Posts Tagged ‘UPC’

Centrafrique : Bambari aux mains des groupes armés

décembre 23, 2020
Les forces spéciales portugaises de la Minusca roulent sur la nationale 1 en direction des affrontements qui ont eu lieu à 50 kilomètres de là entre des groupes armés et les forces centrafricaines, à Boali, le 22 décembre 2020.

Les rebelles de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) se sont emparés, mardi, de la quatrième ville du pays, située à 380 km au nord-est de Bangui.

« La ville est sous le contrôle des groupes armés. Il n’y a pas eu de violences contre les habitants, mais les assaillants ont pillé le commissariat, la gendarmerie et les maisons des particuliers », a déclaré Abel Matchipata, le maire de Bambari.

« Ils sont dans la ville, on attend des renforts qui arrivent », a confirmé un haut responsable du gouvernement centrafricain.

L’attaque a donné lieu à deux heures d’échanges de tirs avec l’armée et des Casques bleus de la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca), ont précisé de hauts responsables d’ONG et de l’ONU.

« Tentative de coup d’État »

Elle a été menée par des éléments de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) d’Ali Darassa, un des nombreux groupes armés qui se partagent plus des deux tiers du pays et qui sont entrés en rébellion à l’approche des élections présidentielle et législatives prévues ce dimanche.

Le gouvernement a accusé samedi l’ex-président, François Bozizé, dont la candidature à la présidentielle a été invalidée, de « tentative de coup d’État », pendant que les élections se préparent avec, pour favori, le président sortant, Faustin Archange Touadéra.

Des combats ont également repris sur la route nationale 1, l’axe vital qui relie la capitale au Cameroun. La ville de Boali, située à environ 60 kilomètres de Bangui et à quelques dizaines de kilomètres des combats sur la route nationale 1, était calme mardi matin.

Treillis étrangers

Mais vers 13 heures, un convoi de camions commerciaux en provenance de Bangui et à destination du Cameroun, sous escorte de la Minusca, a été dissuadé de poursuivre sa route par des éléments des Forces armées centrafricaines (Faca). Des affrontements violents avaient lieu à quelques kilomètres plus avant sur la route, selon de hauts responsables onusiens.

Cette annonce a suscité la peur parmi la population de Boali. Des femmes et des enfants se sont réfugiés à 6 km de la ville dans des campements en brousse, selon des habitants.

Plusieurs blessés sont également arrivés à l’hôpital communautaire de Bangui. Au moins quatre paramilitaires portant le treillis d’un pays étranger figuraient parmi eux.

Par Jeune Afrique avec AFP

Congo: L’opposant Paulin Makaya recouvre sa liberté

septembre 13, 2018

Paulin Makaya


Le président de Unis pour le Congo ( UPC), jugé depuis juillet pour  » complicité d’évasion de prisonniers » à la Maison d’arrêt de Brazzaville, fin 2016,  a été reconnu coupable, le 13 septembre, des faits qui lui sont reprochés puis condamné à un an d’emprisonnement, selon le verdict de son procès.

Cependant, pour avoir déjà purgé sa peine, la troisième chambre correctionnelle de la Cour d’appel a ordonné sa mise en liberté et la levée du mandat de dépôt. Paulin Makaya a été condamné à payer un franc symbolique à l’Etat à titre de dommages et intérêts pour préjudice subi.
Le président de l’UPC, une jeune formation politique proche de l’opposition, était incarcéré depuis 2015, peu avant sa seconde inculpation.

L’opposant congolais Paulin Makaya, emprisonné à Brazzaville depuis fin 2015, a été condamné à un an de prison, jeudi 13 septembre, mais a été libéré pour avoir déjà purgé sa peine. La troisième chambre correctionnelle de la cour d’appel a reconnu M. Makaya coupable de « complicité d’évasion », a déclaré son président, Dan Dé Ibara Ibombo, au cours d’une audience publique.

Président de l’Union pour le Congo (UPC, petite formation d’opposition), M. Makaya avait dans un premier temps été accusé d’avoir organisé, en octobre 2015, une manifestation non autorisée contre le référendum constitutionnel ayant permis au chef de l’Etat, Denis Sassou Nguesso, de se représenter à la présidentielle de mars 2016, qu’il a remportée.

