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Élections en RDC: Kabila toujours silencieux, l’Église et l’Union africaine montent au créneau

août 7, 2018

Joseph Kabila, lors d’une conférence de presse à Kinshasa le vendredi 26 janvier 2018. © REUTERS/Kenny Katombe

La très influente Eglise catholique est sortie de sa réserve, lundi 6 août, pour exhorter les autorités congolaises à laisser entrer Moïse Katumbi dans le pays. De son côté, le pouvoir est resté silencieux à moins de 48 h de la date-butoir de dépôt des candidatures à l’élection présidentielle.

Le président Joseph Kabila n’a toujours pas pipé mot, alors qu’il doit dire d’ici mercredi 16h30 (15h30 GMT) s’il désigne un dauphin à l’élection présidentielle prévue le 23 décembre ou s’il brigue un troisième mandat malgré la Constitution et les menaces de sanctions étrangères.

L’Union africaine (UA) a demandé aux responsables congolais « de tout mettre en œuvre pour un scrutin paisible, transparent et véritablement inclusif » et a jugé « crucial » « d’assurer le respect scrupuleux des droits et libertés de tous les Congolais ».

Ces déclarations du président de la Commission, Moussa Faki Mahamat, interviennent au moment où un adversaire en exil de Joseph Kabila, Moïse Katumbi, accuse Kinshasa de l’avoir empêché de rentrer en RDC pour déposer sa candidature.

« Une compétition électorale équitable et crédible »

L’appel du président de la Commission de l’UA a reçu le soutien de l’Union européenne, qui a souligné l’importance des « mesures de décrispation, afin d’assurer une compétition électorale équitable et crédible ». Silence par contre du côté de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco), qui est numériquement la plus importante au Monde.

De leur côté, les États-Unis envisageraient de resserrer l’étau des sanctions autour de Joseph Kabila, selon une publication du quotidien américain Financial Times. « Les Etats-Unis tentent de convaincre Kabila de s’en aller entre maintenant et le 8 août. Ils tentent de faire pression sur sa famille et ses finances », relate une source anonyme citée par le journal.

« En juin, au moins un membre de la famille de M. Kabila a été la cible d’une interdiction de visa décrétée par le Département d’Etat », poursuit le FT en citant trois sources proches du dossier.

Manifestations à Lubumbashi

Très influente en RDC, l’Église catholique a demandé lundi aux autorités de Kinshasa de laisser « notre compatriote Moïse Katumbi entrer au pays et déposer sa candidature comme tous les autres candidats ».

Des manifestations réclamant son retour ont été dispersés lundi matin à Lubumbashi, le fief de Moïse Katumbi, où la police a procédé à des tirs de sommation en l’air. Plusieurs organisations de la société civile ont déploré dans un communiqué « des tirs à balle réelle ayant causé quatre blessés graves » et un « usage disproportionné de la force ».

À Kinshasa, la vie est tout à fait normale, à part quelques mouvements devant la Commission électorale quand un ténor de la scène politique congolaise, Vital Kamerhe, est venu déposer sa candidature.

Félix Tshisekedi à la Ceni mardi ?

Ancien président de l’Assemblée nationale passé à l’opposition, Vital Kamerhe est le deuxième adversaire du président Kabila à déposer sa candidature après l’ex-chef rebelle Jean-Pierre Bemba jeudi.

Le leader du parti historique d’opposition UDPS Félix Tshisekedi doit déposer la sienne mardi. Tous n’excluent pas à terme une candidature unique.

Pour sa part, la commission électorale (Céni) a indiqué dans son bulletin quotidien que « 35 000 machines à voter viennent d’embarquer en Corée du Sud » à destination de la RDC. Ces machines d’une société sud-coréenne sont qualifiées de « machines à tricher » par l’opposition.

Jeuneafrique.com avec AFP

À la tête de l’Union africaine, Robert Mugabe en profite pour plaider ses causes dans le monde entier

avril 24, 2015

L'arrivée de Robert Mugabe à Jakarta en Indonésie, le 21 avril 2015.
L’arrivée de Robert Mugabe à Jakarta en Indonésie, le 21 avril 2015. © Tatan Syuflana/AP/SIPA

De retour sur le devant de la scène internationale depuis qu’il occupe la présidence tournante de l’Union africaine, le chef de l’État zimbabwéen, Robert Mugabe, multiplie les voyages et profite de toutes les tribunes pour faire valoir ses idées. Après des arrêts remarqués en Algérie et Afrique du Sud, le voilà à Jakarta en Indonésie pour le sommet Asie-Afrique. Jusqu’où ira-t-il et pourquoi ?

