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Congo/Enseignement: les élèves suivront des cours à travers « Ecole à domicile média »

octobre 14, 2020

La chaîne éducative, qui va assurer la continuité pédagogique, a été officiellement mise en service par la directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l’Education, la science, la culture (Unesco), Audrey Azoulay, le 14 octobre à Brazzaville au lycée de la Révolution où le média est installé.

La directrice générale de l’Unesco et le ministre Collinet Makosso sur le plateau

Plate-forme d’hébergement et de diffusion, la chaîne « Ecole à domicile média » qui combine web, radio et télévision diffusera non seulement les cours mais aussi les émissions et documentaires éducatifs en cette période où les enseignements se font en présentiel et en distanciel, a expliqué le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, lors du lancement officiel dudit média.

Le plateau technique de cette chaîne est disposé de façon à permettre l’interactivité par webinaire.

Un studio pour la diffusion en direct et en différé où se font également des simulations et les enregistrements. « Ce média annonce une grande révolution dans la gouvernance scolaire », a indiqué le ministre Anatole Collinet Makosso.

Il a, par ailleurs, indiqué que le gouvernement a résolu de capitaliser toutes les approches expérimentées lors du confinement pour donner un sens à l’éducation non formelle comme dispositif devant compléter l’éducation formelle. L’approche pédagogique de « Ecole à domicile », qui privilégiait les élèves en classe d’examen, a permis à 28 556 jeunes de décrocher le baccalauréat et 55 338 à empocher le Brevet d’études du premier cycle.

« Je salue les efforts consentis par le Congo dans le maintien des apprentissages pendant les moments forts de la pandémie, la volonté de ne pas laisser tomber l’éducation », a déclaré, pour sa part, la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay.

La diplomate onusienne, en séjour de travail à Brazzaville, a également souligné la nécessité de prendre en compte les élèves vivant dans les zones rurales, s’agissant de l’enseignement à distance.

Le schéma prévu par le ministère de l’Enseignement, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation prévoit les cours polycopiés et les cahiers d’activités à mettre à la disposition des élèves, y compris ceux qui sont dans des zones rurales de sorte à garantir une éducation de qualité à tous les enfants du pays, à en croire le ministre Anatole Collinet Makosso.

Avec Adiac-Congo par Rominique Makaya.

La Française Audrey Azoulay élue directrice générale de l’Unesco

octobre 13, 2017

L’ex-ministre française de la Culture Audrey Azoulay à Paris, le 13 octobre 2017 / © AFP / Thomas Samson

Audrey Azoulay, ancienne ministre française de la Culture, a été élue vendredi soir directrice générale de l’Unesco face au Qatari Hamad Al-Kawari, au terme d’une élection marquée par de multiples rebondissements, dont le retrait des Etats-Unis et d’Israël de cette agence internationale.

« Félicitations à Audrey Azoulay ! La France continuera à se battre pour la science, l’éducation et la culture dans le monde », a tweeté le président Emmanuel Macron.

Lors de l’ultime tour d’un scrutin très serré entamé lundi, les 58 membres du Conseil exécutif de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, ont préféré la candidate Française au représentant qatari, par 30 voix contre 28.

Audrey Azoulay a reçu le soutien de l’Egypte, dont la candidate avait été éliminée sur la dernière ligne droite.

Mais Le Caire a néanmoins demandé à l’Unesco, dont le siège se trouve dans la capitale française, « la vérification des violations détectées tout au long du processus électoral », selon un porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères.

Le candidat du Qatar, qui faisait la course en tête depuis le début malgré la résurgence de vieux soupçons d’antisémitisme relayés par le Centre Simon Wiesenthal Europe, ne faisait pas l’unanimité des pays arabes en délicatesse avec Doha.

En juin, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte ont en effet rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar, l’accusant de soutenir des groupes extrémistes et de se rapprocher de l’Iran.

Ces quatre pays ont imposé un embargo au Qatar, qui a rejeté toutes les accusations à son encontre, y voyant une ingérence dans sa politique étrangère.

