Posts Tagged ‘Vice-président’

Côte d’Ivoire : Patrick Achi reconduit à la primature, Tiémoko Meyliet Koné nommé vice-président

avril 19, 2022

Devant le Congrès réuni ce mardi à Yamoussoukro, Alassane Ouattara a annoncé la reconduction de Patrick Achi à la tête du gouvernement ivoirien et proposé la nomination de Tiémoko Meyliet Koné à la vice-présidence.

Alassane Ouattara et Patrick Achi, au palais présidentiel, le 7 avril 2021. © LEGNAN KOULA/EPA/MaxPPP

La dernière fois que le chef de l’État s’était exprimé devant le Congrès, c’était il y a deux ans. Devant les parlementaires, il avait alors annoncé qu’il ne serait pas candidat à la présidentielle de 2020 et s’était engagé à transférer le pouvoir à une nouvelle génération. C’est dire si son discours sur l’état de la nation de ce mardi 19 avril était attendu.

L’adresse a duré environ une demi-heure et elle n’a pas déçu. Moins d’une semaine après avoir accepté la démission de Patrick Achi, Alassane Ouattara a d’abord annoncé qu’il le reconduisait dans ses fonctions de Premier ministre. L’homme sera chargé de conduire une équipe resserrée, d’une trentaine de membres – contre 41 dans le précédent gouvernement – et il n’aura pas le droit à l’erreur. Alassane Ouattara le lui a répété ce mardi devant le Congrès : « Monsieur le Premier ministre, vous avez reçu mes instructions en ce sens. »

Un technocrate fidèle à la vice-présidence

Ce ne sera donc pas la vice-présidence pour Achi, comme certaines rumeurs le disaient ces derniers temps à Yamoussoukro. Un autre fidèle d’Alassane Ouattara lui a été préféré à ce poste : Tiémoko Meyliet Koné. « Un technocrate hors pair, un brillant économiste et un homme compétent », a décrit le chef de l’État. Né en 1949 et originaire de Tafiré, ce Sénoufo a fait une grande partie de sa carrière au sein de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), où il a connu Alassane Ouattara. Depuis 2011, il en était le gouverneur.

Ancien directeur de cabinet de Guillaume Soro, alors Premier ministre, le gouverneur Koné a aussi un passé politique. Ministre de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat, il devient brièvement, de décembre 2010 à mai 2011, le conseiller spécial du président ivoirien, chargé des questions économiques et financières, avant de prendre les commandes de l’institution monétaire ouest-africaine.

Avec Jeune Afrique

Cameroun : Paul Biya va-t-il se choisir un vice-président ?

avril 6, 2022

Un projet de modification de la Constitution visant à créer le poste de vice-président de la République est-il en cours d’élaboration au Cameroun ? La presse en fait ses gros titres, le sujet est débattu sur les réseaux sociaux mais Etoudi se garde bien de confirmer.

Le président du Cameroun, Paul Biya, arrive au quatrième sommet UE-Afrique à Bruxelles, le 3 avril 2014. © Stephanie Lecocq/EPA/MAXPPP

Il y a tout juste 38 ans, Paul Biya manquait d’être emporté par un coup d’État fomenté par ceux-là mêmes qui étaient chargés de le protéger. Un véritable traumatisme que le président camerounais n’a jamais complètement surmonté et dont il a gardé une propension à la suspicion ainsi qu’un goût prononcé du secret. Quel que soit l’enjeu.

Collaborateurs dans le flou

Aujourd’hui encore, Biya n’aime rien tant que cloisonner et laisser ses collaborateurs dans le flou de ses intentions véritables. Obtenir de la présidence camerounaise qu’elle confirme – ou infirme – une information est généralement une gageure. Aucune de nos sources n’a donc souhaité commenter – ou démentir – le projet de révision constitutionnelle sur lequel plancherait Etoudi et qui viserait à créer un poste de vice-président de la République.

« Jusqu’à ce matin, nous n’avons pas travaillé sur un tel dossier, a répondu l’une d’elle. S’il y avait une évolution, nous ne manquerions pas de vous en tenir informé. » Or deux autres de nos interlocuteurs évoquaient une équipe secrètement constituée pour proposer un texte bientôt déposé au Parlement, tandis qu’un troisième allait jusqu’à laisser entendre qu’un constitutionnaliste, étranger de surcroît pour des questions de confidentialité, pourrait avoir été mis à contribution.