Robert Mugabe a soufflé ses 91 bougies le 21 février dernier. Pourtant, son âge vénérable ne freine pas ses ardeurs, surtout depuis sa nomination à la tête de l’Union africaine (UA), fin janvier 2015.  En moins de trois mois, le chef d’État zimbabwéen a déjà parcouru des milliers de kilomètres en avion, entre le Japon, la Namibie, l’Algérie, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, l’Éthiopie et l’Indonésie où il copréside cette semaine le sommet Asie-Afrique.

Peu importe le décor, il ne rate jamais une occasion de marteler ses convictions. L’Asie et l’Afrique « ne doivent plus être cantonnés dans le rôle d’exportateurs de produits de base et d’importateurs de produits finis », a-t-il déclaré le 22 avril devant une vingtaine de chefs d’État réunis à Jakarta. Contrôle des ressources naturelles et anti-impérialisme : deux combats qu’il entend bien mener au fil de ses nombreux périples des neuf prochains mois. Président de l’Union africaine, président de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et président du Zimbabwe…Les multiples casquettes que le vieux loup de la politique a réussi à caler en même temps sur sa tête ne semblent pas l’encombrer. Bien au contraire.

La stratégie de Robert Mugabe

En tant que président de l’UA, Robert Mugabe n’aura pas particulièrement d’influence pour changer le continent. Dans l’institution panafricaine, c’est la Commission de l’Union africaine, présidée par Nkosazana Dlamini-Zuma, qui fixe les grandes orientations. Ce qui ne l’empêchera pas d’exploiter son rôle symbolique pour asseoir son leadership sur le continent. « Il est très plausible que Robert Mugabe se serve de son rôle à la tête de la SADC et de toutes les tribunes offertes par l’UA afin de se repositionner comme une icône panafricaine », croit le spécialiste en politique étrangère et diplomatie, le Zimbabwéen Noah Manyika.

Surtout, sa position de représentant de l’Afrique va lui permettre de rouvrir le dialogue avec l’Europe, avec qui il entretien de conflictuelles relations depuis le début des années 2000. « En augmentant son leadership régional et continental, il pourrait éventuellement réussir à obtenir la levée totale des sanctions européennes contre lui et son pays », analyse Dimpho Motsamai, chercheuse à l’Institute of Security Studies de Pretoria en Afrique du Sud. Déjà en février dernier, l’Union européenne a octroyé une enveloppe de 234 millions d’euros sur six pour soutenir le Zimbabwe.

Redorer le blason et booster l’économie de son pays

Des millions d’euros, dont le chef d’État du Zimbabwe a bien besoin. L’économie de son pays est plongée dans une crise profonde depuis des années. Pour s’en sortir, Mugabe profitera de toutes les tribunes pour tenter d’attirer les investisseurs étrangers. Un premier pas a été réalisé début avril lors d’une visite d’État historique de deux jours en Afrique du Sud, une première depuis 20 ans.

Le but ? Normaliser les relations entre les voisins, qui s’étaient envenimées par le passé en raison, entre autres, d’une réforme agraire dévastatrice pour l’économie et du flot de réfugiés zimbabwéens venus trouver une terre d’asile au pays de Mandela. Pour redonner vie aux secteurs de l’agriculture, des mines, des banques et des finances, celui qui gère le pays d’une main de fer depuis 35 ans doit trouver des partenaires financiers. Mais pas seulement. Mugabe doit aussi pouvoir compter sur des ressources en énergie afin d’exploiter le secteur minier. Il pourrait ainsi fouler le sol du Nigeria, de l’Angola et du Mozambique pour « tenter de conclure des partenariats de production d’énergie », croit l’analyste Dimpho Motsamai.

