Posts Tagged ‘Vaches’

Dans l’est de l’Ukraine, un élevage de vaches au milieu des combats

mai 13, 2022
Dans l'est de l'Ukraine, un elevage de vaches au milieu des combats
Dans l’est de l’Ukraine, un élevage de vaches au milieu des combats© AFP/Yasuyoshi CHIBA

A Bakhmout, dans l’est de l’Ukraine, les 26 vaches qui nourrissent Oksana Bout, sa sœur Lioudmila et ses deux enfants sont à la fois une bénédiction et une malédiction, au moment où l’étau russe se resserre sur la région.

D’un côté, le bétail, installé sur une butte à quelques minutes de voiture de la ligne de front, fournit à cette femme de 40 ans un revenu stable et du lait. De l’autre, cela signifie qu’Oksana ne peut pas quitter ses terres pour fuir les combats sans perdre l’intégralité de son troupeau.

Des traînées de missiles dans le ciel rappellent que les Russes se rapprochent de presque tous les côtés de la ville de Bakhmout, à quelque 55 kilomètres au sud-est de Kramatorsk, la grande ville régionale.

La présence d’Oksana et de sa soeur, après trois mois de conflit, montre la férocité de la résistance ukrainienne et la confiance indéfectible des Ukrainiens dans la capacité de leur armée à gagner la guerre.

« Quand une bombe explose pas loin, j’ai très peur », avoue toutefois Oksana, qui observe d’un coin de l’oeil sa fille jouer avec la queue d’une vache.

« Qu’est-ce que vous voulez que je fasse ? Pour chaque vache, c’est des heures de travail. Nous ne pouvons simplement pas tout laisser tomber, les confier à quelqu’un et passer à autre chose », poursuit-elle.

Maisons rasées

La persévérance des deux soeurs est toutefois semée d’embûches.

Bakhmout, 77.000 habitants avant la guerre, se trouve suffisamment proche de la ligne de front pour que les organismes humanitaires occidentaux s’y soient installés.

Mais sa position, encaissée au fond d’une vallée, la rend également très difficile à défendre face aux attaques adverses.

Les Russes sont aujourd’hui très proches, sur une route menant à la périphérie est de la ville.

Dans le village de Pylyptchatyné, des dizaines de maisons en bois cachées derrière des palissades le long d’une paisible rivière ont été rasées.

Dans l’une d’entre elles, pas complètement détruite, on peut voir les restes d’un repas sur une table, sans doute le signe d’un départ précipité.

Un chien erre, visiblement à la recherche de son propriétaire tandis que des morceaux de poulet sont éclatés un peu partout dans ce qu’il reste d’un mur bleu brisé.

« Je ne m’inquiète pas »

Dans le ciel bleu au-dessus de Pylyptchatyné, des traînées blanches indiquent les tirs de missiles échangés par les forces russes et ukrainiennes d’un côté et de l’autre de la ville.

Assis à un arrêt de bus, un soldat, Viatcheslav, regarde ce ping-pong aérien, à côté d’une vieille dame.

Ni l’un ni l’autre ne semblent particulièrement ébranlé par la destruction de ce village abandonné.

« Nous savons que les Russes essayent de nous encercler. Mais croyez-moi, nous sommes prêts », lance Viatcheslav, 49 ans.

« Vous pensez vraiment que tous les soldats ici ont l’intention d’être faits prisonniers ? », interroge le militaire à voix haute.

A côté, la vieille dame approuve les propos de son voisin et pose tendrement sa main sur l’épaule du soldat.

« Je ne m’inquiète pas », assure Valentina Litvinova: « Les Russes ne viendront jamais aussi loin ».

« Les vaches ignorent la guerre »

Les routes menant au nord de Bakhmout sont coupées. Sur le chemin, on trouve la quincaillerie de style soviétique de Natalia Pouzanova.

Cette femme de 58 ans aurait probablement rejoint ses employés qui ont quitté le village de Pokrovské, si les soldats ukrainiens n’étaient pas venus s’approvisionner en chaussettes et en savon.

« Ils doivent encore se laver et faire leur lessive », explique-t-elle. « Ca me permet quand même de continuer à travailler ».

