Posts Tagged ‘Ursula von der Leyen’

Ukraine : l’UE va discuter lundi d’un 6e paquet de sanctions contre Moscou

avril 10, 2022

Ursula von der Leyen a visité Kiev vendredi. Photo : Reuters/via le Service de Presse de la Présidence Ukrainienne

Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne vont discuter lundi à Luxembourg d’un 6e paquet de sanctions contre Moscou, mais l’arrêt des achats de pétrole et de gaz pour cesser de financer l’effort de guerre russe divise les 27.

Nous venons d’imposer de lourdes sanctions à la Russie et nous sommes en train de préparer une sixième vague, a annoncé vendredi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors de sa visite à Kiev avec le chef de la diplomatie Josep Borrell.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky ne cesse de demander à tous ses interlocuteurs européens l’adoption de sanctions puissantes. Il réclame un arrêt des achats de pétrole et de gaz et la fourniture d’armes lourdes pour résister à l’offensive annoncée dans la région du Donbass (est).

Josep Borrell a annoncé son intention de lancer lundi la discussion sur un embargo pétrolier, mais une proposition formelle n’est pas sur la table, a reconnu vendredi un haut fonctionnaire européen.

« L’unanimité est nécessaire pour l’adoption des sanctions. Or on voit bien les dépendances vis-à-vis de la Russie dans plusieurs États membres. »— Une citation de  Josep Borrell, chef de la diplomatie Union européenne

L’Allemagne, l’Italie, l’Autriche et la Hongrie sont très dépendantes du gaz russe.

On ne va pas présenter quelque chose qui ne passera pas. Les propositions doivent être faites au moment opportun, a-t-il expliqué.

Depuis le début de la guerre en Ukraine fin février, le Kremlin a engrangé 27,3 milliards de dollars avec les achats de pétrole, gaz et charbon de l’Union européenneUE, selon Velina Tchakarova, directrice de l’Institut autrichien pour l’Europe et la politique de sécurité (AIES).

Financer et livrer de nouvelles armes

L’Union européenneUE a décrété un embargo sur les achats de charbon, mais leur montant est très inférieur à ceux de gaz et pétrole.

Les ministres vont en revanche valider le déblocage de 500 millions d’euros supplémentaires pour financer et livrer de nouvelles armes à Kiev, selon plusieurs diplomates de l’Union européenneUE.

Les sanctions sont importantes, mais elles ne résoudront pas le problème dans le Donbass. La bataille dans le Donbass sera décisive pour l’issue de la guerre, a souligné samedi Josep Borrell.

La Russie bombarde l’Ukraine depuis la mer à partir de navires situés hors de portée des armes ukrainiennes et les forces de Kiev ont besoin d’armes à longue portée et de davantage de véhicules blindés, a expliqué un haut responsable européen.

La Slovaquie a annoncé vendredi avoir fourni à Kiev un système de défense anti-aérien russe S-300.

Lors de leur réunion, les ministres s’entretiendront avec le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, du soutien de l’Union européenneUE aux enquêtes sur de possibles crimes de guerre en Ukraine.

Par Radio-Canada avec AFP

Europe-Afrique : Barkhane, investissements et vaccins… Ce qu’il faut retenir du sommet UE-UA

février 18, 2022
Ursula von der Leyen, Macky Sall, Emmanuel Macron et Charles Michel, le 18 février 2022 à Bruxelles lors du sommet UE-UA. © John Thys/AP/SIPA

L’Union européenne et l’Union africaine ont scellé vendredi à Bruxelles un « partenariat rénové », avec notamment le lancement d’une stratégie européenne d’investissements de 150 milliards d’euros et une aide accrue pour produire des vaccins anti-Covid en Afrique. Les questions sécuritaires dans le Sahel ont également été au coeur des discussions.

Les Européens ouvrent également la voie à une ré-allocation accrue en faveur des Africains des droits de tirage spéciaux du Fonds monétaire international (FMI) destinés aux pays riches, mais sans engagement ferme, selon la déclaration commune adoptée lors du 6e sommet des deux organisations. « Notre vision commune (…) a pour objectif de consolider un partenariat renouvelé pour la solidarité, la sécurité, la paix, le développement économique durable », ont plaidé les dirigeants africains et européens, réunis depuis jeudi pour « réinventer » leur relation et « installer un nouveau logiciel », selon la formule du Sénégalais Macky Sall, président de l’UA.

La réunion a été l’occasion pour les Vingt-Sept de lancer une stratégie globale d’investissements dotée d’au moins 150 milliards d’euros sur sept ans pour « aider des projets voulus et portés par les Africains », avec une priorité aux infrastructures de transport, réseaux numériques et énergie. Le tout en garantissant « une gouvernance responsable, transparente, inclusive », selon la déclaration. Parallèlement, des programmes financiers spécifiques soutiendront des projets dans la santé et l’éducation.

