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États-Unis/Canada: La Ville de New York finance le transport des migrants voulant aller au chemin Roxham

février 6, 2023

Face à la crise humanitaire qui touche la plus grande ville américaine, des titres de transport gratuits sont distribués aux migrants, y compris à ceux souhaitant aller au Canada.

Un taxi devant les installations canadiennes à Roxham Road

La plupart des demandeurs d’asile qui viennent au chemin Roxham arrivent dans la ville américaine de Plattsburgh, souvent en autobus, avant de prendre un taxi jusqu’à la frontière canado-américaine. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada/Romain Schué

Se rendre au chemin Roxham grâce à un billet d’autobus payé par les autorités américaines, c’est possible.

Notre objectif est d’aider les demandeurs d’asile qui souhaitent se déplacer vers un autre endroit, confirme une porte-parole de la Ville de New York à Radio-Canada.

Depuis plusieurs mois, la Ville de New York fait face à une crise sans précédent.

Plusieurs États républicains envoient chaque semaine, par différents moyens de transports, des centaines de personnes arrivées par le Mexique vers le nord-est du pays. Et les centres new-yorkais d’aide aux migrants, récemment ouverts, sont débordés.

La Ville de New York, dirigée par le démocrate Eric Adams, a donc pris la décision d’aider [ces gens] à rejoindre leur destination finale, même si celle-ci n’est pas New York, explique l’attachée de presse Kate Smart.

« Beaucoup de gens qui sont arrivés ici en bus ne voulaient pas ou n’avaient pas l’intention d’aller à New York, ou ne voulaient pas rester ici à long terme. »— Une citation de  Kate Smart, porte-parole de la Ville de New York

Des organisations communautaires ont également aidé à émettre des titres de transport pour ceux qui veulent aller ailleurs, précise-t-elle.

Les migrants qui arrivent en sol américain dans les États du sud du pays ne sont pas les bienvenus

Les migrants qui arrivent en sol américain dans des États du sud du pays ne sont pas les bienvenus. Photo: Getty Images/David McNew

Des billets jusqu’à Plattsburgh

Le cabinet du maire Adams n’admet pas cependant financer des billets jusqu’au chemin Roxham, et donc n’aide pas à franchir la frontière canado-américaine par cette route devenue mondialement célèbre.

En réalité, les personnes qui le désirent peuvent aller jusqu’à Plattsburgh en autobus. Dans le terminus d’autobus de cette ville américaine située à une trentaine de minutes de la frontière, une véritable industrie, très lucrative, s’est organisée pour déposer ensuite les migrants au chemin Roxham.

Des chauffeurs de taxi les attendent, à bord de véhicules faisant mention de la frontière et du chemin Roxham, pour parcourir cette dernière étape avant d’entrer au Canada.

Nous ne traitons pas Plattsburgh différemment de toute autre ville, mentionne d’ailleurs l’équipe du maire Adams.

Un journal américain, le New York Post(Nouvelle fenêtre), s’est d’ailleurs rendu sur place, à Plattsburgh, et a rencontré des migrants dont le titre de transport a été payé par les autorités publiques américaines.

Le maire Adams sait-il que ces personnes iront ensuite au Canada? Son cabinet n’a pas répondu à cette question posée par Radio-Canada.

Le chemin Roxham connaît, depuis plus d’un an, un achalandage record. L’an passé, plus de 39 000 personnes ont utilisé cette voie de passage pour entrer au Canada.

Une pancarte pour aller au chemin Roxham.

À Plattsburgh, des chauffeurs de taxi proposent aux migrants de les conduire au chemin Roxham. Photo : Radio-Canada/Romain Schué

Une faille qui dérange

En raison de l’Entente sur les tiers pays sûrs, signée en 2002 entre le Canada et les États-Unis, ces migrants ne peuvent se présenter dans un poste de douane officiel. Selon cet accord, ils doivent présenter leur demande d’asile dans le premier des deux pays qu’ils traversent.

