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[Chronique] WhatsApp : une grande émigration africaine ?

janvier 15, 2021
Glez

Alors que l’application mobile est la cible d’un appel au boycott, à la suite de la mise à jour de sa politique de confidentialité, le réseau mobile tente de rassurer les Africains en réaffirmant la sécurisation de ses services.

En Afrique, WhatsApp n’est pas qu’une application mobile multiplateforme qui fournit un système de messagerie instantanée via les réseaux de téléphonie et d’Internet. Depuis le milieu des années 2010, WhatsApp, propriété de Facebook, est une « religion ». Véritable révolution numérique sur un continent au taux d’équipement en smartphones de l’ordre de 50 % de la population – selon le cabinet Deloitte -, cette « appli » est la plus utilisée.

Avec la « gratuité » des télécommunications qu’elle permet, plus besoin de chronométrer son appel, lorsqu’on contacte un cousin de la diaspora, ni de squatter clandestinement la ligne téléphonique de son employeur, caché derrière le bureau à l’heure du déjeuner. Avec, en prime, la vidéo et l’impression d’être une connaissance du célébrissime Juan Gomez de Radio France internationale (RFI), que l’on peut contacter sans coup férir.

Telegram et Signal

En Afrique francophone, les écrans de mobiles sont désormais comme ceux de la télévision : quasiment allumés en permanence. Une récente polémique n’a donc pas manqué d’effaroucher les « WhatsAppeurs », dont la plupart n’en ont pourtant compris ni les tenants ni les aboutissants…

À l’occasion d’une des mises à jour de l’application, qu’on valide en général sans en lire les termes, des journalistes ont dénoncé des atteintes à la sécurité des données personnelles dans la nouvelle politique de confidentialité de WhatsApp.

Et certains animateurs de chaînes de télévision d’inciter à un réflexe pavlovien, en supprimant en direct l’appli de leur téléphone, pourtant censé être éteint à l’antenne. Deux concurrents de l’application ont pu bénéficier d’une campagne de publicité gratuite : Telegram, créée par deux frères russes, et l’américaine Signal, conçue pour être la plus sécurisée possible.

Les dirigeants de WhatsApp ont tenté de rassurer leur public via un communiqué de presse. Le nouveau partage, avec Facebook, des données des utilisateurs du service de messagerie ne concernerait que les messages à une entreprise. Protégés par un chiffrement de bout en bout, les messages et appels personnels, individuels ou en groupe, de même que les géolocalisations partagées, ne pourraient être consultés ni par WhatsApp ni par Facebook.

Sursaut paranoïaque ?

Une différence notable avec les communications téléphoniques traditionnelles dont les opérateurs conservent des historiques, en témoignent les séries télé policières et leurs fameuses « fadettes » (« factures détaillées ») de nature à confondre les brigands menteurs.

Les contacts utilisés sur WhatsApp ne seraient pas non plus partagés avec les applications sœurs proposées par Facebook Inc. Depuis novembre dernier, l’appli propose même de faire disparaître les messages que l’on qualifie de « temporaires ».

Sursaut paranoïaque ? Si son épouse bafouée n’a pas accès à toutes ses communications frivoles, le « téléphoneur » lambda n’a pas non plus à s’inquiéter des services secrets d’un régime qu’il ne menace guère, aussi autocratique celui-ci soit-il.

En revanche, il ne faudrait pas qu’une application chantre de la lutte contre les spams ne devienne pourvoyeuse de données exploitables par des publicitaires intrusifs. Et la vigilance – qui n’est pas synonyme de complotisme – est une question de principe, pour qui sait qu’il est difficile de retirer son doigt de l’engrenage de la culture « Big brother ».

Avec Jeune Afrique par  Damien Glez

Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.

Hongkong: Facebook et WhatsApp ne répondront plus aux demandes d’information sur les utilisateurs

juillet 6, 2020

Le réseau social et son service de messagerie souhaitent entreprendre une évaluation plus approfondie de la loi sur la sécurité nationale.

