Posts Tagged ‘troupes’

L’Angola va envoyer des troupes en RDC après l’échec du cessez-le-feu

mars 12, 2023

L’Angola a annoncé le 11 mars que Luanda allait envoyer une unité militaire en RDC, après l’échec du cessez-le-feu qu’il avait contribué à négocier entre les troupes gouvernementales et les rebelles du M23.

Sur cette photo d’archive prise le 23 mai 2021, un convoi funéraire parcourt la route de Beni à la frontière ougandaise, à 80 kilomètres à l’Est, au nord-est de la RDC © ALEXIS HUGUET / AFP

« L’objectif principal de cette unité est de sécuriser les zones où sont stationnés les membres du M23 » dans l’est du pays « et de protéger » l’équipe chargée de surveiller le respect du cessez-le-feu, a déclaré la présidence angolaise dans un communiqué.

L’est de la RDC, frontalier notamment du Rwanda, est le théâtre d’une flambée de violence depuis que les rebelles du M23 ont repris les armes fin 2021, et se sont emparés de pans entiers du territoire. La RDC et des experts de l’ONU accusent le Rwanda de soutenir le groupe armé, une affirmation démentie par Kigali.

Échec du cessez-le-feu

Si plusieurs pays de la région ont déployé une force conjointe visant à stabiliser la zone, l’Angola joue un rôle de médiateur dans ce conflit. Mais le dernier cessez-le-feu qu’il avait négocié a été rompu mardi, le jour même où il devait entrer en vigueur.

Luanda a précisé que sa décision d’envoyer une unité militaire a été prise après des consultations avec Kinshasa, et ajouté que les Nations unies et d’autres dirigeants de la région en ont été informés.

Violents combats

Le déploiement de ces troupes doit être approuvé par le Parlement angolais, où le parti au pouvoir possède une majorité confortable. Aucun détail sur la taille de l’unité qui sera envoyée en RDC n’a été donné dans l’immédiat.

Cette décision intervient alors que de violents combats ont été rapportés à l’est de la RDC, près de la grande ville de Goma, de plus en plus menacée par la rébellion du M23, qui s’en était déjà emparée brièvement en 2012.

Par Jeune Afrique (Avec AFP)

Burkina : la France annonce le retrait de ses troupes d’ici « un mois »

janvier 25, 2023

Le ministère des Affaires étrangères a réagi à la demande de la junte du Burkina Faso, qui ne veut plus de forces armées françaises sur son sol.

Des soldats de l'armee francaise mobilises dans la foret de Tofa Gala au Burkina Faso.
Des soldats de l’armée française mobilisés dans la forêt de Tofa Gala au Burkina Faso.© MICHELE CATTANI / AFP

Après avoir reçu des mains du gouvernement burkinabè la « dénonciation de l’accord de 2018 », concernant le statut et la présence des forces armées françaises au Burkina Faso, le ministère des Affaires étrangères a annoncé mercredi 25 janvier qu’il allait retirer ses troupes d’ici « un mois ». « Conformément aux termes de l’accord, la dénonciation prend effet un mois après la réception de la notification écrite », a déclaré à l’AFP le ministère français des Affaires étrangères en assurant que la France « respecter(ait) les termes de cet accord en donnant suite à cette demande ».

Le Burkina héberge actuellement un contingent de près de 400 membres des forces spéciales françaises, la force Sabre. Ces derniers auront quitté le pays « d’ici fin février » et le retrait de tous les matériels devrait être achevé « fin avril », a affirmé à l’AFP une source proche du dossier.

Le gouvernement burkinabè a confirmé lundi avoir demandé le départ des militaires françaises basés dans le pays dans un délai d’un mois, mais Paris avait répondu attendre des clarifications de la part du président de transition Ibrahim Traoré.

« Ce que nous dénonçons, c’est l’accord qui permet aux forces françaises d’être présentes au Burkina Faso. Il ne s’agit pas de la fin des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France », a déclaré lundi midi le porte-parole du gouvernement burkinabè, Jean-Emmanuel Ouédraogo, dans une interview sur la Radio-Télévision du Burkina (RTB).

Ouédraogo confirme le départ des troupes françaises

La France, ex-puissance coloniale, est contestée au Burkina depuis plusieurs mois. En décembre, les autorités burkinabè avaient demandé à Paris le remplacement de l’ambassadeur du France, Luc Hallade, dans leur collimateur pour notamment avoir fait état de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays.