Cette entente n’encadre cependant pas les entrées irrégulières, comme le chemin Roxham. Une fois au Canada, ces personnes ont le droit de demander le statut de réfugié.

Cette faille fait l’objet, depuis plusieurs années, d’une discussion entre les autorités canadiennes et américaines. Le gouvernement de Justin Trudeau souhaite moderniser ce texte, mais les discussions tardent à aboutir.

Tout en questionnant la pertinence du gouvernement [américain de] payer des tickets pour aller au Canada, la ministre québécoise de l’Immigration, Christine Fréchette, réclame des actions rapidement de la part d’Ottawa.

Il y a urgence, a-t-elle clamé mardi lors d’un point de presse.

« [Cette histoire] démontre surtout l’importance de régler le problème du chemin Roxham et de cette entente. On attend que cette négociation se conclue pour que l’Entente s’applique sur l’ensemble de la frontière. »— Une citation de  Christine Fréchette, ministre de l’Immigration

Un nouveau record en perspective

En décembre, près de 4700 personnes sont passées par cette route pour entrer au Canada.

Selon nos informations, malgré le froid et des conditions climatiques difficiles, le flux ne s’arrête pas. Tout indique même que la hausse pourrait se poursuivre en 2023.

Les journées avec plus de 200 personnes arrivant au chemin Roxham seraient de plus en plus fréquentes, d’après des sources policières.

Les nationalités des demandeurs d’asile sont également variées. Outre les Haïtiens, toujours très présents, il y a de plus en plus de Vénézuéliens, de Turcs et même d’Afghans.

Avec Radio-Canada

Somalie: l’explosion à bord d’un avion de ligne sans doute due à une bombe

février 3, 2016

Mogadiscio – L’explosion qui a troué le fuselage d’un avion de ligne somalien et l’a contraint mardi à un atterrissage d’urgence à Mogadiscio semble avoir été causée par une bombe, selon des déclarations du pilote mercredi et l’analyse d’un expert.

L’avion, exploité par la compagnie somalienne Daallo Airlines et qui se rendait à Djibouti avec 74 passagers à bord, a atterri mardi quelques minutes après son décollage de l’aéroport de Mogadiscio, avec un trou dans le fuselage. Deux passagers ont été légèrement blessés, selon la police.

Le pilote de l’Airbus A321, Vladimir Vodopivec, un Serbe de 64 ans, a confié à un ami que, pour lui, l’explosion avait été causée par une bombe, selon des propos rapportés par le quotidien serbe Blic.

Des images de l’avion endommagé montrent un trou d’environ un mètre de diamètre dans le fuselage, juste au-dessus des moteurs situés sous l’aile droite, avec des traces de suie sur l’appareil.

M. Vodopivec a précisé que l’explosion n’avait pas endommagé le système de navigation et que, en dépit d’une perte de pressurisation de la cabine, il était parvenu à ramener l’appareil à bon port.

Un expert en sécurité aérienne, Xavier Tytelman, a expliqué à l’AFP que ces images avaient toute l’apparence d’une explosion causée par une bombe et rappelaient un incident survenu en 1986 impliquant un Boeing 727 de l’ancienne compagnie aérienne américaine TWA au-dessus de la Grèce.

Nous avons comparé ces images avec les photos d’explosions précédentes. L’explosion s’est produite au niveau passager, à un endroit où il n’y a pas de machine. Elle provient clairement de l’intérieur de l’appareil. De plus, le métal est tordu vers l’avant contre le flux d’air. Ce n’est donc pas une dépressurisation, a-t-il observé.

Cela confirme qu’une explosion dans un avion non pressurisé car volant à basse altitude ne provoque pas de dégâts très importants, a-t-il ajouté. Cela valide également la procédure – en cas de suspicion de bombe à bord – de descente à une altitude où l’air est respirable et de dépressurisation volontaire de l’avion, avant de le poser le plus rapidement possible.

