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Dominique Strauss-Kahn : Mort de Brigitte Guillemette, sa deuxième épouse

novembre 6, 2013

Deuxième épouse de Dominique Strauss-Kahn et mère de sa fille Camille, Brigitte Guillemette est morte le 26 octobre 2013. Son avis de décès est paru dans le carnet du Monde, le 1er novembre. Fondatrice d’une société de communication, férue d’économie, Brigitte Guillemette a également un fils, Matthieu Hug, PGD de la société RunMyProcess, ainsi que deux petits-enfants, Emma et Thomas.

Fille de diplomate, Brigitte Guillemette avait conservé d’excellents rapports avec Dominique Strauss-Kahn après leur divorce et n’a pas hésité à prendre sa défense dans les affaires du Sofitel et de Tristane Banon, dont elle est par ailleurs la marraine. Brigitte Guillemette rencontre DSK en 1983, deux ans plus tard, naît leur fille Camille. En 1986, le couple se marie et divorce assez vite. En 1988, DSK fait la rencontre de sa vie en participant à une émission de télévision, celle d’Anne Sinclair dont il est depuis divorcé.

Lorsque Dominique Strauss-Kahn est arrêté en mai 2011 à New York, il venait de déjeuner avec sa fille Camille qui étudiait à la prestigieuse université de Columbia. La jeune femme devient un témoin clé et fait front au côté de sa belle-mère Anne Sinclair lors des comparutions de son père au tribunal de Manhattan. Brigitte Guillemette monte au créneau dans Le Parisien pour défendre le père de sa fille. Elle reprendra la parole un peu plus tard dans le Nouvel Observateur, en pleine affaire Tristane Banon, pour remettre les points sur les i et annoncer qu’elle avait porté plainte pour diffamation contre la mère de Tristane, Anne Mansouret. Elle déclarait n’avoir qu’une « obsession » : protéger sa fille. Camille est la benjamine des enfants de l’ancien directeur général du FMI, également père de Vanessa (1973), Marine (1976) et Laurin (1981), nés de son mariage avec Hélène Dumas.

Dans les années 80, Brigitte Guillemette était PDG du groupe Corolle PR, filiale de Mattel. Elle a ensuite créé Euroscope consulting group, une entreprise de communication.

Purepeople.com

Affaire DSK: La plainte de Tristane Banon classée sans suite mais son avocat salue une victoire

octobre 13, 2011

ENQUETE – Les faits d’agression sexuelle sont quant à eux reconnus mais prescrits…

Le procureur de la République de Paris a indiqué ce jeudi dans un communiqué que la plainte de Tristane Banon contre Dominique Strauss-Kahn pour tentative de viol était classée sans suite. Le parquet met en avant un manque «d’éléments de preuve suffisants» à l’issue de l’enquête menée par la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).

Le communiqué indique par ailleurs que des «faits pouvant être qualifiés d’agression sexuelle sont quant à eux reconnus». Cependant, «commis en 2003 et n’ayant été révélés qu’en juillet 2011» ces faits sont prescris et «ne peuvent être poursuivis». «Cette décision du parquet, bien qu’insatisfaisante, constitue une première victoire pour Mademoiselle Banon puisqu’au terme de cinq mois d’une bataille acharnée, il est établi sans réserve que son dossier n’est pas « vide » et que les faits qu’elle a dénoncés ne sont pas « imaginaires »», a réagi l’avocat de la plaignante, David Koubbi, dans un communiqué.

Vers une plainte avec constitution de partie civile?
Tristane Banon accusait Dominique Strauss-Kahn de l’avoir agressée, en 2003, alors qu’elle se trouvait seule avec lui dans un appartement, dans le but de l’interviewer. Selon la jeune femme, l’ex-directeur général du FMI l’aurait touchée puis, devant sa résistance, se serait bagarré avec elle. Il l’aurait «ceinturée par derrière», lui aurait «peloté les seins» et se serait «frotté contre son corps». La romancière aurait finalement réussi à se dégager et à s’enfuir.

