Posts Tagged ‘Tribunal militaire’

Burkina-Faso/Assassinat de Thomas Sankara: Blaise Compaoré mis en accusation

avril 13, 2021

Le tribunal militaire burkinabè a décidé, le 13 avril, de mettre en accusation l’ex-président Blaise Compaoré dans le dossier Thomas Sankara, assassiné le 15 octobre 1987.

Blaise Compaoré a été mis en accusation dans le dossier de l’assassinat de son prédécesseur, Thomas Sankara, pour des faits d’attentat à la sûreté de l’Etat, complicité d’assassinat et de recel de cadavres.

Son ancien bras droit, le général Diendéré qui purge actuellement sa peine dans l’affaire du putsch manqué du 16 septembre 2015, est poursuivi dans le présent dossier pour attentat à la sûreté de l’Etat, complicité d’assassinat, subornation de témoins et recel de cadavres. Trente-sept ans après, au total, quatorze personnes comparaîtront devant le tribunal dans ce dossier.

Arrivé au pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat, le 4 août 1983, Thomas Sankara a été assassiné lors d’un putsch qui amena au pouvoir Blaise Compaoré, le 15 octobre 1987. Ce dernier vit en Côte d’Ivoire depuis 2014.

Avec Adiac-Congo par Yvette Reine Nzaba

Rwanda: deux ex-gradés condamnés à de lourdes peines de prison pour incitation au soulèvement

mars 31, 2016

Kigali – Un tribunal militaire rwandais a condamné jeudi à Kigali à 21 ans et 20 ans de prison l’ancien chef de la garde présidentielle et un général en retraite, notamment pour incitation au soulèvement, a constaté une journaliste de l’AFP.

La cour condamne le colonel Tom Byabagamba à 21 ans de prison et à la dégradation militaire, et le général en retraite Frank Rusagara à 20 ans de prison, a déclaré le juge Narcisse Nsengiyumva.

Le colonel Byabagamba a également été reconnu coupable de rétention de preuves et le général Rusagara de possession illégale d’arme à feu. Tous deux avaient plaidé non coupable et ont immédiatement fait appel du verdict.

Le général Rusagara a notamment été secrétaire général du ministère de la Défense. Le colonel Byabagamba a été une figure-clé du dispositif sécuritaire, à la tête notamment de la garde présidentielle.

Ils avaient été arrêtés en août 2014, pour incitation au soulèvement et activités visant à ternir l’image du pays ou du gouvernement.

Tom Byabagamba et Frank Rusagara étaient accusés, pour le premier, d’avoir tenté de retourner des responsables militaires contre le pouvoir et, pour le second, d’avoir relayé la propagande du Congrès national rwandais (RNC).

Ce parti a été formé par des opposants en exil, notamment d’anciens compagnons de lutte du président rwandais Paul Kagame, qui les accuse aujourd’hui d’être des terroristes et des traîtres.

M. Kagame, 58 ans, est l’homme fort du pays depuis 1996 quand sa rébellion avait mis fin au génocide déclenché par les extrémistes hutu. Elu en 2003 et réélu en 2010, il a annoncé sa candidature pour un troisième septennat en 2017. Les Etats-Unis et l’Union européenne ont critiqué cette décision, l’appelant à quitter le pouvoir en 2017.

M. Byabagamba est aussi le frère de David Himbara, l’ancien conseiller économique du président Kagame, désormais en exil et fervent critique du régime de Kigali.

Une autre personne jugée à leurs côtés, François Kabayiza, le chauffeur du général Rusagara, a été condamné à cinq ans prison pour rétention de preuves. Il avait également plaidé non coupable et a fait appel.

Pendant le procès, le procureur, disant s’appuyer sur des témoignages, avait assuré que Frank Rusagara avait l’habitude de dire à des officiers que le Rwanda était un Etat policier et une république bananière, ou encore que le président Kagame était un dictateur.

Le capitaine en retraite David Kabuye avait été arrêté en même temps que les deux haut- gradés et condamné à six mois de prison pour possession illégale d’arme à feu.

A sa sortie de prison, il avait été à nouveau inculpé et jugé pour des propos tenus en détention appelant à l’incitation à l’insurrection. Il avait toutefois été acquitté en décembre.

M. Kabuye est le mari de Rose Kabuye, ancien chef du protocole de la présidence rwandaise, elle aussi apparemment tombée en disgrâce.

Ces trois arrestations simultanées avaient soulevé de nombreuses questions. Les observateurs avaient évoqué plusieurs hypothèses comme une fébrilité du régime, un complot déjoué ou une mise au pas de fortes têtes.

