Posts Tagged ‘Union nationale’

Une période de transition de trois ans en Centrafrique

mars 25, 2013

 

Le nouvel homme fort de Centrafrique, le chef de la rébellion Michel Djotodia, veut suspendre la Constitution et légiférer par ordonnances pendant une période de transition de trois ans. Il s’est exprimé lundi, au lendemain d’un coup de force qui a entraîné le départ du président Bozizé et une condamnation internationale.

« Pendant cette période de transition qui nous conduira à des élections libres, crédibles et transparentes, je vais légiférer par ordonnances », a déclaré M. Djotodia face à la presse.

Si M. Djotodia ne s’est pas explicitement autoproclamé président de la République, il se pose clairement en nouveau maître du pays. « En respectant l’esprit des accords de Libreville, je vais reconduire le Premier ministre (Nicolas Tiangaye), chef du gouvernement d’union nationale dans ses fonctions », a-t-il déclaré.

L’accord de paix signé le 11 janvier à Libreville mettait en place un gouvernement d’unité nationale composé du clan au pouvoir, des rebelles et de l’opposition. Mais les rebelles affirment qu’il n’a pas été respecté par le régime Bozizé.

« Nous nous engageons à conduire désormais les destinées du peuple centrafricain pendant cette période de transition consensuelle de trois ans conformément aux accords politiques de Libreville », a-t-il ajouté. Il a ensuite énuméré les principaux objectifs du prochain gouvernement, notamment « restaurer la paix ».

Couvre-feu instauré

Michel Djotodia a annoncé l’instauration d’un couvre-feu de 19h00 à 06h00 et des patrouilles pour sécuriser la capitale, toujours en proie à la violence et aux pillages.

Témoignant de la confusion qui règne dans la ville, deux Indiens ont été tués lundi par erreur par des soldats français chargés de la protection de l’aéroport de Bangui, a annoncé lundi soir le ministère français de la Défense, qui a déploré « un drame ».

Président déchu

Le président déchu François Bozizé a fui Bangui pour se réfugier au Cameroun. Le coup de force a été condamné notamment par les Etats-Unis et l’Union européenne.

Romandie.com

Centrafrique: Hollande appelle au dialogue autour du gouvernement d’union nationale

mars 24, 2013

PARIS – Le président français François Hollande a pris acte du départ du président François Bozizé de Centrafrique et appelle toutes les parties au calme et au dialogue autour du gouvernement d’union nationale, selon un communiqué de l’Elysée publié dimanche.

Les rebelles centrafricains de la coalition Séléka ont pris dimanche le contrôle de Bangui au terme d’une offensive éclair lancée pour renverser le président au pouvoir depuis dix ans, François Bozizé, qui a fui la capitale.

Le président de la République a pris acte du départ du président François Bozizé. Il appelle toutes les parties au calme et au dialogue autour du gouvernement issu de l’accord de Libreville conclu le 11 janvier dernier, indique le communiqué.

François Hollande appelle aussi les groupes armés à respecter les populations civiles et rappelle avoir renforcé la présence militaire française à Bangui afin d’assurer, si nécessaire, la protection des Français qui y résident.

Quelque 350 soldats français ont été envoyés en renfort à Bangui depuis Libreville au cours du week-end pour assurer la protection des ressortissants français et étrangers présents en Centrafrique, portant à 600 le nombre de militaires français présents sur place.

Le président français indique également s’être entretenu avec le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon et son homologue tchadien, Idriss Déby, président en exercice de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC), de l’évolution de la situation en Centrafrique.

La capitale centrafricaine est tombée dimanche au terme d’une offensive éclair lancée par les rebelles de la coalition Séléka pour renverser le président François Bozizé, accusé de pas respecter l’accord de paix de Libreville et qui a fui la capitale.