Des images prises dans la cabine et postées sur les réseaux sociaux montrent les masques à oxygène qui pendent du plafond et des passagers, visages fermés, prenant des photos depuis la partie arrière de la cabine où ils ont été regroupés.

L’avion de passagers a effectué un atterrissage d’urgence peu après son décollage mardi. Il était endommagé d’un côté, au-dessus de l’aile droite, a confirmé mercredi un officier de police somalien, Mohamed Ise.

La cause de l’explosion, qui a provoqué un début d’incendie, n’a pas encore été déterminé et une enquête est en cours, a-t-il précisé.

De son côté, un responsable de l’aéroport, Abdiwahab Hassan, a témoigné que les passagers étaient terrifiés.

Notre appareil a rencontré un problème peu après son décollage. L’appareil a finalement atterri sans encombres et tous nos passagers ont été évacués, a pour sa part indiqué la compagnie Daallo dans un communiqué.

L’aéroport de Mogadiscio est devenue une forteresse depuis que s’est installée juste à côté la principale base de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom), forte de 22.000 hommes et qui aide le fragile gouvernement somalien dans sa lutte contre les islamistes radicaux shebab, affiliés à Al-Qaïda.

Les shebab, chassés depuis mi-2011 de Mogadiscio, puis de leurs principaux bastions du centre et du sud de la Somalie, contrôlent toujours de larges zones rurales, d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides – parfois jusque dans la capitale somalienne – contre les symboles du gouvernement ou contre l’Amisom. En janvier, ils ont infligé un sanglant revers au contingent kényan de l’Amisom en attaquant une base kényane dans le sud-ouest de la Somalie.

Mercredi après-midi, les shebab n’avaient pas diffusé de revendication concernant l’avion de la compagnie Daallo.

Romandie.com avec(©AFP / 03 février 2016 17h33)

Grippe aviaire: interdiction de transport de volailles

novembre 16, 2014

Les autorités néerlandaises ont décrété une interdiction temporaire du transport de volailles dans tout le pays. Une souche hautement pathogène de la grippe aviaire a été détectée dans un élevage du centre du pays. Les 150’000 poulets de l’exploitation vont être évacués et détruits.

« Il a été déterminé ce matin que la variante de la grippe aviaire détectée dans une exploitation de volailles à Hekendorp est hautement pathogène », a annoncé le ministère des Affaires économiques dans un communiqué.

Un porte-parole a précisé: « Il s’agit d’une souche hautement pathogène, mais on ne sait pas encore laquelle précisément ». Pour limiter les risques de contamination, les autorités néerlandaises ont décrété une interdiction du transport de volailles, d’œufs ou de fumier de volailles. Cette interdiction durera 72 heures au maximum.

Dans un rayon de 10 kilomètres autour de l’exploitation concernée, cette interdiction pourrait durer jusqu’à 30 jours. Seize autres exploitations se trouvent dans ce rayon et des analyses vont y être menées. Un protocole visant à contrôler les visites rendues aux diverses exploitations du pays a également été instauré, tout comme une interdiction de chasser.

« La contamination peut se faire depuis un animal vers les humains », a rappelé le ministère néerlandais des Affaires économiques. « C’est pour cette raison que des mesures de protection vont être prises pour les gens qui peuvent entrer en contact avec des volailles contaminées ».

Première fois en Europe
L’organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a mis en garde en septembre contre la nouvelle variante H5N6, en raison de sa forte virulence. Une autre variante, H5N8, jusque-là cantonnée à l’Asie, a été détectée début novembre pour la première fois en Europe, en Allemagne.

Selon les médias néerlandais, la variante H7N7 de la grippe aviaire avait durement frappé les Pays-Bas en 2003. Quelque 30 millions de volailles avaient été détruites par les autorités sanitaires.

Romandie.com

La Chine embarrassée par les ratés de son TGV

juillet 18, 2011

Les pannes et les retards s’accumulent sur l’emblématique ligne Pékin-Shanghaï.