Interrogé le 12 septembre par la police judiciaire, Dominique Strauss-Kahn avait quant à lui concédé uniquement des «avances» et avait affirmé penser que la jeune femme était consentante. Tristane Banon a déjà prévenu que si le parquet prenait une décision de classement, elle déposerait immédiatement plainte avec constitution de partie civile, ce qui entraîne automatiquement la désignation d’un juge d’instruction. Interrogé à ce sujet ce jeudi, David Koubbi a indiqué qu’il n’avait pas pris de décision.

Les avocats de Nafissatou Diallo vont se saisir du dossier
Par ailleurs, les avocats de la femme de chambre du Sofitel qui avait accusé Dominique Strauss-Kahn de tentative de viol en mai à New York devraient se saisir du dossier malgré le classement sans suite de la plainte. Ils souhaiteraient nourrir le procès civil qu’ils préparent, après l’abandon des poursuites pénales en raison des mensonges de son accusatrice.

L’annonce du procureur intervient le jour même où Tristane Banon sort un livre, Le bal des hypocrites, dans lequel elle raconte sa version de l’affaire.

20minutes.fr

DSK-Banon : le récit de la confrontation

septembre 30, 2011

Au cours des deux heures trente d’interrogatoire, jamais le regard de DSK n’a croisé celui de Tristane Banon.

Après deux heures et demi de confrontation, Dominique Strauss-Kahn et Tristane Banon sont sortis des locaux de la BRDP (brigade de répression de la délinquance des personnes) à Paris sans qu’aucun des protagonistes n’ait varié dans ses déclarations. «DSK est resté sur sa position et elle aussi», a expliqué Henri Leclerc, avocat de l’ancien dirigeant du FMI, tandis que David Koubbi, défenseur de Tristane Banon, répliquait: «C’est tout à fait vrai, Tristane Banon continue de dire la vérité, et DSK de mentir». Ce matin, la jeune femme est arrivée dans les locaux situés au 10e étage avant l’ancien dirigeant du FMI. Celui-ci a rejoint sa place à la droite de la jeune femme sans la saluer. L’un des cinq policiers présents jeudi avait pris place entre l’écrivain et l’homme politique, de façon à ce que les deux personnes ne s’adressent pas directement la parole. En face de la jeune femme, se tenait l’enquêtrice qui avait pris sa déposition en juin dernier. La haute hiérarchie de la police judiciaire était également mobilisée pour cette confrontation hors norme.

Profondes divergences

Les enquêteurs ont retracé le déroulé du rendez-vous litigieux, de façon chronologique, en reprenant les points contradictoires des déclarations de l’un et de l’autre. Dans sa déposition du 12 septembre dernier, DSK aurait ainsi assuré que l’entretien se serait bien déroulé au cours de la première demi-heure. Ce n’est qu’ensuite qu’il aurait tenté de l’embrasser, ayant cru sentir une «ouverture» de sa part, mais sans exercer aucune violence, selon sa déclaration. «Ma cliente a été très surprise d’apprendre qu’il a déclaré s’être senti encouragé par des regards et des sourires de sa part», explique David Koubbi. Selon les déclarations de DSK, après cette tentative infructueuse, il n’aurait pas insisté et Tristane Banon serait repartie fâchée. L’ancien directeur du FMI n’a pas gardé souvenir d’avoir envoyé des textos à la jeune femme après son départ, comme elle l’a déclaré – des message disant «je vous fais peur?», avait-elle expliqué aux policiers.

Si la jeune écrivain et l’ancien ministre s’accordent sur la date et le lieu du rendez-vous, leurs explications divergent profondément sur tout le reste. DSK a expliqué aux policiers qu’il habitait depuis quelques jours dans l’appartement dans lequel il avait donné rendez-vous à la jeune femme, pour des raisons de commodité, n’étant pas à l’Assemblée ce jour-là. Tristane Banon a quant à elle déclaré qu’elle n’avait pas aperçu d’objets personnels autres que des cassettes dans cet appartement qu’elle a souvent décrit comme «vide», et que, par ailleurs, son hôte ne savait pas faire fonctionner la machine à café.