La bataille a cependant été âpre pour prendre le leadership d’une organisation déjà fragilisée par ses dissensions et ses difficultés économiques, et à laquelle les Etats-Unis et Israël avaient porté « un coup dur » avec l’annonce jeudi de leur départ, selon la directrice générale sortante de l’organisation, la Bulgare Irina Bokova.

Washington et Tel Aviv ont voulu ainsi exprimer leur exaspération face à une organisation qu’ils accusent d’être devenue anti-israélienne.

Les Etats-Unis avaient déjà suspendu leur contribution financière régulière il y a six ans.

– ‘Politisation’ –

C’est l’admission en 2011 de la Palestine au sein de l’Unesco qui avait entraîné cette interruption des versements de fonds, représentant près du quart du budget de l’agence, par Israël et les Etats-Unis.

Dès avant l’annonce de jeudi, François Chaubet, un professeur français d’histoire contemporaine, estimait d’ailleurs qu' »un des enjeux » de l’élection serait de « ramener les Etats-Unis dans les contributeurs ». Partis une première fois en 1984, ils étaient revenus en 2002.

« Pour honorer ses slogans nationalistes, Trump a choisi de faire le sacrifice de l’Unesco, c’était la décision qui coûtait le moins cher… », a commenté l’historien français Bertrand Badie.

« Si Donald Trump était partisan des institutions multilatérales, cela se saurait », a pour sa part relevé François Heisbourg, conseiller spécial de la Fondation de la recherche stratégique.

La décision américaine a néanmoins été une « triste nouvelle » ou un motif de « regret », voire de « déception », à Paris, à Moscou, dans les instances dirigeantes de l’ONU et de l’Unesco, mais aussi dans les milieux culturels et universitaires américains.

Pour Mme Bokova, « c’est l’universalité de l’organisation qui est en jeu ». Et le multilatéralisme dans l’ADN de l’organisation, ajoute-t-on de sources diplomatiques.

Vendredi, Berlin a appelé de ses voeux à « une Unesco forte ». Mais le porte-parole de la chancelière Angela Merkel, Steffen Seibert, a également rappelé que le gouvernement allemand « critiquait aussi depuis quelque temps la politisation (du) travail très important » effectué par l’Unesco, « par certains membres ».

« Nous mettons tous nos espoirs dans le ou la futur(e) secrétaire général(e) et attendons que cette nouvelle personne à la tête mène les réformes de l’organisation », a-t-il ajouté.

A des journalistes vendredi après-midi, Mme Azoulay a affirmé que sa candidature visait notamment à « restaurer l’efficacité et la crédibilité » de l’agence qui « traverse une crise politique profonde ».

Romandie.com avec(©AFP / 13 octobre 2017 23h06)                

Unesco: la candidate française sera opposée au Qatari

octobre 13, 2017

L’ex-ministre française de la Culture Audrey Azouley à Cannes le 23 mai 2017 / © AFP/Archives / Anne-Christine POUJOULAT

Le dernier tour de l’élection très politique du prochain directeur général de l’Unesco opposera vendredi soir à Paris le représentant du Qatar Hamad bin Abdoulaziz Al-Kawari à la française Audrey Azoulay, a-t-on appris de source diplomatique.

Lors d’un vote intermédiaire en début d’après-midi, les 58 membres du Conseil exécutif de l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, ont préféré la candidate française à l’Egyptienne Moushira Khattab, par 31 voix contre 25 (deux votes blancs), pour affronter M. Al-Kawari à l’ultime tour de scrutin.

Ces deux candidates étaient arrivées ex-aequo jeudi soir, avec 18 suffrages chacune, derrière le candidat qatari (22 voix) qui a fait la course en tête depuis le début de processus de sélection lundi.

Ce scénario inédit a contraint l’Unesco, dont le siège est à Paris, à organiser une sorte de vote intermédiaire pour départager les deux candidates.

La bataille fait rage pour savoir qui prendra le leadership d’une organisation déjà fragilisée par ses dissensions et ses difficultés économiques, et à laquelle les Etats-Unis et Israël ont porté « un coup dur » en annonçant jeudi leur départ, selon la directrice générale sortante de l’organisation, la Bulgare Irina Bokova.

