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Iran: la tombe de Masha Amini vandalisée

mai 24, 2023
Iran: la tombe de Masha Amini vandalisee
La tombe de la jeune Masha Amini vandalisée© AFP/John MACDOUGALL

La tombe de Masha Amini, la jeune kurde iranienne dont la mort avait déclenché un mouvement de protestation de grande ampleur contre les dirigeants politiques et religieux iraniens, a été vandalisée, selon des militants et l’avocat de la famille.

Âgée de 22 ans, Masha Amini est décédée en septembre 2022 après avoir été arrêtée par la police des moeurs de Téhéran qui lui reprochait d’avoir enfreint le code vestimentaire strict imposant aux femmes notamment le port du voile dans la République islamique.

Les manifestations après sa mort avaient défié le système islamique qui dirige l’Iran depuis la révolution de 1979. Elles ont toutefois faibli en amplitude ces derniers mois même si des actions se poursuivent de manière plus sporadiques.

La jeune femme, qui s’était rendue à Téhéran avec sa famille, est enterrée dans sa ville natale de Saqez, dans la province iranienne du Kurdistan où, selon les militants, les autorités sont déterminées à empêcher tout rassemblement public en sa mémoire.

Le Réseau des droits humains du Kurdistan (KHRN), basé en France, a déclaré que la tombe, portant son nom kurde Zhina en grosses lettres persanes, avait été attaquée le matin du 21 mai. Des images publiées sur les réseaux sociaux, qui proviendraient du compte Instagram de son frère Ashkan, ont montré que le verre qui protège un portrait d’Amini sur la pierre tombale était brisé.

« Malheureusement, dimanche matin, des personnes que nous connaissons déjà et qui ont déjà agi de la même manière dans le passé, ont attaqué la tombe de Zhina Mahsa Amini », a déclaré l’avocat de la famille Saleh Nikbakht dans un communiqué publié par KHRN.

Il n’a pas précisé qui étaient ces individus, tout en ajoutant que les autorités étaient intervenues auparavant pour empêcher la construction d’un auvent de protection au-dessus de la tombe.

« Alors le verre de votre pierre tombale les dérange aussi ? Laissez-les le casser mille fois, nous le rétablirons à nouveau, voyons qui se fatigue le premier », a déclaré Ashkan Amini dans son message sur les réseaux sociaux.

La famille et les partisans de Masha Amini affirment qu’elle a été tuée d’un coup à la tête en garde à vue, mais les autorités déclarent que sa mort est due à une crise cardiaque provoquée par sa mauvaise santé antérieure.

Selon l’ONG norvégienne Iran Human Rights (IHR), la répresssion des manifestations a fait plus de 500 morts. L’Iran a également pendu sept hommes dans des affaires liées à des manifestations dans ce que les militants décrivent comme une politique délibérée visant à créer un climat de peur.

Amnesty International a averti cette semaine que sept autres hommes risquaient d’être exécutés en lien avec les manifestations.

Par Le Point avec AFP

Les talibans révèlent la tombe de leur fondateur, le mollah Omar

novembre 6, 2022

Le mollah Omar repose dans une simple tombe blanche protegee par une cage en fer verte.
Le mollah Omar repose dans une simple tombe blanche protégée par une cage en fer verte. © Taliban Government / AFP

La mort du mollah Omar, en 2013, ainsi que son lieu d’inhumation avaient été gardés secrets pendant des années. Les talibans ont finalement révélé la sépulture de leur fondateur, dimanche 6 novembre en Afghanistan. Le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, a ainsi indiqué à l’Agence France-Presse (AFP) que de hauts dirigeants du mouvement ont assisté à une cérémonie sur sa tombe dans la ville d’Omarzo, située dans la province de Zabul (est). 

En fuite après la chute du premier régime des talibans fin 2001, renversé par une coalition militaire menée par les États-Unis, le mollah Omar est mort en 2013, dans la clandestinité, sans que les détails soient connus – une disparition que les islamistes ont longtemps cachée, ne l’annonçant officiellement qu’en 2015. « Comme beaucoup d’ennemis étaient présents et que le pays était occupé, pour éviter d’endommager la tombe, elle a été gardée secrète », a déclaré Zabihullah Mujahid. « Seuls les membres de la famille proche connaissaient l’endroit ».