Un homme «froid, presque arrogant»

L’ancien directeur du FMI et son accusatr
ice se sont aussi opposés ce matin sur la date de leur première rencontre, DSK estimant avoir croisé la jeune femme pour la première fois alors qu’elle accompagnait sa mère au Conseil général. Tristane Banon nie cette version, relatant, elle, une interview de l’ancien ministre réalisée en 2000 en compagnie d’un autre journaliste. Les deux protagonistes se sont accrochés lorsque la jeune femme a demandé à DSK – toujours via les enquêteurs car la règle de la confrontation interdit les questions directes entre les opposants – pourquoi il ne l’a jamais attaqué en diffamation. «Madame Banon est mal placée pour juger du bon délai pour porter plainte» aurait répliqué DSK, selon un proche du dossier, qui décrit un homme «froid, presque arrogant, le même homme qu’au 20 heures de Claire Chazal»

Pour sa défense, l’ancien directeur du FMI n’a pas pris appui cette fois sur le rapport de Cyrus Vance, mais sur le chapitre -qui n’est finalement pas paru- rédigé par l’écrivain à la suite de son entretien avec lui dans lequel elle ne fait pas état d’une tentative de viol.

La jeune femme qui avait expliqué plusieurs fois souhaiter que DSK lui dise «droit dans les yeux» qu’elle aurait menti, n’a pas croisé son regard au cours des deux heures de confrontation.

Une fois les PV relus, l’homme politique venu avec sa voiture personnelle, a décidé de repartir par la porte de devant, souriant aux photographes. Tristane Banon a été discrètement raccompagnée par des policiers.

Lefigaro.fr par Laurence De Charette

Dominique Strauss-Kahn entendu comme témoin dans l’affaire Banon

septembre 12, 2011

PARIS (Reuters) – Dominique Strauss-Kahn a été entendu lundi comme témoin pendant environ trois heures dans l’enquête de police sur les accusations de tentative de viol portées par la romancière et journaliste Tristane Banon, a-t-on appris de source policière.

Cette audition, dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), dans le XIIe arrondissement à Paris, s’est achevée vers 11h00.

L’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) est parti en voiture sans faire de commentaires. Il nie les accusations.

« A la demande de Dominique Strauss-Kahn, cette audition a eu lieu aussitôt que possible au regard du calendrier de l’enquête », ont dit dans un communiqué ses avocats, Me Frédérique Baulieu et Me Henri Leclerc.

Le procureur de Paris, Jean-Claude Marin, peut maintenant décider d’ici à la fin de la semaine s’il classe la plainte sans suite ou s’il ouvre une information judiciaire.

Le magistrat, qui doit être installé vendredi dans ses nouvelles fonctions de procureur général de la Cour de cassation, peut aussi laisser son successeur trancher.

Dominique Strauss-Kahn est revenu en France le 4 septembre, après l’abandon à New York des poursuites dans une autre affaire de tentative de viol présumée sur une femme de chambre.

Tristane Banon affirme que Dominique Strauss-Kahn l’avait agressée en 2003 dans un appartement parisien où elle était allée l’interviewer.

DÉMONSTRATION IMPOSSIBLE ?

Si les faits, à les supposer avérés, sont qualifiés d’agression sexuelle, ils sont prescrits puisque le délai dans ce cas de figure est de trois ans. Pour qu’une poursuite soit possible, il faut parvenir à caractériser une tentative de viol, le délai de prescription de ce crime étant de dix ans.

Caractériser une tentative de viol suppose juridiquement de démontrer un début d’exécution et de pouvoir établir que la tentative a échoué pour une raison indépendante de la volonté de l’auteur.

Cette démonstration semble compliquée, voire impossible. Il n’y a pas d’éléments matériels et les dépositions, hormis celle de Tristane Banon, sont uniquement des récits rapportant ce qu’elle avait elle-même raconté, ou ce qui circulait à l’époque, a dit en août une source judiciaire à Reuters.

Si le procureur classait sans suite, Tristane Banon pourrait saisir un juge d’instruction et lui demander une autre analyse. Si ce dernier refusait d’instruire, la cour d’appel pourra être saisie. L’affaire peut donc durer plusieurs mois.

Plusieurs personnalités ont été auditionnées cet été, parmi lesquelles le candidat à la primaire socialiste François Hollande, premier secrétaire du PS à l’époque. Un dépôt de plainte aurait été envisagé mais Tristane Banon y avait renoncé, semble-t-il sur les instances de sa mère, élue socialiste.

