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Canada-Québec: Une dizaine de marins étrangers coincés à Trois-Rivières, dans le froid, depuis trois mois

janvier 28, 2023
Deux bateaux-remorqueurs amarrés au port de Trois-Rivières.

Deux des trois bateaux-remorqueurs bloqués au port de Trois-Rivières depuis plusieurs mois, le Bradley C. devant, et le Brianna T. derrière. Photo : Radio-Canada/Julie Grenon

Onze marins sont bloqués dans le port de Trois-Rivières depuis trois mois en attendant d’obtenir une autorisation de Transports Canada. Leurs trois bateaux-remorqueurs ne répondent pas aux exigences des lois et conventions maritimes internationales, et sont donc non conformes pour prendre le large.

Les bateaux, qui devaient prendre la mer vers la Guyane en octobre, sont stationnés au port de Trois-Rivières avec ses marins caribéens et sud-américains.

L’entreprise guyanaise B.K. Marine a fait l’acquisition de ces bateaux qui étaient antérieurement de propriété canadienne, selon Vince Giannopoulos, vice-président St-Laurent et côte est du Syndicat international des marins canadiens.

Les nouveaux propriétaires ont l’intention de les utiliser pour du remorquage et du transport maritime en Amérique du Sud et dans les Caraïbes. Dans ce contexte, les bateaux doivent se soumettre à des changements de réglementation, affirme M. Giannopoulos.

Au moment de publier ces lignes, l’entreprise B.K. Marine n’avait pas répondu aux demandes d’entrevue de Radio-Canada. Impossible de savoir à quelle réglementation doivent maintenant se plier les bateaux afin de retrouver leurs nouveaux propriétaires, en Guyane.

Les marins dans le froid québécois

La chute des températures a été difficile pour les marins qui ne sont pas habitués au climat. La plupart d’entre eux n’ont pas de vêtements ni d’équipements pour faire face à l’hiver.

Il leur est permis de débarquer du bateau et de se promener dans la ville, mais ils n’ont tout simplement pas l’équipement nécessaire pour rester au chaud, explique Vince Giannopoulos.

L’aide de la communauté locale est venue. Paul Racette, directeur général du Foyer des marins de Trois-Rivières, a mené les efforts pour récolter des vêtements d’hiver pour les marins. Le Foyer leur permet d’utiliser son espace pour se réchauffer et avoir accès à Internet.

M. Racette affirme n’avoir rien vu de tel en huit ans de service au port de Trois-Rivières.

Ils sont arrivés ici et n’avaient aucun salaire, raconte-t-il, mentionnant que 25 marins sont venus au début, mais que 14 sont repartis depuis.

Avec Radio-Canada

Canada-Disparition d’Eduardo Malpica : un appel à la vigilance lancé partout au Québec

décembre 9, 2022
Une affiche avec le visage d'Eduardo et des informations.

Des affiches ont été installées à plusieurs endroits de la ville. Photo : Radio-Canada/Jonathan Roberge

Sans nouveau développement dans les recherches pour retrouver Eduardo Malpica, cet homme de 44 ans porté disparu depuis le 26 novembre dernier à Trois-Rivières, ses proches lancent un appel à la vigilance à l’ensemble de la population du Québec.

Ils demandent de signaler toute information aux autorités si M. Malpica ou quelqu’un qui lui ressemble est aperçu.

« Ce qu’on veut, c’est que le visage d’Eduardo soit connu partout au Québec comme on l’a fait la semaine passée à Trois-Rivières. »— Une citation de  Valérie Delage, directrice générale du Comité de solidarité de Trois-Rivières

Nous croyons, en raison du témoignage très crédible recueilli par la police, qu’Eduardo ait pu profiter d’une fenêtre d’un peu plus de 24 heures avant que sa disparition soit rapportée dans les médias pour se déplacer à l’extérieur de Trois-Rivières, indique la coordonnatrice des efforts de recherche, Valérie Delage, aussi directrice générale du Comité de solidarité de Trois-Rivières, dans un communiqué.

