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Congo-CFCO : le train voyageur La Gazelle se remet sur les rails

avril 27, 2023

Après un long moment d’absence, le train voyageur « Gazelle » du Chemin de fer Congo océan (CFCO) a été officiellement remis en circulation, le 27 avril, au départ de Pointe-Noire pour Brazzaville, par le ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Honoré Sayi.

1-Le train voyageur La Gazelle lors de sa mise en circulation

Après le signal de départ donné par le ministre des Transports, le train a démarré de la gare centrale de Pointe-Noire à 10 h à destination de Dolisie, Nkayi, Loutété, Mindouli et Brazzaville. À son bord, plusieurs voyageurs visiblement surexcités de redécouvrir l’intérieur des voitures climatisées et confortables et joyeux de renouer avec le voyage en train.  Une joie partagée avec tous ceux qui ont assisté au départ de La Gazelle bleu-blanc. En effet, il aura fallu beaucoup de patience aux Congolais pour pouvoir encore ressentir le plaisir de voyager en train.

Bon nombre de Pontenegrins ont souhaité que la mise en circulation de ce train augure des lendemains meilleurs pour le CFCO car, comme l’a rappelé le ministre, cette entreprise, épine dorsale de l’économie congolaise, traverse, depuis quelques années, des moments difficiles. Et même si la structure peine à se relever, pour Honoré Sayi, la promesse de sa relance est en train d’être tenue et la structure demeure à sa place dans l’économie congolaise.

Le ministre a indiqué que le CFCO reste malgré tout le poumon économique du pays. « Et vous savez bien les affres dont il a été victime pendant une certaine période et au cours des événements malheureux qui ont jalonné notre histoire. Ici, avec ce premier train qui s’en va et que nous voyons tous partir à l’horizon, nous accomplissons les instructions du chef de l’Etat. Lorsque j’ai pris mes fonctions, il m’a dit : j’ai réussi à faire la route lourde, j’ai réussi à faire que l’on transporte la fibre optique, monsieur le ministre, deux choses me taraudent l’esprit, c’est le CFCO et ECAir Congo».

Le train voyageur La Gazelle remis sur les rails, tous ceux qui veulent voyager peuvent se rapprocher des gares des destinations concernées pour payer leur billet et faire des réservations aux différents guichets. Le train quitte Pointe-Noire tous les jeudis à 10 h et Brazzaville tous les mardis à la même heure. Les voyageurs ont le choix entre la voiture couchette qui revient à 15 000 FCFA, la 1re classe à 12000 FCFA et la seconde à 10000 FCFA. On y trouve également dans ce train un bar restaurant, des tables amovibles avec prise électrique ainsi que des sanitaires.

Par ailleurs, le ministre a souligné le fait qu’avec le CFCO le Congo ambitionne de desservir les autres pays. « Nous devons faire de telle sorte que se réalise la grande vocation de transport y compris de la marchandise du port en eau profonde vers la ville de Brazzaville.  Et demain, de façon à desservir également les autres pays du genre l’est et l’ouest de la République démocratique du Congo, le sud de la République centrafricaine et peut-être l’est du Cameroun. Et si jamais le CFCO prend le relais de cette ambition de construire l’un des plus grands ports en Afrique centrale, nous aurons également fortifié un chemin de fer pour le transport de cette marchandise», a indiqué le ministre.

Après le départ du train, un Ponténégrin ayant requis l’anonymat s’est dit satisfait de le revoir sur les rails. Toutefois, il s’est inquiété du sort qui pourrait lui être réservé. Aussi a-t-il invité le CFCO à veiller sur l’outil et appelé les citoyens au civisme et à en faire bon usage. «Nous avons attendu ce moment avec impatience. Maintenant que c’est arrivé, nous nous réjouissons mais ce que je demande au CFCO c’est une bonne conservation et un bon entretien de l’outil pour qu’il nous serve le plus longtemps possible. Et, à nous voyageurs d’en prendre aussi soin, de ne pas en faire une poubelle ni de casser mais d’être conscients que c’est quelque chose d’utile. Et pour que nous puissions en profiter pendant longtemps, nous devons contribuer à ce que l’intérieur soit toujours propre et en bon état, sans oublier les sanitaires», a-t-il conseillé. Notons que pour les autres destinations, le CFCO demande de se rapprocher du service voyageur de la gare de Brazzaville.

2-Le ministre Honoré Sayi donnant le signal de départ du train voyageur La Gazelle lors sa mise en circulation

Avec Adiac-Congo par Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Canada: Plus de 15 heures dans un train, des passagers vivent un calvaire entre Ottawa et Toronto

décembre 24, 2022
Un tableau d'affichage des retards à la gare Union.

