Posts Tagged ‘Transformation’

Agroalimentaire : le Togo à l’assaut du défi de la transformation

octobre 14, 2021

REPORTAGE. Ces dernières années, producteurs et politiques cherchent les voies et moyens d’engager une transformation locale des matières premières. Illustration.

A travers quelques produits agricoles cles comme le cacao, le soja ou le coton, le Togo veut impulser de nouveaux schemas pour faire de la transformation locale une realite.
À travers quelques produits agricoles clés comme le cacao, le soja ou le coton, le Togo veut impulser de nouveaux schémas pour faire de la transformation locale une réalité.© GODONG/DELOCHE / BSIP via AFP

Au Togo, comme dans la plupart des pays d’Afrique, l’agriculture occupe une très large portion des actifs et contribue énormément à l’économie, dont elle est d’ailleurs le moteur, avec pas moins de 40 % du produit intérieur brut (PIB). Mais la transformation in situ des matières premières pour avoir une plus-value en est le talon d’Achille. Aujourd’hui encore, c’est l’exportation sous forme brute vers l’Occident qui prime. Résultat : malgré l’abondance des ressources, le continent continue à importer chaque année des milliards de dollars d’aliments transformés et de produits raffinés. Les produits agricoles qui illustrent assez bien ce schéma sont la noix de cajou, le café et le cacao. Alors que le continent africain concentre 70 % de la production mondiale de fèves de cacao et que la transformation du chocolat est à l’origine de 100 milliards de dollars à travers le monde, selon l’International Cocoa Organization, seuls 6 % de cette somme reviennent aux pays exportateurs de la matière brute, comme la Côte d’Ivoire et le Ghana.

Le soja comme vitrine

Depuis quelques années, il y a une véritable prise de conscience sur le besoin de développer les infrastructures de transformation sur place. Ananas, mangues, papayes, soja, légumes frais, café, cacao. Choco Togo, d’Éric Agbokou, spécialisée dans la transformation du cacao – en plus de la production locale, elle importe le bio du Ghana et de la Côte d’Ivoire, des plus grands pays producteurs d’Afrique et du monde – en chocolat, fait partie des têtes de pont. Ses chiffres d’affaires montant crescendo depuis 2013, la diversité des pays d’exportation du chocolat de Choco Togo, les prix glanés un peu partout pour sa qualité sont assez parlants. L’ambition d’Éric Agbokou est de s’approprier le marché ouest-africain et de passer le cap des 10 000 tonnes annuelles de production.

Kanyi Group, de Kanyi Koffi Anoumou, est aussi une référence dans le secteur dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest, notamment pour la transformation des fruits séchés, aux côtés d’Ecocert. Agrokom, de Daniel Komlan ,fait dans la trituration du soja, tout comme Mama Soja.

Le Togo rêve de devenir un champion du soja bio dans le monde (image d’illustration).© WIKUS DE WET / AFP

Concrètement, le soja « made in Togo » est le porte-étendard de cette nouvelle stratégie. La filière est très porteuse, de la production à la transformation de la graine jusqu’à sa commercialisation. Le petit pays en a produit jusqu’à 176 000 tonnes à l’été 2021, contre 40 000 tonnes en 2018. Le soja constitue une matière première de choix pour une multitude d’industries sur le marché mondial des huiles et des protéines végétales. Il représente plus de 50 % en masse de la production mondiale d’oléagineux. Le Togo ne veut plus se contenter d’exporter. Il veut transformer localement et exploiter son immense potentiel pour en faire de l’huile, bien sûr, mais aussi de la farine, des savons et même du fromage.

Les politiques en place et les chiffres

Cet essor du secteur de la transformation in situ des produits agricoles bio tient en partie au cadre institutionnel et politique tracé par l’État togolais. En effet, bien des structures ont été créées dans la perspective de la promotion agricole de façon générale. Projet de transformation agroalimentaire du Togo (PTA-Togo) dans le cadre du plan stratégique de développement des agropoles au Togo (2017-2030) et de l’initiative Nourrir l’Afrique (2016-2025), visant à accroître de 19 à 40 % la part des produits agricoles transformés sur place, Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA) et ses dérivés, mécanisme incitatif de financement agricole (MIFA), etc. De nombreux programmes, projets ou mécanismes ont permis de faire un grand pas vers la transformation des produits agricoles sur place. Manifestation ultime ces derniers temps de cette volonté politique, la mise en place de la plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA) et la promotion du volet transformation des produits.

Le secteur a par ailleurs bénéficié des appuis des partenaires en développement aussi. « Si nous appuyons les acteurs de la transformation, alors cela va agir sur toute la chaîne de valeur. Donc nous appuyons les transformateurs dans la démarche qualité, mais également pour obtenir les équipements nécessaires pour pouvoir répondre aux besoins du marché », a déclaré Isaac Nyuito, chargé de programme à la délégation de l’Union européenne au Togo.