La famille, les collègues et les amis ont de plus des raisons de craindre pour la sécurité de l’enseignant et travailleur communautaire, également père de famille.

Le visage de l'homme dans la forêt en hiver.

Pedro Eduardo Malpica Ramos, 1 m 70 et 80 kg. Il a les cheveux mi-longs de couleur noire et les yeux bruns. Photo : Facebook

Pour qu’Eduardo, qui est une personne assez rationnelle en temps normal, agisse de cette manière-là, il ne doit pas nécessairement être dans son état normal. Il doit être dans un état psychologique perturbé qui fait qu’il prend des décisions qui ne sont peut-être pas dans la norme habituelle de sa pensée, soutient Mme Delage.

La coordonnatrice des recherches affirme que d’autres organismes ont été contactés. Certains font des recherches à Montréal, à Sherbrooke et à Victoriaville, entre autres.

La police de Trois-Rivières indique que les enquêteurs se sont rencontrés jeudi matin sans toutefois avoir fait de nouvelles avancées. On espère que les gens auraient de nouvelles informations, fait valoir le sergent Luc Mongrain, porte-parole de la police de Trois-Rivières. Il rappelle que les services policiers mènent une enquête pour retrouver une personne en vie.

La diffusion de faits entourant la disparition d’Eduardo Malpica à l’échelle de la province a été faite par la police dès les premiers jours des recherches.

Avec Radio-Canada par Marc-Antoine Bélanger

Canada-Québec: Le glanage urbain, un phénomène grandissant

octobre 28, 2022
Des fruits et légumes devant une affiche Food not bombs

De nombreux fruits et légumes invendus sont jetés s’ils ne sont plus jugés assez beaux. Photo : Radio-Canada/Fournie

Récupérer des fruits et légumes encore comestibles dans les bennes à ordures des épiceries est une pratique courante dans les grandes villes, qui permet de se nourrir à moindre coût, voire gratuitement. Le dumpster diving, ou glanage urbain en français, est aussi pratiqué à Trois-Rivières.

L’ancienne conseillère municipale, qui œuvre maintenant à la Gazette de la Mauricie, Mariannick Mercure, s’est intéressée à ce phénomène, et s’est rendue sur le terrain pour constater ce qui se retrouvait dans les bennes à ordures.

C’est absolument aberrant la quantité de bonne bouffe qu’il y a, mentionne Mariannick Mercure en entrevue à Toujours le matin. Il y a de tout, nomme-le, c’est là. 

Si autant de fruits et légumes se retrouvent à la poubelle, c’est parce qu’ils sont jetés par les épiceries quand ils sont moins beaux.

Les employés au lieu de les trier et de les vendre en vrac, ou bien d’appeler un organisme, ils les jettent , détaille Mariannick Mercure.

Questionnée sur pourquoi les épiceries jettent plutôt que de donner à des organismes comme Moisson Mauricie, qui soulignait jeudi nécessiter de l’aide dans les prochains mois, Mariannick Mercure répond que cela prendrait du temps et des ressources.

Une culture d’entraide

Selon Mariannick Mercure, ce mouvement de glanage urbain est bien en place à Trois-Rivières, il y a des groupes sur Facebook qui se sont formés, et les gens se donnent des conseils et font des sorties ensemble .

Souvent, les fruits et légumes jetés sont encore emballés. Ce n’est pas si dégueu que ce qu’on pourrait penser , assure l’ancienne conseillère municipale.

Et une fois récupérés, ces fruits et légumes sont consommés par les glaneurs. Ils en mangent, ils en gardent une bonne partie, il y a plusieurs personnes qui s’alimentent uniquement avec ce qu’ils trouvent dans les poubelles. 

