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Mali: tirs d’obus vers des camps de l’armée et l’ONU à Tombouctou, pas de victime

avril 22, 2018

Bamako – « Des terroristes » ont tiré dimanche des obus vers des camps de l’armée malienne et de l’ONU (Minusma) à Tombouctou (nord-ouest) sans faire de victime, a appris l’AFP de sources de sécurité maliennes et onusienne.

« Des obus ont été tirés par les terroristes vers le camp de l’armée malienne à Tombouctou sans dégâts visibles », a affirmé à l’AFP une source militaire malienne.

L’information a été confirmée par une source policière. « Ce sont des tirs indirects venant de la direction de la localité de Goundam (près de Tombouctou) et qui n’ont pas causé de dégâts », a-t-elle dit.

Ce sont au total quatre obus qui ont été tirés, a indiqué à l’AFP une source de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) à Tombouctou.

« Au moins deux des obus ont été lancés dans les environs de la Minusma à Tombouctou sans faire de victime », a précisé une source de la Minusma dans cette ville.

Cette nouvelle attaque survient après celle menée le 14 avril à Tombouctou contre le camp de la force française Barkhane et de la Minusma.

Cette attaque a coûté la vie à un Casque bleu burkinabè, et a blessé sept soldats de l’ONU, sept militaires français et deux civils maliens.

Elle a été revendiquée vendredi par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, formé en 2017, et dirigé par le chef islamiste touareg malien Iyad Ag Ghaly.

Par ailleurs, le groupe Etat islamique dans le grand Sahara (EIGS) a revendiqué dimanche « la mort de l’officier Youssouf Ag Noch dit Ahallachoch du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-Bamako) le 15 avril 2018 à Gossi » (région de Tombouctou) dans un communiqué.

La mairie et les services de sécurité de Gossi avaient le 15 avril annoncé l’assassinat de ce combattant du Gatia par deux hommes armés à moto.

L’EIGS, basé à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso, est dirigé par Adnane Abou Walid Sahraoui, un transfuge d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Présents sur la frontière entre le Mali et le Niger, le GATIA et le MSA (Mouvement pour le salut de l’Azawad, issu de l’ex-rébellion) participent à des opérations de sécurisation aux côtés de la force française Barkhane et de l’armée malienne.

Les tirs d’obus dimanche à Tombouctou surviennent au lendemain de l’annonce par l’armée malienne qu’elle a « neutralisé » vendredi 15 « terroristes » dans le centre du Mali. Un soldat a été tué et deux blessés dans cette opération.

Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda.

Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013 d’une intervention militaire française.

Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, française et internationales, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards.

Romandie.com avec(©AFP / 22 avril 2018 21h10)                                            

Au moins 14 soldats maliens tués dans l’attaque d’un camp militaire

janvier 27, 2018

Une patrouille de l’armée malienne le 2 novembre 2017 dans le désert du centre du Mali, aux confins des frontières du Burkina Faso et du Niger / © AFP/Archives / Daphné BENOIT

Au moins quatorze soldats maliens ont été tués samedi lors d’une attaque contre leur camp militaire dans le nord du Mali, a annoncé l’armée malienne en évoquant une action de « terrorisme ».

« Les (Forces armées maliennes) FAMa ont été attaquées tôt ce matin aux environs de 4H00 à Soumpi (Tombouctou). Les FAMa déplorent 14 morts, 18 blessés et des dégâts matériels », indique l’armée malienne sur sa page Facebook.

Joint par l’AFP, un responsable militaire local avait indiqué que dix soldats avaient péri dans « cette attaque des terroristes contre le camp de Soumpi. Il y a eu 17 blessés ».

Un responsable civil local avait confirmé ce bilan de dix morts et ajouté que cinq blessés avaient été transférés vers la ville voisine de Niafunké, à 100 km au sud-ouest de Tombouctou.

L’attaque contre le camp de Soumpi intervient deux jours après la mort de 26 civils, dont des mères et leurs bébés, tués par l’explosion d’une mine à Boni, dans le centre du Mali, selon un bilan des Nations unies.