Samedi matin à la gare Union à Toronto, tous les trains de la veille étaient encore en retard. Photo : Radio-Canada/Mirna Djukic

La tempête hivernale en Ontario a causé bien des déboires aux voyageurs en train de VIA Rail. La chute d’un arbre sur une locomotive et des pannes de courant ont entraîné des voyages à rallonges. Plusieurs passagers entre Ottawa et Toronto ont attendu plus de 15 heures, certains sont même partis en cours de route.

Le train 59 depuis Ottawa est arrivé à la gare Union à Toronto un peu avant 11 heures samedi. Les retrouvailles des familles auraient dû se faire dans l’allégresse, mais beaucoup n’avait envie que d’une chose : quitter la gare au plus vite alors qu’ils attendaient ce train depuis la veille.

Le voyage a été horrible. Ils affichent que le trajet a duré 12 heures, mais c’est davantage 18 heures. On n’a pas eu de nourriture. Ça a été un long voyage sans communication claire. Tout le monde s’accorde parmi les passagers pour dire que le personnel n’a pas été transparent avec nous, explique Iann, plus que ravie d’achever un voyage interminable.

Une jeune femme avec une casquette blanche répond aux questions d'une journaliste.

Iann dit avoir passé près de 18 heures à bord du train 59. Photo : Radio-Canada

Au même moment, d’autres n’avaient pas encore cette chance.

On n’arrêtait pas de recevoir des mises à jour qui disaient que le train s’en venait. Je suis finalement partie de chez moi à 23 heures hier quand le système de suivi disait que le train quittait Port Hope. Je me suis dit que le train devait être normalement à Toronto une heure plus tard. Ça fait 11 heures que je l’attends. Mon frère a des dommages permanents au cerveau et ne peut pas sortir seul du train. Il se perdrait explique Pauline, visiblement épuisée de l’attente.

J’ai l’impression d’être dans un film de Noël et j’attends la fin heureuse de l’intrigue.

Les trains 55, 59, 69, 669, 79, 48, 54, 68, 668 étaient encore immobilisés samedi matin, selon l’équipe des relations médias de VIA Rail Canada. Les trajets de 24 autres trains ont quant à eux été annulés.

En début d’après-midi, l’ensemble des trains vers Ottawa et Montréal ont finalement été annulés. Les passagers se sont vu un remboursement ou la possibilité de réserver un voyage dimanche.

Les passagers qui voyagent sur les trains en retard seront de leur côté intégralement remboursés.

Le Canadien National confirme de son côté un déraillement vers 11 h près de Grafton, dans la subdivision Kingston Ouest du CN. Soit entre Colborne et Cobourg, où de nombreux trains sont restés coincés.

Selon les rapports préliminaires, le passage à niveau Station Road est actuellement bloqué et restera fermé pendant au moins 24 heures, indique un porte-parole du CN.

Je suis vraiment en colère, surtout en raison du manque d’information. Je devais prendre un train à 10 h 30 et il a été annulé, peste Richard Craig, qui scrute avec incompréhension les tableaux d’affichage.

Dans les trains, l’ambiance n’est guère meilleure, comme le rapportait plus tôt Kate Adach depuis le train 59.

VIA Rail communique un minimum, ils sont vagues, souvent cryptiques. On doit pousser pour avoir des informations. La plupart des informations, je les ai eues par Twitter ou en partageant des informations GPS avec d’autres, expliquait-elle en tentant de garder son calme.

Plusieurs voyageurs ont fini par quitter les trains aux arrêts précédents, voire directement en plein milieu du chemin.

Un voyageur transporte sa valise en plein milieu d'une forêt enneigée à l'extérieur du train.

Excédés par leur attente, certains voyageurs ont décidé de quitter les trains en plein milieu du chemin. Photo :Marlene Musiol

La compagnie promet de s’attaquer aux problèmes aussi rapidement et aussi sûrement que possible, tout en faisant tout son possible pour trouver des solutions alternatives pour atteindre les trains immobilisés.

Des toilettes de trains qui débordent de papier après de très nombreuses utilisations.

Les toilettes ont rapidement témoigné de l’attente interminable des passagers. Photo :Marlene Musiol

Le chaos provoqué par ces retards a même fait réagir avec véhémence le ministre fédéral des Transports, Omar Alghabra.Début du widget Twitter. Passer le widget?

Malheureusement pour certains voyageurs, ce n’est que le début d’un Noël fait de frustrations.