LES DIPLOMATES EUROPÉENS ET AMÉRICAINS PRESSENT LE PRÉSIDENT DE SE TROUVER UN SUCCESSEUR QUI SOIT VÉRITABLEMENT EN ÉTAT DE GOUVERNER

Ces divergences suffisent-elles pour conclure à une fausse information ? Les rumeurs d’amendement constitutionnel courent en réalité depuis plus d’un an, qui prêtent à Paul Biya, 89 ans, l’intention de se choisir un suppléant qui pourrait, le cas échéant, devenir son successeur constitutionnel.

Pressions occidentales

Sauf que la Constitution a déjà tout prévu. En cas de vacance, l’intérim serait assuré par Marcel Niat Njifenji, le président du Sénat. Niat est un homme du sérail, certes en poste depuis moins de neuf ans mais presque nonagénaire, à la santé si fragile qu’il consacre autant de temps à se faire soigner qu’à veiller à la bonne marche de la chambre haute – plus de temps même, disent les mauvaises langues.

Pourquoi le pouvoir camerounais se donnerait-il alors la peine de créer un poste de vice-président ? Depuis de nombreux mois, diplomates européens et américains pressent le président de se trouver un successeur qui soit véritablement en état de gouverner. »

Mais un vice-président nommé par décret aura toujours un problème de légitimité, objecte un politologue camerounais. Quant à l’hypothèse d’un vice-président élu en ticket avec le président, je me demande pourquoi modifier la Constitution maintenant alors qu’il faudra attendre le terme du mandat, en 2025, pour connaître l’heureux élu puisque nos textes ne prévoient pas de possibilité d’anticiper l’élection présidentielle. »

« Cette initiative serait peu judicieuse, poursuit notre interlocuteur, d’autant que cela revient à ouvrir la succession avant l’heure. Vous pouvez remarquer que l’on spécule déjà sur les profils les plus intéressants ». De fait, plusieurs noms circulent déjà, dont celui de l’ancien Premier ministre, Philémon Yang, ou celui de l’actuel chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute.

BIYA FUT LUI-MÊME DÉSIGNÉ SUCCESSEUR CONSTITUTIONNEL PAR AHMADOU AHIDJO QUELQUES ANNÉES AVANT QU’IL NE DÉMISSIONNE

Supprimé en mai 1972 avec l’instauration de l’État unitaire, le poste de vice-président est revenu dans le débat depuis que le retour au fédéralisme est demandé par une partie des anglophones pour isoler les sécessionnistes. Les francophones le perçoivent, eux, comme un moyen pour le président de se choisir un « dauphin ».

Ce n’est pas un mystère, Paul Biya, qui fut lui-même désigné successeur constitutionnel par le président Ahmadou Ahidjo quelques années avant qu’il ne démissionne, n’a jamais paru écouter les conseillers et les chancelleries qui le pressent de réfléchir à l’après.

À Yaoundé, la guerre des clans que se livrent les ambitieux est déjà telle que désigner un vice-président ayant vocation à succéder au chef de l’État en cas de vacance du pouvoir serait politiquement dangereux. Aussi bien pour le président que le titulaire du poste, qui aurait immédiatement une cible sur le dos.

Avec Jeune Afrique par GeorgesDougueli

Côte d’Ivoire: démission du vice-président Daniel Kablan Duncan

juillet 13, 2020

 

Le vice-président ivoirien Daniel Kablan Duncan, 77 ans, a démissionné de son poste, a annoncé lundi le secrétaire général de la présidence Patrick Achi, alors que le pays est en deuil après le décès du premier ministre Amadou Gon Coulibaly le 8 juillet.

«Le vice-président Daniel Kablan Duncan a remis au président de la République sa démission du poste de vice-président pour des raisons de convenance personnelles le 27 février (…). Après plusieurs entretiens dont le dernier a eu le 7 juillet, le président a pris acte et procédé le 8 juillet à la signature d’un décret mettant fin aux fonctions de M. Kablan Duncan», affirme un communiqué lu par Patrick Achi.