Facebook et son service de messagerie WhatsApp ont annoncé lundi qu’ils ne répondraient plus aux demandes d’informations relatives à leurs utilisateurs émanant du gouvernement et des autorités de Hong Kong, dans un souci de faire respecter la liberté d’expression.

«Nous suspendons l’examen des demandes du gouvernement concernant les données des utilisateurs de Hong Kong en attendant une évaluation plus approfondie de la loi sur la sécurité nationale», a dit un porte-parole de Facebook. Cette évaluation permettra un «examen rigoureux et des consultations avec des experts internationaux des droits de l’Homme» sur la situation de l’île en la matière. «Nous pensons que la liberté d’expression est un droit humain fondamental et soutenons le droit des personnes à s’exprimer sans craindre pour leur sécurité et sans redouter d’autres répercussions», a expliqué cette source.

Le réseau social explique qu’il a une procédure mondiale pour répondre aux demandes des gouvernements. L’examen de chaque demande tient compte à la fois de la politique interne de Facebook, des lois locales ainsi que des normes internationales concernant les droits humains.

Le droit à une conversation privée en ligne

Le régime communiste de Pékin a imposé à Hong Kong un texte visant à réprimer la subversion, la sécession, le terrorisme et la collusion avec les forces étrangères, en réponse au mouvement de contestation lancé l’an dernier contre le pouvoir central dans l’ancienne colonie britannique. Le texte est très controversé car il viole, selon ses détracteurs, le principe «Un pays – deux systèmes» censé garantir à l’ancienne colonie britannique des libertés inconnues ailleurs en Chine.

De son côté, WhatsApp souligne que «les gens ont le droit d’avoir une conversation privée en ligne». Il rappelle que son cryptage de bout en bout protège quotidiennement les messages de 2 milliards de personnes dans le monde. «La confidentialité n’a jamais été aussi importante que maintenant, et nous restons déterminés à fournir des services de messagerie privés et sécurisés à nos utilisateurs à Hong Kong», a ajouté un porte-parole.

Par Le Figaro avec AFP

Le smartphone, maillon faible de la sécurité informatique

octobre 11, 2018

Monaco – Les téléphones mobiles sont omniprésents dans nos vies, mais nous ne sommes pas encore assez conscients de leur vulnérabilité aux attaques des pirates informatiques, préviennent les spécialistes en cybersésurité.

« Il faut imaginer que le risque autour du mobile aujourd’hui, c’est le même que le risque sur l’ordinateur personnel il y a quelques années, quand démarrait toute cette problématique sécuritaire », explique Loic Guezo, de la société spécialisée japonaise Trend Micro, en marge des Assises de la cybersécurité à Monaco.

Les pirates ne font que suivre les internautes, qui privilégient de plus en plus le smartphone à l’ordinateur pour accéder aux services en ligne.

Selon RSA, le bras « cybersécurité » du constructeur informatique américain Dell, 56% des transactions marchandes sur la toile sont désormais réalisées sur téléphone portable.

« Conséquence de ces nouvelles pratiques, 71% des fraudes et escroqueries diverses ont désormais lieu » sur ces appareils, selon RSA.

Les attaquants cherchent à introduire dans les smartphones des programmes malveillants capables d’intercepter les communications, de voler des identifiants et mots de passe pour les réseaux sociaux et sites de commerce en ligne, de détourner les applications bancaires pour siphonner les comptes des utilisateurs….

« Un +login+ et un mot de passe qui fonctionnent sur des plateformes comme Amazon ou LinkedIn, ça vaut 100, voire 200 euros » sur le « dark web », la face cachée d’internet, relève Matthieu Dierick, un expert de la société de cybersécurité F5.

Parmi les moyens utilisés par les cybercriminels, l’incontournable mail de « phishing » se prévaut d’une fausse identité pour inciter le destinataire à cliquer et télécharger le code malveillant.

Mais les pirates utilisent aussi les réseaux sociaux: détournant l’avatar d’un proche de la cible, ils envoient un faux message sur un réseau social, incitant l’internaute à faire le clic fatal.

« Nous avons un client entreprise qui a interdit à ses collaborateurs d’utiliser les services comme WhatsApp ou Snapchat sur leurs smartphones », indique Bastien Bobe, de Lookout, un spécialiste américain de la sécurité des mobiles.