« C’est beaucoup dans une culture de partage, ils vont en prendre pour eux et faire un appel pour dire qu’ils ont de la nourriture, ou faire des popotes autogérées comme l’organisme De la bouffe pas des bombes, puis la cuisiner et la servir. Dans le cas de De la bouffe pas des bombes, ils en servent à l’Université une fois par semaine. »— Une citation de  Mariannick Mercure, ancienne conseillère municipale, œuvrant pour la Gazette de la Mauricie.

Avec Radio-Canada

Pourquoi a-t-on arrêté Jonathan Bettez le jour de l’anniversaire de Cédrika Provencher?

octobre 24, 2022

Lors de son interrogatoire préalable au procès civil intenté par la famille Bettez contre la Sûreté du Québec (SQ), Michel Perron, le chef de l’équipe d’enquête sur le meurtre de Cédrika Provencher, prétend qu’il s’agit d’une pure coïncidence. C’est ce qu’on apprend dans un avis qui vient d’être déposé à la cour.

Jonathan Bettez à sa sortie du palais de justice de Trois-Rivières en décembre 2017.

Jonathan Bettez à sa sortie du palais de justice de Trois-Rivières en décembre 2017. Photo : Radio-Canada

Le chef d’équipe à la Sûreté du Québec connaissait la date de l’anniversaire de Cédrika Provencher. « Je l’ai su, je le sais avant aujourd’hui, je l’ai su en cours d’enquête », a-t-il admis en interrogatoire.

Le 29 août 2016, Cédrika aurait eu 19 ans. Ce jour-là, la SQ a procédé à l’arrestation de Jonathan Bettez. Le lendemain, il était accusé de possession, de distribution de pornographie juvénile et d’accession à celle-ci. Il a par la suite été acquitté des 10 chefs d’accusations qui pesaient contre lui.

Le visage de l'avocat qui porte un micro.

L’avocat Jessy Héroux représente Jonathan Bettez ainsi que ses parents, André Bettez et Huguette Drouin, dans leur poursuite. Photo : Radio-Canada/Guylain Côté

En prévision du procès, les deux parties ont déjà procédé à certains interrogatoires, dont celui de Michel Perron. Les avocats de la SQ et ceux de la famille Bettez ne s’entendent pas sur certains points, qui nécessiteront l’intervention d’une juge.

Donc, pour vous, c’est une coïncidence ?, a demandé l’avocat de Jonathan Bettez.

Oui, a répondu Michel Perron en interrogatoire.

Est-ce que vous le saviez avant qu’on procède à l’opération?

Je pense que oui.

Le policer était chef de l’équipe qui enquêtait sur le meurtre de Cédrika Provencher, mais également pour le volet lié aux infractions de nature pornographique.

L’avocat de la famille Bettez, qui poursuit la SQ pour 10 millions de dollars, a difficilement obtenu des réponses à ses questions adressées à M. Perron, peut-on apprendre dans l’avis déposé à la cour.

Le policier a éprouvé des problèmes de mémoire. Il prenait peu de notes lors de ses rencontres de planification. Il n’a plus accès au dossier d’enquête et a détruit certaines de ses propres notes.

Le moment de l’arrestation de Jonathan Bettez a bel et bien été étudié et planifié, mais pour d’autres motifs, selon le policier interrogé.

Le choix de la date est discuté parce qu’il faut avoir du personnel cette journée-là […] il faut s’assurer de choisir une journée à laquelle on sait que les enquêteurs vont être disponibles.

Un plan d’action ficelé quatre mois d’avance

L’équipe policière préparait l’arrestation et les perquisitions chez Emballages Bettez depuis le printemps 2016.

Parmi les documents qui seront au cœur du procès civil à venir se trouve le plan d’action de la SQ dans l’enquête sur le meurtre de Cédrika Provencher.

Datée du 11 avril 2016, la stratégie élaborée par les policiers décrit comment ils comptaient se servir de la pornographie comme outil de levier important  pour l’enquête sur le meurtre.