Accélérer la vaccination

Les Européens, qui promettent d’avoir fourni à l’été un total cumulé d’au moins 450 millions de doses de vaccins anti-Covid aux Africains, se sont également engagés à aider des pays africains à produire sur leur sol des vaccins à ARN messager, un programme dévoilé vendredi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’UE mobilisera également 425 millions d’euros pour accélérer les campagnes de vaccinations en soutenant la distribution des doses et la formation des équipes médicales.

En revanche, préconisant un transfert encadré de technologies, les dirigeants de l’UE ont rappelé leur opposition à une levée des brevets des vaccins, âprement réclamée par leurs homologue africains, en particulier le président sud-africain Cyril Ramaphosa. La déclaration finale appelle par ailleurs à « des contributions volontaires et ambitieuses » des pays riches, qui peuvent redistribuer aux Africains leurs droits de tirage spéciaux (DTS) — titres convertibles créés par le Fonds monétaire international et alloués à ses Etats membres, qui peuvent les dépenser sans s’endetter.

Jusqu’ici, les Européens ont collectivement ré-alloué à l’Afrique 13 milliards de dollars de leurs DTS, sur 55 milliards réalloués par les pays riches au niveau mondial, un niveau très en-deçà de l’objectif des 100 milliards réclamés par l’UA. Alors que coups d’État et terrorisme alimentent l’instabilité en Afrique, et au lendemain de l’annonce par Paris et ses alliés de leur retrait du Mali, l’UE s’est également engagée à aider les missions et opérations de paix menées par les forces africaines, en les formant et en renforçant leurs équipements et capacités.

Retrait de Barkhane

La veille, le président sénégalais, président en exercice de l’Union africaine, avait insisté : « L’Afrique est en pleine mutation, elle a beaucoup changé (…) Plus qu’une mise à jour du logiciel, nous proposons d’installer ensemble un nouveau logiciel adapté aux mutations en cours ». Il avait par ailleurs plaidé pour « un nouveau départ ». « Nous devons réinventer la relation », a reconnu le président français Emmanuel Macron. « L’Europe a besoin d’une Afrique stable, sûre et prospère », a estimé pour sa part le président du Conseil européen, Charles Michel, avertissant que « les coups d’État mettent en péril le développement ».

Le sommet s’est tenu quelques heures après l’annonce par la France du retrait de hommes de l’opération militaire Barkhane du territoire malien. Un décision que le président Macky Sall a dit « comprendre », tout en avertissant que « la lutte contre le terrorisme au Sahel ne saurait être la seule affaire des pays africains ».

L’UE va vérifier « d’ici quelques jours » si les conditions et les garanties sont remplies pour le maintien au Mali de ses deux missions de formation militaire (EUTM) et policière (EUCAP), a annonce de son côté le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. L’instabilité du continent africain est également alimentée par « les nouveaux acteurs » chinois et russes « dont les méthodes et les agendas sont très différents des nôtres », a-t-il souligné, évoquant la présence de mercenaires de la société de sécurité privée russe Wagner, au coeur du bras de fer entre Paris et Bamako.

Par Jeune Afrique avec AFP

Brexit: Von der Leyen n’exclut pas une prolongation de la transition

décembre 26, 2019

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, doute que le Royaume-Uni et les Vingt-Sept aient le temps nécessaire pour parvenir à un accord sur leurs futures relations d’ici à la fin de l’année prochaine et se prononce vendredi dans Les Echos en faveur d’un réexamen de la durée de la transition. «Je suis très inquiète devant le peu de temps dont nous disposons. Il ne s’agit pas seulement de négocier un accord de libre-échange, mais de nombreux autres sujets», souligne-t-elle dans une interview accordée au quotidien économique.

Le Brexit est fixé au 31 janvier prochain. Commencera alors une période de transition courant jusqu’au 31 décembre 2020 censée permettre aux deux parties de s’entendre sur les modalités de leur future relation, notamment commerciale. Dans l’intervalle, les règles européennes continueront de s’appliquer au Royaume-Uni.

Fort de son triomphe aux élections générales anticipées du 12 décembre dernier, le premier ministre britannique, Boris Johnson, a exclu de prolonger cette transition et l’a fait voter par la nouvelle Chambre des communes.

Mais Ursula von der Leyen doute qu’il soit possible de tenir ce calendrier. «Il me semble que, des deux côtés, nous devrions nous demander sérieusement si toutes ces négociations sont faisables en si peu de temps», indique-t-elle dans Les Echos. «Je crois, ajoute-t-elle, qu’il serait raisonnable de faire le point en milieu d’année et, si nécessaire, de s’entendre sur une extension de la période de transition.»

Par Le Figaro avec Reuters

Paris et Berlin officialisent leur projet d’avion de combat commun

avril 26, 2018

La ministre des Armées Florence Parly et son homologue allemande Ursula von der Leyen à côté d’un MALE, un drone construit par Dassault et Airbus, à l’aéroport Schoenefeld proche de Berlin, le 26 avril 2018 / © AFP / John MACDOUGALL

La ministre Française des Armées Florence Parly et son homologue allemande Ursula von der Leyen ont signé jeudi à Berlin un accord pour lancer le projet de futur avion de combat franco-allemand avec un rôle « leader » pour la France.