D’autres attaquants se sont introduits dans des régies publicitaires pour faire passer de fausses pubs, souligne Loïc Guezo.

Les cybercriminels cherchent aussi à introduire des applications « vérolées » qui, sous couvert d’un jeu par exemple, introduisent du code malveillant dans le smartphone.

Le danger vient en particulier des applications téléchargeables sur des magasins d’applications Android moins scrupuleux que le Google Play Store (où les applications sont globalement sûres).

Le lancement de la version Android du jeu vidéo à succès Fortnite a été ainsi l’occasion pour les pirates d’infecter de nombreux smartphones, explique Gauthier Vathaire, de la société de cybersécurité Bitdefender.

Epic Games, l’éditeur de Fortnite, n’a pas voulu mettre le jeu à disposition dans la boutique en ligne de Google, préférant son propre site. Du coup, des indélicats ont créé de faux sites Fortnite et de fausses applications pour attirer les internautes.

– Applications clandestines –

« Il y a beaucoup d’applications vérolées, avec la vraie application Fortnite à laquelle les pirates ont rajouté du code malveillant », indique Gauthier Vathaire. « Epic Game a réagi et essayé de lutter », « mais c’est très difficile de faire bloquer ces sites ».

Les possesseurs d’iPhone peuvent se sentir plus en sécurité, car ils ne peuvent télécharger en principe que des applications disponibles sur l’Apple Store officiel.

Mais il est possible que des pirates réussissent à « jailbreaker » (débloquer) un iPhone à l’insu de son utilisateur, l’ouvrant à toutes sortes d’applications clandestines, avertissent les experts.

Pour certains, les problèmes de sécurité qui se posent aujourd’hui sur les quelques 2,5 milliards de smartphones en circulation dans le monde ne font que préfigurer, à petite échelle, les problèmes de sécurité qui se poseront avec la prolifération des objets connectés.

« Dans un contexte où tous les objets sont connectés ensemble, on ne peut avoir de périmètre de sécurité bien défini », explique Bernard Ourghanlian, directeur technique et sécurité de Microsoft France.

Dans une entreprise, « le système informatique ne pourra plus faire confiance à rien et devra tout vérifier: la qualité de l’utilisateur, le contexte dans lequel les informations sont demandées, l’outil qu’il utilise… »

« Si je suis connecté via un PC de l’entreprise, via le réseau de l’entreprise, j’aurai accès à des informations qui me seront peut-être refusées si j’essaie de me connecter avec mon téléphone », explique-t-il.

Romandie.com avec(©AFP / 11 octobre 2018 13h02)                                                        

Facebook: 5 millions d’Européens touchés par la récente faille de sécurité

octobre 2, 2018

Luxembourg – La récente faille de sécurité révélée par le réseau social Facebook aurait touché quelque 5 millions d’Européens, sur les 50 millions de comptes affectés au total, a indiqué mardi à l’AFP la commissaire européenne en charge de la Justice, Vera Jourova.

Cette faille, qui a été « réparée » jeudi selon le patron du réseau social Mark Zuckerberg, a permis à des pirates d’accéder aux informations figurant sur les profils des utilisateurs (noms, genre, ville…).

« J’en saurai plus dans quelques heures ou quelques jours (mais) d’après ce que l’on sait, cinq millions d’Européens ont été touchés sur ces 50, ce qui est un nombre incroyable », a dit Mme Jourova, interrogée lors d’une réunion européenne à Luxembourg.

Le piratage de grande ampleur de Facebook a ravivé les critiques contre le réseau social, déjà sérieusement ébranlé par plusieurs controverses, en particulier autour de la protection des données personnelles.

« C’est une question pour la direction (de Facebook) de savoir si elle a la situation en main », a dit Mme Jourova, interrogée sur une éventuelle perte de contrôle du géant américain.

La taille de l’entreprise « la rend très difficile à gérer, mais ils doivent le faire parce qu’ils recueillent les données et qu’ils gagnent énormément d’argent en utilisant notre vie privée comme marchandise », a-t-elle ajouté.