Romandie.com avec(©AFP / 13 octobre 2017 15h29)                

Les États-Unis se retirent de l’Unesco, en pleine élection de son prochain dirigeant

octobre 12, 2017

Le logo de l’Unesco / © AFP / BERTRAND GUAY

Les Etats-Unis ont annoncé jeudi leur retrait de l’Unesco, l’accusant d’être anti-israélienne, au moment même où l’institution, en perte de vitesse et à la recherche d’un second souffle, s’apprête à élire son prochain directeur général.

L’actuelle directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, la Bulgare Irina Bokova, a dit « regretter profondément » cette décision, à ses yeux préjudiciable au multilatéralisme.

Des regrets partagés par la France, qui héberge l’Unesco, et par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres qui souligne « le rôle majeur des Etats-Unis à l’Unesco depuis sa fondation », en 1946.

Le feu couve pourtant depuis des années sur fond de positions controversées de l’Unesco sur Jérusalem et Hébron défendues par les pays arabes.

En 2011, l’admission de la Palestine au sein de l’Unesco a accentué la crise et entraîné la suspension des contributions financières d’Israël et des Etats-Unis, égales à plus de 20% du budget de l’agence.

En juillet dernier, ces derniers avaient d’ailleurs prévenu qu’ils réexaminaient leurs liens avec l’Unesco, qualifiant d' »affront à l’histoire » la décision de l’organisation de déclarer la vieille ville de Hébron, en Cisjordanie occupée, « zone protégée » du patrimoine mondial. Une décision qualifiée de « délirante » par Israël, qui a salué jeudi le retrait américain : « nous entrons dans une nouvelle ère aux Nations unies, celle où, quand on pratique la discrimination contre Israël, il faut en payer le prix ».

Après son retrait, qui ne sera effectif que fin 2018 conformément aux statuts de l’Unesco, Washington souhaite y demeurer observateur.

« Cette décision n’a pas été prise à la légère et reflète les inquiétudes des Etats-Unis concernant l’accumulation des arriérés à l’Unesco, la nécessité d’une réforme en profondeur de l’organisation, et ses partis pris anti-israéliens persistants », a expliqué le Département d’Etat dans un communiqué.

Pour François Heisbourg, conseiller de la Fondation de la recherche stratégique (FRS), « c’est une conséquence logique », compte tenu de la position américaine sur la question israélo-palestinienne.

– Cible facile –

Un tel retrait n’est pas inédit : il y eut un précédent en 1984, sous Ronald Reagan, alors motivé par l’inutilité supposée et les débordements budgétaires de l’Unesco. Ce n’est qu’en 2002 que les Etats-Unis avaient réintégré l’organisation.

« Relativement petite », « ne touchant pas des intérêts vitaux », « l’Unesco est une cible plus facile que d’autres » et « par ailleurs, elle est allée plus loin que les autres organisations du système des Nations unies en termes de reconnaissance de l’Autorité palestinienne », note M. Heisbourg.

L’annonce américaine intervient au moment même où l’élection hautement politique du successeur d’Irina Bokova entre dans une phase décisive, cristallisant d’autres tensions diplomatiques.

Les 58 pays membres du Conseil exécutif désigneront jeudi soir deux finalistes, voire le prochain dirigeant de cette organisation en mal de réformes, de dépolitisation et de consensus. Et qui doit faire en outre avec les arriérés de contribution de ses membres.

Or, depuis le début du scrutin lundi, un des vainqueurs potentiels est le candidat qatari Hamad bin Abdoulaziz Al-Kawari qui ne fait pas l’unanimité.

Les pays arabes qui ont rompu cette année leurs relations diplomatiques avec Doha, dont l’Egypte et l’Arabie saoudite, s’en inquiètent même s’ils ont largement revendiqué le poste pour leur groupe, qui ne l’a jamais occupé.

En outre, de vieux soupçons d’antisémitisme à l’encontre du candidat qatari ont resurgi ces derniers jours, relayés notamment par le Centre Simon Wiesenthal Europe et la Ligue Anti-diffamation aux Etats-Unis.

Il lui est en particulier reproché un silence présumé face à la présence de livres antisémites au cours de foires du livre lorsqu’il était ministre de la Culture.