J’en suis à un point ou je ne ressens plus rien. Je devais prendre des vols qui ont été annulés et je vais devoir gérer ça maintenant, explique Iann, qui s’efforce d’afficher encore un sourire.

Radio-Canada Julien par Sahuquillo avec les informations de Mirna Djukic

Voyager sur le toit des trains, le dangereux phénomène qui prend de l’ampleur sur Internet

août 29, 2022
Un jeune homme est debout sur un wagon dans l'Ouest canadien.

Les adeptes de cette activité se filment avec des caméras afin de publier leur périple sur Internet. Photo : James

Dans le monde entier, des jeunes se filment en train de monter sur des wagons de marchandises ou de voyageurs. Certains s’y adonnent sur les 43 000 km de chemins de fer du Canada ou même sur des rames de métro. Comment expliquer cette tendance? Quels sont les risques?

Le jour de la fête du Canada, en juillet dernier, des images circulant sur Internet donnaient le vertige. On y voit des individus masqués portant des drapeaux du Canada marcher sur le toit d’une rame du métro de Toronto à pleine vitesse.

Arrivés à la station suivante, ils s’échappent en courant. Depuis, les autorités enquêtent pour retrouver les auteurs de cette vidéo.

Une personne couchée sur le toit d'une voiture du métro de Toronto, en juillet 2022.

Un jeune homme allongé sur la rame d’un métro de Toronto, à la station Kennedy. Photo : Facebook

Monter sur un train en marche, une pratique appelée train surfing en anglais, est illégal et extrêmement risqué, mais ce n’est pas nouveau.

Cela existe depuis que les trains existent, explique Taissa Hrycay, de l’organisme Opération Gareautrain. C’est une tendance qui se poursuit avec les réseaux sociaux. On va en entendre parler plus souvent.

Le côté spectaculaire de l’activité intrigue en effet les internautes. Plusieurs vidéos filmées en Europe et offertes sur le site YouTube dépassent le million de vues.

Rencontre avec un adepte de cette pratique

James est déjà monté sur une dizaine de trains aux États-Unis. En août, ce jeune Américain visite l’Alberta pour la première fois dans un but bien précis : grimper sur un train de marchandises à Calgary pour se rendre 400 kilomètres plus loin à Revelstoke, en Colombie-Britannique.

L’attrait touristique pour les beaux paysages de l’Ouest fait de la région une destination aimée par les surfeurs de train, selon James. Il a accepté de nous parler à condition de protéger son identité.

Je ne fais de mal à personne, dit-il, le visage caché, assis sous un pont. Je ne dégrade pas les trains et je ne perturbe pas leur trajet. Je fais juste cela pour m’amuser et profiter d’un voyage gratuit, en toute liberté.

Même si c’est illégal, James filme ses périples afin de diffuser ses vidéos sur les réseaux sociaux en espérant obtenir assez d’abonnés pour gagner de l’argent grâce aux publicités et aux dons. Il dit être conscient du danger.

Deux de mes amis sont morts en voyageant sur des trains. C’est dangereux, et je le répète dans mes vidéos en demandant aux gens de ne pas reproduire ce que je fais, explique-t-il.

Les risques ne valent pas les vues sur les réseaux sociaux. C’est extrêmement dangereux, rappelle Taissa Hrycay. Il y a beaucoup de cas d’accidents à New York et en Europe, notamment d’électrocution.

En juin 2018, un Australien de 25 ans a dû être amputé à la suite d’une chute, près de Revelstoke, en Colombie-Britannique. Deux ans auparavant, une adolescente de 13 ans, Kennedy Rhodes, a perdu la jambe gauche après un accident similaire à Calgary.

La chasse aux J’aime

L’intérêt pour cette quête de l’adrénaline en dit beaucoup sur notre société, dit André Mondoux, sociologue spécialiste des technologies numériques et des réseaux sociaux et professeur à l’Université du Québec, à Montréal.

Ce phénomène est le symbole d’une société où la notion d’efficacité et de productivité est partout, dit-il. De nos jours, c’est la chasse aux Likes qui prime.

Il y a un impératif commercial. Plus il y a de likes, plus les publicités valent cher , selon André Mondoux, et plus rapidement le créateur de contenus pourra atteindre la liberté économique, à condition de produire des vidéos qui font réagir.

La mode du train surfing sur Internet est aussi liée à la montée de l’individualisme. Se mettre soi-même à l’honneur n’est plus péché d’ego ou de narcissisme comme il y a 50 ans. Aujourd’hui, c’est une norme, même s’il est question de promouvoir une activité dangereuse.