Mme Jourova a estimé que la révélation rapide de l’affaire par Facebook a démontré que les nouvelles règles européennes sur la protection des données, entrées en vigueur cette année, fonctionnaient.

Cette nouvelle réglementation de l’UE – le règlement général sur la protection des données (RGPD) – donne aux régulateurs européens de nouveaux pouvoirs de contrôle et de sanctions en cas de violations par les entreprises récoltant des données personnelles.

Les arguments en faveur du RGPD ont été renforcés par un autre scandale récent concernant la collecte de données des utilisateurs de Facebook par Cambridge Analytica, un institut de recherches politiques américano-britannique, à l’occasion des élections présidentielles américaines de 2016.

Les entreprises peuvent désormais se voir infliger une amende allant jusqu’à 4% de leur chiffre d’affaires annuel mondial si elles ne respectent pas les règles, y compris la notification de la violation de données dans les 72 heures.

Romandie.com avec(©AFP / 02 octobre 2018 14h45)                                                        

Facebook révèle une faille de sécurité qui a compromis 50 millions de comptes

septembre 28, 2018

San Francisco – Facebook a révélé vendredi une faille de sécurité affectant « presque 50 millions de comptes », qui a permis à des pirates de prendre le contrôle de comptes d’utilisateurs.

« La faille a été réparée hier (jeudi) soir », a indiqué vendredi le patron de Facebook Mark Zuckerberg pendant une conférence téléphonique qui a débuté vers 17H00 GMT.

Les équipes du réseau social ont « découvert un problème de sécurité affectant près de 50 millions de comptes. Nous prenons cela extrêmement au sérieux », avait écrit plus tôt le groupe dans un communiqué, ajoutant « prendre des actions immédiates ».

C’est un nouveau déboire –dont la gravité reste à déterminer– pour le premier réseau social du monde et ses plus de 2 milliards d’usagers à travers le monde.

Son action reculait en Bourse, abandonnant un peu plus de 3% à la même heure.

La confiance des utilisateurs a été passablement ébranlée depuis plusieurs mois par plusieurs scandales dont la révélation du partage de données personnelles à des fins politiques à l’insu des usagers ou encore la diffusion de messages destinés à influer secrètement sur les élections dans plusieurs pays, y compris en France ou aux Etats-Unis.

Romandie.com avec(©AFP / 28 septembre 2018 17h24)                               

USA: un quart des utilisateurs de Facebook ont supprimé l’application en un an

septembre 5, 2018

New York – Un quart (26%) des utilisateurs de Facebook aux Etats-Unis ont supprimé de leur smartphone l’application du réseau social depuis un an, selon un sondage publié mercredi par l’institut indépendant Pew Research Center.

Sans surprise, le mouvement est encore plus marqué chez les 18-29 ans: 44% affirment avoir effacé l’application de leur téléphone portable entre juin 2017 et juin 2018.

Supprimer l’application ne signifie pas pour autant se désabonner de Facebook.

Le sondage a été réalisé du 29 mai au 11 juin, sur un échantillon de 3.413 utilisateurs de Facebook, issus d’un échantillon plus large de 4.594 personnes.

Le premier réseau social au monde a été mi-mai au centre du scandale lié au cabinet britannique Cambridge Analytica (CA), qui a collecté indûment les données de millions de ses usagers.

L’affaire a suscité une prise de conscience chez beaucoup d’internautes, qui se sont soudainement inquiétés de la diffusion de leurs données personnelles.

L’entrée en vigueur, fin mai, du nouveau Règlement européen sur la protection des données personnelles (RGPD) a encore attiré un peu plus l’attention des usagers sur le sujet.

Facebook a réagi en facilitant la modification des paramètres d’utilisateurs.

Sur les douze mois étudiés par le Pew Research Center, 54% des détenteurs de pages Facebook aux Etats-Unis assurent avoir modifié leurs paramètres d’utilisateurs. Parmi les 18-29 ans, la proportion monte à 64%.

Et 42% des personnes interrogées indiquent avoir volontairement cessé de consulter leur page durant plusieurs semaines, voire davantage.