La santé économique de son pays n’est pas son seul cheval de bataille. Robert Mugabe souhaite peser lourd sur le continent pour gagner en crédibilité sur la scène internationale. Il prône par exemple le retrait de l’Afrique de la Cour pénale internationale et le rééquilibrage du Conseil de sécurité des Nations unies. Sa croisade contre la domination de l’Occident à l’ONU pourrait devrait l’amener en Inde prochainement, pays qui bataille pour obtenir un siège. Un message qu’il portera également lors de la prochaine Assemblée des Nations unies en septembre à New York, grâce à son chapeau de président de l’Union africaine.

Un agenda chargé au cours des prochains mois

Son itinéraire des prochains mois sera dessiné par les invitations de ses homologues, les réunions de l’Union africaine et les différents sommets internationaux. Sa prochaine destination pourrait bien être le Congo-Brazzaville. Selon The Herald, Robert Mugabe a été invité par le président congolais Denis Sassou Nguesso à l’ouverture d’une conférence internationale sur l’environnement qui portera, entre autres, sur la problématique du braconnage.

Robert Mugabe pourrait aussi visiter d’autres pays, qui partagent, tout comme lui, des relations compliquées avec l’Occident, comme il l’a fait en Algérie.

À l’extérieur de l’Afrique, celui qui est ostracisé par les Occidentaux depuis belle lurette savourera sa revanche… Son interdiction de voyage en Europe, effective depuis 2002, sera levée lors de ses déplacements sur le sol européen au titre de président de l’UA. Un pied de nez qui jettera assurément un froid lors des poignées de main officielles du G7 en Allemagne en juin ou à la Conférence sur le climat à Paris en décembre.

Ses appuis en Afrique

Impopulaire en Occident, Robert Mugabe continue de recevoir un fort soutien africain lors de ses nombreux déplacements sur le continent : il demeure le héros de l’indépendance zimbabwéenne. Il a longtemps incarné, au même titre que Nelson Mandela, la libération du peuple africain de la domination blanche. Le président zimbabwéen, souvent qualifié de dictateur, « tient des propos que plusieurs leaders africains soutiennent mais ne peuvent pas se permettre publiquement », soutient Noah Manyika. Bref, Robert Mugabe dit tout haut ce que plusieurs pensent tout bas. Pour l’instant, ce n’est pas un Robert Mugabe à l’état de santé fragile qui parcourt le globe… mais un président bien décidé à défendre l’indépendance de son continent.

Jeuneafrique.com par Sabrina Myre

Al-Shabaab promet d’autres attentats contre le Kenya

septembre 22, 2013
Le groupe islamiste Al-Shabaab

Le groupe islamiste Al-Shabaab

Le groupe islamiste Al-Shabaab qui a revendiqué l’attentat contre un centre commercial à Nairobi, le célébre ‘’Westgate Mall’’, samedi, ayant fait une soixantaine de victimes a promis d’autres attaques contre le Kenya.

Selon un nouveau bilan de la Croix Rouge, le bilan de l’attaque s’élève à 59 morts et 175 blessés.

Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier à Nairobi depuis une attaque-suicide d’Al-Qaïda en août 1998 contre l’ambassade américaine, qui avait fait plus de 200 morts.

Le groupe extrémiste a, dans une déclaration faite dimanche promis d’autres attaques si le gouvernement kényan refuse de retirer ses troupes déployées depuis fin 2011 pour combattre sous la bannière la Mission de l’Union Africaine en Somalie, (AMISOM).

Al-Shabaab a par ailleurs indiqué qu’il écartait toute possibilité de négociations avec les autorités kényanes, en ajoutant qu’aussi longtemps que les troupes kényanes continueraient à intervenir en Somalie, le Kenya sera considéré comme un ennemi.

L’implication kenyane dans le conflit somalien avait causé une vague de kidnappings ayant pour cible des touristes séjournant au Kenya, provoquant ainsi une baisse des taux de fréquentation touristique dans ce pays de l’Afrique de l’est dont l’économie est basée dans une large mesure sur les recettes touristiques.

A en croire des témoins les victimes qui étaient ciblées par les assaillants, armés jusqu’aux dents comprenaient principalement des personnes ayant des noms non-musulmans.

Selon un témoin un Pakistanais a été abattu pour n’avoir su répondre correctement à la question posée par les extrémistes à savoir le nom du Prophète Mohamed (PSL).

Des ressortissants américains, britanniques, français, canadiens et chinois font partie des victimes.