Les photos publiées par les autorités montrent des dirigeants talibans réunis autour d’une simple tombe blanche protégée par une cage en fer verte. « Maintenant que la décision a été prise (…) il n’y a plus de problème pour que les gens visitent la tombe », a déclaré le porte-parole.

Le fondateur du mouvement taliban

Le mollah Omar, mort à environ 55 ans, avait fondé en 1993 les talibans, qui en s’emparant du pouvoir en 1996, après plusieurs années de guerre civile, avaient instauré un régime fondé sur une interprétation stricte de la charia.

Cette cérémonie intervient au lendemain d’informations sur les médias sociaux rapportant que la tombe du héros de la résistance afghane Ahmad Shah Massoud (1953-2001) aurait été vandalisée. Des responsables talibans locaux ont démenti. Ahmad Shah Massoud a un héritage mitigé dans le pays, où il est salué par la population afghane pour avoir mené la résistance contre l’occupation soviétique (1979-1989), mais détesté par les talibans qu’il a combattus après leur première prise de pouvoir. Il sera assassiné dans un attentat attribué au groupe jihadiste Al-Qaïda deux jours avant les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis.

La tombe de Massoud se situe dans un mausolée de granit et de marbre surplombant la vallée de Panchir, dans le nord-est de l’Afghanistan. Elle est habituellement gardée par un peloton de combattants talibans depuis leur prise de contrôle du pays en août 2021. Des habitants ont indiqué qu’un contingent de combattants talibans nouvellement arrivé avait brisé la pierre tombale. « Les nouvelles forces venues des provinces du Helmand et de Kandahar (sud) ont détruit la pierre tombale du héros national », a déclaré un résident à l’AFP.

Le responsable de l’Information et de la Culture de la province, Nasrullah Malakzada, a nié que le tombeau ait été endommagé et diffusé une vidéo censée le montrer intact. Cependant, le clip ne montre pas la structure entière. Une autre vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre, elle, une partie endommagée. Les demandes de journalistes pour vérifier sur place l’état de la tombe ont été refusées par Nasrullah Malakzada. Interrogé par la presse, le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, a déclaré que personne n’avait le droit « d’insulter » les morts. « Auparavant, nous avions puni ceux qui avaient commis de tels actes », a-t-il déclaré. « Cette affaire fera également l’objet d’une enquête et les mesures nécessaires seront prises. »

Les talibans ont repris le pouvoir en août 2021, mettant en déroute les forces gouvernementales et actant le retrait des forces de la coalition dirigée par les États-Unis, après 20 ans d’occupation.

Par Le Point avec AFP

RDC: Le sapelogue Ben Moukacha sur la tombe de Papa Wemba

juillet 8, 2022

Les fans de Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba, plus connu sous le nom de Papa Wemba, se souviennent. Le 24 avril 2016, en pleine prestation sur scène du FEMUA 8, à Anoumabo en Côte d’Ivoire, le roi est tombé. Le Chef du village Molokaï, le roi de la Sape, l’icône de la rumba congolaise s’est couché pour toujours. Le créateur de la Sapologie, Ben Moukacha Monama le mbouela, est allé déposer une gerbe des fleurs à la tombe de feu Papa Wemba, dont le monde de musique a célébré les 6 ans de sa disparition le 24 avril dernier.

Plusieurs images qui ont envahi les réseaux sociaux montrent au cimetière Nécropole entre Ciel et Terre où repose le roi de la rumba congolaise depuis le 4 mai 2016, le créateur de la Sapologie, Ben Moukacha Monama le mbouela, à la tombe du Vieux Bokul, prendre une gerbe des fleurs pour la déposer sur la tombe de l’artiste décédé en 2016 en Côte d’Ivoire.

«Il était impossible de parler de la Sapologie sans venir d’abord te rendre visite car tu es celui qui a façonné ce mouvement. Devant ta dernière demeure, nous te disons merci beaucoup » a écrit,  sur sa page Facebook , Ben Moukacha Monama le mbouela qui a pris part, le 30 juin dernier, au stade des Martyrs de Kinshasa, au concert de Wenge Musica BCBG 4×4 les Anges Adorables, l’orchestre mythique dont l’empreinte est indéniable dans les annales de l’histoire de la musique congolaise et africaine.

Ben Moukacha Monama le mbouela se prépare pour le lancement du Festival Mondial de la Sape à Kinshasa en juillet 2023.