Quelque 74% des usagers du réseau social ont répondu avoir effectué au moins une de ces trois actions (supprimer l’application, modifier les paramètres, ne plus consulter) durant les douze mois de la période considérée.

Romandie.com avec(©AFP / 05 septembre 2018 11h20)                                                        

Twitter perd des utilisateurs et dévisse en Bourse

juillet 27, 2018

L’action de Twitter en nette baisse à New York alors que le réseau social perd des utilisateurs / © AFP/Archives / NICOLAS ASFOURI

Le réseau social Twitter perdait plus de 17% vendredi à New York, les investisseurs s’inquiétant de la baisse du nombre de ses utilisateurs, malgré un bénéfice d’une ampleur inédite.

Vers 10H30 (14H30 GMT), l’action de l’oiseau bleu abandonnait 17,11% à 35,60 dollars, dans un marché quasiment à l’équilibre (+0,04%).

Cette réaction rappelle celle qui a suivi les résultats de Facebook jeudi, l’action du premier réseau social au monde perdant 19% en une seule séance.

Twitter a eu beau publier vendredi un bénéfice historique de 100 millions de dollars, le troisième trimestre d’affilée dans le vert après plus de dix ans de pertes, les regards se sont concentrés sur la fréquentation de la plateforme.

Le nombre d’utilisateurs actifs mensuels, paramètre publié chaque trimestre par le site de microblog, a ainsi reculé de un million, à 335 millions, alors que le marché l’attendait en légère hausse.

Dans les documents publiés vendredi et durant la conférence téléphonique de présentation, les dirigeants du groupe ont lié ce recul aux multiples initiatives de rationalisation et de nettoyage de la plateforme.

Twitter a fait un grand ménage depuis le début de l’année pour tenter de se débarrasser des utilisateurs qui tenteraient de se servir de ce canal à des fins de propagande ou de prospérer grâce à une économie de faux comptes et de faux abonnés.

Des dizaines de millions de comptes ont été supprimés à cette fin, même si le directeur financier Ned Segal a précisé vendredi qu’il s’agissait d’utilisateurs inactifs, non pris en compte dans la population des utilisateurs actifs mensuels.

Twitter cherche aussi à rationaliser le fonctionnement de sa plateforme pour les utilisateurs, qui ont parfois du mal à faire un tri efficace dans le flux qui se déverse sur le réseau social.

Le groupe de San Francisco entend se positionner en destination légitime pour s’informer, en complément de sa dimension réseau social.

Il agrège désormais des tweets autour d’un événement ou d’une information pour donner aux utilisateurs un aperçu des derniers développements sur le sujet, sans avoir à remonter le fil.

– « En sécurité » –

Il propose également d’envoyer aux utilisateurs des alertes, orientées sur leurs sujets d’intérêt.

Ces initiatives n’ont cependant été annoncées et mises en place qu’en juin à l’occasion de la Coupe du monde de football, soit en fin de trimestre.

Revenu à la tête de l’entreprise mi-2015 après en avoir quitté la direction opérationnelle en 2008, le co-fondateur Jack Dorsey s’est lancé dans une réorientation stratégique avec la rentabilité en priorité.

La stratégie a été validée début 2018, avec la publication du premier bénéfice de Twitter, près de douze ans après sa création.

Avec les mesures prises depuis son retour et plus encore depuis le début de l’année, Jack Dorsey s’attache à faire de Twitter une destination respectable, prisée des annonceurs, et se débarrasser de l’image de grand fatras, parfois terrain d’expression de propagande et de haine, qui lui était régulièrement accolée.

« Nous voulons que les gens se sentent libres de s’exprimer, en sécurité », a assuré M. Dorsey vendredi.

Mais la patience n’est pas la première des caractéristiques des marchés boursiers, qui ont surtout retenu vendredi la baisse du nombre d’abonnés.

Pour M. Dorsey, ce léger repli découle pour partie de l’entrée en vigueur en mai de la directive européenne sur la protection des données (GDPR).

Ce tassement est aussi dû, selon lui, au refus de Twitter de prendre en charge le coût des SMS pour les utilisateurs qui accèdent au réseau par ce biais.

