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Guinée : l’administration Doumbouya promet « prudence et transparence » dans la gestion des financements du FMI

mars 13, 2022
Le colonel Mamadi Doumbouya le 17 septembre 2021, à Conakry, à l’issue d’une réunion avec les représentants de la Cedeao. © JOHN WESSELS/AFP

Le Fonds avait alloué au pays plus de 280 millions de dollars en droits de tirage spéciaux, quelques semaines avant le coup d’État de septembre 2021.

Des cadres du Fonds monétaire international (FMI) – une équipe menée par Clara Mira –, viennent de boucler une visite virtuelle avec les autorités guinéennes, au cours d’échanges organisés du 28 février au 4 mars. Face à l’équipe du personnel du FMI, il y avait notamment Lanciné Condé, le ministre de l’Économie, des Finances et du Plan, ses homologues du Budget, Moussa Cissé, de l’Énergie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, Ibrahima Abé Sylla, et le gouverneur de la Banque centrale Karamo Kaba. L’équipe a pu également s’entretenir avec le Premier ministre Mohamed Béavogui.

Incertitude politique prolongée

À l’issue de ces échanges, l’équipe du FMI a jugé l’économie guinéenne « résiliente » et caractérisée par une croissance « élevée et soutenue » du secteur minier. Les dirigeants du Fonds ont constaté « une reprise progressive – modérément plus lente que prévu » du secteur non-minier. Pour cette année, le FMI anticipe une croissance de 5 % du PIB de la Guinée, grâce notamment à la production minière, nonobstant l’atténuation des conséquences du Covid-19 sur l’économie, et le règlement attendu par le gouvernement de ses arriérés de paiement. L’institution multilatérale a toutefois alerté quant aux dangers posés par les autres facteurs, comme les effets globaux de l’invasion russe en Ukraine, et les risques d’« une incertitude politique prolongée » qui pourraient « peser sur les perspectives ».

De leurs côtés les autorités guinéennes ont tenu à rassurer les représentants du Fonds. En août 2021, le FMI avait alloué 205,3 millions de Droits de tirage spéciaux (DTS) à la Guinée (environ 284 millions de dollars), afin notamment d’atténuer les effets de la crise du Covid-19 sur les économies et permettre une relance soutenue. Au total, le Fonds a accordé 33 milliards de dollars en DTS aux pays africains, dont 23 milliards de dollars pour les pays subsahariens, précisait en février à Jeune Afrique, Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI.

MAMADI DOUMBOUYA A CONVOQUÉ LES OPÉRATEURS ÉCONOMIQUES POUR LES METTRE EN GARDE CONTRE LA SPÉCULATION SUR LES PRIX

Les autorités guinéennes se sont en particulier engagées à utiliser les 205,3 millions de DTS « avec prudence et transparence », afin de « soutenir les investissements dans les infrastructures et les secteurs sociaux », ce qu’espèrent les services du Fonds monétaire. Outre les DTS alloués en août, les créances de la Guinée auprès du FMI atteignent 26,78 millions de DTS prêtés, eux, dans le cadre d’une facilité élargie de crédit de 152,75 millions de DTS, signée en décembre 2016. « En outre, en 2014 et en 2020, le FMI a apporté une aide d’urgence dans le cadre de la facilité de crédit rapide et accordé un allégement de la dette afin de dégager des ressources » au pays, rapporte l’institution multilatérale.

Protéger la population vulnérable

Les cadres du FMI ont, par ailleurs, appelé le gouvernement guinéen à « continuer à protéger les plus vulnérables contre les conditions difficiles ». Une tâche « essentielle » selon le Fonds, alors que les tensions inflationnistes sont de plus en plus persistantes. Le 10 mars, le lieutenant-colonel Mamadi Doumbouya, à la tête de l’exécutif depuis le coup d’État perpétré le 5 septembre 2021, a convoqué les opérateurs économiques pour les mettre en garde contre la spéculation sur les prix (déjà élevés), notamment des denrées de première nécessité.