Romandie.com avec(©AFP / 31 mars 2016 19h31)

Egypte: un tribunal militaire condamne 11 Frères musulmans à la perpétuité

septembre 3, 2013

LE CAIRE (Qahirah) – Un tribunal militaire égyptien a condamné mardi 11 membres des Frères musulmans à la réclusion à perpétuité pour l’agression de militaires à Suez mi-août après la dispersion sanglante au Caire des partisans de la confrérie du président islamiste déchu.

Il s’agit des premières condamnations de membres de la confrérie depuis la destitution et l’arrestation de l’ex-chef de l’Etat le 3 juillet par l’armée.

Dès cette date, les nouvelles autorités ont lancé une répression implacable contre les Frères musulmans, durant laquelle plus de 1.000 personnes, en majorité des pro-Morsi, ont péri, et quelque 2.000 membres de la confrérie ont été arrêtés.

Son Guide suprême Mohamed Badie et plusieurs de ses principaux dirigeants répondent actuellement devant la justice d’incitation au meurtre de manifestants, tout comme M. Morsi, toujours détenu au secret.

Le procès de 64 membres et partisans des Frères musulmans à Suez s’était ouvert le 24 août devant un tribunal militaire.

A l’issue de cette troisième et dernière audience, le tribunal a prononcé 11 condamnations à perpétuité, tandis que 45 autres accusés ont écopé de cinq années de prison et que les huit derniers ont été acquittées.

Les 64 islamistes étaient accusés d’avoir tiré à la chevrotine et jeté des pierres sur les soldats à Suez, peu après que la police a lancé un assaut sanglant le 14 août sur deux importants rassemblements pro-Morsi au Caire, faisant des centaines de morts en une journée devenue la plus meurtrière de l’histoire récente du pays.

Romandie.com avec (©AFP / 03 septembre 2013 14h17)

Côte d’Ivoire/Crimes postélectoraux : Dogbo Blé jugé le 18 septembre

septembre 5, 2012
 
Crise
© Getty Images par DR
Crise post-électorale: arrestation du général Dogbo Blé Brunot, ex-commandant de la Garde républicaine
Dogbo Blé Brunot (Centre), un général fidèle à l`ancien Président Laurent Gbagbo qui avait refusé de se rendre, a été arrêté par des soldats de la FRCI à Abidjan, le 15 avril 2011. A gauche sur la photo, le Commandant Touré Hervé « Vetcho »

Le procès d’une quarantaine de militaires pro-Gbagbo dont le général Dogbo Blé commence le 18 septembre.

Le tribunal militaire reprend du service. Selon une information de l’Afp qui cite le procureur militaire, Ange Kessi, le procès d’une quarantaine de militaires pro-Gbagbo, va débuter dans environ deux semaines. « L’audience commence le mardi 18 septembre par le procès du général Bruno Dogbo Blé », ex-commandant de la Garde républicaine, a affirmé Ange Kessi, précisant que le procès concerne «une quarantaine de militaires pro-Gbagbo». Les militaires ont été inculpés pour des crimes commis durant la crise postélectorale de 2010-2011. Le général Dogbo Blé, un pilier de l’appareil sécuritaire de l’ancien régime, avait été arrêté le 15 avril 2011, quatre jours après Laurent Gbagbo. Il avait été inculpé en juillet de génocide. Les autres, incarcérés à Abidjan et Korhogo, sont notamment accusés de séquestration suivie de meurtre, recel de cadavre, viol, vol, détention arbitraire, détournement de fonds, formation de miliciens, selon le procureur. L’audience aura-t-elle lieu à Abidjan ? Joint hier, Ange Kessi s’est gardé de donner des détails « pour des raisons sécuritaires, nous ne pouvons pas donner ces détails. Les avocats eux-mêmes ne les ont pas encore. Ce sera fait peut être deux jours avant, pour ne pas prendre de risque sur le plan de la sécurité», a-t-il répondu. Le procès de 19 militaires détenus et inculpés notamment pour «attentat contre la sûreté de l’Etat» à la suite des attaques menées en août contre les forces de sécurité doit débuter ce jeudi pour se poursuivre dans la foulée des audiences du 18 septembre, a souligné le procureur militaire, selon l’agence de presse. Le commissaire du gouvernement a informé que vendredi des officiers prêteront serment au tribunal militaire. Cette cérémonie sera suivie d’une conférence de presse relative aux différentes affaires en cours.

Nord-Sud par Bamba K. Inza

Côte d’Ivoire: Après Philippe Mangou, Edouard Kassaraté dans le colimateur d’Ange Kessi

octobre 24, 2011

La vague d’auditions pour les personnes soupçonnées ou impliquées dans les événements post-crise continue. Après celle de mardi, du général Philippe Mangou, ex-chef d’Etat-major de l’Armée sous le régime de Laurent Gbagbo, le procureur militaire, Ange Bernard Kouamé Kessi, veut entendre l’ex-commandant de la Gendarmerie nationale.