Par Le Figaro avec AFP

Zimbabwe: l’auteur du coup de force nommé vice-président du parti au pouvoir

décembre 23, 2017

L’ancien chef de l’armée zimbabwéenne Constantino Chiwenga, lors d’une cérémonie officielle à Harare, le 24 novembre 2017 / © AFP/Archives / Zinyange AUNTONY

L’ancien chef de l’armée zimbabwéenne qui a dirigé le coup de force ayant mis fin en novembre au long règne de Robert Mugabe a été nommé à la vice-présidence du parti au pouvoir, a annoncé samedi la présidence.

Le général à la retraite Constantino Chiwenga a été nommé « avec effet immédiat » pour seconder le nouveau président du pays Emmerson Mnangagwa à la direction de la ZANU-PF, a déclaré dans un communiqué le secrétaire à la presse de la présidence, George Charamba. L’ex- ministre de la Sécurité intérieure longtemps en poste sous Mugabe, Kembo Mohadi, a également été nommé vice-président du parti.

Romandie.com avec(©AFP / 23 décembre 2017 14h01)                

Équateur/corruption: détention provisoire pour le vice-président

octobre 2, 2017

Quito – La justice équatorienne a ordonné lundi le placement en détention provisoire du vice-président Jorge Glas, mis en cause par la justice dans une affaire de corruption liée au géant brésilien du bâtiment Odebrecht.

Lors d’une audience à Quito, le magistrat Miguel Jurado a également décidé le gel des biens et comptes bancaires de M. Blas.

Le procureur général de l’Equateur, Carlos Baca, avait requis son incarcération plus tôt dans la journée, évoquant « la découverte de nouveaux éléments dans l’enquête pour association de malfaiteurs ».

« Je me plie EN PROTESTANT à cette infâme attaque à mon encontre, j’ai encore foi dans le fait que la justice s’imposera, et face à elle je prouverai mon innocence », a immédiatement réagi sur Twitter M. Glas.

Le vice-président a affirmé que la décision du juge était prise « sans preuves et avec des indices fabriqués », annonçant qu’il saisirait « des instances nationales et internationales » pour se défendre.

Il gardera son titre de vice-président même pendant sa période de détention provisoire – qui peut durer jusqu’à six mois dans son cas – mais le président Lenin Moreno pourra désigner un remplaçant temporaire, parmi ses ministres.

Dimanche, le ministère public a finalisé l’enquête sur le volet équatorien du scandale Odebrecht et devrait, dans les prochains jours, présenter ses éventuels chefs d’inculpation contre Jorge Glas, déjà interdit de quitter le pays.

Le groupe de BTP, l’un des plus grands d’Amérique latine, est au coeur d’un scandale de corruption qui secoue tout le continent, avec la constitution d’un cartel ayant truqué des marchés de sous-traitance de la compagnie pétrolière brésilienne d’Etat Petrobras et distribué des pots-de-vin à des hommes politiques.

Selon un rapport du Département américain de Justice, entre 2007 et 2016, Odebrecht a versé environ 33,5 millions de dollars à des responsables équatoriens.

Le vice-président Glas, allié de l’ex-chef de l’Etat Rafael Correa, est en conflit ouvert avec le président Moreno, en fonctions depuis mai. Début août, M. Moreno, pourtant du même bord et dauphin de Correa, a retiré « toutes ses fonctions » à Jorge Glas sans pour autant le démettre de son poste.

Chargé depuis 2007 des secteurs stratégiques du gouvernement de Correa et vice-président depuis 2013, Jorge Glas clame son innocence.

Romandie.com

Gabon: qui est Pierre-Claver Maganga Moussavou, l’opposant nommé vice-président par Ali Bongo ?

août 22, 2017

Pierre-Claver Maganga Moussavou, à Paris, le 27 juillet 2016. © Vincent Fournier/Jeune Afrique-REA

Ce n’est qu’une demi-surprise. Alors que l’on pouvait attendre René Ndemezo’o Obiang, c’est finalement l’autre représentant de l’opposition au dialogue politique national, Pierre-Claver Maganga Moussavou, qui a été nommé lundi au poste de vice-président. Portrait.

Les Gabonais, à force de voir Ali Bongo Ondimba gouverner seul, en auraient presque oublié que le poste de vice-président a parfois rythmé la vie politique de leur pays. Supprimé en 2009, celui-ci vient pourtant de faire son retour, à la faveur d’un remaniement officialisé dans la soirée du 21 août, qui a vu Pierre-Claver Maganga Moussavou succéder à Didjob Divungi Di Ndinge (1997-2009), Léon Mébiame (1968-1975) ou un certain Omar Bongo Ondimba (1966-1967).

