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Congo: La gestion d’Edith Delphine Emmanuel attise de l’attention

août 12, 2021

Depuis son arrivée à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation technologique, il y a une dynamique qui se crée autour aussi bien pour le changement des conditions des étudiants mais aussi pour la transformation du secteur de la recherche scientifique. Mais des avis inquiétants surgissent concernant sa gestion qui risque de lui faire perdre ce poste parce qu’au Congo, l’on n’apprécie pas les individus rigoureux.

L’on l’avait mentionné dans l’un de nos articles que l’une des forces de cette nouvelle ministre au gouvernement était sa connaissance des réalités de l’université congolaise.

 «  Elle sait ce qu’il faut faire et comment s’y prendre parce qu’elle est enseignante à Marien Ngouabi et son côté juridique de femme de loi, dame de fer comme la qualifie ses étudiants aura certainement de l’influence sur son rendu » appuie un concitoyen.

Cette énergie qui se crée et qui va sans doute placer le secteur de l’Enseignement supérieur dans une dimension qui peut être comprise comme une ère nouvelle.

Elle a cette particularité qui l’a différencie. Son côté proximité c’est-à-dire qu’elle va vers les étudiants et montre qu’elle est une femme de terrain.

De ses  rencontres avec les étudiants aux descentes dans les campus, on le voit très bien que leurs conditions d’études figurent parmi ses grands défis. 

Cela a été une goutte d’eau dans un désert mais un signal très fort pour les étudiants, un pas vers  l’amélioration de leurs conditions,  avec la venue de nouveaux équipements de literie à Tcheulima qui se poursuivra au campus de Bayardelle.

La découverte du vandalisme qui s’effectuait au complexe universitaire de Kintélé est perçue comme une restauration de l’autorité de l’Etat. La dévastation des dortoirs, des climatiseurs, des plafonds et bien d’autres a certes scandalisé plus d’un, mais a permis de découvrir une sombre situation qui entachait à l’image de cet univers de connaissance qui venait seulement d’être inauguré en pompe  par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso à la fin de son mandat de 2016. On reproche aux congolais d’être brillants pour se créer de nouvelles infrastructures et se démarquent en conséquence dans la négligence de ces bâtiments. Mais sa présence sur les lieux a démontré qu’il y a des congolais qui aiment leur pays et le prouvent par des actes concrets.

Même si cela étonne et suscite plusieurs interrogations de la part des congolais. Comment cette société habilitée  à sécuriser les lieux a laissé passer de tels actes ?

 Pourquoi n’ont-ils pas informé la tutelle bien avant pour pouvoir renforcer les mesures de sécurité ? Ou tout simplement ils ont été eux-mêmes les complices dans cette affaire ? 

«  L’Etat congolais a déboursé des sommes pour l’équipement des dortoirs. On emploie une entreprise de sécurité qui est incapable d’accomplir ses missions pour lesquelles elle a été assignée et payé à 40 millions. Une énorme somme  pour servir le vandalisme à l’Etat. N’est-ce pas une forme de laxisme ? » s’insurge un étudiant. 

Comment une université qui se positionne sur l’échiquier intercontinental ne prend pas les mesures nécessaires pour assurer une véritable sécurité pour ses locaux ?  Heureusement qu’une résolution a été prise avec la sécurisation des lieux qui sera désormais assurée par la gendarmerie.

Concernant la recherche scientifique, on peut y remarquer  qu’elle a cette volonté de donner une nouvelle image avec tous les mécanismes qui se préparent. Il y a un bouleversement, un réveil qui permettra au pays d’entrer pourquoi pas dans une autre phase de son histoire.

 « La tâche est lourde, mais je pense que si les défis existent, c’est pour être relevés et les défis ne peuvent pas être relevés par les hommes mais aussi par les femmes. Je m’inscris dans le combat qui était celui de nos mères, nos aînées, nos sœurs dont certaines ont disparu, qui ont pu affirmer que les femmes avaient leur place dans le processus de développement de notre pays. Je suis consciente de ma charge, de mes devoirs … » déclare t-elle sur la numérisation et la modernisation de l’UNMG.

Les congolais attendent d’elle plus d’actions concrètes afin que la nation lui soit reconnaissante.

Avec Sacer-infos par Nancy Oko

Congo : Biographie de Sœur Marie Thérèse NKOUKA

décembre 8, 2014

Sr Marie-Thérèse Nkouka.

Sr Marie-Thérèse Nkouka.

