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Tchad : un gouvernement d’union nationale dans « les tous prochains jours »

octobre 10, 2022

Mahamat Idriss Déby Itno a annoncé lundi 10 octobre, lors de son investiture comme président de la transition, la formation prochaine d’un gouvernement d’union nationale.

Mahamat Idriss Deby Itno lors de son investiture en tant que président de la transition, à N’Djamena le 10 octobre 2022. © DENIS SASSOU GUEIPEUR / AFP

Le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS), qui s’était ouvert le 20 août, après de multiples reports, et qui s’est achevé samedi 8 octobre à N’Djamena, a prolongé de deux ans la transition vers des élections « libres et démocratiques ». Il a aussi entériné la possibilité pour Mahamat Idriss Déby Itno de s’y présenter.

« Deuxième phase »

Lors de cette « deuxième phase », le futur gouvernement, dont la composition doit être annoncée prochainement, « s’emploiera corps et âme pour que la volonté du peuple tchadien ne souffre d’aucune entorse », a déclaré Mahamat Idriss Déby Itno, ajoutant que « des élections seront organisées dans la transparence et la sérénité pour permettre aux Tchadiennes et Tchadiens de mettre un terme à la transition et assurer le retour à l’ordre constitutionnel ».

En attendant, la présidence tchadienne a annoncé, ce lundi 10 octobre, la nomination de Gali Ngothe Gatta au poste de secrétaire général, avec rang de ministre d’État. Ancien conseiller d’Hissène Habré devenu opposant sous la présidence d’Idriss Déby Itno, c’est lui qui avait été choisi pour piloter le dialogue.

Cette deuxième investiture en tant que président de la transition s’est déroulée en présence du chef de l’État nigérian, Muhammadu Buhari, et de plusieurs ministres d’Afrique de l’Ouest et centrale (Niger, Centrafrique, RDC), mais aussi des ambassadeurs de France et de l’Union européenne.

Le jeune général de 38 ans avait déjà été proclamé par l’armée président de la République, à la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT, désormais dissout) de 15 généraux, le 20 avril 2021, jour de l’annonce de la mort de son père Idriss Déby Itno, tué au front contre des rebelles.

Par Jeune Afrique avec AFP

Mali: une équipe restreinte pour négocier la formation d’un gouvernement d’union nationale

juillet 27, 2020

 

Le président Ibrahim Boubacar Keïta a décidé lundi de constituer un gouvernement de six membres pour résoudre la crise qui ébranle le pays depuis juin.

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a décidé lundi de constituer un gouvernement de six membres autour du premier ministre Boubou Cissé et de lui confier la mission de négocier la formation d’un gouvernement d’union nationale, conformément aux recommandations faites dans la journée par un sommet de l’Afrique de l’Ouest.

«Pour une mise en application des recommandations des chefs d’Etat de la Cédéao faites lors du sommet extraordinaire de ce lundi (…), le président de la république a décidé de former une équipe ministérielle restreinte dont la mission est de négocier avec les parties prenantes, et ce en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale à même de contribuer à l’apaisement de la situation», a déclaré à la télévision la secrétaire générale de la présidence malienne, Kamissa Camara. «Ce gouvernement est constitué des ministères régaliens suivants : la Défense, la Justice, la Sécurité, l’Administration territoriale, les Affaires étrangères et l’Economie et les Finances», a ajouté Mme Camara en ouverture du journal du soir de la chaîne publique ORTM.

Plusieurs ministres reconduits

Sur proposition du premier ministre, reconduit le 11 juin dans ses fonctions après la démission du gouvernement, à la suite d’élections législatives, le chef de l’État a nommé ministre de la Défense le général de division Ibrahima Dahirou Dembélé, très apprécié des troupes et déjà membre du précédent gouvernement. Le portefeuille de l’Administration territoriale reste aux mains de Boubacar Alpha Bah. Le ministère de la Sécurité et de la protection civile est confié au général de division Bemba Moussa Keïta, jusque-là chargé de la réforme du secteur de la sécurité.

