enfants aux personnes âgées et aux handicapés, afin que la vie de tous devienne meilleure », a-t-elle dit.

Son mandat doit en théorie s’achever juste après l’ouverture des jeux de 2020. Ils se dérouleront plus de 50 ans après les précédents jeux d’été de Tokyo en 1964.

Couacs dans la préparation des JO
Les préparatifs ont déjà connu plusieurs couacs embarrassants: le choix de la ville de Tokyo est entaché de soupçons de corruption sur lesquels enquête la justice française, le premier projet de stade devenu trop onéreux a été annulé après des semaines de polémique et le logo initial, accusé de plagiat, a été retiré.

Les médias japonais évoquent un possible doublement ou même triplement du coût des JO par rapport à un montant initial de 730 milliards de yens (6,40 milliards d’euros au cours actuel). « Je voudrais revoir les bases du budget, afin que les habitants de Tokyo voient clairement ce qu’ils vont devoir payer », a-t-elle déclaré.

Mme Koike devra aussi gérer une économie de la taille de celle de l’Indonésie. Il lui faudra s’attaquer au lancinant problème du manque de crèches et continuer de préparer l’immense agglomération de 13,6 millions d’habitants à un possible tremblement de terre majeur.

Kadhafi et Arafat
Ancienne présentatrice de télévision, Yuriko Koike a obtenu un diplôme de sociologie de l’Université du Caire en 1976 et a travaillé dans sa jeunesse comme interprète en arabe. En 1978, elle a interviewé le dictateur libyen Mouammar Kadhafi et le chef palestinien Yasser Arafat pour une chaîne de télévision japonaise.

Devenue très connue en tant que présentatrice, Yuriko Koike est entrée en politique en 1992. Ministre de l’environnement de 2003 à 2006, elle a mené la campagne antiréchauffement climatique baptisée « Cool Biz » qui encouragait fonctionnaires et « salarymen » à retirer la cravate et tomber la veste au lieu de forcer sur la climatisation pendant les étés japonais étouffants et humides.

Communicatrice avisée, elle avait organisé un défilé de mode et parcouru les allées elle-même pour promouvoir cette campagne.

Manque de soutien
Mme Koike est devenue la première femme ministre de la Défense du Japon en 2007, mais avait dû s’éclipser au bout de moins de deux mois, en raison d’un scandale auquel elle n’était pas mêlée. Le ministère était alors aux prises avec une affaire de fuites d’informations sensibles et il était empêtré dans des luttes intestines.

Elle avait été un temps perçue comme une étoile montante du Parti libéral démocrate, aux commandes dans l’archipel de façon quasi ininterrompue depuis 1955, et comme possible première femme Premier ministre de ce pays. Mais elle n’avait eu qu’un soutien tiède au sein du Parti où beaucoup n’ont pas oublié qu’elle n’y est entrée qu’en 2002, après avoir changé de nombreuses fois de formation politique.

Romandie.com avec(ats / 31.07.2016 15h59)