Le but étant de ne pas relier directement, aux yeux de Jonathan et ses proches, ces opérations comme reliées à l’enquête de Cédrika Provencher, stipule le document.

La preuve en matière de pornographie juvénile est qualifiée de facultative dans le plan d’action. En interrogatoire, Michel Perron confirme qu’elle était accessoire au meurtre.

En octobre 2018, le juge Jacques Lacoursière n’a pas été tendre envers le travail des enquêteurs de la Sûreté du Québec. Il a qualifié leurs démarches d’opération de pêche. Les démarches policières étaient abusives et les mandats invalides, a-t-il conclu. Jonathan Bettez n’a jamais été accusé de quoi que ce soit en lien avec la disparition ou le meurtre de Cédrika Provencher.

Aucun document impliquant Martin Prud’homme

Au moment de l’arrestation de Jonathan Bettez, c’est Martin Prud’homme qui était le directeur de la Sûreté du Québec. Lors de la disparition de la fillette, en 2007, il était responsable de l’enquête. Il a pris sa retraite de la SQ en 2021 et travaille maintenant pour la Ville de Montréal. Il est personnellement visé dans la poursuite civile.

Or, dans les documents transmis à la famille Bettez par les avocats des défenseurs, il n’existe aucune note en lien avec son implication dans l’enquête, et ce, pour quelque moment que ce soit depuis le début de l’enquête, souligne leur avocat.

Le procès civil ne débutera pas avant le 3 juillet 2023, date de mise en état du dossier. D’ici là, Martin Prud’homme et les autres policiers poursuivis – Katherine Guimond, Chantal Daudelin et Jean Lafrenière – seront interrogés.

Avec Radio-Canada par Maude Mautembault

Trois-Rivières/Festival international de la poésie : l’écriture cathartique de Mélanie Béliveau

octobre 1, 2022
Mélanie Béliveau avec son chien.

Mélanie Béliveau vient tout juste de publier son deuxième recueil de poésie (archives). Photo : Collaboration spéciale

Fouler la scène du Festival international de la poésie de Trois-Rivières, Mélanie Béliveau en rêve depuis qu’elle est toute petite. La poétesse retrouvera la ville de son enfance lors du 38e rassemblement littéraire avec, en main, un recueil coup-de-poing qui promet d’ébranler les festivaliers.

J’ai la Mauricie dans les veines. J’étais toute petite et j’allais au festival. Je me pince et je n’arrive pas encore à y croire, s’est-elle exclamée en entrevue à l’émission En direct en marge du coup d’envoi des activités vendredi.

La prolifique écrivaine, qui porte également le sarrau de médecin de famille, a publié la semaine dernière son deuxième recueil de poésie en l’espace d’un an. Publié aux Éditions Mains libres, La femme qui meurt en juillet est le récit de sa bataille contre le cancer du sein.

Le premier recueil parlait plus de la vie sur la planète maternité avec ses hauts et ses bas. L’univers trouvait que j’avais une vie un peu trop folle, et vlan, en 2020, un cancer du sein est arrivé. Ça a foutu ma vie en l’air. Il y a un paquet de morceaux qui ont volé partout, raconte-t-elle.

C’est seulement une fois la bête terrassée que Mélanie Béliveau a pu transformer ses séquelles physiques et psychologiques en matière féconde.

Quand j’ai eu mon congé définitif [de l’hôpital], je suis allée m’acheter une bouteille de champagne et je me suis mise à pleurer […]. Les mots, c’est là qu’ils sont arrivés, raconte la poétesse. Ça m’a permis de faire la deuxième partie de la guérison, la plus importante, celle dont on parle le moins. Je dis ça et je suis moi-même médecin. Il y a un moment où l’équipe médicale te lâche la main. On lâche les pansements et les infirmières, on retourne dans la vraie vie, mais la vie n’est plus pareille.