L’avocat et homme politique Kassoum Tapo devient ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Garde des sceaux, tandis que le chef de la diplomatie sortant, Tiébilé Dramé, conserve les Affaires étrangères. Un banquier à la retraite, Abdoulaye Daffé, considéré comme étant proche du Chérif de Nioro – le mentor de la figure de proue de la contestation, l’imam Mahmoud Dicko – obtient l’Economie et les Finances. «Ce gouvernement est constitué des ministères régaliens suivants : la Défense, la Justice, la Sécurité, l’Administration territoriale, les Affaires étrangères et l’Economie et les Finances», a déclaré la secrétaire générale de la présidence, Kamissa Camara, dans le journal du soir de la télévision publique ORTM.

Par Le Figaro avec AFP

 

Mali : le mouvement de contestation rejette l’option d’un gouvernement d’union nationale

juin 21, 2020

Une manifestation réclamant le départ du président malien Ibrahim Boubacar Keïta, le 5 juin 2020 à Bamako.

Une manifestation réclamant le départ du président malien Ibrahim Boubacar Keïta, le 5 juin 2020 à Bamako. © Baba Ahmed/AP/SIPA

 

Les dirigeants de la contestation en cours contre le président malien Ibrahim Boubacar Keïta ont rejeté samedi soir les pistes proposées par des médiateurs ouest-africains pour sortir le pays de la crise et réitéré leur demande de voir le chef de l’État démissionner.

« Dans les circonstances actuelles, aucun gouvernement, même “d’union nationale”, dont le M5-RFP n’est ni demandeur, ni preneur, ne saurait résoudre les problèmes du Mali », a affirmé dans un communiqué le mouvement contestataire, qui prône une « refondation » aux contours flous du Mali.

« Aussi, le M5-RFP réitère sa demande de démission du Président Ibrahim Boubacar Keïta et (de) son régime », selon le communiqué.

À l’appel du « Mouvement du 5 juin » (M5-RFP), coalition hétéroclite dont la figure emblématique est l’influent imam Mahmoud Dicko, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté vendredi à Bamako pour réclamer le départ immédiat du chef de l’État, au pouvoir depuis 2013.

Médiation de la Cedeao

Au soir de cette manifestation, les chefs de la diplomatie du Niger, du Nigeria et de la Côte d’Ivoire, en mission de bons offices au Mali au nom de la Cedeao, ont évoqué la « nécessité » de mettre en place un « gouvernement consensuel d’union nationale », une option à laquelle le président Keïta a récemment ouvert la voie.

Ils prônaient également l’organisation d’élections législatives partielles dans des circonscriptions où une intervention de la Cour constitutionnelle a été favorable au camp présidentiel, ce qui avait suscité la colère de l’opposition. Leurs efforts de médiation ont reçu samedi le « plein soutien » du secrétaire général de l’ONU, António Guterres.

Samedi soir, le M5-RFP a estimé que les envoyés de la Cedeao n’avaient tenu « aucunement compte de la source de tous les maux et de toutes les crises du Mali, à savoir la mauvaise gouvernance, la corruption et la violation des principes républicains et démocratiques dont le Président Ibrahim Boubacar Keïta est le seul et unique responsable ».

Il dénonce également la « totale illégalité » d’éventuelles élections partielles et souligne sa « détermination à mettre en oeuvre tous les moyens légaux et légitimes » pour obtenir le départ du président, « qui seul peut aujourd’hui sauver le Mali ».

 Par Jeune Afrique avec AFP

Congo: vers un nouveau gouvernement d’union nationale

mai 28, 2018

 

Vers un nouveau gouvernement d’union nationale sous la coalition « Pct-Frocad-Idc-Upads » pour éviter la Conférence Internationale pour le Congo-Brazzaville

VERS UN NOUVEAU GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE SOUS LA COALITION « PCT-FROCAD-IDC-UPADS » POUR EVITER LA CONFERENCE INTERNATIONALE

Sassou et tout son clan qui ont endetté le pays en mettant l’argent dans les paradis fiscaux, sont à Paris depuis hier 27 mai.

La raison officielle, comme on le lit ici et là sur les réseaux, est le dossier de la Libye.