M. Makaya avait été condamné à deux ans de prison en première instance, une peine confirmée en appel en mars 2017. Il avait fini de purger sa peine en novembre de la même année, mais n’avait pas été relaxé. En janvier 2017, il avait été inculpé pour une nouvelle infraction de « complicité d’évasion » liée à une fusillade, en décembre 2016, à la maison d’arrêt de Brazzaville. Au moins quatre personnes, dont un gendarme, avaient été tuées lors de cette évasion.

Sacer-infos.com

Congo: Paulin Makaya, bloqué sur la route allant à Madingou

septembre 1, 2015

Le Président de l’UPC a été arrêté par la police de la localité, l’empêchant d’arriver à Madingou, pour rencontrer ses militants.

Source: demainlenouveaucongobrazzaville.org

Le parti burkinabè de l’UPC cause commune avec le MCDDI au sein du Réseau libéral africain

décembre 11, 2014

© AFP par ISSOUF SANOGO   Le chef de file de l`opposition politique, Zéphirin Diabré, lors des négociations Samedi 08 novembre 2014 à Ouagadougou

© AFP par ISSOUF SANOGO
Le chef de file de l`opposition politique, Zéphirin Diabré, lors des négociations
Samedi 08 novembre 2014 à Ouagadougou

Ouagadougou – L’Union pour le progrès et le changement (UPC), le principal parti de l’opposition politique au Burkina Faso, a été élue membre observateur du Réseau libéral africain, section Afrique de l’internationale libérale, rapporte un communiqué reçu mardi à APA.

Dans le communiqué de presse daté du 8 décembre, Zéphirin Diabré, président de l’UPC, précise que cette admission a eu lieu, lors de sa 11-ème Assemblée générale du Réseau, tenue à Marrakech (Maroc) les 26 et 29 novembre 2014.

Il souligne que conformément aux textes régissant le fonctionnement du Réseau libéral africain, l’UPC bénéficiera de ce statut de membre observateur pendant un an, avant d’être définitivement admise au sein du Réseau et à l’Internationale Libérale.

‘’L’UPC remercie les responsables du Réseau Libéral Africain pour leur marque de confiance, et s’engage à travailler à leurs côtés pour le triomphe des valeurs que nous avons en partage’’, écrit Zéphirin Diabré.

Pour lui, ‘’cette reconnaissance internationale est le fruit du travail inlassable des militants et sympathisants de l’UPC qui ont su, avec détermination et ténacité, faire de notre parti une force politique respectable’’.

Selon M. Diabré, l’ensemble des 44 partis membres du Réseau libéral africain ont félicité l’UPC pour sa contribution aux changements survenus au Burkina Faso et apporté leur soutien ferme au peuple burkinabè dans sa quête de plus de liberté et de démocratie.

Zéphirin Diabré, par ailleurs, ex Chef de file de l’opposition politique (CFOP) burkinabè, a indiqué que durant la même rencontre, deux autres partis politiques africains ont été admis au sein du réseau.

Il s’agit du Parti REWMI de Idrissa Seck (ancien Premier ministre du Sénégal) et du Mouvement congolais pour la démocratique et le développement intégral de Parfait Kolelas (Congo-Brazzaville).

ALK/cat/APA

Interview / Le Challenger / Paulin Makaya : « Monsieur Sassou devait tirer sa révérence et démissionner »

septembre 14, 2011

Le Congo Brazzaville est incontestablement un pays riche, voire même très riche. Pourtant il manque de routes, d’hôpitaux, d’eau potable, d’électricité, d’écoles… et 70% de ses 4 millions d’habitants vivent en dessous du « seuil de pauvreté », avec moins d’1 $ par jour. Interview de Paulin Makaya [*] par « Le Challenger » :

LE CHALLENGER : Comment expliquez-vous un tel décalage ?

PAULIN MAKAYA : Le problème du Congo B. se trouve d’abord au niveau de sa classe politique. Après les « indépendances » notre pays avait eu la chance d’avoir des visionnaires à sa tête, notamment les présidents Fulbert Youlou, Massamba débat et Le vice président Jacques Opango, qui au lieu de privilégier leurs intérêts personnels ont plutôt privilégié l’intérêt général. Pour preuve, il n’y a qu’à voir leur bilan après la prise du pouvoir par les révolutionnaires, qui a mon avis n’avaient qu’un problème de ventre.