On n’est pas loin de la «perte de face». Les malheurs du nouveau train à grande vitesse Pékin-Shanghaï font les gorges chaudes de toute la Chine, tandis que la presse se déchaîne et que les autorités tentent de limiter les dégâts. Il faut dire qu’il était mis en avant comme le symbole de l’éclatante réussite ferroviaire chinoise, prête à partir à l’assaut du monde. Or, les débuts sont calamiteux.

La semaine dernière, les trains sont tombés plusieurs fois en ­panne. Les forums Internet et les journaux sont remplis de témoignages indignés de passagers racontant s’être retrouvés en rase campagne, bloqués dans des rames fermées et transpirant à grosses gouttes par la chaleur accablante de l’été. Le ministère des chemins de fer a dû promettre vendredi que ces problèmes allaient être «réglés» avec célérité. Son porte-parole, Wang Yongping, a présenté des «excuses». Et reconnu que la ligne avait connu des «douzaines de coupures de courant» et une série d’autres «problèmes». Les tempêtes estivales seraient les grandes responsables.

Cette emblématique ligne de TGV a été inaugurée en grande pompe le 30 juin dernier, très fièrement avec «un an d’avance» et, tout aussi symboliquement, la veille du 90e anniversaire du Parti communiste. Elle était présentée comme le fleuron de la haute technologie nouvellement maîtrisée par la Chine, et une de ses armes pour partir à la conquête du monde. Le premier ministre, Wen Jiabao, avait déclaré la ligne «opérationnelle», avant d’embarquer à Pékin pour le premier voyage vers le Sud. Ce train doit relier les deux plus grandes villes chinoises, distantes de 1300 kilomètres, en moins de cinq heures. La construction de la ligne a coûté 23 milliards d’euros. En mars, le bureau d’audit de l’État a révélé que 187 millions de yuans (20 millions d’euros) avaient été détournés du chantier par des particuliers ou des entreprises.

Des projets ferroviaires colossaux

Les projets ferroviaires chinois sont colossaux. En 2009, il a été annoncé que 42 lignes à grande vitesse avaient été planifiées pour 2012, pour un investissement de 210 milliards d’euros. La Chine a déjà le réseau de ce type le plus grand au monde, avec plus de 8000 kilomètres de voies, et elle veut l’étendre à 25.000 kilomètres d’ici à 2015 et 50.000 kilomètres en 2020. Cette année, comme l’an dernier, Pékin devrait y investir 70 milliards d’euros. Depuis la fin de l’année 2009, le «train le plus rapide du monde » circule à 350 km/h entre Canton et Wuhan. Et en décembre dernier, la Chine a annoncé fièrement avoir battu le record mondial de vitesse avec une rame non modifiée, à 486,1 km/h. Mais de nombreuses voix émettent des doutes sur la viabilité économique de certaines lignes, moins stratégiques que celle reliant Pékin à Shanghaï. En février, les autorités ont décidé de réduire la vitesse des TGV chinois, à des fins d’économie et pour améliorer leur sûreté. Et le spectaculaire limogeage pour corruption du ministre des Chemins de fer Liu Zhijun, en février aussi, a relancé des spéculations sur un ralentissement des projets ferroviaires.

En attendant, ce sont les compagnies aériennes qui se frottent les mains. On les avait dites condamnées – ou presque – sur cette liaison Pékin-Shanghaï. Les prix d’un aller simple en train varient entre 410 yuans (44 euros) et 1750 yuans (190 euros), selon les trois classes, contre environ 1300 yuans (140 euros) pour un billet d’avion en classe économique. Les transporteurs aériens avaient déjà commencé à baisser leurs prix, avec des réductions allant jusqu’à 65 % pour faire face à ­cette terrestre concurrence. Ils devraient ralentir un peu le ­mouvement…

Lefigaro.fr par Arnaud de La Grange