Née le 27 juin 1946 à Voka, district de Boko, sœur Marie Thérèse a fait ses études primaires chez les religieuses de Ribeauvillé à Voka. Le 24 Septembre 1962, elle fit sa profession religieuse à la Paroisse Ste Marie de Ouenzé (Brazzaville). Le 3 août 1968, elle y fait ses Vœux  Perpétuels. Ses premières années  de vie religieuse, elle les a passées  dans la communauté des religieuses de la Divine Providence de Ribeauvillé, à Ouenzé. Elle y  fit ses études secondaires qu’elle poursuivit à Bangui, en République Centrafricaine, dans la communauté de sa congrégation. Puis, elle revint à Brazzaville pour commencer ses études universitaires  au Centre d’Etudes Supérieures de Brazzaville(C.E.S.B) berceau de la future Université de Brazzaville. Ainsi elle fut une des trois premières femmes congolaises qui ont fréquenté ce centre avec la future Madame Babackas et Madame FiLa Matsocota. Tandis que cette dernière alla continuer ses études en France, sœur Marie-Thérèse y continua ses études et obtint sa Licence en Lettres.

En 1972, elle fut affectée à la communauté des Sœurs de la Divine Providence à Mouléké où elle enseigna le Français au collège. Puis, elle se rendit à l’Université de Strasbourg où elle obtint un D.E.A. en Sciences sociales en 1979. Munie de ce diplôme, elle revint à sa communauté de Mouléké dont elle fut nommée « Supérieure ». A cette époque, elle donnait des cours de Français, de Linguistique et Littérature Orale Africaine à l’Université Marien Ngouabi.

En 1991, elle fut nommée : »Coordonnatrice Nationale de la Commission Episcopale De L’Education Catholique ». Elle saisit cette occasion pour sensibiliser  le clergé sur l’importance de l’éducation chrétienne pour les enfants du Congo.

Après la guerre de 1997, Mgr Barthélémy Batantou, Archevêque de Brazzaville, lui demanda de faire « quelque chose  » pour les  orphelins qui déambulaient dans les rues de la ville, affamés et sans logis. Sœur Marie Thérèse créa alors son association » Action Talithakoum » qui signifie : » Lèves-toi et Marches ».

Créée en Novembre 1999, cette association avait pour objectif, de venir en aide aux orphelins traumatisés par les guerres, en leur  donnant à manger, et en leur offrant un toit. Ils étaient aussi alphabétisés et formés à un métier pour s’en sortir. Ainsi, en dehors de l’Alphabétisation, on leur apprenait le dessin, la couture et même la teinture.

Lorsqu’en 2005, Madame Matsocota créa en France : » l’Association Matsocota pour les Orphelins du Congo  « ASMATOR », sœur Marie Thérèse fut heureuse de  former un « Partenariat » avec elle. En tant qu’Association Loi 1901, ASMATOR avait le droit de vendre les œuvres des  enfants d’A.T.K. à la Semaine Africaine de L’Unesco, et « au Forum des Associations  des Lilas ». Il s’agit des articles fabriqués par les enfants d’A.T.K. comme des trousses de toilette et d’écoliers, des habits en tissus africains, des colliers et porte-clés en bois sculptés par les garçons d’A.T.K.ou des cartes postales aux designs africains. Pour réaliser ces œuvres, Asmator leur envoyait le matériel nécessaire : pinceaux, peintures etc…. Les recettes de ces ventes étaient envoyées à  sœur Marie-Thérèse qui les utilisait pour la gestion de son association.

Au début de cette année, la présidente d’ASMATOR a envoyé à sœur Marie-Thérèse une importante somme d’argent provenant de la vente de son livre « Nkengue, la capricieuse » vendu au canada. Cette somme lui a permis de faire faire les portes et fenêtres du Site de Kombé,en instance d’ouverture depuis des années.

En outre madame Matsocota  l’a mise en contact avec des mécènes canadiens, par le biais d’un membre qui habite au canada. Ces mécènes avaient promis de faire faire un stage à deux ou trois collaborateurs de sœur Marie Thérèse, l’été dernier pour une formation en élevage, agriculture ou autres métiers.

« Hélas, l’homme propose mais Dieu dispose! » LE 9 Juillet 2014, Sœur Marie Thérèse est retournée  chez son créateur qu’elle a servi toute sa vie avec dynamisme !

PAIX et repos éternel !

 

Par Marceline Fila Matsocota