Le Canada compte plus de 43 000 kilomètres de chemin de fer.

PHOTO : RADIO-CANADA / AXEL TARDIEU

Au Canada, les contrevenants risquent des amendes pouvant aller jusqu’à 50 000 $ pour intrusion sur une propriété où se trouvent des lignes de chemin de fer, selon Opération Gareautrain. Ces 10 dernières années, l’organisme a comptabilisé 1062 incidents, 685 décès et 305 blessures graves dus à des intrusions.

Depuis son périple dans l’Ouest canadien, James est retourné chez lui, dans le centre des États-Unis. Il prévoit de partir grimper à nouveau sur des trains en Europe dans les prochaines semaines.

Avec Radio-Canada par Axel Tardieu

Ukraine : les chefs d’État français, italien et allemand en route vers Kiev

juin 16, 2022
Emmanuel Macron, Olaf Schotlz et Mario Draghi discutent autour d'une table.

L’ambassadeur français en Ukraine, Etienne de Poncins, a partagé sur Twitter cette image d’Emmanuel Macron, Olaf Schotlz et Mario Draghi à bord d’un train vers Kiev d’abord publiée par le journal italien « La Repubblica ». Photo : La Republica via @Edeponcins (TWITTER)

Le président français Emmanuel Macron et ses homologues allemand et italien, Olaf Scholz et Mario Draghi, se dirigent vers Kiev, où ils devraient dire le soutien de l’Europe à l’Ukraine en guerre, après une aide militaire d’un milliard de dollars annoncée par les États-Unis.

Les trois hommes ont pris place ensemble à bord d’un train spécial à destination de Kiev, indiquent des médias italien et allemand.

Je pense que nous sommes à un moment où nous avons besoin d’envoyer des signaux politiques clairs, nous Union européenne, à l’égard de l’Ukraine et du peuple ukrainien dans un contexte où il résiste de manière héroïque depuis plusieurs mois, a déclaré le président français, interrogé sur un éventuel déplacement à Kiev la veille.

Ce déplacement est une première pour les dirigeants des trois principaux pays de l’Union européenne, depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février.

Les trois hommes devraient rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour évoquer, outre le soutien militaire, la demande de l’Ukraine de rejoindre l’Union européenne. La France, l’Allemagne et l’Italie y sont favorables, mais dans une perspective plus ou moins lointaine.

L’Ukraine n’en attend pas moins du sommet européen des 23-24 juin la décision des Vingt-Sept sur sa demande officielle d’adhésion, début d’un processus de négociations qui peut durer plusieurs années.

Demande d’armes supplémentaires

Des soldats ukrainiens ave des pièces d'artillerie.

L’Ukraine presse depuis plusieurs jours l’Occident de lui fournir plus d’artillerie lourde. Photo : Radio-Canada/Jean-François Bélanger

Son président devrait également réitérer sa demande de nouvelles livraisons d’armes lourdes, indispensables, assure-t-il, pour contrer la puissance de feu russe.

Nous sommes avec vous, soyez avec nous, a déclaré M. Zelensky aux députés tchèques à Prague lors d’une téléconférence, citant un appel lancé par un présentateur de la radio tchécoslovaque en 1968 alors que les occupants soviétiques tentaient de couper la radio.

Aujourd’hui, alors que le peuple ukrainien lutte pour sa liberté contre l’invasion cruelle de la Russie, nous utilisons ces mots pour nous adresser à toutes les nations d’Europe et du monde démocratique, a-t-il ajouté. L’Ukraine doit obtenir tout ce qui est nécessaire pour remporter la victoire, a-t-il martelé.

Mercredi soir, M. Zelensky a dit sa gratitude à l’égard des États-Unis pour la nouvelle tranche d’aide militaire que son homologue américain Joe Biden lui a annoncé dans la soirée au téléphone.

Les États-Unis ont annoncé un nouveau renforcement de notre défense, une nouvelle tranche d’aide d’un milliard de dollars, a confirmé mercredi soir M. Zelensky dans son message vidéo quotidien.

Je veux dire ma gratitude pour ce soutien, il est particulièrement important pour notre défense dans le Donbass , la région de l’est de l’Ukraine épicentre des attaques russes actuelles.

Lloyd Austin en conférence de presse.

Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin Photo : Getty Images/AFP/Alex Wong

L’aide américaine comprend notamment des pièces d’artillerie et des obus supplémentaires.

Mercredi, le chef du Pentagone Lloyd Austin a appelé ses alliés à intensifier les livraisons d’armes aux Ukrainiens.