La médiatisation des convocations de police a fait dire au principal parti d’opposition que l’affaire était « instrumentalisée ».

Tristane Banon a annoncé sa participation à une manifestation le 24 septembre devant le Palais de justice de Paris. Dans un message diffusé samedi sur sa page Facebook, la jeune femme dit être prise de « nausée » depuis le retour en France de l’ancien directeur général du FMI.

LE PS PAS CONCERNÉ

Dominique Strauss-Kahn reste visé par une plainte au civil de Nafissatou Diallo, l’employée de l’hôtel Sofitel de New York qui l’accuse de l’avoir violée le 14 mai dernier.

En France, une plainte pour « subornation de témoin » concernant une supposée tentative d’un élu socialiste de Sarcelles, l’ancienne circonscription de Dominique Strauss-Kahn, pour faire taire une femme évoquant une liaison avec lui fait aussi l’objet d’une enquête préliminaire de police.

Le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon, a estimé que l’affaire ne concernait plus directement son parti.

« Pour lui, je souhaite qu’il en sorte au plus vite. Après, je ne suis ni en situation de dire ce qu’il s’est passé, ni maître du calendrier judiciaire. Nous on est dans la primaire, Dominique Strauss-Kahn est sur une autre actualité », a-t-il dit lors d’un point de presse.

L’ancien favori de la présidentielle, dont son entourage avait dit à son retour en France qu’il s’exprimerait dans les 15 jours, pourrait le faire assez vite, peut-être avant le premier débat télévisé entre les candidats à la primaire socialiste, jeudi. Il pourrait s’exprimer dans un hebdomadaire et apparaître dans un journal télévisé.

Reuters par Patrick Vignal

La mère de Tristane Banon ne lâche pas Dominique Strauss-Kahn

août 26, 2011

LA ROCHELLE, Charente-Maritime (Reuters) – Anne Mansouret, la mère de la jeune femme qui accuse Dominique Strauss-Kahn de tentative de viol en France, maintient ses accusations contre un homme qu’elle juge « brutal » et enclin à la « prédation ».

L’élue socialiste, conseillère générale de l’Eure, participe à l’université d’été de son parti qui s’est ouverte vendredi à La Rochelle quelques jours après l’abandon des poursuites à New York contre l’ancien directeur général du FMI.

La mère de Tristane Banon, qui a reconnu avoir eu une liaison avec Dominique Strauss-Kahn avant la tentative de viol présumée dont sa fille dit avoir été victime en 2003, ne partage pas le « bonheur » exprimé par Martine Aubry après l’annonce de l’abandon des poursuites contre l’ancien favori des sondages.

« Il y a un côté brutal qui ne colle pas avec le personnage, effectivement dragueur, charmant, séduisant pour certaines », a-t-elle déclaré à Reuters à La Rochelle.

« Il y a des femmes qui ne le trouvent pas séduisant, il y en a d’autres qui le trouvent (séduisant). Et moi, je dois vous dire que je l’ai trouvé séduisant sinon je n’en serais pas arrivée là », a-t-elle ajouté.

« C’est très bizarre, on a l’impression qu’il y a, oui, une espèce de pulsion, de violence et de prédation », a-t-elle dit.

Anne Mansouret est revenue sur l’impact sur sa fille de la révélation de sa liaison avec Dominique Strauss-Kahn. Tristane Banon, a-t-elle dit, n’en a pas dormi « pendant 48 heures ».

« C’est un tempérament d’artiste, tout la touche », a-t-elle expliqué. « C’est quelqu’un de très sensible. »

« BÊTE CURIEUSE »

La décision de sa fille de porter plainte contre « DSK », qui a immédiatement répliqué par une plainte pour dénonciation calomnieuse, l’a selon elle placée dans une position difficile.

« On la regarde comme si c’était une bête curieuse, ce qui n’est pas facile du tout et elle en est très gênée. Et ça la rend parfois agressive, parce que ce n’est pas facile de vivre cette chose-là, et ça a un côté presque humiliant, alors qu’elle n’y est pour rien », a affirmé Anne Mansouret.