Lundi, Jean-Emmanuel Ouédraogo a indiqué que le gouvernement avait « reçu toutes les assurances sur le fait que les autorités françaises vont accéder à cette requête dès cette semaine ». Mais selon une source diplomatique, son sort n’est pas encore scellé et il se trouve toujours à Ouagadougou.

Le précédent malien est dans toutes les têtes. Après neuf ans de présence, les militaires français ont quitté le pays l’été dernier, poussés dehors par une junte hostile qui a fait appel à la sulfureuse société paramilitaire russe Wagner.

En coulisses, la junte burkinabè assure à la France qu’elle ne compte pas s’adjoindre les services de Wagner, dont une équipe de liaison est venue prospecter au Burkina, riche en ressources minières, selon plusieurs sources françaises.

Avec Libération par AFP

Le Canada va déplacer une partie de ses troupes d’Irak vers le Koweït

janvier 7, 2020

Une partie des quelque 500 soldats canadiens déployés en Irak vont être déplacés temporairement vers le Koweït dans les prochains jours en raison des tensions dans la région, a annoncé mardi un haut-responsable de l’armée canadienne.

«Au cours des prochains jours, des effectifs quitteront temporairement l’Irak pour s’installer au Koweït, grâce aux efforts de planification déployés par la coalition et l’Otan», explique le chef d’état-major canadien, le général Jonathan Vance, dans une lettre aux familles des militaires. «Nous prenons ces mesures pour veiller à la sûreté et à la sécurité de nos effectifs» en raison de la situation «complexe» en Irak.

Par Le Figaro avec AFP

Turquie: l’Allemagne ordonne le retrait de ses troupes de la base d’Incirlik

juin 7, 2017

Des avions allemands Tornado à la base d’Incirlik, le 21 janvier 2016 en Turquie / © POOL/AFP/Archives / TOBIAS SCHWARZ

Le gouvernement allemand a décidé mercredi de retirer ses troupes déployées sur la base turque d’Incirlik et de les transférer en Jordanie, dernier épisode de la profonde crise dans les relations germano-turques.

« Nous allons déplacer les avions en Jordanie », a annoncé à la presse la ministre de la Défense Ursula Von der Leyen à la sortie du conseil des ministres, deux jours après les dernières discussions infructueuses entre Berlin et Ankara sur ce sujet.

La Turquie a maintenu lundi son interdiction faite aux parlementaires allemands de se rendre sur cette base de l’Otan où quelque 260 soldats de la Bundeswehr participent aux opérations de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique en Syrie et en Irak.

Berlin a donc décidé de redéployer ses militaires sur la base d’Azraq, en Jordanie, ainsi que 10.000 tonnes de matériel réparties dans environ 200 conteneurs, un défi logistique dont le calendrier et les modalités ne sont pas encore précisément fixées.

Ce transfert impliquera une interruption des interventions allemandes, d’au moins « deux ou trois semaines » pour l’avion ravitailleur de la Bundewehr et de « deux à trois mois » pour les missions de reconnaissance des avions Tornado au-dessus des territoires contrôlés par les jihadistes, a averti Mme Von der Leyen.

– Azraq moins sûre ? –

La ministre conservatrice, proche de la chancelière Angela Merkel, doit encore s’accorder avec ses partenaires de l’Otan pour savoir à quel moment lancer l’opération, et décider qui prendra le relais des Allemands « pour éviter tout préjudice » durant l’intervalle.

Sur le plan interne, le gouvernement allemand n’est légalement pas tenu de saisir le Bundestag, la chambre des députés, puisque le mandat voté pour la participation aux opérations anti-EI ne mentionne pas explicitement la base d’Incirlik plutôt qu’un autre lieu.

Mais la plupart des médias s’attendent à un débat au Bundestag pour des raisons politiques, la Bundeswehr étant considérée comme « une armée parlementaire ». L’agence allemande DPA évoque une probable « résolution », sans caractère contraignant, le 21 juin au plus tôt.

Tous les groupes parlementaires sont favorables au retrait d’Incirlik et les premiers commentaires de députés portent sur des points secondaires: le parti social-démocrate a relevé la situation moins sûre et pratique d’Azraq, qui implique le survol de pays non membres de l’Otan, tandis que la gauche radicale réclame un retrait allemand pur et simple des opérations anti-EI.

L’affaire d’Incirlik a provoqué un regain de tension entre Ankara et Berlin, deux partenaires au sein de l’Alliance atlantique dont les relations se sont considérablement dégradées au cours des derniers mois, notamment depuis le putsch manqué du 15 juillet 2016.