L’Ukraine est confrontée à un moment charnière sur le champ de bataille, a déclaré le secrétaire américain à la Défense, lors d’une réunion au siège de l’OTAN à Bruxelles des pays du groupe de contact créé par les États-Unis pour aider l’Ukraine. Nous devons donc intensifier notre engagement commun et redoubler d’efforts pour qu’elle puisse se défendre, a-t-il ajouté.

M. Zelensky a indiqué s’être également entretenu avec le premier ministre britannique Boris Johnson, lequel a assuré sur Twitter soutenir l’Ukraine jusqu’à la victoire finale.

La bataille du Donbass

Et celle-ci passe par le Donbass, dans l’est de l’Ukraine, enjeu depuis des jours d’une bataille acharnée entre forces russes et ukrainiennes.

Depuis leur offensive avortée sur Kiev en mars, les forces russes et séparatistes prorusses, qui contrôlent partiellement cette région industrielle depuis 2014, se sont donné pour objectif d’en prendre le contrôle total.

L’ennemi a concentré ses forces de frappe principales dans le nord de la région [de Lougansk] et tente d’attaquer dans neuf directions simultanément, a déclaré mercredi soir le commandement en chef des forces armées ukrainiennes.

Un soldat prend position près d'une fenêtre.

Un soldat de l’armée ukrainienne pendant des combats sur le front à Sievierodonetsk, le 8 juin 2022 Photo : AP/ Oleksandr Rathushniak

Les combats se concentrent depuis plusieurs jours à Lyssychantsk et Sievierodonetsk, deux villes clés du Donbass. Les autorités ukrainiennes ont reconnu ces derniers jours que leurs troupes avaient été chassées du centre-ville de Sievierodonetsk, et ne plus disposer que de voies de communication compliquées avec elles après la destruction de tous les ponts vers Lyssytchansk.

Sievierodonetsk est un élément stratégique dans notre système de défense de la région de Lougansk. La ville ne peut pas être considérée autrement, a rappelé mercredi soir le commandement en chef ukrainien.

Les forces ukrainiennes sont notamment retranchées dans l’usine chimique Azot, emblématique de cette ville comptant avant la guerre quelque 100 000 habitants, avec plus de 500 civils à l’intérieur, selon le maire de Sievierodonetsk, Oleksandre Striouk.

Moscou a proposé mardi un couloir humanitaire qui permettrait d’évacuer ces civils vers des territoires contrôlés par les Russes, mais Kiev ne l’a pas confirmé.

Sur le front diplomatique, au moment où États-Unis et Europe se rassemblent autour de l’Ukraine, le président chinois Xi Jinping a réaffirmé mercredi sa proximité avec son vieil ami Vladimir Poutine, au risque de crisper les relations entre Pékin et les Occidentaux.

Radio-Canada avec Agence France-Presse

Attaque dans un train à Tokyo: 17 blessés, un suspect arrêté

octobre 31, 2021
Attaque dans un train a Tokyo: 17 blesses, un suspect arrete
Attaque dans un train à Tokyo: 17 blessés, un suspect arrêté© JIJI PRESS/AFP/STR

Un homme a été arrêté après avoir attaqué dimanche des passagers dans un train à Tokyo avec un couteau et avoir déclenché un incendie à bord, ont annoncé des médias locaux faisant état de 17 blessés, dont un grave.

Une vidéo filmée à bord et publiée sur Twitter a montré des passagers paniqués courant dans le train, fuyant des flammes et de la fumée envahissant des wagons.

Une autre vidéo filmait des passagers en train d’évacuer par des fenêtres le train de la ligne Keio immobilisé dans une station de la banlieue ouest de la capitale japonaise.

L’agence de presse Kyodo a donné un bilan de 15 blessés, tandis que la chaîne de télévision publique NHK faisait état de 17 blessés, dont un grave, un homme d’une soixantaine d’années.

L’agresseur présumé, qui serait âgé d’une vingtaine d’années, a attaqué des personnes avec un couteau et allumé un incendie en répandant dans le train en liquide non identifié, selon des médias. Il aurait été arrêté pour tentative de meurtre.

Sollicitée par l’AFP, la police a décliné tout commentaire, et la compagnie ferroviaire Keio a déclaré qu' »un incident impliquant des blessés » s’était produit peu avant 20H00 (11H00 GMT) près de Kokuryo, dans la banlieue ouest de Tokyo.

Halloween et élections

« D’abord j’ai cru que c’était un événement lié à Halloween. Mais j’ai fui quand un homme armé d’un long couteau est entré » a déclaré à l’AFP un passager qui s’en est sorti indemne.