La poétesse-médecin-accoucheuse a voulu faire sortir le méchant au cours d’un processus d’écriture qui s’est avéré cathartique. Dans La femme qui meurt en juillet, elle louvoie entre ses traitements contre le cancer et la reconquête d’une nouvelle féminité. Il y a une femme qui est dans la fleur de l’âge et elle doit mourir pour qu’une autre femme apparaisse, a-t-elle précisé au micro d’Anne-Marie Lemay.

Il en résulte des vers tantôt durs, tantôt doux, qui ne manquent pas d’émouvoir les lecteurs, soutient Mélanie Béliveau. Les gens qui l’ont lu m’ont dit : ‘’J’ai pleuré.’’ Je leur dis : ‘’Oh! je m’excuse’’ et ils me disent :  »Non, ça fait du bien. »

Elle lira ses poèmes au Café Bar Zénob, à la Maison de la culture et aux restaurants Le Lupin et Le Four à bois du 5 au 7 octobre.

Radio-Canada par Jacob Côté

Marmen livrera des pièces aérospatiales à Cap Canaveral

août 18, 2022
Une fusée décolle.

Marmen a construit des pièces qui seront acheminées vers le Cap Canaveral dans les deux prochaines semaines (archives). Photo : Reuters/Joe Skipper

L’entreprise Marmen s’aventure dans l’industrie aérospatiale. Le fabricant trifluvien livrera bientôt des pièces en acier géantes à Cap Canaveral, en Floride, soit la principale base de lancement de véhicules spatiaux américains. 

Il s’agit d’un contrat hautement confidentiel dont Marmen ne peut dévoiler les détails, a déclaré le président de l’entreprise, Patrick Pellerin, en entrevue à l’émission En direct. Sans vouloir révéler le nom du destinataire, il a confirmé qu’il s’agit d’un client du secteur de l’aérospatial. 

Ce que je peux vous dire, c’est que ce sont des pièces pour le secteur spatial. C’est rendu un très gros marché pour nous. On a de très beaux projets en perspective , s’est réjoui Patrick Pellerin.

L’entreprise joue un rôle important de plus en plus important dans le secteur de l’industrie spatiale. Ça amène chez Marmen un autre service lié à la conception. On recherche beaucoup d’ingénieurs en conception mécanique, électrique, manufacturière, a expliqué M. Pellerin.

Des pièces transportées de nuit

Mesurant jusqu’à 10 mètres de diamètre et près de deux mètres de haut, les trois pièces seront acheminées en Floride depuis le port de Trois-Rivières.

Leur transport entre l’usine du secteur Cap-de-la-Madeleine jusqu’au port se fera durant la nuit dans les deux prochaines semaines.

Des interdictions de stationner dans les rues seront en vigueur entre minuit et 5 h du matin durant trois jours.

Les employés travaillent depuis deux ans minimum à la construction de ces pièces, a précisé le président de Marmen, au micro d’Anne-Marie Lemay.

Plusieurs autres composantes fabriquées par Marmen seront livrées ultérieurement, selon M. Pellerin.

Avec Radio-Canada

Canada: Des enfants de sept pays en immersion à Trois-Rivières

juillet 16, 2022
Quatre jeunes s'entrelacent

Les jeunes se sont ouverts à d’autres cultures et sont sensibilisés à divers enjeux de société. Photo: Radio-Canada/Josée Ducharme

Des jeunes venus des quatre coins du monde sont réunis à Trois-Rivières dans le cadre du traditionnel camp international initié par le Children International Summer Villages (CISV) Montréal-Saint-Grégoire.

Âgés de 12 et 13 ans, ces adolescents arrivent de sept pays, soit le Danemark, les États-Unis, l’Italie, le Mexique, le Pérou, la Pologne et le Canada. Ce camp d’échange leur permet de s’ouvrir à d’autres cultures tout en réfléchissant aux enjeux de société, ainsi qu’au rôle que chacun peut jouer pour apporter un changement positif.