Le Système de combat aérien du futur européen (Scaf) est la pièce maîtresse de la stratégie de Paris et Berlin pour assurer la souveraineté européenne en matière de défense.

Ce chasseur remplacera ainsi à l’horizon 2040 leurs flottes actuelles d’avions de combat respectives, l’Eurofighter et le Rafale, indique la « Fiche d’expression de besoins » (FEB), le document signé par les ministres, neuf mois après la première mention de ce projet par les deux capitales.

« Le Scaf va révolutionner le mode de combat et nos équipements et permettre des investissements et des innovations plus ambitieuses, le Scaf, ce sont des armées plus puissantes et plus opérationnelles », a résumé la ministre française lors d’une conférence de presse commune à l’ILA, le salon international de l’aéronautique de Berlin.

L’avion sera développé par les avionneurs Dassault et Airbus, avec un avantage donné au français, a indiqué la ministre allemande.

« Quand il y a coopération (industrielle), les nations doivent décider, il y a toujours une nation leader (…) pour le Scaf ce sera la France », a déclaré Mme Von der Leyen.

Dans sa présentation, le ministère des Armées indique que « l’idée est de construire un programme en capitalisant sur les compétences existantes ».

En marge du Scaf, les deux pays ont signé une lettre d’intention pour un projet de patrouille maritime commun à l’horizon 2030 et ont révélé une troisième pièce majeure de la coopération franco-allemande en matière de défense, la maquette de leur projet de drone MALE (Moyenne altitude, longue endurance).

Développé par Airbus, Dassault et l’italien Leonardo dans le cadre d’un programme qui regroupe l’Allemagne, l’Espagne, la France et l’Italie, il sera livré à partir de 2025.

« Les drones auront la capacité à tirer des armements », souligne le ministère des Armées dans sa présentation.

Interrogées sur les difficultés des précédents projets, comme l’A400M qui a multiplié les retards et les dépassements budgétaires, les deux ministres ont assuré avoir retenu les erreurs du passé.

« Nous avons non seulement un impératif en terme de souveraineté mais aussi d’exigence sur les budgets et les délais », a déclaré Florence Parly.

Le Scaf est conçu comme un système complet associant un avion de combat de nouvelle génération, des drones, des avions existants encore en service après 2040, de futurs missiles de croisière et des drones évoluant en essaim.

Il sera connecté à des avions, des satellites, des systèmes de l’OTAN et des systèmes de combat terrestres et navals.

Romandie.com avec(©AFP / 26 avril 2018 23h46)                

Scandale dans l’armée allemande: la ministre de la Défense annule une visite aux Etats-Unis

mai 2, 2017

La ministre allemande de la Défense Ursula von der Leyen, à Altenstadt en Allemagne, le 3 février 2017 / © AFP/Archives / Christof STACHE

La ministre allemande de la Défense a annulé un déplacement aux Etats-Unis mercredi et jeudi en raison du scandale autour d’un officier soupçonné de préparer un attentat et qui se faisait passer pour un réfugié syrien.

La ministre conservatrice Ursula von der Leyen, proche de la chancelière Angela Merkel, se rendra à la place mercredi sur la base franco-allemande d’Illkirch, près de Strasbourg (est de la France) où ce militaire de 28 ans était stationné.

De son côté, le Parquet fédéral allemand a annoncé mardi avoir été saisi de l’enquête sur cette affaire rocambolesque qui vaut de vives critiques à Mme von der Leyen pour ses commentaires acerbes sur la Bundeswehr.

« Pour la ministre, la priorité est de faire la lumière sur les événements actuels autour du lieutenant A. de Illkirch », a expliqué son porte-parole.

La ministre de la Défense recevra en outre jeudi à Berlin une centaine de hauts gradés pour tirer les conséquences de ce scandale.

Ursula von der Leyen n’a pas mâché ses mots après l’interpellation mercredi dernier du lieutenant présenté par la presse sous l’identité de Franco A. et qui se faisait aussi passer pour un demandeur d’asile syrien et avait même réussi à obtenir un permis de séjour en Allemagne.

Elle a notamment dénoncé « l’esprit de corps mal placé » et des « faiblesses de direction » dans l’armée allemande. Selon des informations de la presse allemande, le lieutenant avait clairement exprimé des positions d’extrême droite dans un travail universitaire en 2014 mais aucune mesure disciplinaire n’avait été engagée contre lui.

L’officier est soupçonné, peut-être avec l’aide d’un autre homme de 24 ans, d’avoir préparé un attentat à l’arme à feu après avoir mené cette double vie pendant plus d’un an.

Les médias évoquent un possible attentat contre des réfugiés ou une autre cible en faisant porter la responsabilité à des migrants.

Les sociaux-démocrates, partenaires minoritaires de la coalition gouvernementale, se sont vivement émus que cet homme, qui ne parlait quasiment pas arabe, ait pu se faire passer pour un Syrien alors que l’administration chargée des demandes d’asile est censée vérifier strictement l’identité des requérants.

Romandie.com avec(©AFP / 02 mai 2017 17h46)