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France: En Auvergne, un agriculteur « Géo Trouvetou » invente le tracteur de demain

juillet 27, 2018

Alexandre Prevault, sur Alpo, son tracteur électrique, photo du 18 juillet 2018 / © AFP / Thierry Zoccolan

Le vieux tracteur diesel bientôt remisé dans la grange ? Un jeune maraîcher auvergnat, également ingénieur en mécatronique, a inventé un engin électrique polyvalent et respectueux des sols, qui se conduit à l’aide d’une simple manette de pilotage.

Design épuré, châssis en tôle mécano-soudée, siège pivotant à 360 degrés pour conduire dans les deux sens, arceau de sécurité… Alpo ne ressemble en rien à son équivalent thermique. La manette à six boutons permet de le manœuvrer facilement, d’une seule main, tandis que deux batteries au lithium offrent en moyenne huit heures d’autonomie, pour une heure et demie de temps de charge.

« Avec ses 25 chevaux, on réalise les mêmes opérations culturales qu’avec un tracteur thermique de 40 chevaux. On a la juste puissance agronomique nécessaire pour semer, désherber, récolter, manutentionner… autant d’opérations qui ne nécessitent pas énormément d’énergie », assure Alexandre Prévault, qui a co-fondé sa société « Sabi Agri » avec Laure Osmani, sa conjointe, une ancienne avocate.

Pour lui, la puissance sous le capot n’est pas toujours gage d’efficacité en agriculture. Et le poids plume de son invention – 450 kilos contre 1,5 tonne pour un tracteur classique – en fait un outil pour l’agro-écologie, en favorisant la bonne santé de la terre.

« Avec le pétrole, on a créé des tracteurs puissants allant profondément dans le sol. Or, plus on le tasse, plus on l’asphyxie et plus la microfaune et la microflore disparaissent, ce qui est une source d’infertilité. C’est un cercle vicieux », explique ce jeune homme de 30 ans.

Alexandre Prevault et sa femme Laure Osmani Prevault sur leur tracteur électrique Alpo, photo du 18 juillet 2018 / © AFP / Thierry Zoccolan

Après des études à l’Institut français de mécanique avancée (IMFA) de Clermont-Ferrand, aujourd’hui SIGMA-Clermont, ce fils de paysans auvergnats a « roulé sa bosse » comme technicien agricole en France et en Suède dans l’élevage, l’arboriculture et le maraîchage. Avant de s’installer comme exploitant dans la plaine de Limagne.

– « Couteau suisse » –

Et c’est dans ses champs plutôt que dans un bureau d’études que cet ingénieur imagine, en 2016, les premiers plans de son ovni agricole. « La mécanique doit être au service de l’homme », aime à répéter ce bricoleur né, qui a appris tout seul la programmation à l’adolescence.

Dès lors, ce « Géo Trouvetou » conçoit son invention comme « un couteau suisse », permettant d’atteler le matériel agricole habituel à l’avant comme à l’arrière du tracteur. Un gain de temps – il faut habituellement rentrer au hangar changer les machines – mais aussi de confort et d’énergie. Certaines opérations comme la plantation et le binage ne nécessitent plus forcément d’être deux.

Alexandre Prevault sur son tracteur électrique Alpo, photo du 18 juillet 2018 / © AFP / Thierry Zoccolan

A l’heure où la robotique s’invite de plus en plus dans le monde agricole, cet outil est « un maillon entre le tracteur traditionnel et la robotique pure et dure. Silencieux, il apporte des réponses en termes de bruit mais aussi de pollution et d’automatisation potentielle », juge Roland Lenain, de l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (IRSTEA).

La commande, aujourd’hui manuelle, pourra ainsi prochainement être automatisée. De là à voir ce robot œuvrer dans les champs en totale autonomie, il n’y a qu’un pas: « c’est à ce stade un robot +sans cerveau+. Demain, les ordres pourront être donnés par commande vocale, via un algorithme de navigation. Tout un tas d’options seront possibles. On peut l’imaginer rentrer tout seul au hangar, une fois sa tâche terminée », assure l’inventeur, qui a déjà reçu plusieurs prix.

« Dans le débat du glyphosate, il faut trouver des alternatives. Cela signifie plus de travail mécanique dans les champs avec des passages plus fréquents de herses, l’usage répété de produits de bio-contrôle. Une fois autonome, ce type de machine pourra véritablement éviter la pénibilité et faciliter le travail de l’agriculteur », abonde Roland Lenain.

Pour l’heure, la gamme est déclinable en deux ou quatre roues motrices. Un autre modèle, dit « enjambeur », est conçu pour la viticulture. Les premières machines seront livrées dans les prochains mois.

Romandie.com avec(©AFP / 27 juillet 2018 12h24)

Ouganda: un accident impliquant un autocar, un tracteur et un camion fait des dizaines de morts

mai 26, 2018

Kampala – Quarante-huit personnes selon la Croix-Rouge ougandaise, et 22 selon la police, ont été tuées dans la nuit de vendredi à samedi en Ouganda dans un accident impliquant un tracteur roulant feux éteints, un autocar et un camion.

En raison du mauvais état des véhicules et des routes, ainsi que de conduites dangereuses, l’Ouganda affiche un des pires bilans au monde en termes de sécurité routière.

L’accident, un des plus meurtriers en Ouganda ces dernières années, a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi vers 20H30 (18H30 GMT) dans le district de Kiryandongo, à environ 220 kilomètres au nord de la capitale Kampala, a indiqué un porte-parole de la police, Emilian Kayima.

Peu de détails sur l’accident ont pour l’heure été communiqués, en raison de l’éloignement avec Kampala et le fait que ce dernier ce soit déroulé de nuit.

Selon des sources concordantes, l’autocar, qui avait quitté la ville de Lira plus tôt dans la soirée, a touché l’arrière du tracteur, qui roulait feux éteints, en essayant de le dépasser.

Renversé, le car a ensuite glissé sur la route pour aller percuter de face un camion transportant des casiers de bière et qui arrivait dans l’autre sens.

« Le bilan est désormais de 48 morts, dont 16 enfants », a déclaré à l’AFP Irene Nakasiita, une porte-parole de la Croix-Rouge ougandaise. « Nos volontaires ont aidé la police à évacuer les victimes ».

M. Kayima, qui conteste le bilan de la Croix-Rouge, a, lui, fait état d’un bilan de 22 morts, dont quatre enfants, ainsi que de 14 personnes blessées qui ont été transportées par hélicoptère vers Kampala.

Il a précisé que les chauffeurs des véhicules sont tous les trois décédés dans l’accident.

Plus de 9.500 personnes sont mortes dans des accidents de la route en Ouganda de 2015 à 2017, estime le ministère des Transports, selon lequel la situation empire chaque année.

Un rapport de l’ONU publié début 2018 estime que 10 personnes meurent chaque jour sur les routes ougandaises, et que les accidents de la route coûtent chaque année 1,2 milliard de dollars (1,03 milliard d’euros) à l’Ouganda, soit l’équivalent de 5% de son produit intérieur brut (PIB).

En 2015, les 900 employés du département chargé de la construction et de l’entretien des routes avaient tous été licenciés par le président Yoweri Museveni en personne, qui les tenait pour responsables du piteux état du réseau routier ougandais.

Romandie.com avec (©AFP / 26 mai 2018 14h48)