Avec lesechos-congobrazza par Jean-Jacques Jarele SIKA

Sénégal : une griotte discriminée jusque dans la tombe ?

décembre 30, 2021
Damien Glez © Damien Glez

Au Sénégal, la fin de l’année a été agitée par une polémique sur la tentative d’inhumation d’une griotte dans un village de la région de Thiès. Friction entre tradition et modernité ou provocateurs mal intentionnés ?

Dans toute société, l’heure de l’amendement doit-il un jour sonner pour les traditions ? Faut-il, au contraire, craindre des malédictions, à trop bousculer les us et coutumes ?

Ces débats ne sont parfois que des prétextes à tensions entre communautés. Les usages ancestraux ont souvent bon dos lorsque y déroger rompt le fragile équilibre entre communautés. Depuis le 25 décembre, une affaire d’inhumation fait polémique, conduisant les défenseurs sénégalais des droits humains à mettre le doigt entre l’arbre des croyances et l’écorce des convictions contemporaines…

Région de Thiès. Commune de Notto-Diobass. Village de Pout-Diack. Hameau de Pout-Dagne. Le jour de Noël, Khady Faye décède. Sa famille demande à ce qu’elle soit enterrée dans le cimetière de Pout-Diack, mais on lui répond qu’elle devrait chercher une concession ailleurs, au motif que la défunte appartenait à la caste des griots. Selon certains, une sépulture attirerait « le malheur » sur la localité.

Provocation ou discrimination ?

La vidéo virale d’une habitante ulcérée de Pout-Dagné met le feu aux poudres. La parente en deuil y interpelle le président Macky Sall. Les langues s’enveniment. Rapidement, dénonçant une discrimination flagrante entre citoyens, plusieurs organisations de défense des droits humains s’en prennent au chef de village, qui refuserait l’autorisation d’inhumer. Le 28 décembre, Amnesty International Sénégal, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) et Africa Jom Center « exhortent les autorités religieuses, musulmanes et chrétiennes à continuer la sensibilisation en vue de l’éradication de la discrimination basée sur les castes et l’ascendance, qui est contraire aux préceptes prônés par ces religions et les lois de la République ».

DES VOIX ACCUSENT UNE FRANGE DE LA COMMUNAUTÉ DES GRIOTS DE TENTER UNE PROVOCATION

Dans certains médias sénégalais, des voix dédouanent le chef et accusent à mots couverts une frange sectaire de la communauté des griots de tenter une provocation en refusant le principe informel qui aurait jusque-là garanti sa cohabitation apaisée avec, notamment, les Sérères. Pour certains, cette caste gagnerait à se satisfaire de son « propre » cimetière, présent à moins de 2 kilomètres des habitations de Pout-Dagné.

Compromis

La gestion sociale doit-elle rester soumise au système de castes ? Le débat mérite d’être posé lorsque, selon des croyances résiduelles, certains citoyens sont « impurs » au seul motif de leur ascendance. Rappelant que le cas de la griotte décédée récemment n’est pas isolé – un fait similaire s’était déroulé en 2019 –, les organisations des droits humains appellent « les autorités étatiques compétentes à trouver sans délai une solution définitive à cette situation ». Et « que force reste à la loi ».

Une délégation du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique s’est déplacée à Pout-Diack et le sous-préfet, diplomate, promet de couper la poire en deux : fournir aux griots un site dans le village, mais spécifique. En attendant la « solution définitive », la défunte de Pout-Dagné a été inhumée à Kissane.

Avec Jeune Afrique par Damien Glez

Dans les profondeurs des entrailles

mai 12, 2021

Depuis les entrailles fermées de ma tombe

Ma musique résonne encore en trombe

Et fait danser les humains à la ronde

Dans un concert à la joie gourmande

Aujourd’hui dans les villes du monde

À Las Vegas, à Rio de Janeiro et Mexico

Malgré la pandémie qui vous inonde

Le déconfinement est un chant de coquerico

Chacun de vous a perdu un être cher

Durant cette crise cruciale et sanitaire

Dur moment de grisaille qui nécessite espoir

Car dans la marche de la vie il faut sourire

Bernard NKOUNKOU

France: la tombe du général de Gaulle dégradée

mai 27, 2017

Lille – La tombe de l’ancien président français Charles de Gaulle à Colombey-les-deux-Eglises, dans l’est de la France, a été dégradée samedi après-midi, sans que le caveau ne soit toutefois touché.