Deux jours auparavant, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes, des Guinéennes n’ont pas manqué d’entonner des slogans, comme : « Doumbouya, le marché est cher ! » Pour ne rien arranger, l’arrivée du mois de ramadan est imminente (début avril à début mai 2022). Cette période de jeûne en islam est accompagnée généralement d’une hausse des prix…

Avec Jeune Afrique par Diawo Barry – à Conakry

Coronavirus: la Maison Blanche «déçue» du manque de transparence de Pékin

février 13, 2020

 

La Maison Blanche a déploré le jeudi le manque de transparence de Pékin sur le nouveau coronavirus, jugeant que cela rendait difficile l’analyse de la situation et des risques. «Nous sommes un peu déçus du manque de transparence de la part des Chinois», a déclaré Larry Kudlow, conseiller économique de Donald Trump, lors d’un échange avec des journalistes.

Il y a une semaine, le président américain Donald Trump avait loué, à l’issue d’un échange téléphonique avec son homologue Xi Jinping, «le travail très professionnel» des autorités chinoise face à l’épidémie qui a officiellement fait plus de 1.300 morts. «Le président Xi a assuré au président Trump que la Chine maîtrisait le dossier, qu’ils se montreraient ouverts et qu’ils accepteraient notre aide», a expliqué M. Kudlow, déplorant que cela ne soit pas le cas.

«Est-ce que le Politburo est vraiment honnête avec nous?», s’est-il interrogé, dans une référence à l’organe de direction du Parti communiste chinois. Interrogé sur l’impact sur l’économie américaine de cette épidémie de Covid-19, il a estimé qu’il serait «minime» mais a souligné qu’elle était un facteur d’«incertitude». «Si nous ne disposons pas de bonnes informations de la part de la Chine, il est très difficile pour nous de faire une évaluation crédible», a-t-il insisté.

Par Le Figaro avec AFP

Congo/CHU de Brazzaville: débat sur les chiffres et soif de transparence

août 9, 2017

CHU de Brazzaville

Trois mille (environ), c’est l’effectif des agents du plus grand établissement sanitaire du Congo, le CHU de Brazzaville. Soit : sept milliards de francs CFA de masse salariale par trimestre. Des données issues du Conseil des ministres du lundi 7 août 2017.

C’est le Président de la République qui, pour une bonne maîtrise de la masse salariale, a exigé un recensement des agents dudit établissement. Et depuis, le débat est lancé. Notamment sur la toile. Sans se voiler la face, d’éminents professeurs se sont exprimés sur cette problématique remettant en cause les chiffres publiés. Voire : l’absence de communication pouvant « créer les conditions permissives » d’un retour à l’ordre.

Le ras-le-bol

On croyait que le départ de l’ancienne directrice générale, Gisèle Ambiero, allait décrisper le climat au sein du CHU. Pourtant, le compte rendu du Conseil des ministres vient de souffler sur les braises, rallumant un feu mal éteint. Le débat est désormais centré sur les chiffres. Les interrogations sont légitimes pour chaque Congolais soucieux de l’avenir du pays.

Ainsi, lit-on sur la toile, des extraits de registres comptables. Une procédure qui tranche avec la discipline administrative et qu’il faut traduire comme un ras-le-bol. D’où l’intention  de tout mettre sur la place publique.

Il semble que l’intention ici n’est plus de nuire mais de sensibiliser l’opinion. Du moins de l’alerter sur certaines pratiques. Il ne fait aucun doute que la diffusion des tableaux de dépenses émane de ceux-là même qui tiennent les registres financiers dans cet établissement. On ne saurait y voir nulle autre source qu’interne.

Certainement, faute de rencontrer le président de la République, ces gens ont recouru à ce procédé pour lui présenter la situation qu’il ne maîtrise pas et sur laquelle, assurément, il a reçu des rapports biaisés.