Simple fonction honorifique, destinée à récompenser la participation de l’intéressé au dialogue politique national ? Selon la Constitution, « le vice-président de la République supplée le président de la République dans les fonctions que celui-ci lui délègue ». Le nouvel occupant du poste, contacté par Jeune Afrique, « souhaite avant tout être un collaborateur loyal du président de la République », « avec doigté et détermination », précise-t-il. Mais, surtout, avec une dose de contorsion.

Ministre et opposant

À 65 ans, Pierre-Claver Maganga Moussavou est en effet un fin navigateur du marigot politique gabonais. « Parfois, il est opposant, parfois il va à la mangeoire des Bongo », persifle un habitué du sérail. Candidat à la présidentielle à trois reprises, en 1993, 1998, 2009 et 2016, opposé à Omar Bongo Ondimba dont il a toutefois été conseiller, puis à son fils Ali, il n’en a pas moins fait son apparition au gouvernement à de multiples reprises.

Ministre d’État chargé de la Planification après le scrutin de 1993, il quitte le gouvernement à la suite des Accords de Paris. De nouveau candidat à la présidence cinq ans plus tard, il attend 2002 pour revenir aux affaires gouvernementales, dans une logique d’ouverture. Rapidement remercié, il est une nouvelle fois appelé en 2004, occupant successivement le ministère de la Refondation, des Transports puis de l’Aménagement du Territoire, jusqu’en 2008.

Une dynastie Maganga Moussavou ?

Le président du Parti social démocrate, qu’il a créé en 1990, a donc appris à se mouvoir dans les couloirs des palais de la République. Et, comme beaucoup dans les hautes sphères gabonaises, ce diplômé de la Sorbonne, ancien du Fonds monétaire international, n’y évolue pas seul, mais en famille.

Il dirige en effet le Parti social démocrate avec sa compagne, Albertine Maganga Moussavou, députée et présidente du groupe parlementaire dit « Les démocrates » à l’Assemblée nationale, composé des députés du PSD, de l’Union nationale, de l’Union pour la nouvelle République (UPNR) et de l’Alliance pour la renaissance nationale (ARENA).

Mais la « dynastie familiale », qui n’a certes pas l’ampleur des Bongo, Mba ou Gondjout, ne serait pas complète si l’on venait à oublier le fils, Biendi Maganga Moussavou, 43 ans. Banquier de formation, lui aussi passé par le FMI, il est nommé en octobre 2016 à la tête du ministère de la Promotion des petites et moyennes entreprises, chargé de l’entrepreneuriat national, alors même qu’ABO s’ingénie à rallier à lui des figures de l’opposition. Le « timing » en laissera plus d’un songeur.

Mettre en place les propositions du dialogue

Tout puissant dans son parti, disposant du relais de sa femme à l’Assemblée et de son fils au gouvernement, Pierre-Claver Maganga Moussavou divise son emploi du temps entre son ranch de Moutassou, sa mairie à Mouila, qu’il occupe depuis 2006, et ses obligations à Libreville. Parmi ces dernières : celles qui concernent le dialogue politique national, qu’il a co-présidé et dont il s’est engagé à faire appliquer les propositions.

Si la limitation du nombre de mandats du chef de l’État est passée à la trappe, plusieurs suggestions ont retenu l’attention des Gabonais, comme l’instauration du scrutin présidentiel à deux tours. Reste désormais à s’assurer de leur mise en place par Ali Bongo Ondimba. « Doigté et détermination » vont-ils suffire ?

Jeuneafrique.com par

L’Angola dénonce l’inculpation au Portugal de son vice-président

février 24, 2017

Luanda – Les autorités angolaises ont dénoncé vendredi l’inculpation du vice-président du pays, Manuel Vicente, par la justice portugaise dans une affaire de corruption, avertissant que cela pourrait remettre en cause les relations entre Luanda et Lisbonne.

La mise en cause de M. Vicente constitue « une grave atteinte à la République d’Angola, susceptible de perturber les relations entre les deux Etats », selon un communiqué diffusé par le ministère angolais des Affaires étrangères.

Cette affaire a déjà provoqué l’annulation cette semaine par Luanda d’une visite en Angola de la ministre portugaise de la Justice.