Pendant deux semaines, 28 jeunes se sont imprégnés des valeurs de paix, d’amitié et de respect mutuel promues dans le camp. L’un des organisateurs, Clovis Brochu, souhaite les voir continuer d’ouvrir leur horizon et partager leur culture.

« On essaye de leur faire découvrir les différentes cultures, les différentes langues, c’est une partie vraiment importante de l’esprit du CISV. »— Une citation de  Clovis Brochu, organisateur

Le camp enfant du monde vise à aider les jeunes participants à développer tout leur potentiel en tant que futurs leaders et citoyens actifs. Monsieur Brochu estime que l’activité leur permet de faire une différence dans leurs communautés respectives et dans le monde.

C’est vraiment important pour chaque délégation de faire apprendre à leurs amis un peu de leurs vocabulaires. Donc, par exemple, on se souhaite tous bonne nuit dans notre langue.

Pour les jeunes, c’est une chance de se lier d’amitié avec d’autres enfants, tout en prenant conscience de leur différence.

J’aime apprendre des autres cultures du monde qui ne sont pas comme la mienne. C’est très intéressant, lance une participante. Juste connaître d’autres cultures, je crois que c’est ma partie préférée, dit l’accompagnatrice Alicia pour qui partager les traditions dans le camp est unique.

Il s’agit pour elle d’une première expérience avec les enfants. C’est dur, mais ça vaut la peine, dit-elle. On apprend beaucoup des problèmes des autres pays comme le Pérou par exemple. On apprend aussi beaucoup du Québec, on voit que c’est différent du reste du Canada.

La barrière de la langue

Réunir des jeunes de pays différents comporte son lot de défis. Clovis Brochu explique que la langue constituait au départ une importante barrière entre les participants.

« Le défi dans le camp, c’est de faire interagir autant les Mexicains que les Péruviens avec les Polonais et avec les Danois. »— Une citation de  Clovis Brochu

Pour permettre une meilleure communication entre les campeurs, les organisateurs ont dû s’entendre sur l’utilisation de l’anglais comme langue commune. Il s’agit de faire tomber les barrières langagières et faire interagir l’ensemble des participant, précise M. Brochu.

Les camps de CISV constituent également un haut lieu d’apprentissage de nouvelles langues. À la base, les camps du CISV c’est de puiser dans la langue de l’autre. On s’amuse et on découvre la culture de l’autre, poursuit l’organisateur.

Des citoyens de demain

Le camp international CISV Montréal Saint-Grégoire sensibilise les enfants à divers enjeux tels que le racisme et les inégalités, entre autres.

Ils ont beaucoup appris du privilège. Et ils peuvent déterminer comment intervenir dans une une situation donnée pour apporter un changement dans leur communauté ou dans leur pays.

À quelques heures des séparations, tous appréhendent déjà le départ.

Les jeunes vont pleurer, beaucoup, ils vont être très tristes. On a déjà eu des pleurs dans les derniers jours parce qu’ils sentent que c’est la fin.

Des jeunes du Québec laissent aussi le territoire pour participer aux camps internationaux. Cet été, 37 jeunes et six adultes accompagnateurs québécois se trouvent en Norvège, en Espagne, au Portugal, en Finlande, au Mexique, au Brésil et ailleurs au Canada.

Par Radio-Canada avec les informations de Kelly-Anne Trudel

Canada-Québec: De la guerre aux bancs d’école, des Ukrainiens entament leur francisation

juillet 13, 2022

Des Ukrainiens s’initient au français à Trois-RivièresDes étudiants sont assis à leur pupitre dans une salle de classe.

Le reportage de Raphaël Brouillette Photo : Radio-Canada

L’école de francisation du Cégep de Trois-Rivières a reçu une première vague d’étudiants ukrainiens. Plusieurs exilés de guerre ayant trouvé refuge dans la région ont commencé, lundi, leur cours de français.