Mais en réalité, Sassou et son équipe de criminels économiques sont convoqués pour la crise économique et financière du Congo qui plonge la zone CEMAC dans une tourmente qui met en danger le franc CFA.

Sassou vient discuter de la dette et des financements de la France pour aider le régime face à la crise.

Cependant la France (Elysée) pose comme conditions : la bonne gouvernance, la formation d’un gouvernement d’union nationale auquel le PCT, le FROCAD-IDC et l’aile UPADS de Tsaty-Mabiala ont déjà donné leur accord d’y participer.

Un gouvernement d’union nationale pour lequel Modeste Boukadia a été condamné, en 2014, à 30 ans aux travaux forcés et 500 millions de FCFA d’amende, sans oublier tous les membres de son parti, arrêtés, jugés et condamnés qui ne sont toujours pas libérés, malgré l’Avis du Groupe de travail des Droits de l’homme de l’ONU à ce sujet, même ceux qui ont purgé leur peine (https://blogs.mediapart.fr/jecmaus/blog/160417/proces-des-prisonniers-politiques-au-congo-brazzaville).

Sassou serait prêt à accepter toutes ces conditions pour contourner la tenue de la Conférence Internationale des Nations unies que propose Modeste Boukadia pour éviter les dossiers du génocide du Pool et celui des assassinats politiques, des conditions de l’endettement abyssal du Congo qui ont conduit le Congo à la faillite frauduleuse.

Ici, on peut comprendre pourquoi le travail d’acharnement des « TOUT, SAUF… » contre Modeste Boukadia pour la conférence internationale, car ils sont la courroie de transmission du pouvoir de Sassou Nguesso pour diviser la diaspora congolaise afin que celle-ci n’adhère pas à la Conférence Internationale des Nations unies pour le Congo, mais à un dialogue national ou une conférence nationale bis. Leur condition serait qu’ils soient membre d’un gouvernement d’union nationale.

Ceci étant, puisque M. Modeste Boukadia et les membres de son parti avaient été arrêtés, jugés et condamnés pour avoir réclamé la formation d’un gouvernement d’union nationale, devons-nous dans ces conditions mettre aux arrêts, emprisonner, juger et condamner tous ceux qui auront accepté cette idée ?

Au regard du post RÉVÉLATION DU NŒUD CORDIER de M. Arnaud Serge Oba, les anti-Conférence internationale ferraillent dur pour cette solution au niveau de l’Elysée, dans le seul but d’écarter Modeste Boukadia et son projet de Conférence Internationale sur le Congo.

Paris, le 28 mai 2018

Jean-Claude MAYIMA-MBEMBA

Président de l’Association UNION-CONGO

Ancien Rapporteur de la Commission ad hoc « Assassinats » de la Conférence Nationale Souveraine,

Ancien Représentant Permanent de l’Opposition Congolaise auprès de l’Union Européenne

Blog/Mediapart.fr avec Congonews.fr par Jecmaus, 28 mai 2018

 

Libye: le fils de Kadhafi comparaît devant un tribunal

septembre 19, 2013

Saïf al-Islam Kadhafi, l’un des fils du dirigeant déchu libyen Mouammar Kadhafi, a comparu jeudi devant un tribunal de Zenten, dans l’ouest de la Libye, dans le cadre de son procès pour « atteinte à la sécurité nationale ». Le procès a été ajourné au 12 décembre.

Il s’agit de la troisième audience depuis l’ouverture en janvier du procès de Saïf al-Islam. Depuis son arrestation dans le sud du pays en novembre 2011, environ un mois après la capture et la mort de son père, il est détenu à Zenten par des ex-rebelles.

Le fils de l’ancien dictateur était également appelé à comparaître jeudi à Tripoli aux côtés d’une vingtaine de responsables de l’ancien régime, dont Abdallah al-Senoussi, l’ex-chef des services de renseignements. Ces derniers ont comparu devant une chambre d’accusation de la capitale dans le cadre d’une autre affaire liée à la répression de la révolte de 2011.

Assassinats, pillage et sabotage

Au moins 11 chefs d’accusation ont été retenus contre ces responsables, dont assassinats, pillage et sabotage, actes portant atteinte à l’union nationale, trafic de drogue, complicité dans l’incitation au viol, d’enlèvement et dilapidation de fonds publics.