Sur les routes, on entend seulement le bruit vrombissant de camions tirant derrière eux d’énormes chars.

Ce trafic à sens unique de renforts indique que l’armée ukrainienne n’est toujours pas prête à abandonner les villes assiégées de Severodonetsk et Lyssytchansk, théâtres de certaines des batailles les plus féroces de toute la guerre.

Dans ce décor, Lioudmila affirme que même ses vaches s’habituent à la vie sur le front.

« Elles ne s’enfuient pas », sourit-elle. « Ca fait un mois que ça dure autour de nous, mais les vaches ont commencé à ignorer la guerre ».

Par Le Pont avec AFP

En Corse, les vaches sèment le chaos

août 17, 2021

Les ruminants qui errent sur les routes et sur les plages empoisonnent le quotidien des vacanciers comme des résidents. Un sujet qui émeut l’île.

Les vaches ont investi certaines plages dans le nord de la Corse.
Les vaches ont investi certaines plages dans le nord de la Corse.© PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP

La scène se déroule au petit matin sur la plage du Lotu, un coin de paradis niché au cœur du désert des Agriate (Haute-Corse). À l’heure où les premiers touristes viennent déposer leur serviette sur cette étendue de sable blanc bordée par des eaux cristallines, ceux-ci tombent nez à nez avec des occupants bien encombrants. Un troupeau de bovins a en effet élu domicile aux abords des côtes. L’un de ces vacanciers se souviendra longtemps de ce mercredi 4 août. En s’approchant de l’une des vaches, ce quinquagénaire a été littéralement encorné au niveau des membres inférieurs et évacué en urgence vers l’hôpital de Bastia. Quelques jours auparavant, dans le petit village de Lozzi, perché sur les hauteurs du Niolu, une femme de 70 ans a été attaquée et projetée au sol par une vache alors qu’elle étendait son linge dans son jardin. L’animal a ensuite été abattu par un chasseur avec l’aval des autorités. Le 13 août, encore, deux personnes ont été coursées en pleine rue à Sainte-Lucie-de-Tallano…

Ces faits divers n’ont malheureusement rien d’exceptionnel en Corse. Ces dernières semaines, on ne compte plus les accidents survenus avec ces ruminants sans propriétaires attitrés qui errent sur les plages et les routes de l’île. « Les touristes voient ça comme du folklore, ils en rigolent et les prennent en photo, mais c’est un fléau », peste un élu du Niolu.about:

Un problème qui dure et qui s’aggrave.

Le sujet pourrait prêter à sourire s’il n’était pas dramatique. En effet, derrière le caractère pittoresque et presque bucolique, ces animaux génèrent de plus en plus usure et colère chez les résidents comme chez les vacanciers. Les bêtes arrachent les clôtures, dévorent les plantations, cabossent les voitures, renversent les poubelles, surgissent au détour d’un virage… Dans certaines régions, comme la rive sud du golfe d’Ajaccio, le phénomène a pris des proportions telles que la préfecture a dû interdire l’accès à des plages, « afin de prévenir le risque d’accident avec les vaches en divagation ».

Les communes frappées par ce fléau ont beau prendre des arrêtés interdisant la divagation, utiliser la signalétique et faire de la prévention, le phénomène continue de s’amplifier. Les élus, les services de la préfecture et les chambres d’agriculture multiplient les réunions et les commissions spéciales, sans grand succès. Au total, on évalue entre 10 000 et 15 000 le nombre de bovins divagants sur l’ensemble de l’île. « C’est un problème qui dure et qui s’aggrave, constate Ange-Pierre Vivoni, président de l’association des maires de Haute-Corse. Il y a eu des accidents mortels par le passé. Les maires prennent des arrêtés qui sont difficilement applicables, bien qu’ils soient pénalement responsables en cas d’accident. Mais ils ne peuvent pas jouer aux cow-boys et faire des rondes pour surveiller les animaux. » Face à l’ampleur du phénomène, certains élus sont pourtant tentés de prendre le taureau par les cornes.