Dans la classe de Joanne Leblanc, plus de la moitié des élèves sont Ukrainiens. Ils suivront un cours intensif d’une durée de 11 semaines, où du matin au soir, ils apprendront les bases du français.

C’est tout l’alphabet et les prononciations, explique la formatrice Joanne Leblanc. Ce que plusieurs immigrants ne savent pas c’est qu’il y a le français et le québécois. Lire, écrire et parler sont des choses bien différentes. On leur montre le français écrit et on transforme les ‘’je suis’’ en ‘’j’suis’’. 

Parmi les étudiants ukrainiens, il y a Natalya Harasymchuk. Natalya veut apprendre le français pour s’intégrer, mais aussi par respect pour sa terre d’accueil. C’est pour le moment en anglais qu’elle nous l’exprime. 

C’est une nécessité de maîtriser le français ici, reconnaît-elle. Je pense que c’est une façon de respecter tout le monde. C’est un peu difficile, mais c’est intéressant. 

Elle, son mari et leur fils vivent chez une famille québécoise depuis leur arrivée en sol canadien au début du mois de juin. L’Ukrainienne en profite pour répéter ses nouvelles notions de français avec sa famille d’accueil, dans l’espoir de retourner promptement à son premier amour professionnel. 

J’espère qu’on va apprendre le français rapidement. Je suis une enseignante et j’aimerais travailler dans ce domaine. J’aimerais enseigner aux enfants , explique-t-elle.

L’avantage de la région comme terre d’accueil

Le mari de Natalya mise, lui aussi, sur le cours de francisation pour retrouver son ancienne profession de camionneur. L’apprentissage de la langue est pour eux un défi de taille, mais selon Joanne Leblanc, ils la parleront plus vite en demeurant dans une région comme en Mauricie, où le français est la langue d’usage au travail. 

On sait qu’à Montréal, on peut vivre en anglais. De ce que les étudiants me disent, parler en anglais à Trois-Rivières, c’est plus difficile. Ils doivent apprendre le français , explique-t-elle.

S’il sont jumelés avec des personnes qui parlent beaucoup en français, ça pourrait venir assez naturellement, confirme Sandra Ranaivoarivelo, agente de francisation à l’École de français du Cégep de Trois-Rivières. J’ai des Ukrainiens qui sont déjà assez avancés. 

Les formatrices croient donc que les conditions sont propices à l’intégration de Natalya et sa famille. Il s’agit pour eux d’un passage obligé, car il est encore trop tôt pour envisager un retour à la contrée d’origine. En Ukraine, c’est très dangereux. On veut se développer ici, pour un certain temps. Et la suite, la vie nous le dira. 

Par Radio-Canada avec les informations de Raphaël Brouillette

Les Faiseurs d’histoire se mettent à l’ouvrage pour les 400 ans de Trois-Rivières

juillet 5, 2022
La rue des Ursulines.

La rue des Ursulines, dans le quartier historique de Trois-Rivières. Photo : Radio-Canada/Jean-François Fortier

Le collectif Les Faiseurs d’histoire lance un ouvrage historique sur Trois-Rivières, de sa fondation à aujourd’hui. La contribution citoyenne joue un rôle prépondérant dans la mise en œuvre de cet ouvrage, faisant du citoyen un conteur de certains pans occultés de l’histoire de Trois-Rivières.

Il s’agit, selon l’historien Yannick Gendron, d’un chantier historique collaboratif, visant à réaliser une synthèse historique de la Ville. Il veut mettre en lumière l’histoire des minorités culturelles ayant nourri le développement de la ville.

L’histoire des villes, de manière générale, dans les années 50, 60, 70 était tenue par les communautés religieuses, de sorte qu’on présente une histoire très masculine qui tourne autour de l’organisation paroissiale, occultant l’histoire des minorités, affirme l’historien, précisant qu’il s’agissait de la morale de l’époque.