L’accord de Libreville a permis la mise en place d’un gouvernement d’union nationale avec à sa tête Nicolas Tiangaye, figure de l’opposition. Il comprend à la fois des ministres de la mouvance présidentielle, de l’opposition démocratique ainsi que cinq représentants de la rébellion.

Romandie.com avec (©AFP / 24 mars 2013 19h15)

Centrafrique: les rebelles prennent Bangui, Bozizé fuit en RDC

mars 24, 2013

 

Les rebelles de la coalition centrafricaine du Séléka ont pris la capitale Bangui dimanche matin, a annoncé un de leurs chefs militaires, le colonel Djouma Narkoyo. Le président François Bozizé s’est enfui en République démocratique du Congo (RDC), selon un de ses conseillers.

« Nous avons pris le Palais présidentiel. Bozizé n’y était pas. Maintenant, nous allons nous rendre à la radio (nationale) pour que le président du Séléka (Michel Djotodia) prenne la parole », a affirmé le colonel Narkoyo.

« Les rebelles contrôlent la ville. J’espère qu’il n’y aura pas de représailles », a déclaré Gaston Mackouzangba, porte-parole du chef de l’Etat. Selon Crépin Mboli-Goumba, porte-parole du gouvernement, les rebelles du Séléka tiennent tous les points stratégiques de la capitale.

Un conseiller du président ayant requis l’anonymat a indiqué qu’il avait traversé le fleuve Oubangui dans la matinée pour gagner la RDC. François Bozizé est arrivé au pouvoir par la force en 2003.

Les rebelles, qui accusent le chef de l’Etat de ne pas avoir respecté un accord de paix conclu en janvier prévoyant leur intégration dans l’armée, ont pénétré samedi dans la capitale, où la France a envoyé des renforts pour sécuriser l’aéroport.

Le président au pouvoir depuis dix ans n’est plus apparu en public depuis une brève visite jeudi à son allié sud-africain Jacob Zuma, à Pretoria.

Accords de paix le 11 janvier

La rébellion avait lancé une première offensive le 10 décembre dans le nord du pays et avait enchaîné victoire sur victoire face aux forces gouvernementales désorganisées avant de stopper sa progression sous la pression internationale à 75 km au nord de Bangui.

Des accords de paix signés à Libreville le 11 janvier avaient débouché sur la formation d’un gouvernement d’union nationale composé du camp Bozizé, de l’opposition et de la rébellion.

Mais arguant du non respect des accords par le clan Bozizé, les rebelles ont déclenché à nouveau les hostilités vendredi et déclaré vouloir mettre en place un gouvernement de transition s’ils prenaient Bangui.

Romandie.com

Centrafrique: les rebelles annoncent leur entrée dans Bangui

mars 23, 2013

BANGUI – Les rebelles centrafricains de la coalition Séléka ont annoncé samedi leur entrée dans Bangui, demandant aux Forces armées centrafricaines (Faca) de ne pas combattre et au président François Bozizé de quitter le pouvoir.

Nos éléments viennent d’entrer au PK 12 (point kilométrique 12 qui marque l’entrée dans Bangui). On appelle les populations à rester chez elles, les Faca à ne pas combattre, et le président Bozizé à partir, a annoncé depuis Paris l’un des porte-parole de la rébellion, Eric Massi.

Nous appelons toutes les forces sur le terrain à ne commettre aucune exaction, aucun pillage ou aucun règlement de compte contre les populations, a-t-il ajouté.

Il y a des détonations aux portes de Bangui, a affirmé le général gabonais Jean Félix Akaga, commandant de la Force multinationale d’Afrique centrale (Fomac).

Une source militaire centrafricaine sous couvert de l’anonymat a aussi indiqué que des coups de feu ont été tirés autour du PK12.

Ces coups de feu ont déclenché un mouvement de panique au sein de la population et de nombreux habitants ont commencé à fuir ou à regagner leurs domiciles en toute hâte, selon des témoignages recueillis à Bangui. Les magasins avaient fermé dès la nuit tombée.

