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N’Fanteh Minteh, future du 20 heures?

août 26, 2018

 

Son Journal Afrique sur TV5 Monde est suivi par près de 40 millions de téléspectateurs.

Sa carte de presse n°124555 est sa plus grande fierté, elle qui ne pensait jamais pouvoir accéder aux métiers du journalisme. Fille d’un père éboueur et d’une mère femme de ménage gambiens, née en France, N’Fanteh a d’abord grandi dans le XXème arrondissement de Paris, dans un appartement insalubre que sa famille a dû quitter pour partir vivre en banlieue à Créteil. Bonne élève, la jeune N’Fanteh a décroché le bac puis s’est inscrite en fac avant de découvrir « Reporter citoyen ». Cette formation au journalisme destinée aux jeunes des quartiers a changé sa vie.

Caméra en main, N’Fanteh attrape le virus de la presse et gravit petit à petit les échelons : elle intègre d’abord l’Ecole Supérieure de Journalisme de Montpellier avant d’être repérée par le journal Le Monde où elle signe son premier papier sur le contrôle au faciès. Dans la foulée, en 2014, elle intègre la rédaction de France 3 Rennes où elle s’impose très rapidement comme présentatrice du JT régional. Sa rigueur et son sourire séduisent la direction de TV5 Monde qui lui propose la présentation du Journal Afrique en 2017. Avec 55 millions de téléspectateurs, TV5 est le premier média francophone du monde et réalise ses meilleures audiences sur le continent africain. N’Fanteh vit un rêve éveillé : dans un milieu qui cherche à diversifier les visages, elle a tout pour devenir la nouvelle reine du 20 heures. A moins qu’elle ne retourne sur le terrain exercer sa passion du reportage ? Après tout, sa carrière ne fait que commencer…

Lexpress.fr par Jean-Pierre Montanay

La chaîne TV5 Monde piratée par des militants de l’État islamique

avril 9, 2015
La chaîne TV5 Monde piratée par des militants de l'État islamique

La chaîne TV5 Monde piratée par des militants de l’État islamique

VIDÉOS – L’antenne et les réseaux sociaux de la chaîne francophone ont été piratés mercredi soir par des individus se réclamant du groupe État islamique.

«Je suIS IS»: voici ce qu’ont pu découvrir les internautes lorsqu’ils consultaient les pages Twitter, d’abord, puis Facebook de la chaîne francophone TV5 Monde. Celle-ci arborait une photo de profil d’un homme masqué, portant un keffieh, le drapeau noir de Daech et l’inscription «CyberCaliphate». Quasiment simultanément, ce sont les programmes des antennes qui ont été interrompus. Les téléspectateurs ont alors pu découvrir un écran noir. La chaîne, au rayonnement international, a été victime d’un piratage de grande ampleur, mercredi soir, par des individus se réclamant du groupe Etat islamique.

L’attaque «d’une puissance inouïe» a débuté mercredi vers 22h, heure de Paris, a précisé, dans la nuit, le directeur, Yves Bigot, dans un message vidéo. «TV5 monde a été victime d’une cyberattaque extrêmement puissante. Ce piratage a conduit l’ensemble de nos onze chaînes, les neuf généralistes et les deux thématiques, à virer à l’écran noir et nous avons perdu dans le même temps le contrôle de nos réseaux sociaux et de nos sites Internet» expliquait-il alors.

Peu avant minuit, les équipes techniques ont repris le contrôle des réseaux sociaux, postant des messages d’explications.

En revanche, son site Internet restait «en maintenance» jeudi matin.

Plus grave: les antennes, elles, restent toujours perturbées. Une reprise des programmes a eu lieu vers 6h. Sur RTL, Yves Bigot en direct dans le journal de 7h confiait ne «toujours pas pouvoir diffuser en direct des journaux […]. Nous avons un signal unique du côté de la télévision qui remplace nos 11 programmes différents».

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Dans la nuit à l’AFP, ce dernier avait affirmé «commencer à pouvoir réémettre un programme sur un certain nombre de zones», mais «nos systèmes ont été extrêmement détériorés». Un retour à la normale «va prendre des heures, voire des jours», a-t-il ajouté. Il précise également qu’un piratage d’une telle puissance «nécessite des semaines de préparation».

Contacté par nos soins, Yves Bigot nous a confie «ne pas savoir pourquoi TV5 Monde a été visé», mais a avancé une explication: «On peut supposer que c’est du fait de sa dimension planétaire, qui permet d’être visible auprès des médias du monde entier.»

Si le directeur de la chaîne espèrait un retour à la normal «au mieux en fin d’après-midi», il a reconnu par ailleurs s’être préparé avec ses équipes à ce genre d’attaques: «On avait anticipé ce genre d’attaques et nous disposons de systèmes de sécurité puissants et audités régulièrement. Sur le principe, nous étions prêts. Mais cette attaque était très puissante, ils en savaient visiblement beaucoup.»