« C’est plus quelqu’un d’un peu dérangé qui a réalisé malheureusement ce méfait grave », a déclaré sur la radio France Info le maire de la commune, Pascal Babouot, ajoutant que sa plaque d’immatriculation était en cours d’identification.

« La tombe, filmée en permanence, a été dégradée à 17h14 par un individu seul qui est monté dessus et a donné deux grands coups de pied sur le socle de la croix de la tombe, provoquant la chute de celle-ci. Mais le socle de la tombe est resté intact », a indiqué de son côté à l’AFP le procureur de Chaumont, Frédéric Nahon.

La gendarmerie a confirmé que la croix d’environ 1m50 surplombant la tombe avait été brisée.

La dégradation s’est produite très rapidement, « en moins d’une minute », selon le procureur de la République, qui précise que l’auteur des faits, âgé d’une trentaine d’années, n’a pas commis d’autres dégradations avant de quitter le cimetière.

« L’individu, que nous recherchons, aurait agi seul et n’avait pas le visage dissimulé. Il n’a fait aucune revendication, selon des témoins, bien qu’il semble qu’il ait craché sur la tombe », a-t-il ajouté.

Cet incident a eu lieu un 27 mai, Journée nationale de la Résistance instaurée en 2014 par l’Assemblée nationale. Elle est l’occasion d’une réflexion sur les valeurs de la Résistance, dont De Gaulle a été le principal acteur et le héros, et celles portées par le programme du Conseil national de la Résistance (CNR).

Cette tombe accueille la dépouille du général de Gaulle depuis son décès en 1970, dans cette petite ville où il possédait une propriété. Il y repose aux côtés de son épouse Yvonne et de sa fille Anne.

Aux confins de la Champagne, de la Lorraine et de la Bourgogne, ce village de moins de 700 habitants, où travaillent encore sept familles d’agriculteurs, vit essentiellement du tourisme avec une majorité de visiteurs qui affluent lors des anniversaires de l’appel du 18 juin 1940 et de la mort du général (9 novembre 1970).

Charles de Gaulle (1890-1970), chef de la France libre durant la Seconde Guerre mondiale, a été le fondateur de la Vème République en 1958. Il a été président de la République française de 1959 à 1969.

Romandie.com avec(©AFP / 27 mai 2017 23h09)                                            

Dans le vaste monde d’éternité

septembre 15, 2015

Ne viens pas pleurer sur ma tombe

Car je ne veux pas que tu tombes

La face planquée contre ma photo

Incrustée comme un ci-gît d’escargot

Car sous le feuillage du saule-pleureur

Où mon âme n’a plus besoin de candeur

Dans cet étroit et vaste monde d’éternité

Où chacun porte le fardeau de ses péchés

Plus jamais, je ne reviendrai sous le toit

Prépare-toi à refaire ta vie sans moi

Sois aussi heureuse dans ta nouvelle vie

Tout en profitant de tous ces instants de joie.

Bernard NKOUNKOU

Notre hymne d’adieu

septembre 13, 2015

J’ai chanté pour toi l’hymne d’adieu

J’ai reçu pour toi le message des aïeux

Pour te dire que je t’aimerais toujours

Même au fond de la tombe sans détour

 

 

Mes larmes ont fait des cristaux sur mon corps

Gravant ma peau brune d’un tatouage en or

Riche souvenir de notre belle vie à deux

Quand nous étions à jamais heureux

 

 

Mon deuil symbole du respect de ta disparition

Permettant à ton âme de faire une mutation

Afin de renaître un jour dans mes enfants

Dans la joie et les effluves de l’encens

Bernard NKOUNKOU

Jean­nette Bougrab : son immense chagrin sur la tombe de Charb avec les parents du dessi­na­teur

juillet 20, 2015

Jean­nette Bougrab ou l'espoir de la considération!

Jean­nette Bougrab ou l’espoir de la considération!

Réunis pour Charb

Vêtue d’un haut jaune clair, sa petite May dans les bras, Jean­nette Bougrab a du mal à conte­nir son émotion.

Ce vendredi, comme on peut le voir sur des photos publiées par Paris Match l’ex-secré­taire d’Etat s’est rendue au cime­tière de Pontoise sur la tombe de celui qu’elle appe­lait « mon amour », Stéphane Char­bon­nier, tué dans les atten­tats de Char­lie Hebdo.