Le ‘’Westgate mall ‘’ ouvert en 2007 abrite sur plusieurs étages des magasins de marques internationales comme Nike, Converse, mais aussi un gigantesque supermarché, des cafés, des restaurants, un complexe de cinémas.

Les opérations pour déloger les terroristes, se poursuivent toujours ce dimanche.

APA-Nairobi (Kenya)

Centrafrique: l’Union africaine tire la sonnette d’alarme

septembre 20, 2013

L’Union africaine (UA) a exhorté vendredi la communauté internationale à s’impliquer plus activement en République centrafricaine, où elle décrit la situation comme « désastreuse », et au renforcement rapide de la Force de consolidation de la paix.

« La République centrafricaine a besoin de beaucoup d’aide, la situation humanitaire y est désastreuse, nous devons tous faire plus, et tout ce qui peut être fait en ce sens est bienvenu », a déclaré à l’AFP El Ghassim Wane, le commissaire adjoint à la Paix et la Sécurité de l’UA.

Une coalition d’ex-rebelles, le Séléka, a pris le pouvoir le 24 mars, renversant le président François Bozizé au pouvoir depuis 10 ans.

Le Séléka, qui a été officiellement dissout ces derniers jours, était composé de rebelles opérant depuis 2003 dans le nord du pays, échappant alors au pouvoir central.

Les rebelles ont été accusés de pillage et de massacres, provoquant également le déplacement de 180. 000 personnes, durant leur prise de pouvoir et l’installation de leur chef Michel Djotodia comme chef de l’Etat.

Sur le terrain, une force panafricaine essentiellement policière et militaire, la Mission internationale de soutien en Centrafrique (Misca), composée pour le moment de 1. 100 hommes, doit à terme passer à 3. 652 hommes venant de pays voisins, mais leur déploiement traîne en longueur.

Une réunion sur le renforcement de la Misca est prévue mercredi à New York, en marge de l’assemblée générale des Nations unies, mais « les 3. 600 hommes qui sont prévus ne sont pas fournis, il n’y a pas de soutien logistique, pas de fonds », avait souligné mardi une source diplomatique française.

« Nous devons nous assurer de mobiliser les troupes supplémentaires aussi vite que possible et d’envoyer la mission sur place », a plaidé vendredi M. Wane.

L’UA cherche de nouveaux soutiens dans cette mission, financée en partie par l’Union européenne (UE).

« Nous travaillons déjà avec l’UE, qui contribue financièrement », a-t-il dit. « Pour mettre en place une mission, il faut toujours un soutien international en matière de logistique et aussi de financement, c’est ce à quoi nous travaillons », a ajouté M. Wane.

Jeudi, le président français François Hollande a discuté à Bamako avec les présidents du Gabon, du Tchad et du Cameroun du renforcement de la mission de maintien de la paix en RCA.

Ancienne colonie française, la Centrafrique est un des pays les plus pauvres de la planète malgré ses ressources naturelles, qui restent inexploitées, et a connu une instabilité quasi chronique ces deux dernières décennies.

Jeuneafrique.com

Somalie: un double attentat fait près de 20 morts à Mogadiscio

septembre 7, 2013

Dix-huit personnes au moins ont été tuées samedi dans un double attentat sur un parking de Mogadiscio, la capitale de la Somalie, a déclaré la police. Les shebab, les insurgés islamistes liés à Al-Qaïda, ont revendiqué l’attentat.

La première déflagration a été provoquée par une voiture chargée d’explosifs stationnée près d’un restaurant proche du Théâtre national. Le restaurant appartiendrait à un homme d’affaires somalien réputé, rentré de son exil londonien contre l’avis de ses amis.

« Il y a eu deux fortes explosions », a déclaré un policier, Mohamed Adan, à l’AFP. Quelques minutes après les détonations, « un kamikaze s’est fait exploser dans une foule de gens qui se précipitaient vers le lieu de la première explosion », a déclaré un responsable gouvernemental de la sécurité.

« Opérations réussies »

Les shebab ont rapidement revendiqué les explosions. « Des opérations réussies ont été menées dans le quartier de Hamarweyne à Mogadiscio », indiquait un message diffusé sur Twitter.