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a indiqué dans un tweet avoir annulé son déplacement au sommet de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) à Addis Abeba pour se rendre à Boni samedi.

Le Conseil de sécurité de l’ONU avait indiqué « condamner de la manière la plus ferme une attaque terroriste barbare et lâche », à propos de l’incident de jeudi.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

En juin 2015, le gouvernement malien a signé un accord de paix avec des coalitions de groupes armés non jihadistes. Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature de ce texte censé isoler définitivement les jihadistes, mais dont l’application accumule les retards.

Le Conseil de sécurité de l’ONU, unanime, a sommé mercredi les signataires de l’accord de paix de 2015, d’en relancer l’application, sous peine de sanctions d’ici à fin mars.

Il a évoqué « un besoin pressant de fournir aux populations du nord et d’autres régions du Mali des dividendes tangibles et visibles de la paix » avant les élections prévues cette année.

Depuis 2015, les attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène gagne les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.

Face à la dégradation de la situation aux confins de ces trois pays, le G5 Sahel a réactivé en 2017, avec le soutien de la France, son projet de force conjointe antijihadiste, initialement lancé en novembre 2015. Outre le Mali, le G5 Sahel comprend la Mauritanie, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso.

Romandie.com avec(©AFP / 27 janvier 2018 15h41)                

Mali/attaque contre l’ONU à Tombouctou: un mort non identifié,9 Casques bleus blessés

mai 3, 2017

Bamako – Une personne non identifiée a été tuée et neuf Casques bleus ont été blessés mercredi à Tombouctou, dans le nord du Mali, dans l’attaque au mortier d’un camp de la Mission des Nations unies dans le pays (Minusma), a annoncé l’ONU.

Cette « attaque aux mortiers ou roquettes » a visé peu après 13H00 (locales et GMT) le camp de la Minusma à Tombouctou, dit « Super Camp », explique la mission onusienne dans un communiqué diffusé mercredi après-midi.

« Selon les rapports préliminaires, six obus y ont atterri. Le bilan provisoire est de neuf blessés parmi les Casques bleus », dont « quatre grièvement », qui étaient en cours d’évacuation sur Bamako, la capitale. « L’attaque a fait un mort dont l’identification est en cours », affirme l’ONU.

« Des dégâts matériels ont également été causés, dont l’ampleur sera établie ultérieurement. Aucun personnel civil n’a été affecté », précise la Minusma.

Elle ne fournit aucune indication sur les nationalités des Casques bleus blessés. Ces derniers comprennent des Libériens et un Suédois, selon les armées libérienne et suédoise ayant évoqué l’attaque à Monrovia et à Stockholm.

« Notre base à Tombouctou, au Mali, a été frappée par des roquettes. Il y a eu plusieurs blessés et d’autres dégâts. Nous enquêtons sur le sujet », a déclaré un porte-parole de l’armée libérienne, Prince C. Johnson, à l’AFP à Monrovia, sans plus de détails.

A Stockholm, l’armée suédoise a diffusé un bref communiqué indiquant qu’un soldat suédois a été légèrement blessé dans une attaque contre un camp abritant son contingent dans le sud de Tombouctou.

Le blessé était pris en charge par l’unité médicale suédoise, et lors de l’attaque, « plusieurs explosions puissantes » se sont produites, a-t-elle affirmé, précisant ne pas disposer de plus de détails.

Selon le communiqué de la Minusma, la force de l’ONU « a renforcé la protection du camp et a déployé des moyens aériens de reconnaissance pour identifier la zone où les tirs ont été lancés ».

La Minusma « condamne dans les termes les plus vigoureux cette attaque lâche et ignoble contre son camp et son personnel. Elle appelle au déploiement de tous les efforts pour identifier les responsables de cette attaque terroriste et les traduire en justice ».