« Tous les accusés ont rejeté en bloc les charges retenues contre eux », a déclaré un de leurs avocats sous couvert de l’anonymat. L’audience a été ajournée au 3 octobre à la demande de la défense qui souhaite prendre connaissance du dossier, a-t-il indiqué à sa sortie du tribunal.

Crimes contre l’humanité

Selon un membre de la brigade qui détient Saïf al-Islam, les conditions de sécurité n’ont pas permis son transfert à Tripoli réclamé par le procureur général.

Saïf al-Islam et l’ex-chef des services de renseignements Abdallah al-Senoussi font l’objet de mandats d’arrêt internationaux de la Cour pénale internationale (CPI) qui les soupçonne de crimes contre l’humanité lors de la répression de la révolte il y a deux ans.

Tripoli et la CPI se disputent le droit de juger le fils de Mouammar Kadhafi.

Romandie.com

Crise en Tunisie: les islamistes au pouvoir campent sur leurs positions

août 15, 2013

TUNIS – Le chef du parti islamiste au pouvoir en Tunisie a exclu jeudi toute démission du gouvernement et dissolution de la Constituante, qualifiant d’anarchistes ces revendications de l’opposition, trois semaines après l’assassinat d’un opposant qui a déclenché une grave crise politique.

Rached Ghannouchi a une nouvelle fois balayé les appels du Front de salut national –hétéroclite coalition d’opposition– qui manifeste et milite depuis trois semaines pour la mise en place d’un gouvernement de technocrates.

Ennahda refuse le gouvernement proposé par le Front de salut national, ce serait un danger pour le pays, le pousserait vers le vide, l’anarchie et achèverait l’expérience démocratique en Tunisie, a-t-il dit.

Il y a un quasi-consensus pour le maintien de l’Assemblée (nationale Constituante), les appels anarchistes à sa dissolution sont devenus minoritaires, a-t-il ajouté.

M. Ghannouchi a de nouveau proposé des négociations pour élargir le gouvernement actuel à d’autres partis et former un cabinet d’union nationale.

Il a aussi insisté sur le calendrier défendu par son parti, prévoyant la fin des travaux de la Constituante le 23 octobre 2013, deux ans après son élection et avec un an de retard, ainsi que des élections avant la fin de l’année.

Dans les démocraties, les gouvernements ne tombent pas à cause de sit-ins ou de manifestations mais à l’issue d’élections ou d’un retrait de confiance par le parlement, a également déclaré le chef d’Ennahda.

La coalition d’opposition a rejeté l’ensemble des propositions des islamistes, jugeant qu’un dialogue ne pouvait débuter qu’avec la mise en place d’un gouvernement formé d’indépendants.

Elle a dès lors annoncé mardi le début d’une campagne dégage –mot d’ordre de la révolution de 2011– visant les autorités locales, et qui doit culminer avec la chute du gouvernement la semaine du 24 août.

L’opposition est parvenue à mobiliser à deux reprises des dizaines de milliers de personnes à Tunis les 6 et 13 août, mais la participation aux manifestations quotidiennes devant l’ANC s’est largement réduite depuis la fin du ramadan le 7 août.

M. Ghannouchi a par ailleurs indiqué que des pourparlers avec le puissant syndicat UGTT doivent reprendre lundi, après une première réunion en début de semaine qui n’a permis aucune avancée.

L’UGTT s’est retrouvée à contrecoeur dans le rôle de médiateur entre Ennahda et l’opposition après que le président de la Constituante a gelé le 6 août les travaux de l’assemblée, et demandé à la centrale syndicale d’assumer son rôle historique en parrainant des pourparlers.

Le syndicat, fort de 500.000 membres et capable de paralyser le pays, milite jusqu’à présent pour un gouvernement de technocrates et le maintien de l’ANC.

Le gouvernement actuel est accusé d’avoir failli sur le plan sécuritaire, l’essor de la mouvance salafiste déstabilisant régulièrement le pays depuis la révolution de janvier 2011.