Pour moi le Congo a trois principaux problèmes, le 1er c’est Mr Sassou lui-même, le 2eme problème, c’est son armée, au lieu d’être le symbole de l’« unité nationale », (qui malheureusement) est tout simplement devenue, le socle de l’« ethnisation » et de la « tribalisation » sociale, garant du pouvoir familiale et de la division de notre peuple. Enfin le dernier point est l’irresponsabilité de sa classe politique. Parfois il m’arrive de croire que le peuple congolais est plus mur que ces dirigeants politiques.

LE CHALLENGER : Pensez-vous que le peuple congolais peut-il s’en sortir de la pauvreté avec le pouvoir actuel ?

PAULIN MAKAYA : Non, du tout. La situation socio-politique et économique de notre pays le Congo a atteint son point de non retour. Comment pouvez-vous expliquer en plein 21 ème siècle que le Congo n’est ni électricité, ni d’eau potable, ni hôpitaux décents, et ni écoles adéquates. Et pourtant le baril de pétrole a atteint son niveau le plus élevé de son histoire. Vous comprendrez pourquoi nous avons mis en place le « Collectif Unis pour le Congo ». C’est par ce que nous avons compris que Mr Sassou et ses hommes n’ont aucune ambition politique Nationale afin de sortir notre pays le Congo de son profond sommeil hivernal. Voila pourquoi, nous avons décidé de mobiliser à tous les niveaux toutes les couches sociales et sans oublier sa diaspora à tous les niveaux.

LE CHALLENGER : Est-il possible à l’étape actuelle de demander le départ de la « dictature » Congolaise ?

PAULIN MAKAYA : L’histoire universelle nous a légué des leçons sociologiques et celle du Congo les a confirmées en juillet 1992. En un mot, la démocratie est un contrat social de paix qui a ses critères qu’il faut connaître et ses règles à respecter. Ainsi, sans une élection ouverte à tous, accessible à tous et transparente, le dictateur aura beau user de stratagème, confiner des mercenaires dans son sous-sol et user de la violence lorsque nécessaire, il finit toujours comme tous les dictateurs.

LE CHALLENGER : Cinq ans après votre démission, les militants de votre ancien parti le « MCDDI » vous donne raison aujourd’hui suite aux événements politiques. Pouvons-nous-vous appelez Prophète ?

PAULIN MAKAYA : Non ! Je ne suis pas un prophète, je ne serais donc présomptueux. Je constate tout simplement aujourd’hui que mon ancien parti le « MCDDI » n’a plus d’âme. Il a perdu son identité politique. Dans la vie il faut se battre pour les grandes idées. Ce que je sais, à l’époque, il y’avait trois principales écoles de pensée politiques. Le « Kolelisme », le « Lissoubisme », et le « Sassouisme ». Ce que je constate est que la première école a disparu au profit du troisième. Quelle tristesse ! Nous devons apprendre à ces messieurs la grandeur du patriotisme, qui est l’amour de son pays et la détestation du « tribalisme » qui est la haine des autres.

LE CHALLENGER : Pensez-vous que Mr Sassou peut-il faire aujourd’hui ce qu’il n’a pu faire en 25 ans de pouvoir sans partage ?

PAULIN MAKAYA : Monsieur Sassou se bat plus pour les vitrines et non pour les victimes. Il n’y a qu’à voir comment il se comporte vis-à-vis de son peuple, je pense que monsieur sassou a manqué son passage sur cette terre. Il tombera sans doute dans la poubelle de l’histoire congolaise. Si j’avais un conseil à lui donner, après tant d’année de pouvoir, il devait tirer sa révérence, c’est-à-dire démissionner. Comment expliquer que quelqu’un qui a tous les pouvoirs concentrés autour de sa propre personne ne soit capable d’améliorer les conditions de vie de son peuple.