La circulation était quasiment inexistante en début de soirée, hormis les véhicules militaires qui sillonnaient les grandes artères banguissoises.

La rébellion avait lancé une offensive le 10 décembre dans le nord du pays et avait enchaîné victoire sur victoire face aux Faca avant de stopper sa progression sous la pression internationale à 75 km au nord de Bangui.

Des accords de paix signés à Libreville le 11 janvier avaient débouché notamment sur la formation d’un gouvernement d’union nationale formée par le pouvoir de François Bozizé, l’opposition et la rébellion.

La rébellion avait annoncé reprendre les armes mercredi, arguant du non respect des accords par le clan Bozizé et déclenché à nouveau les hostilités vendredi. Les rebelles avaient franchi vendredi à la mi-journée les postes de la Fomac pour arriver aux portes de la capitale.

Le PK 12 était le point limite avant le déploiement des soldats français dans Bangui pour sécuriser ambassade et ressortissants.

Romandie.com avec (©AFP / 23 mars 2013 19h26)

Coup d’Etat en Centrafrique: Paris demande à ses ressortissants de « rester chez eux »

mars 23, 2013
Les opposants au pouvoir du président Bozizé seraient entrés dans Bangui, la capitale centrafricaine. La France n’envisage pas d’évacuation de ses ressortissants pour le moment.

Les rebelles centrafricains de la coalition Séléka ont annoncé samedi leur entrée dans Bangui, demandant aux Forces armées centrafricaines (Faca) de ne pas combattre et au président François Bozizé de quitter le pouvoir. « Nos éléments viennent d’entrer au PK 12 (point kilométrique 12 qui marque l’entrée dans Bangui). On appelle les populations à rester chez elles, les Faca à ne pas combattre, et le président Bozizé à partir », a annoncé depuis Paris l’un des porte-parole de la rébellion, Eric Massi. « Nous appelons toutes les forces sur le terrain à ne commettre aucune exaction, aucun pillage ou aucun règlement de compte contre les populations », a-t-il ajouté.

Une source militaire centrafricaine sous couvert de l’anonymat a aussi indiqué que « des coups de feu ont été tirés autour du PK12 ». Ces coups de feu ont déclenché un mouvement de panique au sein de la population et de nombreux habitants ont commencé à fuir ou à regagner leurs domiciles en toute hâte, selon des témoignages recueillis à Bangui.

La France a, elle, demandé à ses ressortissants présents sur place de ne pas sortir de chez eux. Il n’y a pour l’instant aucun ordre d’évacuation.

Des accords de paix signés à Libreville le 11 janvier avaient débouché notamment sur la formation d’un gouvernement d’union nationale formée par le pouvoir de François Bozizé, l’opposition et la rébellion. Mais celle-ci avait annoncé reprendre les armes mercredi, arguant du non respect des accords par le clan Bozizé.

Lepoint.fr

Centrafrique: le gouvernement demande à la rébellion de négocier

mars 23, 2013

Le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye, figure de l’opposition au président François Bozizé, a appelé samedi les rebelles de la Séléka, à négocier « pour éviter un bain de sang », a déclaré le porte-parole du gouvernement. Ils sont parvenus aux portes de Bangui.

« Le Premier ministre demande à nos frères de la Séléka de se mettre en rapport avec le gouvernement d’union nationale pour trouver une solution pacifique et éviter un bain de sang », a dit à l’AFP le porte-parole, M. Crépin Mboli Goumba, réaffirmant « l’attachement » du gouvernement et de la communauté internationale aux accords de paix de Libreville de janvier dernier.

« Il y a eu la déclaration des Nations unies, du département d’Etat américain, du président tchadien Idriss Deby, tous rappellent l’importance de l’application des accord de Libreville (signés le 11 janvier antre pouvoir, rebelles et opposition politique) et le rôle du gouvernement d’union nationale », a précisé M. Mboli Goumba, opposant au président Bozizé.