Un premier cabinet dirigé par Ennahda avait déjà dû démissionner après l’assassinat d’un opposant en février.

Romandie.com avec (©AFP / 15 août 2013 14h41)

Sommet de Maputo : la SADC au chevet du Zimbabwe

juin 15, 2013

Plusieurs chefs d’État d’Afrique australe tiennent ce samedi 15 juin à Maputo un sommet test pour la crédibilité de l’organisation régionale qui doit examiner la situation au Zimbabwe, alors que le pays n’est pas prêt pour tenir des élections libres, selon des analystes.

Robert Mugabe, 89 ans, au pouvoir au Zimbabwe depuis 33 ans et candidat à sa propre succession, a décidé d’organiser les élections législatives et présidentielle le 31 juillet. Une décision qui rouvre la crise avec son Premier ministre et principal opposant Morgan Tsvangirai, qui exige le vote préalable de réformes pour limiter la mainmise présidentielle sur les médias et faire un grand ménage dans les forces de l’ordre, largement inféodées.

« Nous prévoyons que la SADC va endosser notre position qui est d’aller aux urnes d’ici au 31 juillet et que la fixation du calendrier est bien une prérogative présidentielle », a déclaré, sûr de son fait avant le sommet, un porte-parole du parti présidentiel, Rugare Gumbo. « Le Zimbabwe est un État souverain et nous appliquons la décision de la plus haute cour de justice. Nous espérons que la SADC nous soutiendra sur ce point », a-t-il ajouté.

« La proclamation de la date des élections par le président est conforme aux lois nationales », a également commenté Blessing Vava, un membre de l’assemblée constituante zimbabwéenne. Selon lui, « la SADC va probablement se contenter de demander des réformes avant les élections ».

SADC, l’arbitre

Si la SADC elle-même ne peut pas trancher, elle a cependant un rôle clé à jouer. C’est elle qui a empêché le pays de sombrer dans la guerre civile en 2008 et parraine depuis les efforts en faveur de la démocratie au Zimbabwe. Elle a contribué à un semblant d’armistice entre Mugabe et Tsvangirai, les obligeant à cohabiter depuis quatre ans dans un gouvernement d’union nationale qui a permis un début de redressement économique.

Cette trêve n’empêche pas que les opposants au camp présidentiel soient régulièrement en butte à la répression, mais elle a permis l’adoption en mars d’une nouvelle Constitution, validées par tous les partis et nettement plus démocratique, au moins sur le papier.

C’est aussi la SADC, et notamment l’Afrique du Sud représentée samedi par le président Jacob Zuma, qui devra passer à la caisse pour trouver les 132 millions de dollars nécessaires à l’organisation du scrutin que les caisses publiques zimbabwéennes exsangues ne peuvent pas financer.

« C’est un test pour la SADC. L’organisation régionale a demandé qu’il y ait des réformes avant la tenue du scrutin », observe le politologue Ernest Mudzengi. « C’est vraiment un cas d’école pour voir si la SADC prouve qu’elle est un bloc régional fort capable de faire appliquer les principes démocratiques, ajoute-t-il. C’est vraiment difficile pour la SADC et on ne peut pas prédire ce qui va se passer ».

« Le Zimbabwe n’est pas prêt pour de vraies élections »

Plusieurs observateurs, de l’ONG Human Rights Watch à l’institut de recherche sud-africain Institut for Securities Studies (ISS), jugent que les conditions d’une élection vraiment libre au Zimbabwe ne sont pas réunies. « Le pays n’est clairement pas prêt pour de vraies élections », a estimé cette semaine une note d’analyse d’ISS à Pretoria, recommandant que la SADC pousse pour un report du scrutin et menace le Zimbabwe d’une suspension, voire menace Robert Mugabe lui-même de sanctions sur son patrimoine et ses déplacements.

« Les services de sécurité qui ont joué un rôle décisif lors des précédentes élections sont loin d’être impartiaux : la télévision d’État, la radio et les journaux dominants continuent de suivre une ligne outrageusement pro-ZANU-PF », le parti de Mugabe, souligne cette note. Et d’ajouter : « Il est temps que les leaders de la SADC abandonnent l’illusion que la ZANU-PF est capable de faire les réformes nécessaires toute seule ».