Pour la France, le retrait américain plaide pour sa propre candidate, Audrey Azoulay, 45 ans, ancienne ministre de la Culture qui a recueilli autant de voix que lui mercredi – 18 sur les 30 nécessaires pour être élu -, comblant l’écart qui les séparait encore la veille.

« Notre candidature à la direction générale de l’Organisation prend, dans ces circonstances, une signification nouvelle », selon le gouvernement.

Suit, avec 13 suffrages mercredi, la militante des droits de l’homme égyptienne Moushira Khattab.

Si aucun n’atteint la majorité absolue jeudi, le dernier vote vendredi départagera les deux candidats arrivés en tête.

Romandie.com avec(©AFP / 12 octobre 2017 18h37)                

Asmara, « ville moderniste de l’Afrique » couronnée par l’Unesco

juillet 8, 2017

Asmara, capitale de l’Erythrée. © David Stanley/Flickr

Les Erythréens ont toujours soutenu qu’il n’y avait pas en Afrique une autre ville comme leur capitale Asmara et l’Unesco a confirmé leur sentiment en l’inscrivant samedi sur sa liste du patrimoine culturel mondial.

La décision, annoncée à Cracovie, où le Comité du patrimoine mondial est réuni, couronne un long effort des autorités érythréennes pour faire reconnaître par la communauté internationale l’architecture unique de la ville.

Celle-ci possède notamment un bowling art-déco avec des fenêtres aux vitres de couleur et une station-service qui ressemble à un avion en train de s’élever dans les airs.

Premier site érythréen inscrit au Patrimoine mondial

Il s’agit de la première inscription d’un site érythréen sur la liste du Patrimoine mondial.

« La reconnaissance de la ville comme un site du patrimoine d’une valeur universelle exceptionnelle nous remplit d’une immense fierté et de joie, mais aussi d’un sens de responsabilité et de devoir », a déclaré la déléguée permanente de l’Erythrée auprès de l’Unesco Hanna Simon, invitant « le monde entier » à visiter Asmara.

C’est une bonne nouvelle pour le pays de la Corne de l’Afrique dont l’image est mauvaise en Europe, qui voit débarquer sur ses rives un grand nombre de migrants érythréens fuyant la répression chez eux.

Marquée par la présence italienne depuis 1869, intégrée dans l’Afrique orientale italienne en 1936, l’Erythrée fut une colonie jusqu’en 1941, sous la dictature fasciste de Benito Mussolini, et l’architecture futuriste d’Asmara remonte en grande partie à cette époque-là.

« Petite Rome »

Des architectes dont les projets ne trouvaient pas preneur dans les villes conservatrices d’Europe avaient migré vers Asmara. A l’époque, la moitié de ses habitants étaient Italiens et on l’appelait « Piccola Roma » ou « Petite Rome ».

Les bâtiments modernistes des autres villes érythréennes ont été détruits au cours de la longue guerre de libération contre l’Ethiopie. Ceux d’Asmara y ont survécu et la ville a été déclarée en 2001 monument national par le gouvernement qui l’appelle « Cité de Rêve » de l’Afrique.

Mais les efforts pour restaurer les façades de marbre et les piliers à la romaine des théâtres et des cinémas se sont heurtés au manque de fonds et de main d’oeuvre qualifiée, reconnaissent les autorités municipales.

Le délégué permanent du Liban, Khalil Karam, tout en se félicitant de la décision de l’Unesco, a évoqué la « sous-représentation de l’héritage moderne en Afrique », suggérant que le quartier italien de Benghazi – si la situation en Libye se stabilise – et Casablanca, soient les prochains sites sur la liste des candidats.

Le Comité du patrimoine mondial a inscrit auparavant samedi matin une autre « première » africaine en plaçant sur la même liste le centre de la ville angolaise de Mbanza Kongo, ancienne capitale du royaume du Kongo.

Jeuneafrique.com avec AFP

Quand Alain Mabanckou devient par erreur écrivain de la RDC pour une conférence de l’Unesco

juin 30, 2017

Le 30 juin, jour historique de l’indépendance de la RDC, Alain Mabanckou est devenu écrivain de ce pays avec un badge portant son identité.

Invité pour participer à la Conférence-dédicace de l’Unesco, à Enghien-Les-Bains, il a accepté l’erreur commise sur une partie de son identité même s’il est devenu persona non grata dans son pays d’origine.