« Rien n’affectera le sentiment d’amitié que j’ai pour l’Angola et les Angolais, ni ma volonté de resserrer les liens avec le gouvernement angolais », a réagi vendredi à Lisbonne le Premier ministre portugais, Antonio Costa.

Mais, a-t-il ajouté, « l’Etat angolais doit comprendre qu’au Portugal il existe une séparation des pouvoirs » et que la justice portugaise mène ses enquêtes « dans une totale indépendance ».

Le Parquet portugais a annoncé le 16 février la mise en accusation de M. Vicente pour corruption active, blanchiment d’argent et falsification de document.

Il est soupçonné, lorsqu’il dirigeait la compagnie nationale pétrolière angolaise Sonangol, d’avoir payé 760.000 euros à un procureur portugais pour obtenir le classement sans suites de deux enquêtes qui le mettaient en cause.

Cet ancien magistrat, Orlando Figueira, qui avait été arrêté en février 2016, est actuellement assigné à résidence.

Fin 2012, des révélations faites par la presse portugaise sur des enquêtes ciblant plusieurs hauts responsables du régime de Luanda avaient jeté un froid sur les relations diplomatiques entre le Portugal et l’Angola, une de ses anciennes colonies africaines.

M. Vicente fut un temps considéré comme le dauphin du président angolais José Eduardo dos Santos.

Agé de 74 ans, M. Dos Santos a récemment annoncé sa retraite après les élections générales d’août prochain et désigné l’actuel ministre de la Défense, Joao Lourenço, comme successeur.

Romandie.com avec(©AFP / 24 février 2017 18h03)             

Côte d’Ivoire: Ouattara nomme son ex-Premier ministre Kablan Duncan à la vice-présidence

janvier 10, 2017

 

L’ancien Premier ministre Daniel Kablan Duncan. © Vincent FOURNIER/Jeune Afrique

Abidjan – Le président Alassane Ouattara a nommé mardi son ex-Premier ministre Daniel Kablan Duncan vice-président de Côte d’Ivoire, un poste nouvellement créé par la Constitution promulguée en novembre.

« J’ai tenu à venir devant vous pour vous faire part de ma décision de nommer le vice-président de la République (…) Mon choix s’est porté sur Daniel Kablan Duncan, un grand serviteur de l’Etat » a déclaré M. Ouattara devant les députés ivoiriens réunis en session extraordinaire.

M. Duncan, 73 ans et élu pour la première fois le mois dernier député dans la circonscription de Grand-Bassam (sud), avait démissionné lundi de ses fonctions à la tête du gouvernement en prélude à son accession à la vice-présidence.

Le président Ouattara a salué « un homme de dévouement, un collaborateur loyal, une personnalité d’expériences dotée de qualités exceptionnelles, un patriote et un grand serviteur de l’Etat ».

La nouvelle Constitution adoptée à l’initiative du président Ouattara prévoit la création d’un poste de vice-président qui sera le deuxième personnage de l’Etat, à l’image des institutions américaines.

A l’avenir, celui-ci sera élu en même temps que le président. Mais parmi les mesures transitoires prévues jusqu’en 2020, il revenait au président Ouattara, réélu pour un deuxième et dernier mandat en octobre 2015, de nommer son vice-président.

Lundi, M. Duncan avait démissionné avec tout son gouvernement, première étape dans la préparation de la succession à la tête de l’Etat.

« En attendant la nomination d’un nouveau Premier ministre et la mise en place d’un gouvernement, le Premier ministre et les membres du gouvernement sortants sont chargés d’expédier les affaires courantes », avait indiqué la présidence dans un communiqué.

La démission du Premier ministre a été suivie dans la journée par la réélection à son poste du président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, ex-chef de la rébellion qui a divisé la Côte d’Ivoire au début des années 2000.

Dans la soirée de lundi, le président ivoirien a démis les chefs de l’armée, de la gendarmerie et de la police, au lendemain d’un weekend de mutineries de soldats réclamant une amélioration de leur condition.

Romandie.com et Jeuneafrique.com avec(©AFP / 10 janvier 2017 12h31)             

Soudan du Sud : Salva Kiir nomme un nouveau vice-président

juillet 25, 2016

Le général Taban Deng (ici en janvier 2014) a été nommé vice-président du Soudan du Sud à la place de Riek Machar, le 25 juillet 2016.