David Koubbi, l’avocat de Tristane Banon, a regretté mardi dernier l’abandon des poursuites contre Dominique Strauss-Kahn aux Etats-Unis, affirmant que cela n’aurait aucune conséquence sur l’enquête en cours à Paris sur la tentative de viol présumée dont sa cliente aurait été victime il y a huit ans.

Selon une source judiciaire, un classement sans suite est pourtant l’issue la plus probable de l’enquête.

Le parquet de Paris pourrait retenir cette solution car il semble impossible de caractériser juridiquement une tentative de viol, ce qui est le seul cas de figure où les faits, s’ils ont existé, ne seraient pas prescrits, a dit cette source.

Diverses personnalités ont été auditionnées par la police, comme le candidat à la primaire socialiste François Hollande, à l’époque des faits premier secrétaire du PS.

La date du retour en France de l’ancien patron du FMI reste inconnue, mais il a annoncé qu’il rendrait visite à ses anciens collaborateurs à Washington la semaine prochaine.

Selon un sondage CSA pour Orange, la presse régionale et RTL diffusé vendredi, les Français comme les sympathisants de gauche balaient tout retour de Dominique Strauss-Kahn en politique.

Quatre-vingts pour cent des Français et 77% des sympathisants de gauche ne souhaitent pas qu’il revienne dans la course des primaires et 58% ne veulent pas non plus, pour le moment, qu’il « joue un rôle politique important pendant la campagne présidentielle » pour soutenir le candidat socialiste.

Reuters par Yves Clarisse

L’abandon des charges laisse un goût amer aux féministes

août 24, 2011

Si le soulagement est unanime au PS après l’abandon des poursuites à l’encontre de DSK, plusieurs voix, en dehors des rangs socialistes, regrettent l’absence de jugement.

Marie-George Buffet, députée et ancien ministre communiste, a été la première à s’exprimer : «La décision du procureur fait courir de grands risques au droit des femmes en revenant au temps où les victimes de viols étaient a priori coupables, au temps où le viol n’était pas considéré comme un crime». Pour elle, c’est le droit des femmes à dénoncer le viol qui est remis en cause par cette décision de la justice américaine.

Un point de vue qui est partagé par les associations féministes : l’abandon des poursuites laisse «un goût amer» à Olivia Cattan, présidente de l’association Paroles de Femmes, qui craint «que la parole des femmes soit un peu décrédibilisée avec cette affaire». Le procureur de Manhattan Cyrus Vance a en effet refusé de poursuivre car la crédibilité de la plaignante ne lui semblait pas suffisante. «Déjà que ce n’était pas facile de porter plainte pour viol, j’ai peur qu’avec cette histoire, il y ait des répercussions, comme pour la parole des enfants après Outreau». Pour l’association Osez le féminisme !, cette position est un vrai problème, car
« la  »crédibilité » des plaignants est en permanence remise en cause dans les affaires de viols !».

Autre risque, celui de voir les propos sexistes refaire surface : après «une certaine prise de conscience» des préjugés sexistes au moment de la révélation de l’affaire au printemps, Olivia Cattan craint désormais «un retour en arrière», une crainte partagée par la communiste Marie-George Buffet.

L’absence de procès laisse planer un doute

Le fait que Dominique Strauss-Kahn a été blanchi sans procès laisse une place ilbre pour le soupçon. Plusieurs personnes regrettent que la vérité ne soit jamais connue. François Bayrou souligne «les questions sans réponse»laissées par l’abandon des charges contre DSK. Pour Marie-George Buffet, «le refus de faire juger l’affaire dans laquelle l’ancien directeur du FMI est accusé de viol est une mauvaise nouvelle pour la justice et une mauvaise nouvelle aussi pour les femmes. Car à ce jour la vérité n’est pas dite, ni pour le présumé innocent ni pour la présumée victime».

L’absence de jugement ne dessert pas que Nafissatou Diallo et les femmes, mais également le principal accusé dans cette affaire, dont l’image sort pour certains ternie. L’idée selon laquelle le passé de la femme de chambre a plus compté que les événements dans la suite du Sofitel fait son chemin, et laisse la porte-ouverte aux interprétations.