La tarification des SMS induit ainsi une baisse du nombre d’utilisateurs, qui ne souhaitent pas payer pour le service.

Le réseau social a estimé que ces deux facteurs avaient entraîné une perte de 3 millions d’utilisateurs actifs mensuels sur le trimestre.

Durement sanctionné vendredi, le titre est néanmoins un habitué des variations spectaculaires en Bourse et a déjà pris ou perdu, en plusieurs occasions, plus de 10% sur une séance.

Après la publication de vendredi, les analystes de Goldman Sachs ont indiqué qu’ils conseillaient toujours d’acheter le titre, qu’ils voient gagner plus de 50% d’ici un an.

Romandie.com avec(©AFP / 27 juillet 2018 16h50)

Instagram: un milliard d’utilisateurs et toujours plus de vidéo pour cibler les jeunes

juin 20, 2018

Instagram a indiqué le 20 juin 2018 avoir dépassé la barre du milliard d’utilisateurs actifs / © AFP/Archives / Christophe SIMON

Avec désormais un milliard d’utilisateurs, Instagram profite de son succès auprès d’un jeune public friand de partages de photos et de vidéos, et compte amplifier le mouvement avec une nouvelle plateforme dédiée à des vidéos longues d’une heure, mordant encore davantage sur le terrain de YouTube.

Alors que le réseau possédé par Facebook ne revendiquait que 800 millions d’utilisateurs en septembre dernier, « nous avons désormais une communauté d’un milliard d’utilisateurs », a lancé mercredi le patron et co-fondateur de la plateforme, Kevin Systrom, lors d’un show à San Francisco, en dévoilant IGTV, une application dédiée au format vidéo.

Le réseau rejoint ainsi les messageries WhatsApp et Messenger, eux aussi détenues par Facebook, qui ont déjà dépassé ce seuil symbolique. Instagram –devenu un phénomène culturel à part entière– dépasse ses rivaux Twitter et Snapchat.

Avec 2,2 milliards d’utilisateurs, Facebook reste le roi des réseaux sociaux mais son succès s’essouffle auprès des jeunes.

« Nous avons débuté avec des photos (de format) carré, puis nous avons lancé la vidéo en 2013. Depuis, la vidéo a explosé », a-t-il continué, ajoutant que la « façon dont nous regardons la vidéo a changé ».

Selon le cabinet eMarketer, 181,7 millions d’Américains regarderont de la vidéo au moins une fois par mois cette année, une hausse de 6,1% par rapport à l’an dernier.

– Changements d’habitudes –

Et ce sont en particulier les plus jeunes qui sont le vecteur de ces changements d’habitudes, qui suscitent plus largement un vaste bouleversement du secteur traditionnel des médias et du divertissement, menacés par les géants technologiques, de Facebook à Google en passant par Amazon ou Netflix.

« Les adolescents regardent moins la télévision mais davantage les vidéos de créateurs en ligne », a souligné M. Systrom, en référence au succès des vidéos de marques ou de stars d’internet, professionnels ou amateurs.

Bien décidé à miser encore davantage sur ce créneau très porteur, Instagram a donc lancé mercredi une application distincte appelée IGTV, qui permet à tous les utilisateurs de publier des vidéos allant jusqu’à dix minutes — contre 1 minute jusqu’ici– et à certains « créateurs » disposant d’un grand nombre d’abonnés d’aller jusqu’à une heure.

L’application est accessible soit de façon autonome soit directement depuis Instagram.

Comme YouTube, IGTV va proposer des « chaînes » où les utilisateurs pourront retrouver les vidéos de leurs « créateurs » préférés. Conçue pour le mobile, IGTV propose des vidéo en format vertical et occupant tout l’écran du smartphone.

Si IGTV ne propose pas de publicités, l’idée est de fidéliser d’augmenter le nombre d’abonnés, de les fidéliser et de renforcer leurs interactions sur l’application, a aussi expliqué le responsable lors d’un point presse, sans exclure à terme qu’il y ait des publicités sur cette plateforme.