 

 

Bernard NKOUNKOU

La France recule à la quatrième place pour l’accueil des étudiants étrangers

janvier 15, 2017

Le nombre d’étudiants en mobilité internationale a progressé de 23 % en cinq ans, selon l’Unesco, mais la progression n’a pas suivi le même rythme en France. En cause, notamment, selon Campus France : la baisse du budget des bourses.

La Cité internationale universitaire de Paris.

La Cité internationale universitaire de Paris. Cité universitaire internationale – Jon ongkiehong
La France, jusqu’ici troisième destination mondiale pour les étudiants étrangers, rétrograde à la quatrième place. Derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni, elle est désormais doublée par l’Australie, selon une étude de l’Unesco à partir des chiffres 2014. Des résultats qui inquiètent Campus France, l’organisme chargé de l’accueil et de la promotion des études supérieures dans l’hexagone : la hausse du nombre d’étudiants n’y a été que de 7,5 %, selon les données du ministère, entre 2009 et 2014, alors que la mobilité étudiante mondiale a progressé de 23 %, selon les chiffres de l’Unesco.
Campus France

Dans la même période de cinq ans, les Etats-Unis ont réussi à accueillir 27 % d’étudiants étrangers en plus, et le Royaume-Uni 16 %, relate l’organisation internationale. Certes, l’Hexagone a accueilli 299 000 étudiants internationaux en 2014 et 310 000 en 2015, selon les chiffres ministériels, mais c’est peu au regard du nombre d’étudiants en mobilité dans le monde, qui a doublé depuis quinze ans pour atteindre 4,3 millions.

Dans les résultats de l’Unesco, la France est pénalisée par un changement de méthodologie : les étudiants étrangers déjà présents dans le pays avant le bac ne sont plus pris en compte, ce qui amène l’organisation internationale à ne considérer que 235 000 étudiants étrangers en 2014. L’Allemagne pâtit aussi de ce changement de méthode, et rétrograde à la sixième place. Il n’empêche : d’autres pays développés font preuve, dans le même temps, d’un grand dynamisme. Notamment le Canada (+ 75 %) qui monte à la septième place ; ou les Pays-Bas (+ 199 %) qui bondissent à la douzième place mondiale.

Poussée de la Russie, la Chine, l’Arabie saoudite et la Turquie

« En France, déplore Béatrice Khaiat, la directrice générale de Campus France, les universités marquent le pas par rapport aux grandes écoles. Cela traduit probablement le fait qu’elles ont déjà du mal à faire face à la croissance des effectifs à l’entrée à l’université. Mais il faut souligner qu’au niveau du doctorat, le nombre de Français diminue en même temps que le nombre de jeunes chercheurs étrangers… » Une véritable rupture dans les effectifs d’étudiants internationaux accueillis en France s’est produite, selon elle, à partir de 2012. Elle découle aussi de l’affirmation de nouveaux acteurs émergents, « des puissances régionales comme la Russie, l’Arabie saoudite, la Turquie ou encore la Chine [+ 80 % sur cinq ans] qui prend sa place de neuvième, récoltant les fruits de la politique qu’elle a planifiée et mise en œuvre ».

La Russie s’est ainsi hissée à la cinquième place des pays d’accueil, devant l’Allemagne et le Japon, avec 65 % de croissance en cinq ans, tandis que la Turquie (+ 120 %) passe du vingt-cinquième au dix-septième rang. Et l’Arabie saoudite bat un record de croissance (+ 260 %), bondissant du onzième au vingt-septième rang.