Déployée depuis juillet 2013, la Minusma est la mission de maintien de la paix de l’ONU la plus coûteuse en vies humaines depuis la Somalie en 1993-1995, avec plus de 70 Casques bleus tués en opération.

L’attaque contre son camp à Tombouctou survient au lendemain d’un assaut contre l’armée malienne dans la région de Ségou, dans le centre du pays, ayant fait neuf morts et cinq blessés parmi les soldats maliens selon un bilan du gouvernement.

Les militaires maliens étaient « une mission de ravitaillement » qui est « tombée dans une embuscade entre Dogofri et Nampala » mardi.

Le gouvernement malien a dénoncé un « acte lâche et barbare » et réaffirmé sa détermination à lutter « contre le terrorisme ».

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement avec notamment la force française Barkhane et la Minusma.

Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières.

Romandie.com avec(©AFP / 03 mai 2017 20h19)                                            

Nord du Mali: des bars saccagés à Tombouctou

février 25, 2017

Bamako – Des dizaines de jeunes dénonçant la vente d’alcool ont saccagé samedi des bars et débits de boissons à Tombouctou, haut lieu de l’islam dans le nord du Mali, ont indiqué à l’AFP témoins, meneurs et sources policières.

« Les jeunes étaient très organisés. Ils avaient ciblé les endroits à détruire. De nombreuses bouteilles de bière ont été cassées et des sachets contenant de l’alcool détruits », a témoigné anonymement un habitant joint par téléphone dans cette ville historique située à plus de 900 km au nord de Bamako.

Certains récits font un lien entre ces saccages et la mort récente d’un jeune, présumé habitué des bars, après consommation de substances illicites, mais jusqu’à samedi soir, aucun détail n’avait pu être obtenu sur ce sujet.

Un des meneurs, Hamed Haïdara, a expliqué que les mouvements n’étaient pas liées « à la mort d’un seul jeune », une autre raison est que « beaucoup de jeunes qui boivent, surtout de l’alcool en sachets, sont +déréglés du cerveau+ ». « Nous ne voulons plus de vente d’alcool à Tombouctou », a ajouté M. Haïdara, se disant membre de l’Association des jeunes musulmans.

Selon lui, il s’agissait d' »une campagne de salubrité publique » impliquant d’autres organisations de jeunes, pas uniquement de ceux qui se revendiquent musulmans. Une version confirmée par Ousmane Maïga, de l’Association de la jeunesse de Tombouctou.

« Depuis un moment » à Tombouctou, « la consommation d’alcool dans les bars a augmenté », les jeunes ont « décidé d’interdire désormais l’installation de lieux de dépravation », a déclaré M. Maïga.

Au moins cinq bars et débits de boissons ainsi qu’une boîte de nuit ont été mis à sac par « plusieurs dizaines » de jeunes, a indiqué une source policière sur place, un autre témoin évoquant une trentaine de manifestants.

Selon la source policière, cela représente environ la moitié des lieux de ce genre à Tombouctou, surnommée « Cité des 333 saints » en référence à des mausolées d’érudits et de personnages vénérés musulmans qu’abrite cette ville qui fut un grand centre intellectuel de l’islam.

Les musulmans représentent plus de 94% de la population du Mali, plus de 17 millions d’habitants, selon les estimations de juillet 2016.

Par ailleurs, selon d’autres sources policières et un responsable au gouvernorat de Tombouctou, des jeunes ont ciblé d’autres édifices soupçonnés d’être des maisons closes.

Ces bâtiments ont aussi été mis à sac ou incendiés, d’après ces sources qui n’étaient pas en mesure de fournir de détails.

Tout était « terminé » dans l’après-midi et aucun blessé n’avait été signalé, selon un responsable de la police.

Il y a eu pour « des millions de francs CFA (des milliers d’euros) de marchandises » détruites dans les bars et débits de boissons, en attendant l’évaluation concernant les sites, a estimé le propriétaire d’un hôtel épargné.

Tombouctou a connu des scènes similaires en avril 2012, alors que le nord du Mali était contrôlé par des rebelles touareg alliés à des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda qui ont fini par les évincer.