Seulement, recourir aux réseaux sociaux comme espace d’expression est une faute pour les fonctionnaires. Autant que l’est toute déclaration non autorisée sur les médias classiques, la radio et la télévision par exemple.

« Management participatif » ?

Le concept a été lâché en conseil des ministres. Il s’agit de passer d’un mode de gestion à un autre. Si les entreprises d’État sont restées dans des schémas anciens, les sociétés privées, elles, avaient déjà compris que leur avenir dépend du mode de gestion choisi avec, au centre : un rôle déterminant pour les employés.

Cette vision des choses a transformé les « directeurs généraux » ou directeurs en managers pendant que les syndicats revêtaient le costume de « partenaires sociaux ». En d’autres termes, ceux-là ont besoin de ceux-ci pour asseoir une stratégie consensuelle qui permette l’épanouissement ou le développement de l’entreprise. Le triptyque est clair : « On sait où l’on va, comment on y va et avec qui on y va ».

Tel est, en résumé, le principe managérial qui, pour être efficace, considère la communication comme valeur cardinale. Dans le cas du CHU, « l’absence de communication » a été décriée par des mots et des maux comme « opacité », « manque de transparence », etc.

Le CHU comme « cheval de Troie »

Faisant le bilan de sa primature, Clément Mouamba avait indexé trois sociétés : la Société nationale d’électricité (SNE), la Société nationale de distribution d’eau (SNDE) et la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC). Le Premier ministre critiquait leur mode de gestion et leur fonctionnement.

Il avait pris rendez-vous au mois d’août pour des mesures correctives (ou coercitives) afin de changer les choses. Or, pendant que le regard est porté sur ces trois sociétés, le mal est venu d’ailleurs, parce qu’il était aussi ailleurs. Outre le CHU, « rongé depuis vingt ans par un cancer », il faut citer l’université Marien Ngouabi dont les grèves par les enseignants et les étudiants sont autant de symptômes.

En promenant le regard, il ressort que le gouvernement a manqué d’attention. Si le CHU représente ce fameux « cheval de Troie », ECair a, en son temps, donné la mesure d’un « mauvais management ». Le rapport de l’audit sur cette compagnie aérienne est assez éloquent.

Sans tout dire, cette analyse jette la lumière sur les défis du « gouvernement Mouamba » car, quoi qu’il en soit, et comme le déclarait un opposant : « Le Premier ministre a péché par un manque d’anticipation et un désintérêt pour des dossiers vitaux.»

242.infosnet.cg par JFW

Présidentielle au Gabon: le processus a manqué de transparence

août 29, 2016

Libreville – Le processus électoral au Gabon a manqué de transparence, a déclaré la chef de la mission des 73 observateurs de l’Union européenne (UE) lundi à Libreville, à la veille de la proclamation des résultats officiels de la présidentielle à un tour.

Je félicite les électeurs gabonais qui ont exprimé leur volonté démocratique dans un processus dont la gestion a manqué de transparence, a déclaré l’euro-députée bulgare Mariya Gabriel dans une déclaration lue devant la presse.

La mission déplore le manque de transparence des organes de gestion des élections omettant de mettre à la disposition des parties prenantes des informations essentielles telles que la liste électorale et la liste des centres de vote, critiquent les observateurs européens.

Par ailleurs, la mission de l’UE a pointé un déséquilibre des moyens en faveur du président Ali Bongo Ondimba, candidat à sa réélection.

Avant le début officiel de la campagne, la mission a observé une confusion entre les activités de campagne et les fonctions officielles du candidat de la majorité qui a profité d’une très large couverture médiatique, relèvent les observateurs européens.

Pendant la campagne officielle, l’accès aux médias a été fortement déséquilibré en faveur du président sortant, selon la mission de l’UE.

Les résultats officiels du scrutin doivent être annoncés mardi. L’opposant Jean Ping s’est auto-proclamé élu face au président Bongo, dont le camp assure de son côté qu’il a remporté le scrutin.