Le général Taban Deng (ici en janvier 2014) a été nommé vice-président du Soudan du Sud à la place de Riek Machar, le 25 juillet 2016. Crédits : ? Stringer . / Reuters / REUTERS
Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, a annoncé lundi 25 juillet avoir nommé Taban Deng comme vice-président, en lieu et place de son grand rival Riek Machar, qui a fui la capitale Juba après les violents combats de début juillet.

Actuel ministre des mines dans le gouvernement d’union nationale, Taban Deng avait été désigné samedi par une partie des responsables de l’ancienne rébellion pour occuper les fonctions de vice-président, si Riek Machar ne revenait pas à Juba. Sa nomination ne fait que confirmer les dissensions qui agitent l’ex-rébellion et dont a su jouer le président Kiir, qui a réussi à mettre sur la touche, au moins provisoirement, son principal rival.

Lire aussi : Soudan du Sud : Riek Machar n’a pas envie de rentrer mourir à Juba

Taban Deng démis de ses fonctions

Riek Machar, qui bénéficie encore du soutien de nombreux cadres de l’ex-rébellion, s’était employé à l’avance à rejeter la validité d’une nomination de Taban Deng au poste de vice-président. Vendredi, il avait en effet démis ce dernier de ses fonctions ministérielles.

Riek Machar a fui la capitale sud-soudanaise dans la foulée des combats meurtriers qui y ont opposé ses forces à celles de Salva Kiir, du 8 au 11 juillet, période symbolique marquant le cinquième anniversaire de l’indépendance du pays.

Le président Kiir avait lancé la semaine dernière à Riek Machar un ultimatum de 48 heures, expirant le 23 juillet, pour qu’il rentre à Juba afin de poursuivre la mise en application d’un accord de paix signé en août 2015, censé mettre un terme à une guerre civile dévastatrice déclenchée en décembre 2013. Mais M. Machar, dont les proches affirment qu’il se trouve toujours dans « les environs » de la capitale, estime que sa sécurité n’est pas garantie dans la capitale et a conditionné son retour au déploiement d’une force d’intervention envisagée par les pays de la région.

Lemonde.fr avec AFP

Guinée équatoriale : le président Obiang promeut son fils Teodorìn premier vice-président

juin 26, 2016

 

Le président équato-guinéen a promu son fils premier vice-président de la République chargé de la défense et de la sécurité, selon un décret officiel lu le 22 juin sur la chaîne de télévision d’État.


« Teodorìn a la politique dans le sang, il est doué, ce ne serait pas juste qu’il ne soit pas récompensé », avait déclaré en avril dans une interview accordée à Jeune Afrique le président équato-guinéen au sujet de son fils Teodoro Nguema Obiang Mangue, dit Teodorìn, alors deuxième vice-président du pays, en charge de la Défense et de la sécurité. C’est désormais chose faite.

Dauphin constitutionnel

Le fils du chef de l’État qui aura 57 ans le 25 juin, a été promu au poste de premier vice-président de la République, selon un décret lu mercredi 22 juin à la télévision d’État. Il devient ainsi officiellement le dauphin constitutionnel puisqu’en cas de vacance du pouvoir, c’est à lui qu’en reviendrait l’exercice.

Alors que le chef de l’État, réélu en avril avec 93,7% des voix, a promis qu’il entamait son dernier mandat, Teodorìn apparaît, plus que jamais, en pôle position pour la succession de son père dont il a dirigé la dernière campagne la présidentielle.

Entré comme Conseiller de la présidence il y a vingt ans, il est resté quinze ans ministre de l’Agriculture et des forêts, avant d’être nommé deuxième vice-président et propulsé par ailleurs vice-président du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE, le parti au pouvoir), en charge de la jeunesse.

Poursuivi dans l’enquête des biens mal acquis

Cette promotion ne devrait pas avoir d’influence sur les poursuites dont il fait l’objet en France dans l’enquête dite des biens mal acquis. Teodorìn a déjà invoqué son statut de vice-président qui octroyait à ses yeux une immunité pour demander l’annulation de sa mise en examen en mars 2014. Mais, il a été débouté en décembre 2015 par la Cour de cassation  qui a estimé que les faits imputés avaient été commis à des fins personnelles, relevant de sa vie privée en France, et donc détachables des fonctions étatiques protégées par la coutume internationale.

Jeuneafrique.com