Le Théâtre national de Mogadiscio a rouvert en 2012 après avoir été fermé pendant une vingtaine d’années. Quelques semaines après la réouverture, il a été la cible des shebab. Un kamikaze a tué deux responsables sportifs somaliens qui participaient à un événement.

Le groupe lié à Al-Qaïda poursuit des actions violentes dans la capitale somalienne après en avoir été chassé il y a deux ans par les forces gouvernementales et un contingent de 17’000 hommes de l’Union africaine.

Romandie.com

Centrafrique: Hollande appelle l’ONU et l’UA à agir

août 27, 2013

PARIS – Le président François Hollande a appelé mardi l’ONU et l’Union africaine à se saisir de la situation en Centrafrique, pays, a-t-il dit, au bord de la somalisation où 60.000 enfants risquent de mourir de malnutrition et qui compte un million et demi de déplacés.

J’appelle l’Union africaine et le Conseil de sécurité à se saisir de cette situation. La France les y aidera, a déclaré le chef de l’Etat, en ouvrant la conférence des ambassadeurs français réunis à Paris.

Il est plus que temps d’agir pour ce pays qui traverse une grave crise politique et humanitaire, a souligné le président.

Depuis la chute du régime de François Bozizé, renversé le 24 mars par la coalition rebelle du Séléka, le pays vit dans un climat d’insécurité généralisée, avec des exactions contre la population perpétrées par des combattants issus de l’ex-rébellion.

Ce pays est hélas au bord de la somalisation. (…) Le bilan est accablant. 60.000 enfants risquent de mourir de malnutrition. Un million et demi d’habitants sur 5 millions sont déplacés, a poursuivi François Hollande, rappelant qu’il avait reçu la semaine dernière les représentants d’organisations non gouvernementales engagées en RCA.

La diplomatie française prépare des initiatives, y compris au Conseil de sécurité des Nations unies, d’après une source à l’Elysée. Des consultations sont en cours à New York sur un projet de résolution.

Selon la ministre française de la Francophonie Yamina Benguigui, une réunion internationale sur la Centrafrique pourrait se tenir en marge de l’Assemblée générale des Nations unies fin septembre à New York.

Paris souhaite notamment que l’ONU apporte son soutien à l’UA dans la mise en place de cette Mission. Une réunion internationale à caractère humanitaire aura lieu en marge de l’Assemblée générale des Nations unies fin septembre à New York et la France voudrait lui donner un caractère plus politique, a indiqué la source diplomatique.

L’objectif est de mobiliser tous nos partenaires pour mettre la Centrafrique au coeur des débats et pour soutenir la Misca, la Mission internationale de soutien en Centrafrique, une force panafricaine, militaire et policière pour l’essentiel, censée compter 3.600 hommes à terme mais dont le déploiement traîne en longueur, indique une autre source diplomatique.

La Misca doit apporter un soutien aux autorités nationales dans la protection des civils et la restructuration de l’armée et des forces de sécurité. Elle aura également pour mission de faciliter la fourniture de l’aide humanitaire.

Elle sera composée de 2.475 militaires, 1.025 policiers et 152 civils, parmi lesquels des Camerounais, des Congolais (Congo-Brazza), des Gabonais et des Tchadiens.

Paris plaide également pour un soutien financier européen accru. L’idée, c’est d’aller vite car la situation se dégrade sur le terrain, souligne une source diplomatique.

Romandie.com avec (©AFP / 27 août 2013 19h54)

Une Somalienne accuse des soldats de l’UA de l’avoir violée

août 20, 2013

Une jeune Somalienne a raconté, à la télévision somalienne, les violences sexuelles que des soldats de l’Union africaine et de l’armée somalienne lui ont infligées. Ces récentes déclarations risquent de ternir la réputation des forces de l’ordre du pays, censées défendre la population somalienne contre le groupe islamiste des Shebab.

Enlevée, droguée et violée de façon répétée, une jeune mère somalienne a détaillé la brutalité des violences sexuelles dont elle accuse des soldats de l’Union africaine (UA) et de l’armée somalienne. « Les soldats m’ont violée (…) j’ai tenté de me défendre mais ils m’ont sévèrement frappée et je me suis évanouie », a raconté à la télévision somalienne, Somali Channel, cette jeune femme d’une vingtaine d’années.

