Posts Tagged ‘tort’

Au monde ingrat et injuste

septembre 11, 2013

Fusillée pour ma liberté
Dans ce monde divisé
A cause de ma jambe en l’air
Qui saluait l’atmosphère
Du spectacle de la chorégraphie
Loin d’imaginer dans mon pays
Que je serais une victime expiatoire
Facilement conduite à l’abattoir
Car la simple expression de ma danse
Causait du tort à la conscience
Ô sale monde de salauds
Au visage de premiers badauds
Aux survivants du fil de l’existence
Vivez toujours dans la méfiance
De ces politiques qui nous bercent jours et nuits
Et nous tuent sans pitié dans le nid
Naïve j’ai chanté pour leur gloire
Une gloire de mauvais goût de mon histoire
Après avoir séduit un homme sans mémoire.

Bernard NKOUNKOU

Le dernier visage du bébé à la face du monde

août 21, 2013

Sans vie, mon beau bébé innocent est mort,
Par l’utilisation des armes chimiques à tort
Quand des bras tremblaient de tous bords,
Le montrant à la face du monde qui dort.

Pauvre bébé, aux yeux définitivement fermés,
Espoir d’une nation violemment endeuillée,
Par la folie meurtrière d’une dictature ensanglantée,
Insensible de sa population sauvagement traumatisée.

Bébé, gouvernants dans votre famille vous avez été,
Dans cette Syrie aujourd’hui mortellement éclatée,
Qui gouverne sur des déracinés et cadavres mutilés
Drapés de tissu blanc comme des colis à expédier.

Bernard NKOUNKOU

Côte d’Ivoire/Réconciliation : Tia Koné doit franchement se repentir

février 13, 2013
  
1er
© Abidjan.net par Emma
1er mai – Les travailleurs présentent leurs doléances au président Laurent Gbagbo
Samedi 1er mai 2010. Abidjan, Palais présidentiel du Plateau. Le président Gbagbo assiste au défilé des travailleurs et à la présentation de leurs doléances. M. Tia Koné, président de la Cour suprême

Tia Koné, ancien président de la Cour suprême sous le régime Gueï et Gbagbo, vient d’exprimer son regret pour le tort causé à plusieurs personnalités et non des moindres. Avec ce fameux art 35 de la Constitution, il a signé l’arrêt politique de ces personnalités sans le savoir. Mais comme il y a un Dieu pour chacun de nous sur cette terre des hommes, il vient d’avouer sa forfaiture.

Dans une interview accordée à un confrère, Tia Koné, croyant ainsi bien arranger les choses, a confessé ce qu’il cachait au fond de sa conscience, durant treize bonnes années. « Mon regret n’est pas fait par rapport à l’article 35 ; je regrette plutôt la peine que la décision a causé à certains de mes frères. L’article 35, j’en ai fait plutôt une analyse exhaustive et scientifique en disant que c’était inique et absurde ».

Et d’ajouter « qu’en 2000, les Ivoiriens ont été manipulés au moment où ils faisaient leur Constitution. Parce que ce sont les mêmes qui allaient siéger autour du président Robert Guéi à Abidjan qui allaient être les porte-paroles des populations chez eux à l’intérieur du pays. Les mêmes qui restaient à Abidjan pour dire nous voulons le «et» sont les mêmes qui allaient à Aboisso, à Man ou ailleurs pour dire que les populations sont d’accord pour la conjonction «et» au lieu de « ou ». Tia Koné a envie de réparer son tort. Que faire ! A ce niveau, il doit se repentir en demandant publiquement pardon à toute la nation ivoirienne.

C’est à cause de son « ou » et son « et » que les deux crises (militaro-politique et post-électorale) sont survenues. La crise de 2000 a fait plusieurs victimes et comme il l’a si bien signifié « nous sommes à l’ère de la réconciliation. Il y a certaines personnes qui n’ont pas de problème particulier. Ceux qui ont un certain nombre de mises au point à faire, doivent le faire. Il n’est pas tard de dire certaines choses pour repartir sur de nouvelles bases ». Tia Koné est parfaitement lucide et n’est pas comme Yao N’dré qui, avait déclaré que « les Ivoiriens étaient sous l’emprise du diable ». Une faute avouée est à moitié pardonnée et au nom de la réconciliation, Tia Koné devrait être pardonné.

Par ailleurs, après ses aveux au sujet de l’acte rendu le 6 octobre 2000, l’ex- président de la Cour suprême, a bénéficié de la clémence de la famille du président de la République, Alassane Ouattara. En effet, en réponse à sa déclaration emprunte de regrets et d’excuses, le frère cadet du chef de l’Etat, Ibrahim Ouattara, a été on ne peut plus clément. « Une faute avouée est totalement pardonnée », a-t-il répondu à Tia Koné. Ibrahim Ouattara a même donné la position de sa famille sur le sujet. Parlant du pardon qu’il a accordé à l’ex-président de la Cour suprême, le frère cadet du Président Ouattara a rassuré son auditoire en ces thermes: « Je suis convaincu que notre famille est d’accord avec moi ». Ainsi, Tia Koné est désormais sauvé et libre de tout soupçons au sujet de la nationalité dite douteuse de président de la République à l’époque où il était à l’opposition.

Tia Koné corrige et dénonce le dangereux et fameux article 35 de la Constitution du « et » et de « ou ».

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=fmnfP2R5X_Y

Vers la révision de la Constitution

Tia Koné dans sa plaidoirie, n’a pas manqué de relever les insuffisances de la loi fondamentale. Selon lui, cette loi mérite d’être élucidée notamment en son article 35. En clair, la constitution ivoirienne doit être revue, selon Tia Koné. Ce qui suppose que l’on doit s’attendre à un référendum. On attend donc de voir. Quelle sera la réaction de Francis Wodié, le président du Conseil constitutionnel.

Le Democrate par Yann Dominique N’guessan

L’ombre de la mort

décembre 11, 2012

 

L’ombre de la mort

embrasse mon corps

dans le regret de mon tort

 

Quand je décide de mourir

ma conscience de miroir

reflète le refus de me trahir

 

Silencieuse est ma vie

à cette heure de midi

quand je m’étends au lit

 

Mon cœur cesse de battre

je n’ai pas été un traître

non plus une sale huître

 

Bernard NKOUNKOU

A la porte de l’oubli

août 31, 2012

Au-delà sans mesure de la mort

dans ce voyage d’accident à tort

mon âme belle ombre de lumière

se repose sur le dos de la pierre

au plaisir de se laver dans la rivière

 

Revêtue de ma robe blanche de mariée

comme celle de mon linceul d’expatriée

chaque nuit je visite mes doux enfants

avec mes mains pleines de bonbons

et de parfum sans arôme d’encens

 

Femme au bord du cœur de la royauté

portant la flamme de la générosité

dans ce monde de mon triste souvenir

prêt à tourner la page de mon histoire

quand sèche déjà l’encre de ma mémoire.

 

Bernard NKOUNKOU