Los Angeles – L’homme qui a tué un professeur à l’université UCLA de Los Angeles avant de se suicider mercredi disposait d’une liste de personnes à tuer, dont une femme retrouvée morte dans le Minnesota, a indiqué jeudi la police de Los Angeles (LAPD).
La police a retrouvé cette liste de personnes à tuer au domicile du meurtrier, identifié comme étant Mainak Sarkar, 38 ans. Sur la liste figuraient le nom du professeur ainsi que celui de la femme retrouvée morte par balle.
M. Sarkar est entré mercredi matin dans un petit bureau du bâtiment d’ingénierie du campus de l’University of California in Los Angeles (UCLA) et a tué William Klug, 39 ans, professeur d’ingénierie, avant de retourner l’arme contre lui.
C’est un mot retrouvé dans le sac à doc de Mainak Sarkar, demandant que quelqu’un s’occupe de son chat, qui a mené la police vers le domicile du Minnesota, où la liste a été retrouvée, a précisé le chef du LAPD, Charlie Beck.
Le nom d’un autre professeur d’UCLA figurait sur la kill list, mais il n’a pas été attaqué.
Le décès de la femme retrouvée morte chez elle à Brooklyn Park, dans le Minessota, est antérieur à la fusillade sur le campus californien, a expliqué Mark Bruley, le chef adjoint de la police de cette ville.
Cette femme n’a pas été formellement identifiée, mais des médias locaux ont indiqué qu’il s’agissait de Ashley Hasti, médecin et ancienne petite amie de Mainak Sarkar.
Les enquêteurs supposent que Mainak Sarkar a tué cette femme avant de prendre la route pour Los Angeles, armé de deux pistolets semi-automatiques et de munitions.
Il était évidemment prêt à faire plusieurs victimes avec l’arsenal à sa disposition, a estimé Charlie Beck, précisant que le second professeur sur sa liste ne se trouvait pas sur le campus mercredi matin.
La fusillade avait conduit au bouclage de l’immense l’université, où les forces de l’ordre s’étaient massivement déployées. L’université a rouvert jeudi et une veillée était prévue en l’honneur du professeur Klug.
Selon le Los Angeles Times, M. Sarkar, étudiant en ingénierie, accusait le professeur de lui avoir volé son code d’ordinateur et de l’avoir donné à une autre personne.
Il semble que ce soit son mobile, a affirmé Charlie Beck. Nous en avons discuter avec UCLA (selon qui) il n’y rien de vrai dans cette allégation. C’est le fruit de son imagination, a-t-il conclu.
Le Los Angeles Times cite une source dépeignant ce professeur, père de deux enfants, comme un homme gentil, qui avait aidé Mainak Sarkar à terminer sa thèse en 2013.
Mais l’étudiant aurait développé une véritable animosité à son égard, le décrivant sur un message de blog, cité par plusieurs médias et depuis effacé, comme une personne malade. Je conseille vivement à tout nouvel étudiant arrivant à UCLA de se tenir à l’écart de ce type.
Le second professeur figurant sur la kill list a dit aux enquêteurs être au courant de cette rancune, sans penser que cela irait jusqu’à l’homicide.
Selon sa page LinkedIn, Mainak Sarkar a obtenu son master à l’université de Stanford, en Californie, après avoir été diplômé en 2000 de l’Institut de technologie de Kharagpur en Inde. Il aurait ensuite travaillé comme assistant de recherche à l’Université du Texas en 2003, avant de devenir développeur de logiciel.
Romandie.com (©AFP / 02 juin 2016 22h47)