L’assaillant a commis ses actes sans montrer la moindre émotion, « juste mécaniquement », a dit une passagère, ajoutant: « Je pense que ça a fait peur à tout le monde ».

Aussitôt après l’attaque, des dizaines de pompiers et de policiers se sont rendus sur place.

L’attaque est survenue au moment où les bureaux de vote fermaient dans le pays qui organisait dimanche des élections législatives, et aussi en pleine fête de Halloween, très populaire dans l’archipel nippon.

Les agressions sont rares au Japon, où la législation sur les armes à feu est par ailleurs extrêmement stricte.

Cependant en août, deux autres attaques ont eu lieu dans les transports publics de Tokyo.

Début août, alors que se tenaient les Jeux olympiques dans la capitale japonaise, une attaque au couteau à bord d’un autre train de banlieue avait fait dix blessés.

Puis le 24 août, deux personnes avaient subi des brûlures à l’acide sulfurique dans une station de métro de la capitale.

Dans les deux cas, les suspects, des Japonais, avaient été arrêtés peu après.

Par Le Point avec AFP

Canada: Le projet de train à grande fréquence Québec-Toronto démarre

juillet 6, 2021

Les Québécois devraient pouvoir monter à bord d’un train à grande fréquence plus rapide en direction de Toronto d’ici 2030, promet le gouvernement fédéral. Le ministre des Transports a annoncé mardi le début de consultations et le lancement d’un appel d’offres cet automne, en vue de construire une toute nouvelle ligne ferroviaire qui reliera Québec et Montréal à la Ville Reine.

Le ministre des Transports, Omar Alghabra, a déclaré que le processus d’appel d’offres se mettrait en branle prochainement.

© David Kawai Archives La Presse canadienne

Le ministre des Transports, Omar Alghabra, a déclaré que le processus d’appel d’offres se mettrait en branle prochainement.

Le gouvernement de Justin Trudeau avait annoncé un investissement de près de 500 millions de dollars pour faire avancer ce projet, dans son budget du printemps dernier. Le ministre des Transports, Omar Alghabra, a déclaré de passage à la Gare du Palais de Québec mardi que le processus d’appel d’offres se mettrait en branle prochainement.

Le fédéral entamera cet été des consultations avec 36 communautés autochtones dont le territoire sera traversé par le tracé prévu du projet. Une évaluation environnementale sera également menée. Et le gouvernement consultera en outre le secteur privé ainsi que les compagnies ferroviaires qui contrôlent les rails des centres-villes qui seront desservis par ce futur train à grande fréquence.

Aux Québécois et aux Canadiens qui se font promettre ce train rapide depuis des années sans encore l’avoir vu circuler sur les voies ferrées du pays, le ministre Alghabra a assuré que son gouvernement irait bel et bien de l’avant. « Un demi-milliard de dollars [promis dans le dernier budget] en dit beaucoup sur notre engagement envers ce projet », a-t-il insisté, en point de presse aux côtés du maire de Québec Régis Labeaume. Les ministres québécois François-Philippe Champagne et Jean-Yves Duclos de même que l’élu de Québec Joël Lightbound les accompagnaient pour cette conférence aux airs d’annonce préélectorale.

Un départ attendu dans 9 ans

Les consultations et le lancement de l’appel d’offres annoncés mardi ne sont que les premières étapes de cet important projet, dont la construction ne devrait être terminée que d’ici 2030. La facture finale pourrait atteindre entre 6 à 12 milliards de dollars, selon le projet final qui sera retenu a indiqué le ministre Alghabra.

Des voies ferrées dédiées au train à grande fréquence doivent être construites, pour permettre d’éviter de partager les voies existantes avec les trains de marchandise comme à l’heure actuelle. Ce nouveau tracé permettrait de réduire le temps de trajet de 30 minutes entre Québec et Montréal et jusqu’à 90 minutes entre Québec et Toronto, car les trains pourraient ainsi atteindre des vitesses de 177 à 200 km/h ont promis les ministres fédéraux.

L’augmentation de l’offre de trajets au quotidien devrait en outre permettre d’attirer quatre fois plus de voyageurs d’ici 30 ans — l’achalandage de cette ligne de train passant de 4,8 millions de passagers par année à 17 millions en 2059, selon les projections d’Ottawa. Outre Québec, Montréal, Ottawa et Toronto, la nouvelle ligne s’arrêterait en outre à Laval, à Trois-Rivières et Peterborough en Ontario, de même qu’à l’aéroport Jean-Lesage de Québec où une nouvelle gare sera construite.

