Dans plusieurs villes confinées, les commerces fermés ont été autorisés par la mairie à prendre place sur le trottoir, raconte Europe 1.

Dans des dizaines de milliers de villes en France, les commerce jugés « non essentiels » ont été contraints de fermer une nouvelle fois leur porte après le semi-confinement décrété dans 19 départements, pour endiguer la troisième vague de Covid-19. Mais les mairies de plusieurs communes ont décidé de passer outre cette interdiction, en autorisant par arrêté municipal les boutiques fermées à s’installer… dans la rue, rapporte Europe 1.
C’est notamment le cas de Cannes, Menton et Antibes dans les Alpes-Maritimes, ou encore de Dunkerque et Boulogne-sur-Mer, dans le nord de la France. Un soulagement pour les commerçants de ces villes, meurtris par la crise sanitaire, qui devrait cependant être de courte durée. Les préfectures pourraient en effet intervenir et sévir face à ce type d’initiative… Celle des Alpes-Maritimes a déjà demandé aux maires de mettre fin à ces pratiques.
Pas de bénéfices mais le moyen de « payer son loyer »
Pour l’heure, il est donc assez commun de trouver des enseignes installées sur le trottoir dans ces communes. À Cannes, Jessica Lefort a par exemple recréé l’univers de sa boutique dans la rue, avec une penderie garnie de chemises sur cintres et une table recouverte de bijoux, raconte Europe 1. « On respecte toutes les mesures de sécurité, on est masqué et il y a du gel », plaide la commerçante auprès de la radio. Cette autorisation lui permet de limiter la casse, sans néanmoins faire de bénéfices. « Il s’agit seulement de pouvoir payer mon loyer et de travailler dignement », confie-t-elle.
Pour la directrice du commerce à la municipalité de Cannes Mathilde Bernard, « c’est essentiel de répondre à cette demande de nos commerçants » en cette période de « grosse difficulté ». Son but : faire de Cannes « un marché à ciel ouvert, puisque les activités non alimentaires sont autorisées sur les marchés ». L’initiative plaît en tout cas aux habitants, qui la jugent « indispensable ». « Sinon, où va-t-on ? C’est quand même un palliatif de pouvoir venir en ville et voir les trottoirs un petit peu animés », se réjouit une Cannoise au micro d’Europe 1.
Avec Le Point