Selon la société eMarketer, Instagram va générer des revenus publicitaires de près de 5,5 milliards de dollars cette année soit un bond de 70% par rapport à l’année dernière, grâce aux nombreuses marques et entreprises qui publient sur le réseau.

Intagram vient ainsi encore plus directement concurrencer la plateforme de partage de vidéos YouTube, détenue par Google, et qui connaît également un succès grandissant.

– « Ils forment leurs opinions » –

Selon un sondage réalisé par le Pew Research Center paru fin mai, 51% des ados américains entre 13 et 17 ans utilisent Facebook contre 85% pour YouTube, 72% pour Instagram ou encore 69% pour Snapchat.

Les adolescents sont une cible de choix pour les annonceurs car c’est un bon moyen de s’assurer leur fidélité à long terme, explique à l’AFP Debra Williamson, analyste spécialisée dans les réseaux sociaux pour eMarketer.

« Ils ne dépensent pas autant d’argent que leurs parents mais ils forment (à cet âge-là) leurs opinions à propos des marques qu’ils aiment, des services qu’ils aiment », dit-elle.

Plus tard, « quand on décide de là où on va habiter, de quelle voiture on va acheter, toutes ces choses se sont décidées pendant votre adolescence », insiste Mme Williamson.

Lancé en 2010, Instagram a été acheté en 2012 par Facebook pour environ 1 milliard de dollars.

Facebook mais aussi Twitter ou Snapchat, notamment, ont eux aussi déjà commencé à renforcer leur offre en vidéo, en les mettant davantage en valeur ou en diffusant des contenus originaux.

Romandie.com avec(©AFP / 21 juin 2018 02h06)

Nouveau bug à Facebook, qui a rendu publics les posts de 14 millions d’utilisateurs

juin 7, 2018

New York – Facebook a indiqué jeudi avoir par défaut rendu publics des messages postés par 14 millions d’utilisateurs pendant quatre jours en mai, dernière bévue en date pour le réseau social qui multiplie les controverses sur l’utilisation des données de ses membres.

« Nous avons récemment repéré un bug informatique qui suggère automatiquement de rendre publics les messages créés par certaines personnes », a indiqué Erin Egan, chargée des questions de vie privée chez Facebook.

Cette erreur est intervenue alors que le groupe travaillait à une nouvelle façon de partager certains éléments du profil des utilisateurs, comme les photos.

Elle a affecté le réseau du 18 au 27 mai, Facebook étant parvenu à suspendre le bug dès le 22 mai mais ayant eu besoin de cinq jours supplémentaires pour rendre tous les messages privés.

« Nous avons résolu ce problème et avons commencé (jeudi) à prévenir toutes les personnes affectées et à leur demander de vérifier tous les messages qu’elles ont postés durant cette période », a souligné Mme Egan.

Les quelque 14 millions d’utilisateurs concernés sont censés voir apparaître lors de leur connexion au réseau social une notification les incitant à se rendre sur une page à part où ils pourront étudier les posts touchés par ce bug.

Ce problème intervient au moment où Facebook est déjà empêtré dans plusieurs affaires de données personnelles.

Le groupe est notamment fortement critiqué depuis mars pour avoir laissé échapper les données de dizaines de millions d’usagers à leur insu vers la firme Cambridge Analytica.

Il s’est de nouveau retrouvé cloué au pilori cette semaine après avoir confirmé que le constructeur chinois de smartphones Huawei, jugé proche du pouvoir chinois et mis au ban des fournisseurs de l’armée américaine, figurait parmi les fabricants autorisés à utiliser les données personnelles de ses usagers.

Romandie.com avec (©AFP / 07 juin 2018 21h02)                                                        

Twitter demande à ses utilisateurs de changer leur mot de passe après une faille

mai 3, 2018

Le réseau social Twitter a demandé à ses utilisateurs de changer leur mot de passe par précaution après avoir découvert une faille dans son propre service / © AFP/Archives / DIPTENDU DUTTA

Le réseau social Twitter a demandé jeudi, dans un tweet, à ses quelque 330 millions d’utilisateurs de changer leur mot de passe par précaution après avoir découvert une faille dans son propre service.