Il y a trois ans, le maire d’une commune au sud de Bastia, excédé, avait lui-même abattu d’un coup de fusil une vache après que celle-ci a encorné un employé municipal dans les rues du village. « Si ça continue, on va finir par parquer les hommes pour les mettre en sécurité, pendant que les animaux vivront en paix », ironise, non sans amertume, un résident bien au fait du problème. Du côté de la préfecture, on explique que les gendarmes sont « particulièrement sensibilisés » au problème de la divagation, mais que l’absence de marquage des animaux et la fuite des bovins avant leur arrivée « rendent les interventions compliquées ».

Ce sont les primes qui ont créé les vaches

En théorie, il appartient au maire de capturer les animaux errants et de les placer dans un enclos – lorsqu’il y en a – le temps que leur propriétaire se manifeste. Si personne ne les réclame, les animaux doivent être euthanasiés ou confiés à des associations. Lorsque ceux-ci se révèlent dangereux et difficiles à capturer, les communes peuvent solliciter l’intervention d’un lieutenant de louveterie ou d’un chasseur. En raison du poids politique de l’agriculture en Corse, les autorités hésitent pourtant à sévir. « Dans certaines communes rurales, la plupart des habitants sont des éleveurs, c’est difficile à assumer pour les maires », se désole un agriculteur, qui honnit ces « pratiques » et dénonce un manque de courage des élus. Certains n’hésitent pas à pointer une des causes de ce mal endémique : les primes à la vache. Il y a encore quelques années, les subventions de la politique agricole commune (Pac) étaient attribuées en fonction du nombre de têtes de bétail déclarées par les éleveurs. Depuis, les règles ont changé et les vaches acquises au moment où elles rapportaient gros divaguent dans les villages. « Ce sont les primes qui ont créé les vaches, tonne encore cet agriculteur. Des éleveurs fictifs prenaient du bétail mais ne s’en occupaient pas. »

Ange-Pierre Vivoni, lui, estime que « le problème est plus complexe » et que la solution viendra de la Pac. « Une des pistes pourrait être de changer le fléchage des aides financières pour soutenir la production et aider les éleveurs à clôturer leurs parcelles, au lieu d’attribuer des primes aux surfaces et à la vache allaitante, avance-t-il. La situation appelle une remise en cause des éleveurs mais aussi des élus et des autorités. Il est grand temps de prendre le taureau par les cornes. »

Avec Le Point de son correspondant à Bastia, Julian Mattei

Le Premier ministre indien offre 200 vaches à des fermiers rwandais

juillet 24, 2018

Kigali – Pendant des siècles, la Chine a offert des pandas géants dans le cadre de sa politique diplomatique. Mardi, le Premier ministre indien Narendra Modi a repris cette tradition en faisant don au Rwanda de… vaches.

Au cours d’une visite officielle dans ce petit pays d’Afrique de l’Est, M. Modi a offert 200 vaches — un animal sacré en Inde — à des familles pauvres du village témoin de Rweru, au sud de la capitale Kigali.

Le geste s’inscrit dans le cadre d’un programme gouvernemental rwandais lancé en 2006 et intitulé « Girinka », qui vise à lutter contre la malnutrition en fournissant aux familles rurales du bétail afin de garantir un accès au lait pour les enfants.

« Girinka » est en kinyarwanda, la langue locale, une formule de salutation qui signifie « Puissiez-vous avoir beaucoup de vaches. »

Le programme Girinka, dont M. Modi a estimé qu’il « aidait à transformer la vie des gens à travers le Rwanda rural », a été salué pour avoir contribué à réduire la pauvreté de près d’un quart entre 2000 et 2010.

Le Premier ministre indien et le président rwandais Paul Kagame ont également annoncé au cours de cette visite avoir signé plusieurs accords, dont un prêt de 200 millions de dollars (171 millions d’euros) visant à développer les systèmes d’irrigation et à étendre la zone économique spéciale de Kigali.

La visite de M. Modi intervient au lendemain de celle du président chinois Xi Jinping à Kigali, où ce dernier a signé quinze accords, incluant des prêts et des dons de plusieurs millions de dollars.

M. Modi s’est ensuite rendu en Ouganda, dernière étape d’une courte tournée africaine qui précède l’ouverture mercredi du sommet des dirigeants des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) à Johannesburg.

Il s’est accordé avec le président ougandais Yoweri Museveni sur un prêt de 200 millions de dollars, qui servira notamment à la construction de lignes électriques et à la fabrication de pompes d’irrigation à énergie solaire.