La mère de Tristane Banon, qui a porté plainte en France contre Dominique Strauss-Kahn pour tentative de viol et agression sexuelle, s’est déclaré «indignée» par la décision newyorkaise: «Il n’y a absolument aucune raison de considérer que M. Strauss-Kahn est aujourd’hui blanchi», a dit Anne Mansouret, vice-présidente socialiste du Conseil général de l’Eure sur BFM TV.

Une députée UMP est même allée plus loin : pour Françoise Hostalier, élue du Nord, DSK est «un individu indigne». «Le dénouement étonnant et très choquant de cette première phase d’une histoire sordide qui aura au moins révélé le vrai visage de celui qui aurait pu devenir candidat à la présidence de la République française ».

Lefigaro.fr par Caroline Bruneau

Le Procureur américain pourrait auditionner Tristanne Banon

juillet 24, 2011

Cyrus Vance, le procureur américain qui poursuit Dominique Strauss-Kahn, devrait demander aux autorités françaises l’autorisation d’interroger Tristane Banon, cette jeune femme qui a porté plainte en France contre DSK pour tentative de viol. « Les procureurs de Manhattan vont probablement demander aux autorités françaises de pouvoir interroger Mme Banon », écrit le New York Times, citant une source proche de l’enquête, dans le cadre d’un portrait consacré à Tristane Banon. Ce qui va dans le sens de son avocat Me David Koubbi qui affirmait jeudi dans Le Parisien qu’il serait favorable à ce que sa cliente aille témoigner à New York si une audition était programmée. « Si le Procureur Cyrus Vance fait une demande d’entraide judiciaire officielle et qu’elle est acceptée par les autorités françaises (…) Tristane ira témoigner à New York », expliquait-il.

David Koubbi a fait le déplacement mardi à New-York pour le rencontrer ainsi que Kenneth Thompson, l’avocat de Nafissatou Diallo, la femme de chambre qui accuse DSK d’agression sexuelle et tentative de viol.

« Libérateur »

L’ancien chef du FMI, qui a été libéré sur parole début juillet, doit de nouveau comparaître le 1er août. Il est toujours poursuivi pour sept chefs d’inculpation, même si M. Vance a indiqué avoir des doutes sur la crédibilité de la femme de chambre. En France, dans le cadre de l’information judiciaire ouverte début juillet, l’entourage de Tristane Banon comme des personnalités politiques (François Hollande, Aurélie Filippetti) ou des proches de DSK (sa fille Camille) ont été entendus par les enquêteurs. Ce dépôt de plainte contre l’ex directeur du FMI est décrit par Tristane Banon dans le New York Times comme « un geste à la fois très violent et très libérateur ». S’il n’y a pas assez de preuves pour aller jusqu’à un procès, « je ferai avec mais je vivrai mal », dit-elle.

La journaliste-romancière affirme que DSK l’aurait agressée sexuellement le 11 février 2003 alors qu’elle venait l’interviewer dans un local situé près de la rue de Varenne à Paris dans le cadre de son livre « Erreurs avouées (au masculin) ». La romancière avait raconté son histoire en février 2007 sur le plateau d’une émission de Thierry Ardisson mais le nom de DSK avait été masqué par la production.

Elle.fr par C.H

DSK: Aurélie Filippetti le dit « Dangereux pour les femmes »

juillet 22, 2011

Les auditions se poursuivent après la plainte déposée par Tristane Banon, début juillet. C’est au tour de la députée PS Aurélie Filippetti d’être entendue par les enquêteurs. Selon Europe 1, l’interrogatoire se déroule ce vendredi matin dans les locaux de la brigade de la répression de la délinquance contre la personne (BDRP). Lors de sa déposition, Tristane Banon a assuré avoir averti l’élue de la tentative de viol présumée dont elle aurait été victime. Des dires qui semblent se confirmer par un échange d’e-mails entre Aurélie Filippetti et Anne Mansouret, datant de 2003, dont Le Figaro en révèle des extraits. Informée des faits présumés par la mère de Tristane Banon, Aurélie Filippetti manifeste son soutien et conseille vivement à la jeune femme de porter plainte contre DSK, un homme qu’elle estime « dangereux pour les femmes ». « Je pense qu’il est important pour elle de porter plainte, car cela transférera sa culpabilité sur lui et non plus sur elle », écrit-t-elle. « En outre, précise-t-elle encore, c’est aussi bénéfique pour d’autres femmes qui éventuellement pourraient être victimes du satyre ».