>> Lire : « Des soldats de l’Union africaine accusés de viol collectif en Somalie »

Après lui avoir bandé les yeux et l’avoir poussée de force dans une voiture, dans la rue de Mogadiscio, trois soldats de l’armée nationale somalienne ont livré la jeune femme à des soldats de la Force de l’Union africaine (Amisom), le jour de l’Aïd-el-Fitr, au camp militaire de Maslah, dans la banlieue nord de la capitale somalienne. Dans ce camp, où un contingent ougandais de l’Amisom est cantonné, la victime a été violée de façon répétée. Les soldats lui ont également injecté des drogues non identifiées.

« Il y avait d’autres femmes dans la pièce (…) l’une d’elles saignait abondamment », a-t-elle ajouté depuis un lit d’hôpital, précisant qu’elle était inconsciente la majeure partie du temps. La Somalienne ne sait pas réellement combien d’hommes l’ont violée avant de l’abandonner dans une rue.

L’Amisom, composée de près de 18 000 hommes, a affirmé prendre très au sérieux ces accusations et a ouvert, le 15 août, une enquête conjointe avec les autorités somaliennes, après la médiatisation de l’affaire. « Des mesures appropriées seront prises une fois les faits établis », a-t-elle assuré dans un communiqué, dont l’image risque d’être sérieusement ternie auprès de la population somalienne qu’elle est censée défendre face aux islamistes, régulièrement accusés de crimes de guerre et de violences contre les civils.

L’organisation islamiste des shebab s’est immédiatement emparée de cette affaire de viols répétés. « Les soldats somaliens enlèvent des filles et les violent, ils les partagent également avec les troupes de l’Amisom », a déclaré le porte-parole des islamistes somaliens, Ali Mohamed Rage, à l’AFP. « Ils sont les vestiges des (milices des) anciens chefs de guerre, ils tuent leurs compatriotes et violent nos filles et nos mères (…) les troupes de l’UA sont brutales », a-t-il expliqué.

Le viol généralisé à Mogadiscio

L’ONU a récemment estimé que le viol était « généralisé » dans la capitale somalienne, particulièrement dans les camps où s’entassent de nombreux Somaliens déplacés par 20 ans de guerre civile et de chaos. Ces viols sont pour une grande part attribués à l’Armée nationale somalienne (SNA), agrégat hétéroclite d’anciens miliciens de tous bords, régulièrement accusée de violations des droits de l’homme.

Au cours du seul premier semestre 2012, environ 800 cas de violences sexuelles ont été recensés, rien qu’à Mogadiscio, selon le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) qui décrit les auteurs comme des « hommes non identifiés, armés et vêtus d’uniformes militaires ».

« La violence sexuelle en Somalie est l’un des défis les plus urgents et les plus graves dans le domaine des droits de l’homme auquel font face le gouvernement et la population de Somalie », a récemment estimé Nicholas Kay, représentant des Nations unies dans le pays, demandant une enquête « rapide et rigoureuse » concernant les accusations de viol contre les soldats de l’UA.

Selon Human Rights Watch, de nombreuses victimes de viol craignent trop de possibles représailles pour dénoncer leur agression. La justice somalienne est en effet parfois plus prompte à juger les victimes que les coupables. En février, une femme disant avoir été violée par des soldats somaliens, ainsi qu’un journaliste à qui elle s’était confiée, avaient été condamnés à de la prison ferme pour « outrages aux institutions », suscitant une réprobation internationale et l’embarras des autorités somaliennes. Leurs condamnations avaient été annulées lors de procédures d’appel.

Et si le Premier ministre somalien, Abdi Farah Shirdon, s’est dit « profondément préoccupé par ces accusations de viol (…) impliquant des membres de l’Amisom », sa ministre du Développement humain, Mariam Qasim, a minimisé l’ampleur des agressions et préféré dénoncer l’atteinte portée à la réputation de l’armée somalienne.

Mme Qasim a évoqué « une exagération importante et un gonflement » du nombre de violences et estimé « préférable » pour les femmes qui apparaissent dans les médias, pour dénoncer un viol, d’apparaître « abattues », car elles ont perdu leur « dignité ».