Le recul relatif de la France menace son influence, les étudiants étrangers étant réputés devenir des ambassadeurs de la culture et de l’économie françaises à l’international : « Le soft power français est concurrencé par des pays dont on ne partage pas forcément les valeurs, s’inquiète Mme Khaiat. L’Arabie saoudite mais aussi le Canada ou la Chine attirent des étudiants africains qui autrefois venaient en France. Le lien avec l’Afrique que l’on renforce, et que l’on cherche à renforcer, demande une volonté politique – elle est là –, mais aussi des moyens pour les bourses et la promotion. » Une tendance également perceptible dans ce reportage :

Dans son communiqué, Campus France note que « l’Arabie saoudite fait une entrée en force sur le continent africain, chaque année plus marquée, attirant les étudiant(e) s avec des bourses islamiques : 33 727 étudiants africains accueillis en 2014 contre 2 447 en 2009 (× 16 !) (…). Sont particulièrement concernés, dans l’ordre : le Nigeria, la Mauritanie, le Mali, l’Erythrée, la Somalie, le Kenya et le Tchad. »

La circulaire Guéant, qui avait restreint l’accès des étudiants étrangers sous le précédent quinquennat, avait déjà conduit la France à rétrograder en quatrième position des pays d’accueil d’étudiants derrière l’Australie. Depuis, les formalités administratives et la délivrance des titres de séjour ont été facilitées et simplifiées pour les étudiants étrangers, ce qui lui avait permis de reconquérir provisoirement la troisième position.

Mais Béatrice Khaiat déplore la baisse de 17,5 % en quatre ans de l’enveloppe des bourses attribuées par le quai d’Orsay aux étudiants internationaux, qui est tombée à seulement 68 millions d’euros cette année. Une économie modeste dont les effets commencent à se faire sentir.

L’élection de Donald Trump, le « Brexit », la dérive autoritaire du président Erdogan en Turquie font partie des changements politiques et géopolitiques qui pourraient changer la donne à l’avenir. Mais sans moyen, l’attractivité de la France aura du mal à rebondir.

Lire aussi :   Venir étudier en France, « un parcours semé d’écueils administratifs »

Lire aussi :   Pas d’augmentation des frais d’inscription pour les étudiants étrangers

Lemonde.fr par  Adrien de Tricornot, Journaliste

La bière belge inscrite au patrimoine culturel de l’Unesco

novembre 30, 2016

La bière belge a obtenu mercredi son inscription au patrimoine culturel de l’Unesco. La boisson houblonnée devient ainsi une tradition digne d’être protégée au même titre que la gastronomie française ou le tango argentin.

L’Unesco a accepté la candidature de la Belgique visant à reconnaître l’activité de brasserie comme contribuant à unifier l’identité de ce pays traversé par des divisions entre les communautés linguistiques. La Belgique compte près de 200 brasseries qui proposent 1500 types de bières brunes, blondes, gueuzes ou trappistes produites dans des monastères. Une trentaine de musées sont consacrés à cette activité.

La candidature a été présentée par la Communauté germanophone de Belgique qui fait valoir que l’histoire et la diversité de la brasserie dans ce pays sont sans équivalent. La bière est le 13e élément patrimonial de la Belgique reconnu par l’Unesco après la pêche aux crevettes à cheval et le carnaval d’Alost.

Romandie.com avec(ats / 30.11.2016 18h11)             

Le journaliste syrien emprisonné Mazen Darwish primé par l’Unesco

mai 3, 2015

Riga – L’Unesco a attribué au journaliste syrien emprisonné Mazen Darwish son prix de la liberté de la presse, qui a été remis à sa femme Yara Bader dimanche soir à Riga, pour la journée mondiale de la liberté de la presse.

Mazen Darwish, défenseur des droits de l’Homme et directeur du Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression, est en prison depuis son arrestation avec deux de ses collègues, Hani Al-Zitani et Hussein Ghareer, le 16 février 2012 à Damas lors d’un raid des forces syriennes de sécurité.

Il est détenu dans une prison des services de renseignement de l’armée de l’air syrienne à Damas, selon les ONG qui ont appelé à plusieurs reprises les autorités syriennes à les libérer sans condition.

L’Unesco lui a attribué son prix en reconnaissance du travail qu’il a accompli en Syrie depuis plus de dix ans au prix de sacrifices personnels considérables : interdiction de voyager, harcèlement, privation répétée de liberté et torture, a souligné l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture dans un communiqué.

Marzen Darwish, juriste et défenseur de la liberté de la presse, est le président de Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression, fondé en 2004. Il est également l’un des fondateurs du journal Voice et de syriaview.net, un site d’actualité indépendant interdit par les autorités syriennes. En 2011, il a créé Media Club, le premier magazine syrien consacré aux médias, a rappelé l’Unesco.