« Il m’avait invité à prendre un café »

L’échange d’e-mails se poursuit avec des confidences inattendues. Toujours selon le Figaro.fr, la députée PS livre son propre témoignage avec l’ex-patron du FMI. « Pour ma part, il m’avait invité à prendre un café pour discuter, à cette fameuse adresse. J’en avais parlé à un copain qui m’a mise en garde en m’interdisant pratiquement de m’y rendre. (…) Mais peut-être d’autres filles ont-elles été victimes des mêmes pratiques et peut-être parleront-elles. » Des écrits qui tranchent avec les récentes déclarations de l’élue au sujet de l’affaire DSK. « J’ai effectivement entendu parler de cette affaire à l’époque par l’intermédiaire de l’avocat Emmanuel Pierrat, mais je n’ai jamais eu de contact direct avec Tristane Banon », a affirmé Aurélie Filippetti au début de l’affaire. « J’ai dû dire à sa mère que si sa fille avait été victime, elle devait déposer plainte. Je ne crois pas avoir dit que DSK pouvait être dangereux pour les femmes, et je ne me souviens pas avoir adressé de mail à Mme Mansouret », a-t-elle précisé.

Elle.fr par S.P.

L’ex-femme de DSK fustige le «délire» d’Anne Mansouret

juillet 21, 2011

La mère de Camille Strauss-Kahn dément que sa fille ait été une amie de Tristane Banon (ici dans les rues de Paris, début juillet).
Brigitte Guillemette sort de son silence pour évoquer ses relations avec la romancière Tristane Banon et sa mère. «Rien de ce que dit Anne Mansouret n’est vrai», clame-t-elle.

«Rien de ce que cette femme raconte n’est vrai». Brigitte Guillemette, la seconde épouse de Dominique Strauss-Kahn, est sortie de son silence en accordant un entretien au Nouvel Observateur. Elle y affirme ne pas être une proche d’Anne Mansouret, tandis que sa fille Camille n’est absolument pas une amie de Tristane Banon. «Nous sommes dans un délire glauque et malsain», affirme-t-elle.

Dès lors, pourquoi Anne Mansouret raconte dans la presse que Brigitte Guillemette est la marraine de sa fille Tristane Banon? L’explication de l’ancienne femme de DSK est lapidaire. Elle aurait rencontré Anne Mansouret au début des années 90, dans un cadre professionnel. «Nous ne sommes pas devenues amies, même si nous nous croisions de temps à autres dans des cocktails et des soirées», souligne l’économiste.

Quelques temps plus tard, selon Brigitte Guillemette, Tristane Banon, alors âgée d’environ 18 ans, souhaitait se marier avec un jeune homme très pratiquant. Son baptême était indispensable pour réaliser la noce. «Tu es la seule personne que je connaisse qui soit baptisée», aurait alors dit Anne Mansouret à l’ex-femme de DSK, lui demandant de devenir la marraine de sa fille pour son baptême. «Devant son insistance, j’ai accepté de rendre ce service (…). Je suis donc sa «marraine», formellement …», explique Brigitte Guillemette.

Elle n’aurait alors plus entendu parler de Tristane pendant plusieurs années, jusqu’à la fameuse interview de DSK par la jeune écrivaine. Interview obtenue «ni par (son) intermédiaire, ni par celui de (sa) fille, avec laquelle elle n’était pas en contact». Peu après, Tristane Banon aurait rencontré Camille une première fois autour d’un café, puis, lors d’un second rendez-vous, lui aurait raconté l’agression dont elle se dit victime. «Camille, qui était sous le choc (…) est rentrée à la maison en larmes». Brigitte Guillemette raconte avoir immédiatement téléphoné à son ex-mari «qui a vivement démenti», puis à Anne Mansouret.