Les jihadistes ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 par la France, et qui se poursuit depuis. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.

D’après un policier, il y a environ trois mois, des tracts attribués aux islamistes avaient nuitamment été collés, appelant à la fermeture de « lieux de débauche » de Tombouctou.

Romandie.com avec(©AFP / 25 février 2017 21h58)             

Un militaire tué et un soldat de l’ONU blessé à Tombouctou

février 5, 2016

Un militaire malien a été tué et un membre du contingent nigérian de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) blessé vendredi lors d’une attaque djihadiste présumée vendredi à Tombouctou. Cette information provient de sources militaires et de l’ONU.

En fin de matinée, des échanges de tirs étaient toujours en cours dans le secteur de « La Palmeraie », nom d’un ancien vaste hôtel de Tombouctou, situé entre l’aéroport et le quartier administratif de la ville, où la Minusma a installé une de ses bases, selon les mêmes sources.

« Un officier malien qui participait à la traque des terroristes a malheureusement trouvé la mort », a indiqué une source militaire malienne, affirmant qu’il avait été tué par l’effondrement d’un mur sur un véhicule blindé.

« Nous continuons actuellement à chercher les terroristes qui sont cachés dans des bâtiments », a ajouté cette source, faisant également état de vérifications des « informations selon lesquelles un autre véhicule des terroristes s’est infiltré dans la ville de Tombouctou ».

Echanges de tirs
« Six à sept terroristes sont arrivés tôt ce vendredi devant un camp de la Minusma à Tombouctou. Ils ont fait exploser leur véhicule, avant d’attaquer le camp au mortier. Il y a eu un Casque bleu nigérian blessé », avait auparavant déclaré une source de sécurité au sein de la Minusma.

« La base attaquée était occupée par les Casques bleus nigérians qui avaient entre-temps déménagé des lieux », pour prendre leur quartier dans un autre site, a-t-on précisé.

Mais il restait sur place quelques membres du contingent nigérian et du matériel appartenant à la Minusma, a ajouté la même source, avant d’interrompre l’entretien téléphonique parce que « les échanges de tirs se poursuivaient à cet endroit pour déloger les terroristes ».

Confirmant ces informations, une source militaire malienne a affirmé à que l’armée malienne participait « aux combats pour arrêter ou neutraliser les terroristes ».

Selon un habitant des environs, les assaillants avaient « vraiment préparé leur plan ».

Romandie.com

Une Suissesse à nouveau enlevée par des hommes armés à Tombouctou

janvier 8, 2016

Une ressortissante suisse a été enlevée, dans la nuit de jeudi à vendredi, à Tombouctou dans le nord-ouest du Mali, ont indiqué des sources officielles. Cette information n’a pas été confirmée par le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

« Jeudi (dans la) nuit, Béatrice Stockly, une ressortissante suisse a été enlevée chez elle à Tombouctou par des hommes armés », a indiqué vendredi un porte-parole de l’armée malienne, Souleymane Maiga.

« Ces hommes étaient armés. Ils ont tapé, elle a ouvert. Et ils sont partis avec elle », a précisé cette source de sécurité.

Béatrice Stockly vivait à Tombouctou. Elle avait déjà été enlevée, en avril 2012, par des islamistes, puis libérée peu après grâce à une médiation du Burkina Faso.

Pas une première
Deux otages enlevés à Tombouctou en 2011, un Sud-africain et un Suédois retenus par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), sont toujours en captivité.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda, dont Aqmi.

Ces groupes y ont été dispersés et en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de Paris, d’une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.

Romandie.com

Mali: au moins six morts dans une embuscade d’islamistes près de Tombouctou

octobre 13, 2015

Bamako – Au moins six personnes ont été tuées mardi dans la région de Tombouctou, dans le nord du Mali, dans une embuscades attribuée à des islamistes, ont indiqué à l’AFP des sources de sécurité et administrative maliennes.