Romandie.com avec(©AFP / 29 août 2016 16h05)

Lagarde veut pousser les multinationales à la « transparence »

avril 17, 2016

La patronne du FMI Christine Lagarde a estimé dimanche que pousser les multinationales à la « transparence » pourrait permettre de contrer leurs techniques légales d’évasion fiscale. Elle souligne que ce sont les pays pauvres qui en « souffrent le plus ».

« Cela doit être un sujet d’inquiétude majeur », a déclaré la dirigeante à Washington en clôture de la réunion de printemps du FMI et de la Banque mondiale, alors que l’onde de choc du scandale des « Panama Papers » continue de se propager.

« Ce qui pourrait être fait pour s’attaquer à ces problèmes c’est la transparence, la transparence sur les failles des législations (…), sur la localisation des activités des entreprises, la transparence sur le point de savoir où elles ont leurs différentes filiales et branches et où elles localisent leurs bénéfices », a-t-elle détaillé.

Le scandale des « Panama Papers » a indirectement remis en lumière les techniques utilisées par certaines grandes entreprises pour réduire leurs impôts. Elles localisent notamment artificiellement leurs bénéfices dans des territoires à faible fiscalité.

Dynamique
Selon Mme Lagarde, il y a à l’heure actuelle une « dynamique » qu’il faut « soutenir et qui doit être suivie par des résultats ». D’après la dirigeante, pousser les entreprises à la transparence pourrait être un premier pas vers de nouvelles réglementations.

« Si on commence avec ça (…), on pourrait mettre au point des propositions. Nous sommes tout à fait prêts, au FMI, à proposer des changements », a-t-elle assuré.

1400 milliards à l’abri
Selon un récent rapport d’Oxfam, les cinquante plus grandes entreprises américaines, dont Apple, Wal-Mart ou General Electric, ont mis à l’abri quelque 1400 milliards de dollars entre 2008 et 2014 dans des paradis fiscaux afin de réduire leurs impôts.

Mme Lagarde a rappelé que les pays en développement étaient les principales victimes de ces techniques légales qui les privent de ressources vitales. « Ce sont les moins bien équipés, ceux qui dépendent le plus des taxes sur les bénéfices (…) et ce sont eux qui souffrent le plus de l’incroyable créativité et inventivité des grandes multinationales » en matière de comptabilité, a-t-elle assuré.

Romandie.com

Présidentielle au Congo: le général Mokoko conteste les résultats partiels annoncés mardi

mars 23, 2016

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Recomptons les voix, pour plus de transparence et de crédibilité avec P.V à l’appui!

 
Brazzaville – Le général Jean-Marie Mokoko a indiqué mercredi à l’AFP qu’il contestait les résultats de la présidentielle annoncés mardi et donnant vainqueur le président sortant Denis Sassou NGuesso avec plus de 67% des voix.

Comment voulez-vous qu’on accepte un tel résultat’, s’est lamenté le candidat de l’opposition interrogé par l’AFP à Brazzaville, en appelant à un recompte des voix.

Je savais d’avance que les dés étaient pipés, mais nous avions accepté de jouer le jeu, a ajouté celui qui était jusqu’en février conseiller du président Sassou Nguesso pour les affaires de paix et de sécurité, et dont l’entourage dénonce un coup d’Etat électoral.

Selon les résultats annoncés mardi par le président de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI) – portant sur 59% du corps électoral – derrière le président sortant arrivent Guy-Brice Parfait Kolélas avec 16% des voix et le général Mokoko avec 7%.

M. Sassou Nguesso, qui a passé plus de 32 ans à la tête du pays, briguait dimanche un nouveau mandat face à huit candidats.