Les deux dirigeants ont également approuvé trois accords de coopération et M. Modi a proposé de financer un lieu touristique dédié au Mahatma Gandhi aux sources du Nil, où certaines des cendres du héros de l’indépendance indienne ont été dispersées.

Avant de partir pour Johannesburg, M. Modi doit devenir mercredi le premier chef de gouvernement indien à s’exprimer devant le Parlement ougandais.

Romandie.com avec(©AFP / 24 juillet 2018 16h07)                                                        

Zimbabwe: Mugabe vend des vaches pour financer l’Union africaine

juillet 3, 2017

Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, remet un chèque d’un million de dollars tirés de la vente de bétail pour financer l’Union africaine, au sommet de l’organisation à Addis Ababa le 3 juillet 2017 / © AFP / SOLAN KOLLI

Le président zimbabwéen Robert Mugabe a fait don d’un chèque d’un million de dollars (879.000 euros) à l’Union africaine (UA), tiré de la vente aux enchères de 300 têtes de bétail, lors du sommet de l’organisation lundi à Addis Abeba.

M. Mugabe, âgé de 93 ans, a voulu montrer par ce geste que l’UA, qui cherche à réduire sa dépendance financière à l’égard de ses donateurs étrangers, avait les moyens de s’auto-financer.

« En tant qu’Africain et fermier, l’idée de donner du bétail m’est venue naturellement, étant donné que notre continent est riche en bétail et que le bétail est un réservoir de richesse », a déclaré M. Mugabe, au pouvoir au Zimbabwe depuis l’indépendance en 1980.

Les chefs d’Etat africains avaient adopté en juillet 2016 le principe d’une taxe de 0,2% sur les importations pour financer l’organisation et la rendre moins dépendante des donateurs étrangers qui contribuaient à hauteur de 73% de son budget.

Les fonds tirés de cette taxe sont censés couvrir 100% des coûts d’opération de l’UA, 75% de ses programmes et 25% de son budget de maintien de la paix. Jusqu’à présent, seuls quelques-uns des 55 Etats de l’Union ont commencé à mettre en oeuvre cette taxe.

« Tant que nous ne pourrons pas financer nous-mêmes nos propres programmes, l’Union africaine ne sera pas réellement nôtre », a ajouté le chef de l’Etat zimbabwéen.

M. Mugabe a précisé que certains de ses soutiens zimbabwéens avaient eux aussi vendu aux enchères des têtes de bétail pour contribuer à ce don d’un million de dollars.

Romandie.com avec(©AFP / 03 juillet 2017 17h28)                

Nouvelle-Zélande: Incroyable séisme, Une île et des vaches

novembre 14, 2016

Trois vaches ont été coincées sur un minuscule îlot d’herbe au milieu des territoires ravagés par le séisme de magnitude 7,8 qui a frappé la Nouvelle-Zélande.

La scène est digne d’un film apocalyptique. Pourtant, c’est la réalité. Trois vaches ont été coincées sur un minuscule îlot d’herbe au milieu des territoires ravagés par le puissant séismede magnitude 7,8 qui a frappé la Nouvelle-Zélande dans la nuit de dimanche à lundi. Ils étaient nombreux les internautes, ce matin encore, à se demander si les ruminants avaient été secourus. La scène a été tournée ce lundi près de Kaikoura, sur l’île du Sud.

Le Matin.ch(Créé: 14.11.2016, 14h31)

Une septuagénaire meurt attaquée par des vaches mères aux Grisons

août 1, 2015

Une femme a été mortellement blessée par des vaches mères à Laax (GR). La promeneuse, âgée de 77 ans, voulait traverser le troupeau qui se trouvait sur une prairie clôturée.

La victime a ouvert la clôture électrique et lorsqu’elle a voulu passer entre les bovidés qui se trouvaient sur un sentier, ils l’ont attaquée jetée à terre, a indiqué samedi la police cantonale grisonne. La malheureuse a été piétinée.

Un cycliste, qui a observé la scène, a appelé la Rega. Grièvement blessée, la septuagénaire a perdu la vie sur place, malgré les tentatives d’un médecin de la réanimer.

Romandie.com