Au moins six civils sont morts, brûlés ou tués par balle, après une double attaque organisée par les islamistes dans une localité proche de Gossi (sud-est de Tombouctou), a indiqué la source administrative.

L’information a été confirmée par la source de sécurité malienne qui a évoqué six civils tués. De son côté, une source de sécurité au sein de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) a fait état de plus de six morts, sans donner davantage de précisions.

Les islamistes ont d’abord posé une mine. Un véhicule civil a sauté sur la mine. Après l’explosion, deux autres véhicules civils qui venaient par l’arrière ont été accidentés et les islamistes sont sortis de leur cachette pour tirer sur les civils, a déclaré la source de sécurité malienne.

Derrière les trois véhicules, arrivaient trois camions citernes travaillant pour le compte de la Minusma qui ont été incendiés par les mêmes islamistes, a ajouté cette source.

Joint par l’AFP depuis Bamako, un habitant de la région a confirmé cette attaque, précisant qu’elle avait été perpétrée dans le village de Tassgilat.

Il a indiqué avoir vu des corps brûlés. Les islamistes ont aussi tué des gens. J’ai vu le feu. Les militaires maliens sont venus mais les terroristes étaient déjà partis, a-t-il poursuivi.

Une source de sécurité au sein de la Minusma a affirmé qu’il y a eu plus de six morts et que six véhicules ont été incendiés ou endommagés dans l’attaque. C’est très probablement notre convoi qui était visé, et les terroristes ont élaboré un plan pour y parvenir, a-t-elle estimé.

Le 9 octobre, trois civils ont été tués dans la région de Mopti (centre), à la lisière du vaste Nord, dans une attaque également attribuée à des islamistes, selon des sources de sécurité et administrative malienne.

Longtemps concentrées dans le nord du Mali, les attaques jihadistes se sont étendues depuis le début de l’année vers le centre du pays, puis à partir de juin au Sud, aux frontières avec la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.

Les groupes jihadistes y ont été dispersés et en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin d’un accord de paix entre le gouvernement et la rébellion.

Romandie.com avec(©AFP / 13 octobre 2015 17h54)

Un Touareg devant la CPI pour destruction de mausolées à Tombouctou

septembre 30, 2015

La Haye – Un des chefs touareg d’un groupe islamiste malien lié à Al-Qaïda, soupçonné d’avoir dirigé la destruction en 2012 de mausolées à Tombouctou, a comparu mercredi devant la Cour pénale internationale, qui instruit son premier dossier du genre.

Cette comparution dite initiale, qui s’est ouverte à 11H00 (09H00 GMT), fait suite au transfèrement d’Ahmad Al Faqi Al Mahdi, dans la nuit de vendredi à samedi, au centre de détention de la CPI à La Haye.

Epaisse chevelure frisée, barbe, lunettes rectangulaires, le suspect, habillé d’un costume sombre, s’est adressé en arabe à la Cour.

Mon nom est Ahmad Al Faqi Al Mahdi, je suis de la tribu touareg Al Ansar, a-t-il dit au juge qui lui demandait de s’identifier : L’arabe est la langue que je comprend et que je parle.

Le juge Cuno Tarfusser a demandé au greffe de lire les crimes de guerre dont le suspect est accusé, avant de lui lire ses droits : Vous êtes présumé innocent jusqu’à preuve du contraire.

La CPI pourrait également fixer mercredi la date de l’audience de confirmation des charges, étape de la procédure devant déterminer si le dossier du procureur est assez solide pour mener à un procès.

Il s’agit des premières poursuites de la CPI, entrée en fonction en 2003, pour des destructions d’édifices religieux et de monuments historiques.

M. Al Faqi est par ailleurs le premier suspect arrêté dans l’enquête de la CPI ouverte début 2013 sur le Mali et portant sur les exactions commises par les groupes jihadistes liés à Al-Qaïda.

Ce Touareg était l’un des chefs d’Ansar Dine, un groupe islamiste radical associé à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), selon l’accusation.