Romandie.com avec(©AFP / 23 mars 2016 16h33)

Centrafrique: l’ONG Save the Children réclame la « transparence »

mai 1, 2015

L’ONG Save the Children s’est déclarée « vivement préoccupée » par les accusations d’abus sexuels sur des enfants par des soldats français en Centrafrique, demandant aux Nations Unies et à la France de faire « toute la lumière » sur cette affaire, selon un communiqué transmis vendredi à l’AFP.

« Si ces faits sont avérés, il importera de prendre les sanctions les plus fermes contre leurs auteurs », affirme l’ONG.

L’ONU doit « veiller à ce que les enfants victimes de ces abus soient protégés et bénéficient de tout le soutien psycho-social dont ils ont besoin », a déclaré Natasha Quist, directrice de Save the Children pour l?Afrique de l?Ouest et centrale, citée dans le document.

Elle « exhorte les Nations Unies et les autorités françaises à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire au plus vite toute la lumière sur cette affaire, en étant notamment transparent dans les enquêtes dont l?ouverture a été annoncée ».

« Des travailleurs humanitaires et des éléments des forces de maintien de la paix ont à plusieurs reprises été impliqués dans des cas de violation des droits des enfants, y compris le viol ou l?échange de nourriture contre des faveurs sexuelles », déplore Save the Children.

« Les soldats sont en première ligne dans les situations de conflit complexes et souvent les seuls qui peuvent assurer que les droits des enfants sont protégés », rappelle l’ONG.

Après des révélations du quotidien britannique The Guardian, le ministère français de la Défense a expliqué mercredi avoir été saisi « de témoignages d’enfants centrafricains accusant d’agressions sexuelles des militaires français de l’opération Sangaris ».

Le parquet de Paris a ouvert une enquête en juillet 2014.

Ces témoignages ont été recueillis par des personnels de l’ONU déployés en Centrafrique. Ils « retracent des faits qui auraient été commis sur une dizaine d’enfants, sur le site de l’aéroport de M’Poko (à Bangui), entre décembre 2013 et juin 2014 », précise le ministère, qui dit avoir « pris et prendra toutes les mesures nécessaires pour permettre la manifestation de la vérité ».

Jeuneafrique.com avec AFP

DSK: «Qu’on me laisse tranquille!»

octobre 11, 2012

L’interview confession de l’ancien patron du FMI

DSK: «Qu’on me laisse tranquille!»
  • Dominique Strauss-Kahn a accordé au Point un entretien, le premier depuis son passage sur le JT de Claire Chazal en septembre 2011. Il a accepté de commenter le tourbillon médiatique dont il se dit victime et réclame le droit à la paix.

Dominique Strauss-Kahn le déclare d’emblée au journaliste du Point qui l’interviewe: il refuse de livrer le moindre «commentaire sur la situation politique française et le gouvernement actuel». S’il a accepté de se confier au newsmag c’est pour exprimer son ras-le-bol d’être la cible des médias et de l’atteinte permanente à sa vie privée.

«Ce qui est essentiel, c’est que ce qui s’est passé dans cette chambre ne tombe pas sous le coup de la loi. Dès lors, le reste ne regarde personne» annonce DSK. Et s’il continue de taire ce qui a bien pu se passer dans la célèbre chambre 2806 du Sofitel de New York, c’est parce que des procédures sont en cours. «Les contraintes du procès civil m’empêchent de dire ma vérité» explique-t-il avant de préciser à tous ceux qui pourraient dire que ce silence l’arrange bien: «Ne vous y trompez pas: je suis le premier à en être frustré».

Aujourd’hui, la seule chose que demande Dominique Strauss-Kahn, c’est un peu de calme et de sérénité. «Je n’ai plus de responsabilités publiques, je ne suis plus candidat à rien. Je n’ai jamais été condamné, ni dans ce pays ni dans aucun autre. Par conséquent, rien ne justifie que je sois devenu l’objet d’une traque médiatique qui, certains jours, ressemble à une chasse à l’homme. (…) Je ne supporte plus qu’on s’arroge le droit d’abuser de ma situation et des enquêtes judiciaires qui me visent -à tort- pour bafouer ma vie privée et en livrer aux quatre vents des lambeaux, réels ou inventés, sous prétexte de je ne sais quelle transparence moralisatrice. Qu’on me laisse tranquille!» lance Dominique Strauss-Kahn.