Un TGV ne serait pas plus rapide

Si le gouvernement fédéral a privilégié une nouvelle ligne de train à grande fréquence, plutôt qu’un train à grande vitesse comme en Europe, c’est qu’un TGV aurait coûté plus cher et aurait mis plus de temps à construire sans pour autant offrir un transport plus rapide. Les distances entre les gares étant relativement courtes, un TGV n’aurait pas eu le temps de rouler à grande vitesse très longtemps avant de devoir ralentir à nouveau à l’approche d’un centre-ville, a expliqué le ministre Alghabra. « Un train à grande fréquence est la meilleure option pour les voyageurs, car il offre une fiabilité, il pourra tout de même rouler jusqu’à 200 km/h et offrira les trajets fréquents dont les Québécois et les Canadiens ont besoin », a-t-il fait valoir, avant de se rendre à Trois-Rivières pour y répéter son annonce. Le ministre reprendra en outre l’exercice mercredi, à la Gare Centrale de Montréal.

Les nouveaux trains seront électriques sur à peu près 90 % du trajet, puis à propulsion diesel dans les espaces urbains puisqu’ils devront y emprunter les voies existantes des compagnies ferroviaires privées qui ne pourront pas fournir l’infrastructure électrique.

Le Parti conservateur n’a pas perdu de temps pour critiquer cette annonce du gouvernement Trudeau, rappelant qu’elle figurait dans le dernier budget. « L’annonce libérale d’aujourd’hui n’était qu’une répétition de l’annonce du processus d’engagement préliminaire pour construire la ligne ferroviaire à grande fréquence décrite dans le budget libéral de 2021 — sans calendrier établi et sans progrès réel vers la fourniture de ce service si nécessaire », a reproché la députée Stephanie Kusie, dans une déclaration écrite fournie par son parti.

Par Marie Vastel avec La Presse canadienne

Canada/Train à grande fréquence : une annonce attendue avec impatience à Trois-Rivières

juillet 6, 2021

Après un premier arrêt à Québec ce matin pour parler du projet de train à grande fréquence (TGF), le ministre des Transports du Canada sera de passage à Trois-Rivières, venant ainsi concrétiser la possibilité que ce nouveau train effectue un arrêt dans la ville.

Archives

© Shaun Best/Reuters Archives

Le ministre des Transports, Omar Alghabra, tiendra une conférence de presse à 14 h à la gare patrimoniale de Trois-Rivières, sur la rue Champflour, pour parler de ce TGF qui effectuerait le trajet entre Québec et Toronto.

Il sera accompagné du ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, l’honorable François-Philippe Champagne, du maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche, ainsi que de la présidente et chef de la direction de VIA Rail Canada, Cynthia Garneau.

La présidente de la Chambre de commerce et d’industries de Trois-Rivières, Me Cassy Bernier, espère que l’annonce d’aujourd’hui permettra d’avoir plus de détails sur l’échéancier du projet et sur les étapes à venir.

On veut des nouvelles plus concrètes», a-t-elle déclaré en entrevue à l’émission Toujours le matin. Pour la chambre, c’est une priorité depuis plusieurs années», rappelle-t-elle.

Selon elle, le train à grande fréquence entraînerait des retombées économiques à Trois-Rivières. Elle croit aussi que la présence d’un arrêt dans la ville aura un bon impact sur l’industrie touristique.

On va être très attentif [à cette annonce]», a déclaré le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale du Québec, Jean Boulet, qui est aussi le député caquiste dans la circonscription de Trois-Rivières.

Ça fait tellement longtemps qu’on en parle», souligne-t-il. Il espère, lui aussi, que du concret » sera annoncé aujourd’hui.

Dans le dernier budget fédéral, le Parti libéral du Canada avait annoncé une enveloppe de près de 500 millions de dollars pour aider VIA Rail à adapter ses infrastructures au projet de TGF.

Avec CBC/Radio-Canada 

Corée du Nord : un train spécial pouvant appartenir à Kim Jong Un repéré dans une station balnéaire

avril 25, 2020

 

L’état de santé du dirigeant nord-coréen fait l’objet de spéculations depuis plusieurs jours.