Avant Choco Togo, la quasi-intégralité des fèves togolaises était exportée.© Choco Togo

L’un des pays européens actifs dans l’appui aux transformateurs des produits bio est sans doute l’Allemagne, qui, avec des programmes, projets et autres appuis aussi bien financiers que matériels, logistiques et techniques, aura contribué à booster cette activité au Togo, avec son bras armé, la GIZ.

En l’espace de quelques années, le Togo est parvenu à rattraper son retard et à occuper le rang de second exportateur africain de produits bio à destination des pays de l’Union européenne, derrière l’Égypte, selon des données statistiques rendues publiques en juin 2020. Passant de 22 000 tonnes à près de 45 000 tonnes, soit une hausse de 102 % enregistrée, le pays avait plus que doublé ses exportations de produits biologiques vers cet espace entre 2018 et 2019. Ce chiffre faisait du Togo le 14exportateur mondial (contre la 31place pour 2018), et de nouveau le premier plus gros exportateur de la Cedeao vers l’UE dans le domaine.

Outil de création d’emplois et de valeur ajoutée

Certains acteurs l’ont compris depuis bien longtemps, la transformation locale des produits agricoles apporte une plus-value énorme aussi bien aux producteurs qu’au pays puisqu’elle permet la création d’emplois de meilleure qualité. « Si nous devons développer l’Afrique, ça ne peut qu’être par la voie de l’entrepreneuriat. Et nous n’allons pas produire sans transformer. La transformation sur place apporte une grande valeur ajoutée. Aller travailler dans une fonction publique, ce n’est pas mal, mais ça ne vous permet pas spécifiquement de contribuer au développement de votre pays », estime Kanyi Koffi Anoumou.

« J’étais dans la transformation des épices et farine et j’employais 2 personnes, mais, depuis que je me suis tourné vers les fruits séchés, ce nombre oscille désormais entre 10 et 14 en fonction de la production », explique Solim Kpemissi, la directrice générale de Futur of Africa SAS.

Défis et perspectives

Les défis ne maquent pas, cependant : entre la disponibilité des matières premières, les équipements pour ce faire, l’absence de débouchés locaux pour consommer ces produits, entre autres. Mais les acteurs du secteur, grâce à leurs diverses approches, tentent de surmonter de plus en plus ces écueils. « Les défis sont énormes : défis en termes de production, défis en termes de disposition de machines, défis en termes de personnel, de formation adéquate pour le personnel en matière de transformation », liste Kanyi Koffi Anoumou. « Mais nous arrivons à apporter des solutions, souligne-t-il. Je ne dirai pas que j’ai cherché une matière première pendant une ou deux semaines sans trouver. Parce qu’au fur et à mesure qu’on avance nous essayons de former nos coopératives à produire beaucoup plus en quantité pour que nous ne manquions de rien. »

Des produits transformés et commercialisés directement sur place trouvent leur place sur les étals des marchés et des principaux commerces du Togo.© DR

L’autre défi de grande portée à relever, c’est la consommation locale des produits bio. « Le marché d’écoulement, au début, c’était extrêmement difficile. Mais maintenant, je dirais que ça va mieux, pas totalement à 100 %. Avec le temps, on espère vivement que ça changera. (…) Il y a la concurrence qui est un peu rude, ce qui fait que parfois les productions locales deviennent plus chères que les produits importés. Nous sommes en train de régler ce côté-là pour que nos produits soient accessibles à tout le monde », ajoute le patron de Kanyi Group.

Amana Azotou, à la tête d’Ecocert abonde : « Honnêtement, certains produits transformés localement ont plus de valeur ajoutée à l’exportation que sur le marché local, si l’on pense créer plus de richesse pour l’entreprise et participer au développement de son pays », insiste-t-il. Pour lui, le marché togolais est trop petit. « C’est vrai qu’il faut travailler pour faire connaître localement ses produits car cela vous permet de nouer des contacts avec des partenaires qui peuvent porter votre projet et vous aider à vous faire connaître sur le marché international. L’exportation se prépare et c’est un travail de longue haleine », dit-il.

Comme pour témoigner de la place du bio et encourager sa production au Togo, il a été institué un marché idoine, l’Espace Viva. « On a identifié les producteurs qui font de l’agroécologie, utilisent des techniques comme la permaculture. On leur rend visite avant de les sélectionner pour qu’ils participent au marché des paysans. On les connaît donc très bien, ce sont des personnes engagées depuis très longtemps », a déclaré Aimée Abra Tenou, sa fondatrice.

Avec Le Point par notre correspondant à Lomé, Kouevi Nyidiiku

Chine : 330 millions d’euros attendus pour le cacao ivoirien

juin 25, 2020

Cacao en Côte d'Ivoire.

Cacao en Côte d’Ivoire. © Fernando Llano/AP/SIPA

 

La Côte d’Ivoire veut développer des unités de transformation et de stockage, afin notamment d’influencer la valorisation du cacao ivoirien.