Jeuneafrique.com avec AFP

Zimbabwe: Tsvangirai renonce à faire reconnaître les fraudes électorales par la justice

août 16, 2013

HARARE (Harare Province) – Morgan Tsvangirai, candidat malheureux à l’élection présidentielle du 31 juillet au Zimbabwe, a renoncé vendredi à porter en justice les fraudes électorales massives qu’il dénonce, ouvrant définitivement la voie à l’exercice d’un nouveau mandat du président Robert Mugabe, réélu à 89 ans.

M. Mugabe, au pouvoir sans discontinuer depuis 33 ans, a été réélu au premier tour avec 61% des voix, contre 34% à M. Tsvangirai. Son parti a en outre remporté plus des deux-tiers des sièges au parlement.

Le Premier ministre (Tsvangirai) a retiré sa plainte, a déclaré Douglas Mwonzora, porte-parole du MDC (Mouvement pour un changement démocratique), le parti de M. Tsvangirai. La raison principale est que le procès allait être une parodie de justice.

Le MDC n’a notamment pas obtenu de la Commission électorale d’importants documents qui lui aurait permis d’étayer sa plainte et de prouver les fraudes.

Battu dans les urnes, M. Tsvangirai s’était promis d’explorer toutes les voies légales pour faire reconnaître les manipulations massives des listes électorales, dénoncées par son parti et par des observateurs locaux.

Mais lundi, Robert Mugabe avait conseillé à ceux qui contestent sa victoire d’aller se faire pendre, ajoutant du ton assuré dont il est coûtumier: Nous ne reviendrons jamais sur notre victoire.

Face à ce qu’il considère comme la machine du pouvoir en marche contre lui, M. Tsvangirai abandonne donc également l’idée de contester par la voie juridique la victoire du vieux président Mugabe, au pouvoir depuis l’indépendance de cette ex-colonie britannique.

Les pays occidentaux, qui n’avaient pas pu envoyer d’observateurs, ont crié à la fraude, ainsi que le Botswana, seul pays africain à donner de la voix. Le président sud-africain Jacob Zuma a en revanche chaudement félicité M. Mugabe.

L’Union africaine et la SADC, l’organisation régionale d’Afrique australe, qui avaient envoyé des observateurs sur place, ont validé l’élection. Un sommet des chefs d’Etat de la SADC est convoqué samedi et dimanche au Malawi, et pourrait définitivement apporter à Robert Mugabe la caution de ses pairs.

Ce scrutin devait mettre fin à une cohabitation contre nature entre les deux hommes, M. Tsvangirai étant le Premier ministre du président Mugabe depuis 2009. Ce gouvernement dit d’union nationale avait été imposé par la communauté internationale à la suite des élections de 2008.

A l’époque, M. Tsvangirai était arrivé en tête au premier tour de la présidentielle, sans atteindre la barre des 50%. Entre les deux tours, les partisans du président avaient déclenché une campagne de terreur qui avait fait près de 200 morts parmi les supporteurs de Tsvangirai.

Ce dernier avait finalement retiré sa candidature pour éviter une guerre civile, abandonnant sans combattre la victoire au chef de l’Etat.

Après cette nouvelle défaite, Morgan Tsvangirai a estimé que les élections du 31 juillet étaient une énorme farce et a exigé une vérification par la justice des listes électorales, des bulletins de vote et des certificats d’inscription des électeurs.

Les listes électorales n’ont été rendues publiques qu’à la veille du scrutin, ce qui a rendu impossible toute vérification ou tout recours.

Or, le MDC affirme avoir des preuves de doubles ou triples inscriptions sur les registres. Par ailleurs, de nombreux électeurs n’ont pas pu voter faute de trouver leur nom sur les registres, d’autres ne se sont pas rendus dans le bon bureau de vote, d’autres encore n’avaient pas les documents d’identité requis.

Le Zimbabwe Election Support Network, un organisme indépendant de contrôle du scrutin, a par exemple évoqué un effort systématique pour priver un million de personnes de leur droit de vote. Il estime que plus de 750.000 électeurs étaient absents des listes électorales dans les villes, bastions de M. Tsvangirai.

Selon la Cour électorale, près de 305.000 personnes ont été empêchées de voter. Près de 3,5 millions de personnes ont accompli leur devoir électoral sur environ 6,4 millions d’électeurs inscrits.