Special train station servicing North Korean leader Kim Jong Un's Wonsan complex is seen in a satellite image

Les images satellites du programme 38 North de surveillance des activités en Corée du Nord, montrent que ce train est resté entre le 21 et le 23 avril dans une gare de Wonsan réservée à Kim et sa famille. HANDOUT / via REUTERS

Un train spécial appartenant peut-être à Kim Jong-un a été repéré cette semaine dans le port de Wonsan, où se trouve une station balnéaire sur la côte est de la Corée du Nord, selon des images satellites, alors que l’état de santé du dirigeant nord-coréen fait l’objet de spéculations. Selon le programme «38 North» de surveillance des activités en Corée du Nord, ce train est resté entre le 21 et le 23 avril dans une gare de Wonsan réservée à Kim et sa famille.

«La présence de ce train ne prouve pas que le dirigeant s’y est bien rendu ni n’indique quoi que ce soit concernant son état de santé mais ajoute du poids aux informations selon lesquelles Kim réside dans une zone réservée à l’élite sur la côte est du pays», écrit 38 North.

Plusieurs médias américains et sud-coréens ont rapporté mardi que Kim Jong-un se trouvait dans un état grave suite à une opération cardiovasculaire, des informations mises en doute dans les cercles officiels à Pékin et à Séoul. Les médias nord-coréens sont restés silencieux sur la question.

Selon trois sources informées, la Chine a envoyé en Corée du Nord une équipe de responsables chargés de conseiller Kim Jong-un, dont des experts médicaux.

La presse officielle à Pyongyang a communiqué pour la dernière fois sur les déplacements de Kim Jong-un le 11 avril. Elle n’a pas fait état de sa présence aux cérémonies organisées le 15 avril pour l’anniversaire de son grand-père Kim Il-sung, fondateur de la République populaire démocratique de Corée, ce qui a alimenté les spéculations.

Par Le Figaro avec Reuters

Japon: assis près des rails d’un train lancé à 300 km/h, un exercice contesté

août 27, 2018

La compagnie ferroviaire japonaise JR West a justifié lundi le bien-fondé d’un exercice de sécurité qui oblige les employés à s’asseoir près des rails au passage d’un train rapide Shinkansen roulant à 300 kilomètres heure, malgré les plaintes de certains salariés.

« Cet entraînement, qui a lieu dans un tunnel, vise à enseigner à nos équipes de maintenance l’importance de chacun des aspects de leur travail », a expliqué à l’AFP un porte-parole de JR West qui ne compte pas arrêter l’expérience.

Environ 190 membres du personnel ont participé à l’exercice qui a été mis en place en 2016 après un incident en août 2015 dans lequel une pièce du train s’était détachée.

« Nous faisons très attention à la sécurité quand nous réalisons l’exercice », a assuré le représentant de la compagnie, tout en reconnaissant avoir reçu des récriminations de syndicalistes.

« C’était une expérience horrible », a confié un salarié cité par le journal Tokyo Shimbun. Un autre, interrogé par le Mainichi, a qualifié l’initiative de « flagellation publique ».

Le Shinkansen, train à grande vitesse né en 1964, transporte des centaines de milliers de passagers par jour avec une ponctualité exceptionnelle et une sécurité sans faille: aucun accident grave n’a été constaté en plus d’un demi-siècle d’existence.

Romandie.com avec(©AFP / (27 août 2018 12h02)                                                        

Autriche: il monte dans le train avec son cheval

août 22, 2018

Vienne – Un passager est monté à bord d’un train autrichien accompagné d’un cheval, selon des photos prises par des voyageurs et relayées sur les réseaux sociaux par la compagnie nationale de chemins de fer ÖBB.

Les images montrent un jeune homme coiffé d’un chapeau à large bord tenant par la bride un cheval bai, sur la plateforme d’entrée d’une voiture de voyageurs, parmi des passagers hilares.

Elles ont été prises en gare de Bad Mitterndorf (centre), sur une ligne des Alpes autrichiennes, a indiqué l’ÖBB, qui dans un premier temps avait évoqué la localité voisine de Bad Goisern.

Le couple insolite a été identifié par le médias autrichiens: le cheval, une jument nommée Frieda, était conduite par un certain Benni.

L’ÖBB a précisé que le cavalier et sa monture ont été immédiatement priés de sortir du train par le conducteur, qui a refusé de démarrer tant qu’ils étaient à bord. Ils avaient auparavant essayé d’embarquer dans deux autres trains.

La compagnie a pris la chose avec humour, multipliant sur Twitter les jeux de mots équins. Elle a toutefois précisé souhaiter que cet incident ne se répète pas.

Seuls les animaux « de petite taille et sans dangerosité » sont autorisés à bord des trains autrichiens, les chiens devant notamment être munis d’une muselière et d’un ticket, a rappelé l’ÖBB.

Romanmdie.com avec(©AFP / 22 août 2018 16h04)