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Espagne: la traditionnelle bataille des tomates sous haute surveillance

août 30, 2017

/ © AFP / JAIME REINA

Des milliers de personnes se sont battues à coups de tomates mercredi lors de la fameuse « Tomatina », à Buñol dans l’est de l’Espagne, sous une surveillance renforcée deux semaines après les attentats en Catalogne.

Un total de 740 policiers, pompiers et secouristes, soit environ 5% de plus que l’année dernière, ont veillé sur la bataille, selon la mairie de cette commune à quelques kilomètres de Valence.

Des voitures de police s’étaient postées à l’entrée des rues étroites, empêchant tout véhicule de s’introduire dans la masse des milliers de fêtards venus se jeter des tomates à la figure pendant une heure, a constaté un photographe de l’AFP.

« Le dispositif a été renforcé et adapté après les attentats » qui ont causé la mort de 16 personnes à Barcelone et Cambrils, a déclaré devant des journalistes Juan Carlos Moragues, préfet de la région de Valence.

Le coup d’envoi de la fête, qui fête son 72e anniversaire et revendique le titre de « plus grande bataille de nourriture au monde », a été donné à 11 heures locales (09h00 GMT).

Pendant une heure, les participants, pour la plupart vêtus d’un simple maillot de bain et de lunettes de natation, se sont envoyé des tomates à la figure, se vautrant dans une épaisse couche de pulpe rouge.

Des camions ont livré près de 160 tonnes de « munitions » aux quelque 22.000 participants, dont deux tiers d’étrangers.

La commune d’environ 10.000 habitants limite depuis quelques années l’affluence à cette fête qui attire des touristes du monde entier, notamment britanniques, japonais et américains.

La participation à la fête, déclarée d’intérêt touristique national depuis 2002, est payante – 10 euros minimum – pour les touristes, et gratuite pour les résidents de Buñol, afin de limiter le nombre de participants.

La première Tomatina a eu lieu en 1945: une rixe entre habitants lors de la fête du village aurait dégénéré en bataille de tomates sur l’étal d’un marchand de légumes.

Son succès a inspiré des événements similaires en Colombie, au Costa Rica, au Chili ou aux États-Unis.

Romandie.com avec(©AFP / 30 août 2017 14h11)

Crise du concombre : 4,8 millions de pertes en France

juin 4, 2011

Les premières estimations établies vendredi par Légumes de France chiffrent les pertes à 1,5 million d’euros pour les producteurs de concombres et à 3,3 millions d’euros pour les producteurs de tomates.

Le mal est fait. Même si le concombre n’est plus accusé comme étant porteur de la bactérie tueuse E. coli (Eceh), la facture est très lourde pour les producteurs de légumes français. Les consommateurs boudent toujours ce produit ainsi que la tomate et la salade un temps incriminés par l’Allemagne.

«Rien qu’en une semaine, nous estimons nos pertes à 3 millions d’euros», explique vendredi après-midi au Figaro Angélique Delahaye, présidente de Légumes de France. Elle vient de finir la consolidation des pertes évaluées au niveau national par les quelque 3000 producteurs de concombres et tomates. «Nous allons faire remonter ces chiffres au service du ministère de l’Agriculture dans l’optique de la réunion des experts à Bruxelles mardi prochain», poursuit-elle.

La moitié des pertes concerne la production de concombres et l’autre moitié celle de tomates. « Nous avons perdu en début de semaine un programme de livraison de 500 à 600 tonnes de tomates à 1,10 euro le kilo auprès des centrales d’achat allemandes soit 550.000 à 660.000 euros en moins », signale Pierre Diot, président de l’AOP (Association organisation de producteurs) concombres et tomates, producteur à Mordelles, à l’ouest de Rennes.

La Bretagne produit la moitié des tomates de l’Hexagone, 30 % venant du grand sud et le reste de la région nantaise. «Après une semaine d’absence totale de commerce en légumes, nous sommes en colère car nous n’avons pas d’autre alternative que de détruire notre production», explique Louis Vinet représentant des maraîchers nantais, triplement affectés.

Salades en baisse de 20%

En revanche, il est trop tôt pour évaluer les dégâts sur les ventes de salade, légume dont les Français sont friands surtout par cette chaleur – ils en consomment près de 7 kilos par an -. «La production est disséminée parmi une multitude de maraîchers et il est plus difficile de rassembler les chiffres», constate Angélique Delahaye.

Seule certitude : à Rungis, en Ile de France, deuxième région productrice de salades de l’Hexagone, «les volumes de salades vendues ont baissé de 20 % dans un marché pourtant dynamique excepté bien sûr les concombres en chute de 80 %», remarque Michel Lemeunier, président du syndicat des grossistes en fruits et légumes du marché de Rungis.

Dans ce contexte difficile, les producteurs français peuvent toujours relativiser leur malheur en se disant que la situation est pire ailleurs. Notamment dans la péninsule ibérique. La Fédération espagnole des producteurs exportateurs de fruits et légumes (Fepex) a évalué mardi les pertes «à environ 200 millions d’euros par semaine» pour l’ensemble du secteur, évoquant un «effet domino» affectant les autres produits espagnols. «Tous les fruits et légumes sont impactés en Espagne. Heureusement en France la fraise, la courgette, et l’aubergine continuent de se vendre», relativise Angélique Delahaye.

Pour enrayer cette spirale, les ministres européens de l’Agriculture doivent se réunir autour du 17 juin à Luxembourg pour une réunion extraordinaire sur le sujet.

Lefigaro par Eric De La Chesnais