« Fort de la réaffirmation de cette légitimité », le Premier ministre lance cet appel au Séléka, a souligné M. Mboli Goumba, également ministre de l’Equipement et des Travaux publics. « Il faut réaffirmer l’attachement du gouvernement aux accords de paix de Libreville », a-t-il dit.

Demande

Dans la nuit de vendredi à samedi, le Conseil de sécurité des Nations unies a exprimé sa « vive inquiétude » face à l’avancée des rebelles de la Séléka vers la capitale centrafricaine alors qu’il avait appelé cette semaine les deux parties à respecter les accords de Libreville.

La coalition rebelle a repris les hostilités vendredi après l’expiration mercredi de son ultimatum au pouvoir dans lequel elle demandait le respect des accords de Libreville avec notamment la libération des prisonniers ou le départ des troupes étrangères. La Séléka réclame aussi l’intégration de ses combattants au sein de l’armée, pas prévue dans l’accord de paix.

Romandie.com

Centrafrique: cinq ministres « retenus » par les rebelles

mars 18, 2013
Centrafrique: cinq ministres 'retenus' par les rebelles Centrafrique: cinq ministres « retenus » par les rebelles © AFP

Cinq ministres centrafricains, membres d’une délégation gouvernementale en mission auprès de la coalition rebelle Séléka dans le centre du pays, sont « retenus » depuis dimanche par des combattants de ce groupe, qui ont menacé « de reprendre les hostilités ».

Une mission gouvernementale s’est rendue à Sibut (160 km au nord de Bangui) auprès du Séléka « pour des questions de paix et de désarmement », a déclaré à l’AFP le ministre de la Sécurité Josué Binoua.

Le Séléka a empêché cinq des membres de la mission, ministres issus de la rébellion au sein du gouvernement d’union, de regagner Bangui, exigeant « l’application » des accords de paix de Libreville, a précisé M. Binoua.

Parmi les ministres retenus figurent les plus importantes personnalités du Séléka: son président et actuel vice-Premier ministre, Michel Djotodia, le ministre des Forêts Mohamed Dhaffane, ou encore le ministre de la Communication Christophe Ghazam Betty.

« Nous avons exigé du gouvernement qu’il applique les accords de Libreville. Mais il ne semble pas nous écouter (. . . ) », a déclaré à l’AFP une autre figure de la rébellion le colonel Djouma Narkoyo.

« Nous donnons 72 heures au gouvernement pour répondre à ces exigences, sinon le Séléka va reprendre les hostilités », a mis en garde le colonel Narkoyo.

Mi-décembre, les rebelles du Séléka avaient pris les armes contre le régime du président François Bozizé, menaçant la capitale Bangui. Après avoir signé un accord de paix le 11 janvier à Libreville, la coalition rebelle a accepté de participer à un gouvernement d’union nationale.

La rébellion n’a cessé depuis lors de demander le respect de ces accords, avec notamment la libération de prisonniers politiques et le départ des troupes étrangères de la Centrafrique, en particulier sud-africaines.

« En plus de nos exigences, nous avons retenu les cinq ministres pour protester contre le langage dégradant tenu à la radio nationale par le président de la République à l’encontre de la Séléka, qui démontre sa volonté de ne pas aller à la paix », a par ailleurs ajouté le colonel Narkoyo.

Des dissensions au sein de la rébellion se font sentir depuis plusieurs semaines, alors que des factions du Séléka ont attaqué le 11 mars l’une des principales villes du sud du pays, Bangassou, après avoir conquis fin février la localité de Sido (nord).

Ces attaques avaient alors été fermement condamnées par les ministres Dhaffane et Ghazam Betty.

« Il faut comprendre que ceux qui dirigent Séléka sont ceux qui dirigent le terrain. Aujourd’hui le terrain considère que les accords n’ont pas été respectés, et le maintien du président Bozizé (au pouvoir) ne nous permet pas de ramener la paix », a réagi l’un des porte-parole de la rébellion, Eric Massi, joint par l’AFP.