« Nous avons récemment découvert un bug qui stockait des mots de passe non masqués dans un registre interne. Nous avons corrigé ce bug et n’avons pas d’indication sur le fait qu’il y ait eu une intrusion ou une utilisation frauduleuse par qui que ce soit », a écrit Twitter, en recommandant à ses utilisateurs de modifier leur mot de passe « par mesure de précaution ».

Twitter explique l’erreur dans un blog très bref intitulé « Gardez votre compte sécurisé », qui ne dit pas depuis combien de temps cette faille existe ni combien de mots de passe ont été ainsi exposés.

Le président américain Donald Trump est un grand utilisateur de Twitter, l’un de ses moyens de communication favori.

Le groupe indique qu’il « masque les mots de passe à travers un processus de hachage en utilisant une fonction baptisée bcrypt, qui remplace le mot de passe réel par une série aléatoire de chiffres et de lettres qui sont stockés dans le système de Twitter ».

« Cela permet à nos systèmes de valider votre compte sans révéler votre mot de passe, ce qui est une norme de l’industrie », poursuit le blog.

« En raison d’un bug, les mots de passe ont été inscrits dans un registre interne avant d’être soumis au processus de hachage. Nous avons nous-mêmes trouvé l’erreur, supprimé les mots de passe et mettons des mesures en place pour que ce bug ne se reproduise pas », ajoute Twitter.

– « Désolé » –

Le groupe de Jack Dorsey dit être « profondément désolé ». « Nous reconnaissons et apprécions la confiance que vous nous accordez et nous nous engageons à mériter chaque jour cette confiance », dit-il à ses utilisateurs.

L’action Twitter, introduite en Bourse en 2013, perdait 1,14% à 30,32 dollars dans les échanges juste après la clôture.

Cette nouvelle faille dans les données d’un grand réseau social intervient alors qu’aux Etats-Unis comme en Europe, utilisateurs, régulateurs et législateurs s’inquiètent de plus en plus de la façon dont sont conservées, protégées ou utilisées les informations personnelles des usagers.

Facebook est dans la tourmente depuis que la société britannique Cambridge Analytica (CA) est accusée d’avoir récupéré les données de 50 millions d’utilisateurs pour élaborer un logiciel permettant de prédire et d’influencer le vote des électeurs américains.

Dans un autre scandale, l’agence américaine de crédit Equifax, qui récolte et analyse les données personnelles de clients qui sollicitent un crédit, a été victime d’une intrusion qui a piraté les données personnelles de 147 millions de personnes, aux Etats-Unis mais aussi au Canada et au Royaume Uni.

Le site de microblog Twitter a révélé ce problème jeudi, une semaine après avoir annoncé un bénéfice pour le second trimestre consécutif.

Le bénéfice net a atteint sur la période 61 millions de dollars comparé à une perte de 61,5 millions de dollars il y a un an et à un bénéfice de 91,1 millions au trimestre précédent. Le chiffre d’affaires a progressé de 21% à 665 millions.

Ces deux trimestres consécutifs dans le vert sont venus rassurer sur la santé financière de Twitter, qui a doublé cet automne la longueur des tweets à 280 caractères, et qui n’était auparavant jamais parvenu à être bénéficiaire. Elément clé, les recettes publicitaires ont augmenté de 21% pour atteindre 575 millions de dollars.

Comme Facebook ou Google, son modèle économique est basé sur les recettes publicitaires, ciblées grâce aux données personnelles des utilisateurs.

Interrogé la semaine dernière sur les déboires de Facebook quant à la fuite de données personnelles, le fondateur et patron de Twitter Jack Dorsey avait affirmé: « Nous sommes différents (…) car Twitter est public et toutes nos données sont publiques, ouvertes à tous ».

Il avait en outre expliqué que l’activité du réseau « en termes de données consiste juste à faire en sorte que les données en temps réel soient plus faciles à utiliser pour les marques, les chercheurs ou les organisations ».

Jack Dorsey avait enfin assuré que Twitter ne fournissait « aucune information personnelle identifiable qui ne soit pas déjà visible sur la plate-forme ».

Romandie.com avec (©AFP / 04 mai 2018 00h01)