Cette dernière lui aurait répondu : «Tout cela n’est pas grave … de toute façon, je suis la maîtresse de Strauss-Kahn». «Je me suis vraiment demandée où j’habitais», commente la seconde épouse de l’ancien directeur du FMI. Après ce coup de téléphone, elle n’aurait plus eu de nouvelles de Tristane Banon et de sa mère. Elle porte aujourd’hui plainte contre Anne Mansouret pour diffamation. «Je n’ai qu’une obsession : protéger ma fille».

Lefigaro.fr par Chloé Woitier

Le procureur de New York souhaite entendre Banon

juillet 21, 2011

L’avocat de la Française ne s’oppose pas à ce que sa cliente aille témoigner à New York, si une demande officielle d’entraide judiciaire est déposée. Il dit cependant avoir refusé de partager avec le procureur américain les éléments du dossier français.

Deux mois après le début de l’affaire DSK, les dossiers américain et français finissent par se rencontrer. Mardi soir, deux avocats français, David Koubbi, défenseur de Tristane Banon, et Thibault de Montbrial, relais français de l’avocat américain Kenneth Thompson, se sont retrouvés pendant près de trois heures dans le bureau du procureur de New York, Cyrus Vance Jr. Me Koubbi confiait mercredi soir qu’il avait voulu se faire «une idée sur les similitudes ou les différences entre les deux dossiers». Des sources proches du dossier révèlent que le procureur américain va demander à la jeune plaignante française de témoigner dans le volet américain. Selon David Koubbi, «s’il veut l’entendre, il peut le faire dans le cadre d’une entraide internationale» demandée à la France, ce qui lui permettrait d’accéder à l’enquête réalisée par le parquet de Paris. «Le procureur et ses services m’ont demandé de partager avec eux les éléments du dossier Banon, ce que j’ai catégoriquement refusé», a poursuivi l’avocat. Si elle devait l’être, Tristane Banon pourrait donc être entendue à Paris et non à New York.

Jusqu’à présent, l’avocat de Tristane Banon n’avait pas voulu répondre aux appels du pied de Kenneth Thompson, conseil de la plaignante américaine Nafissatou Diallo. Bien que le «séisme» venu des États-Unis soit pour beaucoup dans la décision de Tristane Banon de se tourner elle aussi vers la justice, David Koubbi avait voulu se tenir à distance de la procédure américaine et de toute forme d’«instrumentalisation». L’une des craintes de l’avocat français était de lier le destin judiciaire de Tristane Banon à celui de la victime présumée de New York, et d’en perdre ainsi les commandes. Il aurait alors risqué de voir le dossier de la jeune écrivain à la merci des rebondissements américains, et sa crédibilité conditionnée par celle de Nafissatou Diallo – quand bien même le fonctionnement des systèmes judiciaires demeure très différent d’un côté à l’autre de l’Atlantique.

Depuis que Tristane Banon a décidé de porter plainte, la situation a évolué, notamment avec l’ouverture d’une enquête préliminaire. Les intérêts des deux femmes présentent des convergences, chacune cherchant à consolider son dossier. «Les défenseurs de Nafissatou Diallo sont très excités par cette nouvelle, témoigne un proche du dossier. Il ne faut pas oublier que le procureur n’avait pas hésité, il y a quelques semaines, à parler d’un précédent français.» Grâce à l’organisation de ce rendez-vous new-yorkais, le relais français de Kenneth Thompson, Thibault de Montbrial, offre également à la défense de la femme de chambre du Sofitel l’occasion de gagner du temps, en vue d’un éventuel procès.

Cependant, la mise en œuvre d’une coopération entre les parquets français et américain peut prendre plusieurs semaines, et les conditions de l’audition de Tristane Banon par Cyrus Vance ou l’un de ses représentants n’ont pas encore été définies. Kenneth Thompson n’a pas non plus renoncé à nourrir son dossier grâce à d’autres personnes se disant victimes de DSK. Même si les juristes américains débattent sur la portée juridique d’un témoignage de Tristane Banon et la façon dont il pourrait être intégré au dossier, le procureur comme l’avocat de Nafissatou Diallo ont déjà recensé la jurisprudence qui leur est favorable.

Lefigaro.fr par Laurence De Charette