« Qu’il (le président Bozizé) respecte les accords ou qu’il s’en aille, sinon il ne pourra pas éviter une bataille inutile à Bangui. C’est a prendre très au sérieux, le terrain est largement armé et déterminé », a affirmé M. Massi.

 Jeuneafrique.com avec AFP

Le président zimbabwéen Mugabe assistera à la messe d’inauguration du pape François

mars 17, 2013

HARARE (Zimbabwe) – Le président zimbabwéen Robert Mugabe, plus vieux chef d’Etat africain et figure controversée après 33 ans de pouvoir, assistera mardi à la messe d’inauguration du pape François au Vatican, a-indiqué à l’AFP dimanche une source à la présidence.

Oui, il y assistera, a dit cette source, en précisant que M. Mugabe, 89 ans, devait voyager ce dimanche soir pour gagner le Vatican, où il s’est rendu régulièrement ces dernières années, et où il n’est pas persona non grata, contrairement au sein de l’espace de l’Union européenne.

Catholique fervent, M. Mugabe se voit reprocher de nombreuses atteintes aux droits de l’homme dans son pays qu’il a conduit à l’indépendance par la lutte armée en 1980.

En 2005, la poignée de main de M. Mugabe avec le prince Charles, pris par surprise pendant les funérailles de Jean Paul II, était restée mémorable au Royaume-Uni, où elle avait fait scandale. M. Mugabe est l’un des critiques les plus féroces du pouvoir britannique.

Même si l’UE a commencé à normaliser ses relations avec le Zimbabwe cette année, M. Mugabe reste interdit sur le sol européen.

L’Italie ne peut toutefois pas lui refuser un visa de transit vers le Vatican.

M. Mugabe cohabite avec son principal rival le Premier ministre Morgan Tsvangirai dans un gouvernement d’union nationale imposé début 2009 sous la pression diplomatique pour éviter une guerre civile.

Le processus de réformes, également imposé depuis, est en passe de déboucher sur l’adoption d’une nouvelle Constitution plus démocratique, entérinée par un référendum organisé samedi dont le résultat fait peu de doute.

Le climat cependant demeure lourd de menaces pour l’avenir, notamment pour les prochaines élections générales qui pourraient avoir lieu en juillet. De nouvelles arrestations dimanche d’assistants de M. Tsvangirai et les nombreuses descentes de police de ces derniers mois dans les locaux d’ONG oeuvrant pour le respect des droits de l’homme ont en effet alourdi ce climat.

Romandie.com avec (©AFP / 17 mars 2013 16h09)

Centrafrique: une faction de la coalition rebelle attaque une localité du nord

mars 1, 2013
Centrafrique: une faction de la coalition rebelle attaque une localité du nord Centrafrique: une faction de la coalition rebelle attaque une localité du nord © AFP

Une faction de la coalition rebelle centrafricaine Séléka a attaqué jeudi une localité du nord de la Centrafrique, faisant fuir des militaires et des habitants vers le Tchad voisin, a indiqué vendredi à l’AFP une source militaire centrafricaine.

« Des éléments de la « CPJP (Convention des patriotes pour la justice et la paix, ndlr) fondamentale du général Nouredine Adam, venus du Tchad, ont attaqué jeudi la localité de Sido qui fait frontière avec le Tchad. L’attaque a visé la sous-préfecture, la base des forces armées centrafricaines, la gendarmerie, le poste des douanes, le commissariat », a affirmé à l’AFP cette source, requérant l’anonymat.

« Toutes les autorités locales, les éléments des Forces armées centrafricaines (Faca) basés sur place ont été surpris par l’attaque et ont fui vers le Tchad, de même que la population civile. La localité est présentement occupée par les rebelles », a ajouté la même source.