En tant que chef présumé de la hesbah, la brigade des moeurs, il a dirigé et participé à des attaques contre dix bâtiments consacrés à la religion et des monuments historiques dans la vieille ville de Tombouctou, inscrite au patrimoine mondial de l’humanité, affirme le mandat d’arrêt délivré à son encontre.

L’accusation donne la liste de neuf mausolées et d’une des trois plus importantes mosquées de la ville, Sidi Yahia.

Romandie.com avec(©AFP / 30 septembre 2015 11h27)

Mali: dix soldats tués dans l’attaque d’un camp de l’armée malienne

août 3, 2015

Bamako – Un camp de l’armée malienne à Gourma Rharous, dans la région de Tombouctou (nord du Mali), a été attaqué tôt lundi matin par des terroristes, qui ont tué dix soldats, ont indiqué à l’AFP deux sources militaires maliennes.

Ce matin à Gourma-Rharous, on a essuyé une attaque terroriste qui a fait dix morts dans nos rangs. Jusqu’à présent, on est en train de recouper les informations du terrain, a affirmé une des sources militaires jointe par téléphone à Gao, la plus grande ville du nord malien.

Selon elle, l’attaque a eu lieu aux environs de 05H30 (locales et GMT). Des militaires ont été dépêchés sur les lieux, à environ 140 km à l’est de Tombouctou.

Une autre source militaire, un responsable dans l’armée joint à Bamako, a confirmé l’assaut, qui a ciblé une unité de la Garde nationale basée à Gourma Rharous.

Une dizaine de nos hommes ont été tués par les assaillants, qui sont des éléments jihadistes liés à Ansar Dine, a ajouté ce responsable, indiquant être dans l’attente de rapports complémentaires du terrain.

Cette attaque survient deux jours après une embuscade contre l’armée vers Nampala (centre) qui, selon un communiqué du gouvernement, a fait samedi deux morts parmi les soldats maliens.

Longtemps concentrées dans le nord, les attaques jihadistes se sont étendues depuis le début de l’année vers le centre, puis à partir de juin dans le sud, près des frontières ivoirienne et burkinabè.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l’armée face à la rébellion, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.

Bien que les jihadistes aient été dispersés et en grande partie chassés de cette vaste région à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, des zones entières échappent encore au contrôle des autorités maliennes comme des forces étrangères.

Romandie.com avec(©AFP / 03 août 2015 13h03)

Mali : François Hollande en visite à Tombouctou

février 2, 2013
François Hollande accueilli par Dioncounda Traoré, lors de son arrivée à Sévaré. François Hollande accueilli par Dioncounda Traoré, lors de son arrivée à Sévaré. © AFP

Le président François Hollande est arrivé samedi à Tombouctou, où il a été accueilli avec ferveur par la population de cette ville emblématique du nord du Mali, récemment reprise aux groupes islamistes qui l’occupaient et y ont commis de nombreuses exactions.

François Hollande, accompagné du président malien par intérim Dioncounda Traoré, doit y visiter une mosquée historique, le centre de conservation de précieux manuscrits anciens, dont certains ont été incendiés par les islamistes, et rencontrer la foule.

Sur la place principale de la ville en partie désertée par ses habitants ayant fui l’occupation jihadiste, entre 2.000 et 3.000 personnes étaient rassemblées pour « dire merci » à la France, dansant au son des tam-tams, qui étaient interdits par les groupes islamistes, comme toute autre forme de musique.

Tombouctou, à 900 km au nord-est de Bamako, a été placée sous très haute surveillance: des militaires français sont en position tous les 100 mètres, des blindés patrouillent dans les rues, ainsi que des pick-up remplis de soldats maliens.

Le président français est accompagné de trois ministres: Laurent Fabius (Affaires étrangères), Jean-Yves Le Drian (Défense) et Pascal Canfin (Développement).