– Turbulences –

A la mi-mai, la Turquie avait justifié l’interdiction faite aux députés allemands de visiter Incirlik en reprochant à Berlin d’avoir accordé l’asile politique à des ressortissants turcs, dont des militaires, accusés par le président Recep Tayyip Erdogan d’être liés à la tentative de coup d’Etat.

Les relations entre les deux partenaires historiques traversent régulièrement des zones de turbulences.

Les rapports s’étaient fortement tendus au début du printemps, lorsque des villes allemandes avaient interdit la tenue de rassemblements de campagne pour le renforcement des pouvoirs de M. Erdogan lors d’un référendum en avril.

Autre sujet de tension, le cas de Deniz Yücel, un journaliste binational incarcéré depuis février en Turquie où il est accusé d' »espionnage » et d’activités « terroristes ».

Au grand dam du gouvernement turc, les dirigeants allemands font épisodiquement part de leur préoccupation sur la situation des droits de l’Homme en Turquie, en particulier depuis le putsch manqué de juillet.

Après le coup de force, Ankara a lancé des purges d’une ampleur inédite : quelque 50.000 personnes ont été arrêtées et plus de 100.000 limogées ou suspendues.

Des centaines d’autres ont fui à l’étranger, notamment en Allemagne, et le gouvernement turc demande avec insistance leur extradition.

Romandie.com avec(©AFP / 07 juin 2017 12h46)                

Kerry pour des troupes au sol arabes et syriennes contre l’EI

décembre 3, 2015

Belgrade – Le secrétaire d’État américain John Kerry a plaidé jeudi pour l’envoi de troupes au sol arabes et syriennes qui combattraient le groupe État islamique (EI), une fois trouvée une solution politique en Syrie à laquelle travaille la communauté internationale.

Tout le monde sait que si on ne peut pas trouver de troupes au sol prêtes à s’opposer à Daech (acronyme arabe de l’EI) ce conflit ne pourra pas être gagné complètement avec les seules frappes aériennes, a déclaré M. Kerry à Belgrade lors d’une réunion ministérielle de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Il a ensuite précisé devant quelques journalistes qu’il pensait à des troupes syriennes et arabes et pas occidentales, même si 50 forces spéciales américaines doivent être envoyées sous peu en Syrie.

Si nous parvenons à un mettre en place une transition politique nous allons permettre à toutes les nations et entités de se rassembler. L’armée syrienne, ensemble avec l’opposition (…) Les États-Unis, ensemble avec la Russie et d’autres, iront combattre Daech, a-t-il poursuivi, prédisant alors une victoire rapide contre les jihadistes.

Imaginez seulement à quelle vitesse ce fléau serait éliminé, en l’espace de quelques mois littéralement, si nous étions capable de parvenir à cette résolution politique, a-t-il fait valoir.

Dans l’avion qui emmenait jeudi soir le secrétaire d’Etat de Belgrade à Nicosie, l’un de ses diplomates a tempéré les propos de son ministre: C’est très hypothétique et avec beaucoup de si, a-t-il mis en garde.

Si on réussit une transition politique et qu’elle est soutenue par le peuple syrien et les groupes d’opposition, alors oui, le combat contre l’EI pourra être plus efficace, a expliqué le diplomate américain.

Mais, a-t-il souligné, nous continuons de penser, et cela vaut aussi pour l’Irak, que ces troupes au sol doivent être locales (…) originaires de pays qui connaissent la culture, les groupes, le terrain et qui seraient appuyées par les frappes aériennes de la coalition.

Mercredi à Bruxelles, John Kerry avait réclamé aux alliés de l’Otan d’intensifier leurs efforts dans la lutte contre l’EI et il avait salué l’engagement de la Russie en Syrie, plaidant pour qu’elle y joue un rôle constructif.

Les grandes puissances — dont les Etats-Unis, la Russie, l’UE, l’Iran, la Turquie et l’Arabie saoudite — ont relancé fin octobre à Vienne un processus diplomatique pour tenter de trouver une solution politique au conflit syrien qui a fait au moins 250.000 morts depuis 2011.

Les membres de ce Groupe international de soutien à la Syrie ont fixé un calendrier qui prévoit une rencontre d’ici au 1er janvier entre représentants de l’opposition syrienne et du régime, un cessez-le-feu, la formation d’un gouvernement de transition dans les six mois et l’organisation d’élections d’ici 18 mois. Mais les diplomaties mondiales divergent sur le sort du président Bachar al-Assad.

La prochaine réunion sur la Syrie, sous le format de Vienne, se tiendra à New York, a annoncé jeudi le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. Très probablement le 18 décembre, selon des diplomates.

Romandie.com avec(©AFP / 04 décembre 2015 01h14)