Il poursuit: «Nous attendons désormais les résultats de l’enquête. Le gouvernement nous a apporté un soutien moral et logistique, avec l’envoi d’experts.»

«Tenez-vous à l’écart de l’Etat islamique!»

Sur le compte Facebook de la chaîne reçue dans plus de 200 pays et territoires dans le monde, les pirates du «CyberCaliphate» ont ainsi diffusé un message, accompagné de vidéo, d’un grand bandeau barré de l’inscription «Je SuIS IS», ainsi que des documents présentés comme des pièces d’identité et des CV de proches de militaires français impliqués dans les opérations contre l’EI.

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«Soldats de France, tenez-vous à l’écart de l’Etat islamique! Vous avez la chance de sauver vos familles, profitez-en», pouvait-on lire. «Au nom d’Allah le tout Clément, le très Miséricordieux, le CyberCaliphate continue à mener son cyberdjihad contre les ennemis de l’Etat islamique», ajoutait le texte. Le message accuse également François Hollande d’avoir commis «une faute impardonnable» en menant «une guerre qui ne sert à rien», et affirme que les militants sont «en train de rechercher les familles de militaires qui se sont vendus aux Américains».

Jeudi, le premier ministre Manuel Valls a dénoncé dans un tweet ce piratage comme une «atteinte inacceptable à la liberté d’information et d’expression». Manuel Valls a affiché dans le même message son «soutien total à la rédaction».

Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, la ministre de la Culture Fleur Pellerin et le ministre des Affaires Étrangères Laurent Fabius se sont rendus jeudi matin au siège de TV5 Monde, avenue de Wagram à Paris. «L’enquête est lancée», a déclaré Bernard Cazeneuve, qui a affiché sa détermination face «aux terroristes», tandis que Fleur Pellerin a annoncé qu’elle allait réunir les dirigeants des grands médias.

Lefigaro.fr par Xavier Allain

Centrafrique : la coalition Séléka face à ses divisions

janvier 3, 2013
Éric Massi, porte-parole de la rébellion centrafricaine à Paris. © AFP

Éric Massi, porte-parole de la rébellion centrafricaine à Paris. © AFP

Regroupant plusieurs groupes rebelles, la coalition Séléka peine à exprimer une position claire. Symbole de ces difficultés : Éric Massi, le porte-parole de la rébellion à Paris, est sous le feu des critiques. Le commandement militaire des rebelles lui reproche ses nombreuses déclarations hasardeuses.

Coalition hétéroclite, le Séléka peine, ces derniers jours, à parler d’une seule voix. Regroupant plusieurs groupes rebelles – la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) et la Convention patriotique du salut du kodro (CPSK)-, le mouvement a autant de porte-paroles que de factions. « Il est difficile de tenir une position officielle, il y a trop de personnes qui s’expriment », confie une source militaire au sein de la coalition.

La personne d’Éric Massi, porte-parole du Séléka à Paris, cristallise les difficultés rencontrées actuellement par les rebelles. Le commandement militaire des rebelles lui reproche d’avoir annoncé qu’une délégation du Séléka se rendrait aux négociations prévues à Libreville, alors que le mouvement n’avait pas encore arrêté de décision.

« J’ai demandé à nos forces de ne pas bouger de leurs positions à partir d’aujourd’hui parce que nous voulons participer aux discussions de Libreville (Gabon) pour trouver une solution politique », a déclaré Éric Massi, le 2 janvier. « Je suis en discussion avec nos partenaires pour avancer des propositions afin de mettre fin à la crise mais une solution pourrait être une transition politique dont le président (François Bozizé) serait exclu », avait-il ajouté. Quelques heures plus tard, Armel Sayo, un des chefs militaires de la rébellion, assurait sur TV5 Monde qu’il était « hors de question que le Séléka puisse prendre part à ces discussions. Nous allons mener une lutte et nous irons jusqu’au bout. »

Éric Massi sur la sellette ?

C’est surtout la tonalité de ses déclarations qui a agacé le commandement militaire. « Nous l’avons mis là où il est et maintenant il dit que c’est lui qui nous commande, s’insurge la source au sein du Séléka. Il est seulement porte-parole depuis le 12 décembre. S’il ne change pas d’attitude, ses jours au sein de la rébellion sont comptés. »

Éric Massi est le gendre du médecin militaire Charles Massi, ancien député et ministre, mort en janvier 2010, probablement sous la torture, quelques semaines après avoir été arrêté à la frontière avec le Tchad et livré aux autorités centrafricaines. Sa mère, Denise Neris-Massi, une Franco-Centrafricaine, seconde épouse de l’homme politique, est morte de chagrin, trois mois après la perte de son mari.

Jeuneafrique.com avec Par Vincent Duhem