Je déteste son coté jouissif. On ne peut gouverner sous le sceau du hasard et de l’improvisation. Je me pose la question de savoir si Mr Sassou et ses hommes savent ce que c’est que la politique de l’état ? Pour preuve ils ont conduit l’état à la « faillite (Initiative Pays Pauvres très endettés PPTE) ».

LE CHALLENGER : Que proposez-vous pour le Congo aujourd’hui ?

PAULIN MAKAYA : Le Congo est vraiment malade. Pour le sortir de l’état où il est aujourd’hui, il a besoin de tous ses enfants. Voilà pourquoi, ensemble avec d’autres frères nous avions mis en chantier un rassemblement des congolais à l’extérieur et ceux du Congo dénommé « Unis Pour Le Congo » en sigle « UPC », afin de proposer des solutions à la crise socio-économique et politiquo-éthique dont souffre le Congo, notre mère patrie. Enfin, pour répondre à votre question, « Unis Pour Le Congo » est contre :

La captation des finances publiques, le non-respect des règles de l’orthodoxie financière, d’accès aux emplois, d’attribution des marchés publics, l’assujettissement des nombreuses institutions constitutionnelles de la République par le pouvoir exécutif? la spoliation des biens de l’Etat, l’accaparement des entreprises publiques liquidées pour la circonstance et cela à des fins personnelles, les malversations notoires dans la gestion du pétrole au profit personnel de Mr Sassou Nguesso, de sa famille et de son clan.

Vous voyez bien que tout montre aujourd’hui que les gestionnaires de l’Etat, au plus haut niveau de décision, n’ont qu’une ambition Nationale. Ils défigurent la République et hypothèquent l’avenir économique du pays et d’aggraver la pauvreté. Ils confondent volontiers l’« intérêt national » et l’« intérêt privé ».

C’est pourquoi, « Unis Pour Le Congo », prend donc l’engagement de promouvoir une démarche de rupture avec la situation qui prévaut dans notre pays, démarche consistant d’abord à :

– Faciliter le regroupement de tous les patriotes sincères autour d’une vision claire, un projet politique pertinent pour un développement dynamique et multisectoriel du Congo Brazzaville. Et ce, au-delà des clivages idéologiques et ethniques. Une vision restaurant l’impartialité de l’« initiative républicaine de développement durable » et de l’« unité de la nation »,

– Susciter et développer un courant actif sur le plan de la production intellectuelle, artistique, scientifique et écologique, en vue de la prospérité et du bien-être du Congo,

– Concourir à la réhabilitation de l‘état, que des décennies de banalisation ont réduit à sa plus simple expression et dont les repères universels ont été dilués dans la médiocrité,

– Travailler au renouvellement de la classe politique, afin d’initier les changements indispensables à la construction d’un Congo nouveau, travailler au retour de l’« éthique » morale, républicaine dans notre pays, notamment au niveau de la vie publique et privée des acteurs politiques.

Lutter pour la réhabilitation de la « Constitution » de 15 Mars 1992,

LE CHALLENGER : Votre mot de la fin

PAULIN MAKAYA : Le Congo est entre les mains de l’incompétence et du cynisme par ce que nous sommes totalement démunis du Nord au Sud, de L’est à L’ouest en passant par le centre. Nous devons donc nous mobiliser autour d’« Unis Pour Le Congo » pour le départ sans condition de ce système mafieux, c’est-à-dire un système de Gourou. Il va donc falloir choisir entre l’école de guerre de Mr Sassou et l’école des projets de développement d’« Unis Pour Le Congo ». C’est pour quoi, après la sortie officielle d’« Unis Pour Le Congo » j’annoncerais mon retour au bercail dans les « médias internationaux » après 13 ans de vie en exil.

NOTE :

[*] Monsieur Paulin Makaya est le coordonateur et le président du collectif « Unis pour le Congo (UPC) » regroupant l’« opposition extérieure » et l’« opposition intérieure », qui s’inscrit, résolument, dans une logique de rupture totale de la politique actuelle de monsieur Sassou et des partis de la majorité présidentielle qui le soutiennent, d’une part et d’autre part, ce point de fracture est non négociable dans le cadre d’un rapprochement politique avec toute structure désireuse de s’allier.

Source: Infopage Congo(Réseau Nerrati-Press)