Surprise, ce n’est pas seule mais accom­pa­gnée des parents de Charb que Jean­nette Bougrab est venue se recueillir. C’est unis dans la peine qu’ils se sont longue­ment tenus debout devant la sépul­ture du dessi­na­teur, puis, seule Jean­nette Bougrab est restée, chas­sant diffi­ci­le­ment ses larmes et son chagrin.

On pensait pour­tant que les parents de Charb ne voulaient plus entendre parler de celle qui se présente comme la dernière compagne de leur fils.

On se souvient qu’ils lui avaient expres­sé­ment demandé de ne plus s’ex­pri­mer le lende­main des atten­tats, niant dans un commu­niqué la rela­tion amou­reuse qui aurait pu exis­ter entre leur fils et elle. Jean­nette Bougrab, bles­sée, avait menacé de pour­suivre en justice quiconque démen­ti­rait la réalité de cet amour, esti­mant que les parents de Charb avaient tué leurs fils« une seconde fois. »

En mai dernier, cette dernière révé­lait toute­fois que la maman de Charb lui avait tendu la main en lui écri­vant puis en lui passant un coup de fil, auquel elle ne se sentait toute­fois par prête à répondre.

En juin, Denise Char­bon­nier faisait 700 km pour venir assis­ter à l’en­ter­re­ment de la maman de Jean­nette Bougrab, Zohra. Un geste qui l’avait boule­versé.

Aujourd’­hui, c’est une fois de plus unies dans une même peine que les deux femmes, accom­pa­gnées du père de Charb et de May, sont venues pleu­rer un être cher.

Voici.fr par Perrine Stenger

 
 
 

Burkina: des « ossements » exhumés de la tombe supposée de Sankara

mai 26, 2015

Des « ossements » ont été exhumés de la tombe supposée contenir la dépouille de l’ex-président burkinabé Thomas Sankara, a affirmé l’avocat de sa famille à l’AFP. Il avait été assassiné en 1987 lors d’un coup d’État.

« Je peux certifier que dans la tombe supposée être celle de Thomas Sankara, des restes ont été exhumés. En tant qu’avocat représentant la famille, nous avons constaté aux environs de 8h35, à 45 cm de profondeur les premiers ossements », a déclaré Me Benwendé Stanislas Sankara. Il assiste à l’exhumation dans le cimetière de Dagnoën, un quartier de Ouagadougou.

Thomas Sankara avait été enterré à la sauvette le soir du 15 octobre 1987, après son assassinat lors du coup d’État qui porta Blaise Compaoré au pouvoir. Il aurait été inhumé au cimetière de Dagnoën, mais sa famille et ses nombreux partisans doutent que son corps s’y trouve réellement.

Les restes qui ont été retirés de la poussière sont constitués de « quelques ossements, de tissus au fond rouge avec des traits noirs », a détaillé l’avocat. « Nous pensons que les restes qui ont été totalement enlevés aux environs de 11 heures pourront permettre aux experts de faire leur travail scientifique et de produire le rapport que nous attendons », a poursuivi Me Sankara.

Avec douze compagnons
La gendarmerie a empêché tout attroupement autour de l’endroit, mais quelques curieux se sont réunis à plus de 500 mètres de là.

L’exhumation des corps censés être ceux de Sankara et de douze de ses compagnons a démarré lundi. Les tombes de deux de ses compagnons d’infortune de l’ex-président avaient été alors ouvertes.

« Ils ont trouvé des restes de survêtement dans la première tombe. Dans la deuxième tombe, ils ont trouvé deux dents, une partie de la mâchoire et d’autres restes de survêtement », avaient indiqué à l’AFP des proches de victimes.

Au passage du corbillard transportant les « caisses contenant ces restes », et escorté par la gendarmerie, la foule amassée aux abords du cimetière avait entonné l’hymne national.

Enquête

L’opération d’exhumation est conduite par trois médecins, un Français et deux Burkinabé, en présence du commissaire du gouvernement et d’un juge d’instruction.

Le régime de M. Compaoré avait toujours refusé l’ouverture d’une enquête sur les circonstances de l’assassinat de Sankara. Début mars, le gouvernement de transition mis en place après la chute en octobre du président Compaoré a finalement autorisé l’exhumation du corps de Sankara dans le but de l’identifier formellement.

Les tombes ont été mises sous scellés début avril par la justice militaire du Burkina qui enquête depuis mars sur les circonstances de la disparition du « père de la révolution burkinabé ».

Romandie.com