Depuis 2000, toutes les élections au Zimbabwe ont donné lieu à de graves violences politiques, notamment en 2008 quand Tsvangirai avait devancé Mugabe au premier tour. Des policiers ont alors participé aux violences contre les supporters de l’opposant qui firent plus de 200 morts.

Jeuneafrique.com avec AFP

Centrafrique: un nouveau gouvernement dominé par l’ancienne rébellion

juin 13, 2013

Le Premier ministre centrafricain, Nicolas Tiangaye, a formé jeudi un nouveau gouvernement d’union nationale censé normaliser la situation en Centrafrique, dont les postes-clés restent aux mains des anciens rebelles du Séléka, selon un décret diffusé à la radio nationale.

Composé de 34 membres, le gouvernement comprend 9 ministres issus de la coalition rebelle Séléka, qui a pris le pouvoir fin mars à Bangui, 7 issus de l’ancienne opposition et deux anciens proches du président déchu, François Bozizé. Les seize autres membres sont issus de la société civile et de différentes formations politiques.

Parmi les figures du Séléka, se retrouvent aux postes clés : Gontran Djono aux mines, Nourendine Adam, chef de la rébellion de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), à la Sécurité, Mohamed Moussa Dhaffane aux eaux et forêts, ainsi que Christophe Gazam Betty à la communication. Le président, Michel Djotodia, assumera également la charge de ministre de la défense.

Du coté de l’ancienne opposition, le poste de ministre de l’équipement et porte-parole du gouvernement reste à Crépin Mboli Gonda et les télécommunications à l’opposant Henri Pouzère. Le premier ministre sortant, lui-même issu de l’opposition, a été reconduit mercredi dans ses fonctions par le président de la République et ex-rebelle Michel Djotodia.

Sous la pression des chefs d’Etat d’Afrique centrale, réunis en avril à N’Djamena sur la crise centrafricaine, M. Tiangaye avait promis que toutes les sensibilités politiques seraient représentées dans son nouveau gouvernement, pour faciliter la transition en cours dans le pays. Mais parmi les 8 nouvelles personnalités qui font leur entrée au gouvernement, ne figure qu’un seul ancien proche de Bozizé, ce qui porte leur nombre total à deux: Claude Lenga, nommé aux droits de l’homme, et l’ancien porte-parole de la présidence Gaston Mackouzangba, à la fonction publique.

Le nouvel homme fort du pays Michel Djotodia, a pris le pouvoir en mars avec la coalition rebelle Séléka, renversant l’ex-président François Bozizé (66 ans) – exilé au Cameroun – contre lequel les nouvelles autorités de Bangui viennent d’émettre un mandat d’arrêt international.

Jeuneafrique.com avec AFP

Centrafrique: nouveau gouvernement d’union nationale

mars 31, 2013

BANGUI – Le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye a nommé dimanche un nouveau gouvernement d’union nationale composé de membres de la rébellion, d’anciens opposants et de la société civile, selon un décret lu à la radio nationale.

Composé de 34 membres, le gouvernement comprend neuf ministres issus de la coalition rebelle Séléka au pouvoir depuis une semaine, huit issus de l’ancienne opposition et un ex-proche du président déchu François Bozizé. Les 16 autres membres sont issus de la société civile et de différentes formations politiques.

Parmi les personnalités du Séléka, se retrouvent aux postes clé: Gontran Djono au Pétrole, Nourendine Adam, chef de la rébellion de la Convention des patriotes pour la justice et la Paix (CPJP) à la Sécurité, Mohamed Moussa Dhaffane aux Eaux et forêts, ainsi que Christophe Gazam Betty à la Communication.

Le président Djotodia assumera également la charge de ministre de la Défense.

Le poste de Ministre de l’Equipement et porte parole du gouvernement revient à un membre de l’ancienne opposition démocratique, Crépin Mboli Gonda.