Dans les documents judiciaires consultés par l’AFP, le MDC affirmait également qu’une société israélienne a été payée 10,5 millions de dollars pour manipuler les listes électorales.

Romandie.com avec (©AFP / 16 août 2013 19h24)

L’Afrique aura bientôt son propre domaine Internet

juillet 29, 2013

L’autorité dirigeante d’Internet, La Société pour l’attribution des noms de domaine et numéros (ICANN), a annoncé que l’Afrique aura prochainement son propre domaine générique de premier niveau (dotAfrica).
La requête du Bureau central d’enregistrement (ZACR) pour dotAfrica avait passé avec succès la phase « d’évaluation initiale », avec son approbation par ICANN, selon un communiqué de la Direction de l’information et de la communication de la Commission de l’Union africaine publié dimanche à Abuja.

Les travaux avancent à grands pas pour permettre au continent d’acquérir son propre domaine, indique la même source.

Selon le même communiqué, le Rapport d’évaluation initiale du nouveau Programme TLD d’ICANN indiquait que « sur la base de l’examen de la demande, le dossier avait réussi la phase d’évaluation initiale. La requête pouvait donc passer à l’étape suivante du programme ».

Cette information intervient 17 jours après la tenue par l’Autorité de gestion de l’internet de la 47ème réunion internationale de l’ICANN à Durban, en Afrique du Sud, le 12 juillet, avec l’ensemble de la communauté internet, représentée par 1.800 délégués venus du monde entier.

La Commission de l’Union africaine qui avait beaucoup contribué au succès du projet allait continuer à soutenir le Comité de pilotage de dotAfrica (SteerCom) pour que l’Afrique puisse avoir son domaine générique sur Internet, a ajouté le communiqué.

« L’appui inestimable de la Commission de l’UA a été un facteur décisif de succès. Notre dossier concernant la demande relative à dotAfrica ne pouvait pas faire tout ce chemin sans le soutien et les encouragements de la Commission de l’Union », a indiqué dans le même communiqué, Mohammed El Béchir, le président du Comité de pilotage de dotAfrica.

Selon le document, Steercom qui est le précurseur de la mise sur pied d’une Fondation multilatérale panafricaine dénommée dotAfrica doit conduire la mise en œuvre des aspects de développement, en collaboration avec la Commission de l’Union africaine.

Il indique par ailleurs qu’avec ce nouveau développement, l’Afrique est sûre d’acquérir et d’avoir un espace qui lui est spécifiquement dédié sur la toile.

L’extension du nom de domaine dotAfrica sera une importante plate-forme publicitaire en ligne pour promouvoir les affaires et le tourisme en Afrique, car elle renforcera les efforts de marketing au profit du continent, a conclu le communiqué.

APA-Abuja (Nigeria)

Soudan: sept Casques bleus tués au Darfour

juillet 13, 2013

KHARTOUM – Sept Casques bleus ont été tués et dix-sept blessés samedi dans la région soudanaise du Darfour, a annoncé à l’AFP la force conjointe de maintien de la paix ONU-Union africaine (Minuad).

Il s’agit de l’incident le plus meurtrier qu’a connu la Minuad en cinq ans d’opérations.

Sept Casques bleus ont été tués et 17 blessés, alors qu’une patrouille se rendait d’un site (de la Minuad) à un autre, a déclaré le porte-parole par intérim de la Minuad, Christopher Cycmanick.

L’attaque s’est produite près d’une base de la Minuad située à Manawashi, au nord de Nyala, principale ville du Darfour, et à 25 km de celle de Khar Abeche.

La Minuad n’a pas donné plus de précision sur la façon dont les Casques bleus avaient été tués, ni sur leur nationalité, mais des troupes tanzaniennes sont chargées de ce secteur.

La Minuad avait été touchée le 4 juillet par une attaque armée, faisant trois blessés parmi les Casques bleus à Lavado, à une soixantaine de kilomètres à l’est de Nyala.

La ville de Nyala elle-même a été le théâtre de violences la semaine passée. Selon des responsables, des différends entre membres de forces de sécurité ont été à l’origine des heurts qui ont fait au moins huit morts, dont deux travailleurs humanitaires, entre le 3 et le 7 juillet.

Romandie.com avec (©AFP / 13 juillet 2013 18h53)