Ce chantier historique accouchera d’un classique qu’il faut garder dans sa bibliothèque en 2034 pour marquer les 400 ans de Trois-Rivières, selon Yannick Gendron.

Les Autochtone et les gens de Trois-Rivières ont cohabité pendant longtemps, raconte M. Gendron, soulignant que les peuples autochtones ont transmis leurs savoirs aux Trifluviens en matière de construction de canaux.

« À Trois-Rivières, on était connu pour avoir les meilleurs canaux et c’est un savoir transmis par nos aïeux autochtones. »— Une citation de  Yannick Gendron, historien

Le collectif entend aller chercher ces anecdotes qui ont façonné la ville, mais qui n’ont pas été mises de l’avant. Selon M. Gendron, il s’agit d’un clérico-conservatisme astreignant dont on est libéré aujourd’hui.

L’histoire sera écrite avec nos valeurs en tant que communauté, fait savoir l’historien qui décide de chercher les angles morts afin de les mettre en valeur.

Une initiative qui se veut inclusive

Avec à sa tête René Beaudoin, Nathalie Bouchard, Alexandra Carignan, Jacinthe De Montigny, Yannick Gendron, Alain Gervais, Daniel Robert, Pierre Saint-Yves et Alain Tapps, l’organisme regroupe des historiens et des passionnés d’histoire. Ils projettent de rencontrer les citoyens ainsi que des organismes de Trois-Rivières, témoins d’histoires susceptibles d’enrichir les savoirs en lien avec le passé de la ville.

Il s’agit pour eux de recueillir des informations différentes qui touchent des histoires de familles et de quartiers, peu connues, mais importantes, insiste M. Gendron

En chaque personne, il y a un potentiel historique de connaissances, de savoir qu’on peut partager, croit-il. On réfléchit à une façon de faire pour mettre tout ça en place. On réfléchit à des personnages qui ont coloré notre environnement, mais sont restés dans l’ombre pour toutes sortes de raisons.

Avec Radio-Canada

Anne Merline Eugène

par Anne Merline Eugène

Canada: Neuf logements détruits par un incendie à Trois-Rivières

juillet 3, 2022

Un incendie jette à la rue neuf ménages à Trois-Rivières Photo: Radio-Canada/Julie Grenon

Un incendie majeur a complètement détruit deux immeubles à logements à Trois-Rivières la nuit dernière.

Le brasier s’est déclaré vers 1 heures 30 du matin dans un des deux bâtiments de neuf logements au total au coin des rue Sainte-Julie et Monseigneur Cooke.

Lorsque les pompiers sont arrivés sur les lieux, ils ont constaté que les flammes se propageaient rapidement à l’immeuble voisin et affectaient même la structure.

À l’arrivée des pompiers, on a procédé à une attaque agressive, mais malheureusement l’incendie a pris beaucoup d’ampleur, très rapidement. On est monté en cinquième alarme pour pouvoir avoir une bonne force de frappe. On a eu l’aide de nos voisins de Bécancour et de Saint-Étienne, explique Mathieu Ouellette, chef aux opérations à la Direction de la sécurité incendie et sécurité civile à la Ville de Trois-Rivières.

Heureusement, aucune personne n’a été blessée. Les résidents des neuf logements ont été évacués et pris en charge par la Croix-Rouge.

Un pompier a été transporté en ambulance pour traiter un coup de chaleur.

La cause de l’incendie reste encore a déterminer et une enquête est en cours. Selon des témoins, des explosions sont survenues.

Au début j’ai entendu des booms. Je pensais que c’était des feux d’artifice, mais on sortant j’ai vu que le feu était pris sur les balcons de l’immeuble voisin. On a tout de suite appelé les pompiers et on a fait le tour pour évacuer tout le monde, relate un voisin qui habite l’immeuble de l’autre côté de la rue.

Avec Radio-Canada par Raphaëlle Drouin