« François Hollande, nous les femmes de Tombouctou, on le remercie très infiniment, il faut lui dire qu’il a abattu l’arbre, mais il reste à le déraciner », a déclaré Fanta Diarra Touré, 53 ans, ex-réceptionniste, vêtue d’un boubou blanc orné de broderies et portant le drapeau français comme un châle. « Nous avons été libérés très très vite et sans combats, mais notre inquiétude, c’est que les jihadistes ont disparu dans la nature », a-t-elle ajouté, exhortant l’armée française « à rester au moins cinq mois pour rechercher ces gens-là ».

Devant la mosquée Djingareyber, construite au XIVe siècle, que doivent visiter MM. Hollande et Traoré, un commerçant, Hassèye Boussama Djitteye, vêtu d’un boubou d’un bleu électrique, déclare : « Nous sommes heureux de le rencontrer (Hollande) car c’est notre libérateur, il nous a libérés de ces bandits armés, sans l’armée française, c’était la catastrophe ».

Déjeuner de travail à Bamako

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Ansar Dine (Défenseurs de l’islam), qui ont occupé Tombouctou pendant dix mois, y ont commis de très nombreuses exactions, au nom d’une interprétation rigoriste de la charia (loi islamique): amputations, coups de fouets aux couples « illégitimes », aux fumeurs. Ils ont imposé le port du voile intégral aux femmes, interdit la mixité dans les écoles, le football, la danse et la musique.

Ils ont également choqué le monde en détruisant des mausolées de saints musulmans adulés par les populations locales, assimilant cette vénération à de « l’idolâtrie ». Ils ont fait disparaître des manuscrits précieux datant de plusieurs siècles conservés dans cette ville qui a longtemps été un grand centre intellectuel de l’islam et une prospère cité caravanière à la lisière du Sahara.

Juste avant de se rendre à Tombouctou, le président Hollande avait été accueilli à Sévaré (centre) par le président Traoré. Les deux chefs d’Etat doivent ensuite aller à Bamako à la mi-journée pour un déjeuner de travail et un discours en public.

M. Hollande devrait appeler les pays africains à prendre rapidement le relais de la France au Mali et prôner le dialogue politique et la réconciliation nationale au Mali. Il pourrait aussi annoncer un début de désengagement français, alors que plus de 3.500 soldats sont déployés sur le terrain.

L’intervention française avait débuté le 11 janvier au lendemain d’une offensive en direction du sud du Mali menée par les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda qui occupaient le Nord depuis fin mars 2012.

Islamistes arrêtés près de Gao

Les évènements se sont accélérés le week-end dernier avec la reprise, coup sur coup, de Gao et Tombouctou et l’arrivée mardi soir de soldats français à l’aéroport de Kidal, ville tenue par des rebelles touareg et des islamistes dissidents s’affirmant « modérés ».

La situation est plus compliquée à Kidal, à 1.500 km au nord-est de Bamako, ville longtemps tenue par Ansar Dine, et passée, avant l’arrivée des soldats français, sous le contrôle du Mouvement islamique de l’Azawad (MIA, dissident d’Ansar Dine) et du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg).

« Un premier contingent de militaires tchadiens est arrivé à Kidal. Ils sont dans la ville et les Français tiennent l’aéroport », a indiqué une source malienne de sécurité sans plus de précisions.

Kidal et sa région comprenant le massif des Ifoghas, près de la frontière algérienne, sont le berceau des indépendantistes touareg et, selon Paris, le lieu de détention « probable » de sept otages français. C’est aussi le dernier refuge des combattants islamistes chassés des villes du Nord.

Dans la région de Gao, non loin de la frontière nigérienne, une trentaine d’islamistes ont été arrêtés, a constaté un journaliste de l’AFP. « Nous allons les traiter avec dignité, il n’y aura pas de vengeance », a assuré le colonel Saliou Maïga, de la gendarmerie de Gao. L’armée malienne a été accusée par des ONG d’avoir commis des exactions contre des membres des communautés touareg et arabe, assimilés à des « terroristes ».

Jeuneafrique.com avec AFP