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Québec-Absence du français : l’OQLF demande des correctifs à l’Université McGill

mars 22, 2023

Des courriels aux employés et des pages du site web de l’Université ont été rédigés uniquement en anglais.

Vue extérieure du bâtiment principal de l’Université McGill.

L’Université McGill est une université anglophone mais soumise à la Charte de la langue française. Photo : La Presse Canadienne/Ryan Remiorz

L’Office québécois de la langue française (OQLF) a rappelé l’Université McGill à l’ordre ces derniers jours à la suite d’une plainte, a appris Radio-Canada. Cet établissement universitaire devra s’assurer d’inclure le français dans toutes ses communications afin de respecter la Charte.

Après analyse du dossier, la Direction de la protection de la langue française a constaté que des départements de l’Université McGill ont communiqué avec leurs employés uniquement en anglais à de nombreuses reprises.

Par ailleurs, le site web de l’Université n’est pas toujours traduit en français, notamment la page sur l’équité, la diversité et l’inclusion.

Une page web uniquement en anglais.

La page web de l’Université McGill au sujet de l’équité, de la diversité et de l’inclusion. Photo : Radio-Canada

On peut lire dans cette décision, obtenue par Radio-Canada, que l’OQLFconsidère que la dénonciation est fondée en vertu de l’article 41 de la Charte de la langue française.

« Conformément à cet article, les communications écrites d’un employeur doivent au moins être rédigées en français. »— Une citation de  L’Office québécois de la langue française dans sa décision

En effet, selon la loi,  un employeur est tenu d’utiliser le français dans les communications écrites avec son personnel. Il peut aussi utiliser l’anglais, mais le français ne doit pas être absent.

L’OQLF confirme avoir communiqué avec l’Université McGill à ce sujet. Selon la décision, il s’agissait de demander à McGill qu’elle apporte les corrections requises pour se conformer à la Charte. Le dossier est toujours en traitement, ajoute l’Office.

McGill demande à ses départements de se conformer

Invitée à réagir, l’Université reconnaît qu’en tant qu’établissement anglophone au sens de la Charte de la langue française, elle doit se conformer aux dispositions qui lui sont applicables.

La porte-parole Shirley Cardenas explique qu’un message a été transmis par la direction dans les jours qui ont suivi notre premier échange avec l’Office québécois de la langue française.

« Le recteur et vice-chancelier par intérim a fait un rappel des obligations législatives concernant la langue des communications émanant des divers dirigeants de l’Université et a lancé une démarche visant à mettre en place des processus afin de s’assurer que nos sites web respectent les dispositions applicables de la Charte de la langue française. »— Une citation de  Shirley Cardenas, porte-parole de l’Université McGill

En novembre 2021, Radio-Canada avait révélé que l’Université McGill avait aboli un programme de français en l’annonçant en anglais uniquement aux chargés de cours. Des enseignants de français concernés avaient pris cette annonce comme un coup de couteau dans le dos.

« Ironique », dit un professeur francophone de McGill

C’est quand même ironique que le site web parle de diversité et d’inclusion et qu’on y écarte le français, lance Martin Drapeau, professeur de psychologie à McGill.

Il fait partie des enseignants qui se sont déjà exprimés publiquement pour critiquer le peu de place accordé au français à l’Université McGill.

« C’est quand même une université québécoise, située au Québec, qui doit se soumettre aux lois québécoises. »— Une citation de  Martin Drapeau, professeur de psychologie du counselling à l’Université McGill

Même s’il maîtrise parfaitement l’anglais, ce professeur estime que c’est une question de principe et de survie et de défense du français.

Avec Radio-Canada par Thomas Gerbet

RDC : Kalaa Mpinga, chercheur d’or

mars 14, 2012

Ce natif du Kasaï (RDC) est l’un des rares patrons miniers  africains. Sa compagnie, Mwana Africa, vient d’annoncer 2 millions d’onces d’or  de réserves prouvées en Ituri.

Il évolue depuis trente ans dans le secteur minier. Formé à l’université  McGill de Montréal, Kalaa Mpinga fut nommé à 36 ans plus jeune  administrateur d’Anglo American, chargé des activités africaines. Au salon Mining Indaba du Cap (début février en Afrique du  Sud), cet ingénieur chaleureux, natif du Kasaï (RDC) et installé à  Johannesburg, est comme un poisson dans l’eau. « Je retrouve des gens que  j’ai connus en Angola, au Ghana, au Zimbabwe, en Zambie… » se réjouit le  fils de l’ancien Premier ministre Mpinga Kasenda, dont il a hérité des talents  de diplomate. « J’ai une qualité essentielle pour ce métier : je sais  m’entourer des bonnes compétences – avocats, géologues, financiers – au moment de la signature d’accords. »

Il est l’un des rares Africains à avoir créé sa compagnie – Mwana  Africa – dans un secteur dominé par les Anglo-Saxons. « Avec mon  expérience et mon carnet d’adresses chez Anglo American, j’ai eu l’opportunité  de voler de mes propres ailes, mais malheureusement des parcours comme le mien  ne sont pas légion », regrette le patron, qui a monté sa société en 2003 en  rachetant à son ex-employeur, avec des partenaires zimbabwéens, angolais et  zambiens, une mine de nickel au Zimbabwe (Bindura). Levant des fonds en Afrique  australe et à Londres, il a continué ses acquisitions dans son pays natal, avec  l’achat de permis dans l’or et le diamant au Katanga et en Ituri, dans l’est du  pays, mais aussi au Zimbabwe et en Afrique du Sud.

Sur la bonne voie

Après des premières années difficiles pour lancer ou relancer des  exploitations, Mwana Africa, dont la capitalisation à Londres est de  90 millions d’euros, est sur la bonne voie. La mine de Freda Rebecca (1  500 salariés), proche de Harare, a fortement augmenté sa production. Son  chiffre d’affaires est passé de 7 millions d’euros en 2010 à  27,9 millions l’année dernière. Mais c’est surtout le gisement d’or de  Zani-Kodo, en Ituri, qui suscite l’attention de Kalaa Mpinga. « Début  février, nous avons annoncé 2 millions d’onces d’or de réserves prouvées,  ce qui en fait une mine majeure. Cette belle découverte récompense trois années  d’exploration et 22 millions de dollars [16,6 millions d’euros, NDLR]  investis. À présent, nous avons de solides arguments pour lever des fonds et  démarrer l’exploitation du gisement d’ici trois à quatre ans », indique-t-il, estimant ses besoins à près de 40 millions d’euros.

Jeuneafrique.com par Jean Christophe Le Bec