Le Premier ministre sortant, lui même issu de l’opposition, a été reconduit mercredi dans ses fonctions par le nouvel homme fort de la Centrafrique, l’ex-rebelle Michel Djotodia. Il avait promis que toutes les tendances de la vie politique seraient représentées dans son nouveau gouvernement, comme le prévoyaient l’accord signé en janvier à Libreville entre pouvoir, opposition et rébellion.

Mais, bien que des dirigeants de l’ancien régime de François Bozizé, tombé le 24 mars, s’étaient dits prêts à coopérer, un seul a été retenu.

La plupart, sinon toutes les provinces du pays sont représentées dans le nouveau gouvernement.

Après la prise de contrôle de la majeure partie du pays en décembre par le Séléka qui s’était retrouvé aux portes de Bangui et l’accord de Libreville en janvier, la rébellion avait accusé le pouvoir de ne pas respecter celui-ci, avant de prendre la capitale dans le week-end des 23 er 24 mars.

Le président Bozizé déchu s’est réfugié au Cameroun et a demandé l’asile au Bénin.

Romandie. com avec (©AFP / 31 mars 2013 21h48)

Angola: l’Unita porte plainte contre des proches du président pour trahison

mars 27, 2013
Angola: l'Unita porte plainte contre des proches du président pour trahison Angola: l’Unita porte plainte contre des proches du président pour trahison © AFP

Le principal parti d’opposition angolais, l’Unita, a déposé une plainte mercredi pour haute trahison contre des proches du président José Eduardo dos Santos, alors que la justice a rejeté une plainte similaire visant le président lui-même.

La plainte de l’Unita vise sept personnalités proches du président angolais, dont le général Manuel Helder Viera Dias « Kopelipa », ministre d’Etat et chef de la Maison militaire du président, Bornito de Sousa, le ministre de l’Administration, et des militaires des forces armées angolaises.

Ils sont accusés par l’Unita d’avoir participé à des manipulations dans l’organisation des élections de 2008 et 2012, dont la falsification des registres, actes et résultats électoraux.

 » Ces personnes ont créé et intégré une structure paramilitaire clandestine dont la mission était de saboter le travail de la commission nationale électorale pour organiser la fraude et contrôler les résultats « , a affirmé Vitorino Nhani, le secrétaire général du principal parti d’opposition.

La plainte de l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita) met aussi en cause, comme co-auteurs des crimes dénoncés, des administrateurs de l’entreprise portugaise Sinfic, spécialisée dans les systèmes et technologies d’information, et des membres du ministère chinois de la Sécurité Publique travaillant également dans ce domaine.

Cette action judiciaire fait suite à une première plainte, aux chefs d’accusation similaires, déposée par l’Unita le 11 mars dernier, visant le président angolais et qui avait provoqué une vive condamnation du parti au pouvoir, le Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA).

Concernant cette première plainte, la justice angolaise a annoncé mercredi qu’elle la rejetait, expliquant que, selon la Constitution, seule l’Assemblée nationale est compétente pour porter ce type d’accusation.

 » Cette décision de rejet et de classement s’applique par extension à l’ensemble des personnes mises en cause dans la plainte en vertu du principe de l’unité de la procédure pénale et de la hiérarchie des normes « , a indiqué le procureur général de la République, João Maria Moreira de Sousa, dans une décision citée par Angop, l’agence de presse angolaise.

A propos de la seconde plainte, « nous allons attendre la réponse de la justice angolaise mais, si elle n’est pas satisfaisante, nous pourrions recourir à d’autres instances « , a déclaré le secrétaire général de l’Unita, faisant allusion à des tribunaux internationaux.

 » Notre objectif est que la justice fasse son travail et que l’Angola en finisse définitivement avec le mensonge, la manipulation, l’impunité, la corruption et les crimes « , a souligné M. Nhani.

Les deux scrutins mis en cause par l’Unita ont été validés par la communauté internationale et se sont soldés par la large victoire du parti au pouvoir, le MPLA de M. dos Santos, à la tête du pays depuis 33 ans.

Lors du dernier scrutin, en août 2012, le MPLA a obtenu 71,84 % des voix contre 18,6 % à l’Unita et 6% au nouveau parti Casa.

Jeuneafrique.com avec AFP