Le régulateur de la filière ivoirienne du café-cacao va-t-il enfin réaliser son ambition de remonter la chaîne de valeur de l’industrie cacaoyère ? L’État ivoirien, via le ministère de l’Économie et des Finances, a validé en pleine période du Covid-19 les projets de deux usines de broyage de cacao et de construction d’une dizaine d’entrepôts de stockage dans le pays.

Le Conseil café-cacao (CCC) envisage d’emprunter environ 330 millions d’euros auprès d’acteurs chinois pour financer ces projets, sur garantie souveraine de l’État ivoirien, pour financer ces installations.

Des banques chinoises fortement actives en Côte d’Ivoire

L’octroi du crédit sera facilité par le partenaire asiatique de CCC : China Light Industry Design Co Ltd (CNDC).

Peu connu sur le continent, CNDC est une entreprise publique chinoise active dans les projets d’ingénierie, de passation de marchés, de construction et de mise en service dans l’industrie légère, l’agro-industrie ou encore la médecine. Sa maison mère est le conglomérat d’État China Haisum Engineering Co., coté à la Bourse de Shenzhen, où sa valorisation frôle 3 milliards de dollars.

Les fonds obtenus par CCC seront remboursés sur les revenus de cet acteur incontournable tant dans la fiscalité du secteur du cacao en Côte d’Ivoire, que dans la mise en relation entre exportateurs et négociants, d’une part, et les producteurs locaux de l’or brun.

Si l’identité des futurs bailleurs de fonds chinois n’est pas encore connue, il faut noter que la Banque chinoise d’import-export, China Exim Bank, a déjà financé plusieurs projets majeurs en Côte d’Ivoire, comme l’extension du port d’Abidjan durant la décennie passée. China Exim Bank connaît également l’industrie du cacao ouest-africain, pour avoir financé déjà les opération du Cocobod, régulateur de ce secteur au Ghana. Industrial and Commercial Bank of China ainsi que China Development Bank sont également très actives dans le financement de projets en Côte d’Ivoire.

Objectif : réduire la dépendance aux pressions du marché

Le projet, évoqué dès la fin 2019, est décliné en la construction d’unités industrielles de transformation de cacao à Abidjan et à San Pedro, d’une capacité de 50 000 tonnes, censé permettre une revalorisation du cacao ivoirien encore trop souvent exporté à l’état brut. Le CCC entend aussi construire deux entrepôts pouvant stocker 150 000 tonnes chacun, qui devraient permettre de contrôler la mise sur le marché du cacao et, par là, influencer l’offre et les cours de cette matière première.

« C’est la vision du président Alassane Ouattara que nous exécutons, pour permettre aux paysans d’avoir un prix décent. Ce plan ne nous mettra plus sous la pression du marché international » a confié à Jeune Afrique, Yves Koné, le directeur général du CCC. Une école de formation de formation aux métiers du chocolat est prévue. Le site d’Abidjan sera bâti dans la nouvelle zone industrielle du PK 24 d’Akoupé-Zeudji, au nord de la capitale économique.

Depuis deux ans, la Côte d’Ivoire et le Ghana oeuvrent à la création d’une « Opep du cacao » pour influencer les cours mondiaux. Les deux États qui représentent plus de 60% de l’offre mondiale ont instauré à partir de la campagne de commercialisation de la récolte 2020-2021, un mécanisme de différentiel de revenu décent (DRD) de 400 dollars la tonne sur tous les contrats conclus avec les négociants et exportateurs.

Avec Jeune Afrique par Baudelaire Mieu à Abidjan

Kim Kardashian a un nouveau visage: transformée, elle fait sensation !

juillet 30, 2018

Kim Kardashian pose pour la campagne de sa marque de cosmétiques KKW Beauty, le 29 juillet 2018.
Kim Kardashian
Kim Kardashian pose pour la campagne de sa marque de cosmétiques KKW Beauty, le 29 juillet 2018.
La bombe consolide son statut d’icône mode et beauté sur Instagram. Elle y a dévoilé ce week-end un nouveau look. Avec son jolie carré plongeant, Kim Kardashian régale ses près de 115 millions de followers…

Si Kim Kardashian est l’une des célébrités les plus suivies sur les réseaux sociaux, c’est en grande partie grâce aux superbes photos d’elle qu’elle publie. La superstar en a partagé de nouvelles ce week-end. Elle y dévoile sa nouvelle coupe de cheveux et séduit ses millions de followers

Ce week-end, la marque KKW BEAUTY a publié les images d’une campagne pour la gamme de maquillage « Classic Collection ». Kim Kardashian, qui y figure, a de longs cheveux noirs ondulés. En réalité, en ce moment, la bombe de 37 ans affiche une coupe au carré.

Elle l’a présentée à ses plus de 114 millions d’abonnés Instagram dans sa story du dimanche 29 juillet.

Kim Kardashian et son nouveau look ont fait leur première apparition publique samedi soir. Accompagnée de son mari Kanye West, Kim a assisté au vernissage de l’exposition du photographe Marcus Hyde.

La maman de North, Saint et Chicago West a fait sensation dans un look entièrement argenté, composé d’un body Versace et d’une mini-jupe fendue.

Purepeople.com