Celui qui vit désormais séparé de son épouse Anne Sinclair ne nie pas les conséquences désastreuses que ces différentes affaires, New York et Carlton de Lille, ont eu sur sa vie et sa carrière. Il en parle même assez librement. «J’ai longtemps pensé que je pouvais mener ma vie personnelle comme je l’entendais, sans incidence sur l’exercice de mes responsabilités. Y compris des comportements libres entre adultes consentantsil existe de nombreuses soirées à Paris pour cela, vous seriez surpris d’y rencontrer certaines personnes… J’ai été naïf, pour ne pas dire plus. Ce qui est peut-être valable pour un chef d’entreprise, un sportif ou un artiste ne l’est pas pour un politique. J’étais trop en décalage avec la société française sur ce point pour un responsable politique. Je me suis trompé». 

Quant au livre que Raphaëlle Bacqué et Arianne Chemin lui ont consacré, Les Strauss-Kahn (Albin Michel), DSK est sans concession: « Les auteurs ont ramassé tous les ragots qui circulent sur mon compte depuis des années – faux pour la plupart. Elles ont inventé des scènes, additionné des pseudo-confidences, repris la chronique des vieilles affaires dans lesquelles j’ai été soupçonné ou poursuivi mais sans insister sur le fait que j’ai toujours été innocenté. Certains font du commerce avec ce type de reconstitutions et d’affabulations. J’entends bien des discours moraux à mon sujet, mais ces comportements-là sont-honorables?».

Gala.fr par Jean-Christian Hay

Départ du chef de la banque du Vatican

mai 25, 2012

Le président de la Banquedu Vatican, l’Institut pour les oeuvres religieuses (IOR), Ettore Gotti Tedeschi, désavoué pour « n’avoir pas su remplir certaines fonctions de première importance », a démissionné, a annoncé le Vatican. Le conseil d’administration de la Banque »a adopté à l’unanimité un vote de défiance de son président » à qui il a été demandé de remettre son mandat, a précisé le Saint-Siège.

La gestion de l’IOR avait déjà été critiquée au Vatican, selon le communiqué qui a souligné qu’elle avait « été motif de préoccupations croissantes ces derniers temps ». « En dépit de communications répétées à l’adresse du professeur Gotti Tedeschi, la situation s’est encore détériorée », a constaté le Vatican. Le conseil a « adopté à l’unanimité un vote de défiance pour le président, pour n’avoir pas su remplir certaines fonctions de première importance », a-t-il précisé.

« Je préfère ne rien dire, sinon je devrais dire des choses grossières »

Les membres du conseil ont exprimé leur « tristesse » devant les évènements qui ont conduit au vote de défiance, mais ils « considèrent que cette action est importante pour préserver la vitalité de l’institution ». Interrogé par l’agence italienne Ansa, M. Gotti Tedeschi s’est refusé à tout commentaire. « Je préfère ne rien dire, sinon je devrais dire des choses grossières », a-t-il lâché. Le conseil de l’IOR est à la recherche d’un nouveau président.

M. Gotti Tedeschi avait été nommé en septembre 2009, précisément pour remettre en ordre les comptes de la banque qui a été au centre dans le passé de plusieurs scandales retentissants. En dépit des efforts de transparence, l’IOR a été critiqué par les médias italiens pour sa gestion depuis des années. Il a été une nouvelle fois mis en cause dans un livre récemment publié en Italie, « Sua Santita », par le journaliste Gianluigi Nuzzi. Cette démission intervient alors que des fuites de documents confidentiels ont révélé depuis janvier la corruption dans l’administration vaticane.

Lefigaro.fr avec AFP