« On ignore pour le moment le bilan de cette attaque menés par les rebelles qui sont entrés à bord de quatre véhicules 4X4 dont deux équipés de mitrailleuses lourdes », a-t-elle souligné.

Mi-décembre, les rebelles du Séléka avaient pris les armes contre le régime du président Bozizé, menaçant la capitale Bangui. Après avoir signé un accord de paix le 11 janvier à Libreville, la coalition rebelle a accepté de participer à un gouvernement d’union nationale.

Ce gouvernement, conduit par le Premier ministre issu de l’opposition Nicolas Tiangaye, est notamment chargé de mettre en oeuvre le programme de Démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR) pour les anciens rebelles.

Sur une radio locale, le ministre de la Communication et l’un des responsables du Séléka, Christophe Ghazam Betty, a confirmé qu’il y avait eu une attaque et l’a aussitôt condamnée. « Je vais vous le dire de la manière la plus claire et sans ambiguïté: M. Nourredine Adam prend sur lui la responsabilité d’aller à l’encontre des accords de Libreville ».

« Il vient par cet acte que je qualifie de folie de se mettre à dos les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), et la communauté internationale », a ajouté le ministre.

En tant que responsable de la coalition rebelle, le ministre a insisté: « Rien ne permet ce genre de dérapage. Il (M. Nourredine Adam) est seul à répondre de ces hommes qu’il a fait venir du Tchad pour attaquer Sido (. . . ) Il appartient à M. Nouredine de s’assumer ».

Jeuneafrique.com avec AFP

Gabon : Mba Obame assure avoir été victime « d’attaques mystiques »

janvier 28, 2013
L'opposant gabonais André Mba Obame, le 25 août 2012 à Libreville. L’opposant gabonais André Mba Obame, le 25 août 2012 à Libreville. © AFP/Xavier Bourgois

André Mba Obame (AMO), âgé de 55 ans, s’est exprimé pour la première fois, lundi 28 janvier, après cinq mois de silence. Malade, il assure avoir été « à plusieurs reprises dans un état de coma ».

Il est encore malade, mais a rompu le silence. André Mba Obame (AMO), âgé de 55 ans, s’est exprimé pour la première fois depuis le meeting du 15 août tenu à Libreville aux côtés de Zacharie Myboto, Jean Eyéghé Ndong et Casimir Oyé Mba, les autres principaux animateurs de l’Union nationale – le parti d’opposition dissous par les autorités.

« J’ai été à plusieurs reprises dans un état de coma avec une paralysie presque totale et des difficultés d’élocution. Ça ressemble à un AVC (accident vasculaire cérébral) mais il n’y pas de traces d’AVC au niveau du cerveau », a-t-il assuré dans une interview à l’AFP, lundi 28 janvier.

André Mba Obame (AMO) assure avoir « été l’objet d’attaques mystiques répétées, très fortes, très puissantes, peut être que vous trouverez ça difficile à comprendre (…) pas forcément rationnel et cartésien », a-t-il affirmé. AMO dit s’être soigné, lors de ces cinq mois d’absence, par « la médecine traditionnelle », un traitement lui ayant demandé « un isolement le plus total, le silence, le recueillement ».

Reprendre le « combat politique »

« Cette lourde épreuve m’a rendu plus fort. Bientôt. Très bientôt (…) je vais pouvoir sortir de l’isolement et reprendre une vie normale, et dans ma vie normale il y a le combat politique », a-t-il déclaré. Selon un journaliste de l’AFP qui l’a interviewé, Mba Obame s’exprime encore avec difficulté, se déplace avec une béquille, et n’a pas encore récupéré toutes ses facultés physiques, notamment au niveau de son côté gauche.

Le secrétaire exécutif de l’Union nationale estime que la conférence nationale souveraine, que le pouvoir du président Bongo rejette catégoriquement, « finira par se tenir, n’en déplaise à ceux qui sont dans le déni des réalités et multiplient les manœuvres de diversions ».

Jeuneafrique.com avec AFP