En effet, selon des sources introduites auprès du tribunal militaire, le général Kassaraté Edouard sera entendu, dans les prochains jours, pour dire « sa part de vérité » sur les événements qui ont secoué le pays après le scrutin présidentiel de 2010. On se rappelle que suite à la contestation des résultats dudit scrutin par les deux camps, au 2nd tour, un conflit armé s’est déclenché faisant, selon les estimations de l’Onu, au moins 3000 victimes. A ce jour, ce sont au moins 49 ex-Forces de défense et de sécurité (ex-Fds) proches du régime déchu qui sont inculpés ou détenus. Mardi, le général Philippe Mangou a été entendu par le magistrat militaire, Ange Kessi. Si rien n’a filtré sur les chefs d’accusations pouvant lui être imputés, il convient tout de même de soutenir que cette audition intervient au moment où des bruits de bottes se font de plus en plus persistants au sein de la Grande muette.

Dans la nuit du vendredi à samedi dernier, les gendarmes du camp Agban s’étaient manifestés en tirant des coups de feu. Quelques heures après s’en est suivie l’arrestation, à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny, du commandant Séka Séka Anselme, ex-aide de camp de Simone Ehivet Gbagbo, ex-Première dame, détenue dans le nord du pays.

L’audition probable de l’ex-patron de la Gendarmerie nationale augure, à n’en point douter, de l’étau qui se resserre autour de certains ex-Fds, soupçonnés peut-être d’être impliqués dans les événements postélectoraux qui ont endeuillé le pays.

Le Mandat par Boris N’Gotta

Convoqué devant le tribunal militaire – Le commandant Jean-Noël Abéhi en fuite

juillet 5, 2011

Il a pris la poudre d’escampette.

Selon des sources proches de l’armée, le Commandant Jean Noel Abéhi, chef de l’escadron blindé d’Agban, est introuvable depuis trois jours.

Comme tant d’autres gardes chiourmes de l’ancien régime, il aurait pris le chemin de l’exil. Ce soldat considéré comme l’un des activistes de la refondation avait été convoqué hier devant le tribunal militaire, pour s’expliquer sur les présomptions de crimes et d’exactions perpétrés pendant la crise postélectorale, avec injonction d’y venir sans arme et sans élément. En dépit de toutes les assurances données, il n’a pas donné signe de vie. C’est quelques heures plus tard que des sources crédibles ont fait état de sa fuite, hier matin, autour de cinq heures, à bord d’un véhicule banalisé. Entendu pour répondre des faits qui lui sont reprochés, ce dur à cuire de l’ancien régime s’est fondu dans la nature, à la faveur de la pénombre.

Du côté du tribunal militaire, on se perd en conjectures face à une telle attitude. Un mandat de comparution sera délivré en vue de le conduire à la barre, mais si la fuite est avérée, un mandat d’arrêt sera lancé contre lui, en vue de son arrestation, où qu’il se trouve.

Selon un autre témoignage, sa fuite est intervenue suite à une note du chef d’Agban autorisant les FRCI à avoir accès à cette caserne de la gendarmerie.

Depuis le dénouement de la crise postélectorale, qui a vu la capture de Laurent Gbagbo, le Commandant Abéhi s’était réfugié dans la prière, sans doute pour espérer rectifier son sort. Sans pour autant abandonner ses velléités de frondeur qui se refuse à accepter la nouvelle donne politique en Côte d’Ivoire, marquée par l’avènement d’Alassane Ouattara, le vainqueur de l’élection présidentielle. Egalement chef de l’église du camp d’Agban, il n’a pas hésité le 21 mai dernier, jour de l’investiture du nouveau président ivoirien, à faire sortir des femmes, habillées en tee-shirt à l’effigie de Laurent Gbagbo, professant des slogans et cantiques hostiles à Alassane Ouattara.

A la veille de l’élection présidentielle, cet homme bien trouble, qui a troublé la vie nationale, revenu d’un pèlerinage à Lourdes, avait mis au grand jour le fruit d’une « révélation » que lui aurait fait le Seigneur et qui disait, qu’après le scrutin, une guerre interviendrait entre les FANCI et les FN et que les premiers cités prendraient le dessus.

Depuis, Abéhi n’a eu de cesse d’appeler cette guerre et qui est venu sans délai. Malheureusement pour lui, la « prophétie » n’a pas fonctionné. Il n’a pas gagné le conflit. Au terme d’un long silence assez révélateur de son état d’âme, ce commandant à la mine patibulaire, perdu dans ses « méditations », a choisi la voie peu honorable de la fuite. La justice est à ses trousses.

Le Patriote Bakary Nimaga