Yara Bader, elle-même journaliste, a déclaré à l’AFP en marge de la cérémonie que le prix était important pour sensibiliser l’opinion non seulement au cas de son mari, mais aussi à des centaines d’autres, actuellement emprisonnés en Syrie pour avoir exprimé ouvertement leurs opinions.

Il faut du temps pour apprendre à écouter les gens qui ont des opinions différentes, a-t-elle ajouté, en se disant encouragée par l’exemple du journaliste australien d’origine lettone Peter Greste – également présent dimanche à la cérémonie de Riga – et qui avait été lui-même libéré début février après plus de 400 jours passés dans une prison égyptienne, grâce à une campagne mondiale.

Mazen a déjà pardonné à ceux qui l’ont torturé presque à mort, a déclaré Mme Bader, en dédiant le prix de l’Unesco à ses enfants, dans l’espoir qu’ils grandissent dans une Syrie libre. Je suis sûre que Mazen sera libéré un jour, a-t-elle dit à l’AFP.

Depuis le début le 15 mars 2011 de la révolte pacifique contre le régime syrien, qui s’est transformée par la suite en une guerre civile sanglante, plus de 200.000 personnes ont été détenues dans les prisons et les locaux des services de renseignements syriens, selon des estimations de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Près de 13.000 sont morts sous la torture et 20.000 sont portées disparues dans les geôles du régime, selon la même source.

Romandie.com avec(©AFP / 03 mai 2015 19h14)

Unesco/Congo: Brazzaville désignée «ville de musique»

octobre 23, 2013

La directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a désigné, le 21 octobre les nouveaux membres du Réseau des villes créatives. Il s’agit des villes de Brazzaville en République du Congo, Zahlé au Liban, Cracovie en Pologne et Fabriano en Italie.

Désignée «ville de musique», Brazzaville est le premier membre africain du Réseau. Zahlé, Cracovie et Fabriano rejoignent le Réseau des villes créatives de l’UNESCO respectivement dans les catégories gastronomie, littérature, artisanats et arts populaires. Cette désignation va sans nul doute contribuer à renforcer la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine de la capitale congolaise.

Berceau d’authenticité et miroir de mosaïque d’authenticité multiple, Brazzaville, constitue une plateforme d’expression culturelle et de créativité diversifiée à l’instar de la musique, de la danse, de la littérature, des arts plastiques et de la peinture. Ce qui lui confère une position de l’une des capitales africaines des Lettres et l’un des épicentres de la création musicale africaine. Ce positionnement est renforcé avec l’établissement du siège du Conseil africain de la musique.

Suite à ces nouvelles nominations, le Réseau des villes créatives de l’UNESCO comprend désormais 38 villes de toutes les régions du monde. De nouvelles villes devraient être nommées d’ici à la fin de l’année. Un appel à candidatures sera lancé d’ici la fin du mois d’octobre, en vue des désignations 2014.

« En mettant en œuvre les initiatives, politiques et stratégies locales, Brazzaville, Zahlé, Cracovie et Fabriano ont toutes puisé dans la créativité en tant que source d’enrichissement pour le paysage urbain contemporain et la vie quotidienne des citoyens», indique un communiqué de l’institution onusienne.

Conformément à l’énoncé de mission du programme des villes créatives, les nouveaux membres s’engagent à renforcer leur participation dans la vie culturelle, en favorisant l’accès à la création et à l’usage des activités culturelles, des biens et des services, en promouvant la créativité et les expressions créatives, et en intégrant les industries créatives et culturelles dans le développement local».

Lancé par l’UNESCO en 2004, le Réseau des villes créatives ambitionne de développer la coopération internationale entre les villes ayant reconnu la créativité comme un moteur du développement durable, au travers d’un partenariat global entre plusieurs acteurs.

Le Réseau des villes créatives sert à faciliter l’échange d’expériences, de connaissances et de ressources entre les villes qui en sont membres, comme moyen de promotion du développement des industries créatives locales. Il vise aussi et à approfondir dans le monde entier, la coopération dans le secteur créatif et culturel, en faveur du développement durable.

Congo-site.com par Rosalie Rogevna Guielle